Le Val des Ombres
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 Un instant de paix

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Liz Mc Leabhar
Avarice

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Liz Mc Leabhar


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MessageSujet: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyLun 28 Jan - 0:39

[HRP : le sujet est libre ^^.]

Liz avait filé après le repas, pour aller prendre une douche un peu avant la vague de personnes qui venaient dans la soirée. C'était une habitude, chez elle, que d'éviter les situations gênantes que pouvait lui offrir son pouvoir, en choisissant des horaires particulières pour ne pas se retrouver piégée. Avant d'arriver dans cette Ecole, sa ponctualité était surtout provoquée par les rondes des gardes éventuels des bibliothèques qu'elle volait - et elle n'en connaissait pas beaucoup, avant que quelqu'un ne commence à douter de la présence d'un voleur -, désormais, elle évitait les autres élèves. Elle en connaissait trop qui pourraient lui faire un mal fou.

Alors, de son pas rapide et habile - qui trahissait son désir d'arriver à son but et sa concentration - , la demoiselle était parvenue à entrer ans les douches, et s'était dévêtue devant un casier. Elle avait appris à oublier la pudeur, dans cette Ecole, même si certains élèves demeuraient encore dissimulés sous des maillots de bains. Elle, elle ne se dérangeait pas pour se mettre nue sous l'eau. Surtout qu'elle venait aux heures de creux, c'était loin de l'embêter.

Liz tourna le robinet d'eau chaude, puis celui d'eau froide. Souvent, ce lieu était celui de perversions, ou d'engueulades entre les élèves. Cela la décidait bien à éviter les heures les plus chargées. Elle n'avait pas besoin de tout cela, elle avait besoin de calme. Elle pressa un bouton sur une sorte de boîte dont le seul intérêt, pour elle, était de fournir du savon, même si elle devait avouer qu'il y avait une certaine esthétique à la forme de ce distributeur. Et il ne présentait aucun coin agressif, aucune forme sur laquelle blesser quelqu'un. Magnifique, quelque chose d'innocent, dans ce monde de brutes.

L'eau chaude la calmait quelque peu. Son pouvoir fonctionnait normalement, et c'était, pour elle, un miracle. La jeune fille ressentait un peu mieux les choses qui la touchaient, mais elle n'en était pas à un point extrême. Elle avait simplement une conscience du monde et de ses relations avec elle un peu plus poussée. une conscience, qui, pour l'instant, était bien agréable. Elle souffla, sous l'eau qui laissait échapper une légère vapeur de son corps. Si les douches communes ne l'inquiétaient pas autant - enfin, elle y allait quand même, elle n'allait pas sentir le chacal tout cela parce qu'elle avait peur de quelques furies -, elles lui sembleraient des plus agréables : il y avait toujours une douce odeur de savon, une chaleur pas trop envahissante... et le sol carelé n'était pas agressif sous ses pieds.

Doucement, elle se mit à passer le savon sur son corps, avec un petit sourire malicieux. Sa peau frémissait, le contact lui plaisait. Elle sentait chacun de ses muscles se détendre... un petit instant de solitude, comme celui-ci, était des plus bienvenus. Liz prit soin de se rincer, avant de commencer à s'occuper de ses cheveux entre le roux et le châtain, les frictionnant sous l'eau chaude. Elle espérait que la soirée devienne aussi agréable que cet instant. Sans hallucination, sans problèmes avec son pouvoir... elle espérait, tout en sachant qu'elle se mettait probablement le doigt dans l'oeil. C'était triste, d'ailleurs.

La demoiselle osa un sourire. Voilà, elle était plus maligne que certains. Elle avait certes avorté purement et simplement son repas, mais là, dissimulée dans les douches des filles, elle pouvait profiter de l'instant. Elle pouvait rester plus que nécessaire sous cette eau bienfaitrice. Sous cette présence chaude et rassurante... Allez, elle avait encore bien du temps devant elle, elle allait se relaver, pour le fun. Elle tendit la main vers le distributeur de savon.
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Valentin Vlash
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Valentin Vlash


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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptySam 2 Fév - 1:51

La rêverie était un secret dont nul ne peut percer les mystères. C’est en flânant à travers celle-ci que Valentin était arrivé dans les sous-sols du bâtiment principal. L’école n’existait plus, et il s’était perdu dans une contemplation muette de ses propres pensées, alors qu’il marchait avec nonchalance, l’air absent et innocent. Il savait qu’il n’était pas du goût des profs qu’il se montre ainsi face aux petites frappes de première année, salissant sans doute l’image prestigieuse de cette unique école du mal, qui pourtant ne devait pas avoir peur de la concurrence. Il y aurait toujours en ce bas monde des personnes cruelles pour défier le bien, sa blancheur et sa pureté, en l’enfermant dans une prison sale et ténébreuse.

Mais pour le moment, Valentin s’était enfermé dans un monde où la noirceur des âmes qui l’entouraient ici n’existait pas, où tout était beau, où tout était serein et paisible. Au loin, il s’imaginait entendre le doux coulis d’un ruisseau reposant, à l’eau fraîche et pure. Les arbres de la forêt de ses pensées oniriques se dressaient fièrement, épars, mais présents, couvrant la lumière trop forte d’un soleil printanier par leurs feuilles naissantes et pourtant déjà si larges. Les oiseaux gazouillaient gaiement un peu partout aux alentours, et il dansait parmi eux dans une folle ronde de bonheur innocent. L’extase totale, la béatitude, le bonheur pur et simple.

Un bruit d’eau le tira violemment de ses pensées. Mais ce n’était pas un ruisseau qui coulait non loin de lui, c’était le bruit d’une douche. Secouant un eu la tête, il reprit petit à petit conscience de l’endroit où il se trouvait, même si il n’avait pas eu l’occasion d’y venir très souvent, malgré ses nombreuses années de présence dans l’Ecole du Flux. Il se trouvait dans le vestiaire de la douche commune des filles, et l’une d’elle semblait être en train de se laver.

Il ne savait pas comment il avait atterrit là, mais avait fini par s’habituer à ces absences répétées qui l’emmenaient loin de tout ça, loin du mal. Ce lieu lui était sans doute interdit, bien que le règlement ne le stipulait pas forcément. Cette année, il avait pris pour ambition de ne pas trop se faire remarquer des supérieurs hiérarchiques qui hantaient ces murs. Il entreprit de faire demi-tour, de se tirer vite fait de ce guet append, ce piège à novice, et il se dirigea vers la porte de sortie, tout prêt à remonter en vitesse les escaliers pour aller errer dans une autre aile du château maudit.

Mais… Lorsque sa main se posa sur la poignée, l’effleurant doucement, il l’ôta aussitôt pour tourner à nouveau les talons et regarder de son œil unique l’embrasure de la porte qui menait aux douches. Celle-ci était ouverte, mais la disposition des lieux ne permettaient pas de voir à l’intérieur ce qui se passait. Son œil bleu s’intensifia et ses sourcils se froncèrent légèrement face à la curiosité qui venait de l’assaillir. Qui donc prenait une douche ? Quelle personne était seule, là-bas, derrière ce mur, à se savonner, à se rincer ou autre activité présumant d’être mouillé ?

Son œil de verre reflétait doucement à la pâle lueur du vestiaire, et il entreprit de se glisser le long du mur, se faisant aussi discret que possible, l’œil à moitié clos, comme si ça l’aurait aidé à voir plus rapidement le moindre mouvement suspect aux alentours. Il glissa jusqu’aux casiers contre le mur, s’appuyant contre ceux-ci sans un bruit, respirant doucement, se déplaçant telle une ombre dans ce lieu proscrit aux mâles de l’école du Mal. Il arriva enfin près du seuil qui allait pouvoir lui permettre d’obtenir l’identité de la proprette qui se douchait. Lui aussi, visiblement, désirait se rincer… L’œil, très certainement, mais quel endroit était plus approprié qu’une douche pour un rinçage dans les règles de l’art ?

Posant doucement sa main sur le mur froid et humide, recouvert d’une fine couche de buée rafraichie, il tenta un regard dans la pièce interdite, et ce qu’il vit lui arracha un sourire satisfait, malsain et quelque peu sadique, avec une pointe d’envie carnassière. La jeune Liz Mc Leabhar était nue sous sa douche, et son corps frêle et frémissant sous l’eau exhibait ses formes discrètes à l’œil torve de Valentin, dont une mèche blanche lui coupait à moitié le visage. Soudain, il fut pris d’une envie, l’envie de s’emparer de ce corps, de le pénétrer, mais pas de la manière habituelle à ce que les garçons pouvaient penser. Il voulait, lui, l’habiter, le posséder entièrement, être dans la peau satinée de cette petite recrue du mal. Son regard s’emplit d’une jalousie malsaine et alors qu’il la regardait avec insistance, il passa doucement sa langue sur ses lèvres. Elle était là, insouciante, et lui la désirait. Il désirait posséder son corps. Jamais il n’avait pensé à être une fille auparavant, mais là, il ne pouvait défaire cette pensée de son esprit. C’était l’unique chose qui lui préoccupait l’âme en cet instant. Il s’était laissé déborder par son péché, et se demandait déjà ce que ça ferait d’habiter un tel corps.

Silencieux et tapis dans l’ombre, il observait la victime de son regard déplacé. Il la reluquait de haut en bas, s’arrêtant avec délice sur la moindre parcelle du corps de la demoiselle…
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Tout et Rien

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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 5 Fév - 3:22

[HRP: Je le met quand même on sait jamais xD, l'art de faire passer l'Admin pour une obsédée round 2!
/!\ message à caractère sensuel et malsain]

Lorsque la main de la jeune disciple du mal effleura le distributeur de savon il ne se passa pas réellement quelque chose de flagrant, son pouvoir semblait sommeiller, attendant un moment plus propice pour faire souffrir la pauvre enfant.
Moment qui arriva très vite, en effet lorsque Liz poussa réellement sur le bouton, les gouttelettes d'eau se transformèrent, ce ne furent plus de simples et chaudes goutte mais se muèrent en caresses, comme si chacune d'entre-elles étaient des doigts, effleurant doucement son corps dans une caresse qu'elle ressentait comme très intime, l'eau lui coulant sur tout le corps. Ces doigts semblaient chauds eux aussi, mais animer d'une chaleur qui lui semblait si humaine, si vraie, elle devait avoir du mal à contester que ce qui lui faisait tant d'effet n'était pas des caresses d'être réels.
Chaque parcelle de celui-ci étant effleuré, la chaire de poule se propageant à chaque trainée, à chaque mouvement d'un doigt glissant le long de ses courbes juvéniles, toute ses sensations convergeant au centre d'elle-même, en ce creux où elle sentait déjà la chaleur des braises faire plus que couver sans pourtant encore s'embraser pour le moment.
Son corps fut parcouru ainsi tout du long que sa paume appuyait sur le bouton et que le savon coulait dans sa main, savon qu'elle ne sentait plus du tout d'ailleurs, uniquement prises dans une cascade de tendresse qui goutait sur son corps et la rendait complètement folle, mais lorsque sa main quitta le bouton ce fut pire qu'une douche froide.

Chaque gouttelettes, chaque doigts qui l'effleurait auparavant se muèrent à nouveau mais en quelque chose de moins agréable, ce fut comme si d'infimes bouts de verres venaient se ficher profondément dans sa peau, la blessant de milles manières possibles.
Alors qu'elle subissait cette torture, son environnement lui reparut à peu près normalement sous la douleur aussi aigue, que peuvent l'être un nombre indescriptibles d'éclats de verre se déversant sur soit, elle sentit comme si le sol se bombait et la rapprochait de la source de sa souffrance.
Puis lentement il redescendit, les bouts de verres redevinrent de simples gouttes d'eau et elle put souffler, seul l'impression d'être poignardée de toute part par ce qui c'était fiché dans sa peau la tiraillait encore.
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Liz Mc Leabhar
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 5 Fév - 4:19

[HRP : Bah tiens, dire que Liz se lavait tranquillement x)... Bon, vous vous en doutez :
/!\ message à caractère sexuel. Et c'est pas ma faute, c'est le PNJ ! Ce sont les Modérateurs qui me font passer pour n'importe quoi, lol]

Liz était bien incapable de se douter que quelqu'un l'observait durant son moment d'intimité. A vrai dire, elle pensait avoir suffisamment calculé son coup pour ne voir personne avant d'entrer dans les dortoirs de l'Avarice, probablement les lieux où elle se sentait le moins en danger, puisque les élèves qui s'y trouvaient ne se prenaient pas tous pour des psychopathes en puissance, ni pour des manipulateurs. Alors elle pourrait terminer sa journée à lire un peu. L'image des livres, la recherche de cette sensation si parfaite que lui offrait le papier la fit sourire doucement, comme prise d'un amour impatient.

Bien, mieux valait ne pas traîner trop longtemps. Alors elle tendit la main vers le bouton du savon, sentant soudainement un petit quelque chose en plus. Elle n'eut pas le temps de se poser des questions, pas le temps de se douter de ce qu'il pouvait se passer, si elle terminait son geste, que le bouton était pressé. Etait-ce ce désir de retrouver ses biens qui avait provoqué une telle situation ? Son regard changea soudainement, passant à une couleur noire et rouge. Rien d'humain, donc... Et le monde changea autour d'elle, imposant l’envie de savoir si elle rêvait, jusqu'ici, ou si elle vivait seulement maintenant l'hallucination. Avec des sens qui ne lui répondaient plus, elle aurait pu crier... fut un temps où elle l'aurait fait. Là, elle se contenta de baisser légèrement la tête.

Bien sûr, cela ne dura pas longtemps, puisque son corps entier se cambra à la sensation soudaine de ces doigts qui la parcouraient. Liz se mit à gémir, plusieurs fois, la peau brûlante sous ces mains qui remodelaient son corps. Elle offrit son visage et sa jeune poitrine aux gouttes d'eau, réclamant instinctivement à ces doigts un peu plus d'attention. Ses mains, elles, demeuraient sages et immobiles, laissant couler le savon à ses pieds... ou s'agrippant à quelque chose sans le savoir.

L'adolescente se mit à parler sans le savoir, ses joues plus roses qu'elles ne devraient l'être. Elle sentait réellement ses mains, presque trop insistantes... non, pas trop, juste ce qu'il fallait. Elle devait bien s'avouer qu'elle aimait cela. Qu'elle aimait ce qu'elle ressentait à cet instant, et son corps parlait pour elle, sous le flot continuel de la douche.


-Arrêtez, je vous en supplie...

Fausse supplique, bien évidemment... A moins que ce ne soit une recherche vaine d'une certitude, d'un besoin d'entendre les voix auxquelles appartenaient toutes ces mains... Et ses mains à elle devaient avoir compris ce qu'elles devaient faire, relâchant soudainement la pression sur le bouton qui déversait continuellement du savon de couleur pastel...

Elle vit cette couleur, s'apercevant au même instant qu'elle ne sentait plus les mains... non, ce n'étaient plus des doigts brûlants, désirables, ce n'était plus un besoin d'offrir son corps à des êtres inconnus, qui la prenait... Non. Elle poussa un léger cri de douleur, se protégeant le visage de sa main droite, contre ce qu'elle ressentait comme des lames qui se plantaient sur sa peau, mais qui n'était que la pluie fine donnée par la douche. Liz s'attendait à voir son sang... mais non. Elle était bien incapable de savoir si c'était ses yeux qui lui faisaient défaut, ou son toucher. Peut-être les deux. Peut-être qu'elle n'était même pas dans cette douche, qu'elle demeurait encore au centre de ces mains envieuses qui avaient traîné sur son corps.

Le sol n'en faisait plus qu'à sa tête. La mare de pastel s'approcha d'elle, comme si elle tombait, comme si l'équilibre n'existait plus. Voilà que son ouïe aussi s'en mêlait... Ou alors, le sol venait à elle, avant qu'elle ne chute dans cette folie qui la prenait. Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle titubait déjà sous la douleur qui lui transperçait la peau et l'âme. Liz gémit doucement... ce qui sembla mettre fin au supplice.

Elle était de nouveau dans les douches communes, aux dimensions normales. Pas de sol plus proche que celui sur lequel elle se trouvait à genoux, pas d'autre sensation que celle de l'eau sur sa peau, et du savon dans lequel elle avait perdu pied. Pas de sang, pas de doigts. Des larmes se mirent à couler sur ses joues encore rouges. Heureusement que personne ne la voyait... et puis, au pire, comme elle ne sanglotait pas, il fallait vraiment bien l'observer pour les remarquer qu'il n'y avait pas que les gouttes de la douche sur sa peau. La jeune voleuse se redressa, puis posa son visage contre le mur, les yeux mi-clos. Son souffle, irrégulier, trahissait le plaisir et la panique qui l'avaient prise.


-Oh, bon sang...

Liz avait besoin de la chaleur de l'eau qu'elle ressentait actuellement, de cette eau qui, à défaut de la purifier de ce pouvoir qui la tuait, pouvait la séparer de ce surplus de savon qui était sur sa peau. Ce n'était pas du masochisme, non, c'était une réalité qui s'était brisée depuis un temps, déjà, à ses côtés...
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 5 Fév - 16:01

[/!\ Message pouvant revêtir un caractère choquant pour des yeux trop chastes et innocents]

Alors qu’il l’observait avec assiduité, Valentin remarqua avec étonnement certains changements dans la manière d’être de la petite demoiselle en train de se laver. Alors qu’elle poussait sur le bouchon de la bouteille de savon liquide, elle se cambra soudainement dans un gémissement qui perdura plusieurs secondes, à rythmes réguliers, comme si une vague entière du plaisir le plus pur venait de submerger son être sans qu’elle s’y attende… Elle offrit généreusement les courbes naissantes de son jeune corps à l’eau qui semblait lui procurer une divine caresse. Ce faisant, elle offrait aussi son corps à la vue de Valentin, sans même se douter de sa présence malsaine à l’entrée sombre de la pièce, qui la voyait, qui la regardait avec avidité et envie. La lumière blafarde des néons n’entachait en rien l’attirance qu’il ressentait pour ce corps offert sans pudeur à sa vue, un corps nu et beau, respirant la fraîcheur et la sensualité. Les gémissements poussés par la jeune demoiselle éveillèrent bien plus que de la jalousie en Valentin, et son regard se fit plus perçant, comme s’il transperçait les chairs et la peau mouillée du corps cambré dans uns posture équivoque.

Sans s’en rendre compte, Valentin était en train de serrer de toutes ses forces le mur carrelé à côté de lui, de sa main aux longs doigts à la peau pale. Son œil brillait d’une lueur malsaine, lubrique et jalouse. Encore une fois, il voulait la posséder, toujours plus, au point qu’il vienne presque à s’en faire souffrir mentalement. Comme toujours, il était témoin et non acteur, comme durant son enfance, lorsqu’il observait les autres jouer dans la rue, s’amuser et rire sans lui, alors qu’il était seul et triste, dans l’ombre.

Aujourd’hui, il était toujours seul, et toujours dans l’ombre, mais plus rien n’avait l’air de triste chez lui. Le flux qui lui avait été injecté il y a de ça quelques années avaient fondamentalement changé sa perception des autres, et de ce qu’il ressentait. Les enseignements des professeurs et l’influence des autres élèves voués au mal et à la souffrance d’autrui avaient amené Valentin à voir autrement les autres, les personnes dont il était jaloux. Certes il les enviait toujours avec autant de vigueur, plus même, parfois, mais il n’était plus triste de les voir ainsi. Il n’avait qu’une envie, se venger d’elle et de leur bonheur, de leur plaisir.

Il avait appris à devenir sadique, à se satisfaire de la souffrance des autres pour pallier à ses envies. Il n’en retirait jamais suffisamment, bien évidemment, tant sa jalousie était grande, mais ça compensait un minimum cette soif de vengeance généralisée. Et ici, aujourd’hui, il ne supporta pas de voir cette jeune fille prendre du plaisir sous sa douche chaude, peu importe la manière dont elle le prenait, si étonnante soit-elle. Il avait appris à ne plus se faire surprendre par les vices et les étrangetés de cette maudite école. Et puisqu’il confondait aisément ses rêves et la réalité, il n’en fut pas plus troublé qu’une simple douche chaude et réconfortante puisse à ce point avoir d’impact sur les parties charnelles d’une jeune fille, lui accordant un plaisir jouissif et intense.

Son œil était acéré, tranchant comme une lame, et semblait vouloir transpercer la petite pour qu’elle souffre, pour qu’elle ait mal. Et puis, soudainement, avec une brusquerie déconcertante, la petite changea d’attitude. Du plaisir, elle passa à la douleur, la plus cruelle et la plus intense. Elle poussa un cri de douleur en remontant sa main vers son visage, comme si on l’avait frappée, avant de chanceler dangereusement, de tituber sans visiblement s’en rendre compte, comme sous le coup d’une douleur vive et insupportable.

Valentin ne comprenait pas. Certes il avait voulu qu’elle souffre, et il se délectait de la voir ainsi se cambrer et tomber à genoux sous le mal qui semblait l’étreindre, mais était-il le responsable de cela ? ça lui aurait plu, très certainement, mais il ne se connaissait pas ce type de capacité. Était-ce l’eau de la douche qui changeait soudainement de température et devenait glaciale là où elle avait été brulante ? Il ne le savait pas, et après tout, il s’en fichait un peu. Rien ne l’étonnait en ces lieux étranges et ténébreux…

La petite se releva, essoufflée, et posa sa tête mouillée conte le mur, laissant passivement l’eau de la douche continuer à couler sur elle. C’est le moment que choisit Valentin pour intervenir… En fait, il ne le choisit pas vraiment. Il était poussé par le désir puissant qui s’était éveillé en lui, qu’il ne pouvait expliquer que par le fait qu’il avait envié la jeune Liz, puis qu’il avait voulu sa douleur, et qu’il avait obtenu ce qu’il voulait, comme une délivrance de son âme en ces lieux dangereux.

Doucement, silencieusement, il entra dans la pièce tout habillé. La buée humidifiait ses cheveux blancs qui descendaient en longues mèches sur son visage, ses joues pâles. Il s’approcha à pas de loup vers la petite, comme un meurtrier ciblerait sa victime pour fondre silencieusement dessus.

Il était si proche d’elle, maintenant, et n’osait la toucher. Son regard se baladait sur la peau qui sembler avoir une vie propre, juste devant lui, sous le jet coulant de la douche chaude dont il se faisait maintenant également aspergé, entièrement habillé… Mais il ne releva même pas ce détail. Il posa sa grande et fine main sur le dos de la jeune fille, pour lui arracher une caresse pleine de tendresse. Il ne put pas lui faire le mal qu’il désirait, mais la sensation de la peau sous sa paume lui donna envie de poursuivre la caresse, mais il ne le fit pas… pas de suite. Il attendit, dans le dos de la jeune fille…
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 5 Fév - 20:54

[/!\ Peut être à caractère choquant mais beaucoup moins qu'avant.]

Alors que la jeune fille sentait enfin ses sensations revenir à la normal, elle sentit une main se poser et laisser une caresse dans son dos. Elle ne pouvait plus savoir si celle-ci était réelle ou non, si c'était encore un jeu de son toucher qui s'amusait à la faire souffrir d'une frustration plus ou moins constante. Seulement cette fois c'était les réactions normale qu'elle allait ressentir à ce contact de main masculine, maintenant restait à savoir si le désir qu'avait fait naitre son dérèglement de ses sens un peu plus tôt était suffisant pour qu'elle réagisse autrement qu'à cette simple constatation et encore si ce désir n'avait pas été avorté par l'infinie douleur qu'elle avait subie par la suite, cela dépendait de la nature même du désir qui était né au creux de Liz.
Seulement ce n'est pas la seule réaction que provoqua ce simple toucher, non, elle ressentit sous ses pieds comme de légers chatouillement, comme si de l'herbe poussait doucement sous ses pieds, comme si les gouttes d'eau au lieu de filer en ligne droite vers le sol heurtait des feuilles poussant doucement le long de ses jambes. Des lianes serpentant l'intérieur de ses cuisses pour se rejoindre dans son dos au dessus de ses fesses, contourner ses hanches et venir faire éclore une douce fleur entre ses seins à peine formés.
Entre cette réaction totalement irréelle et la main qui avait touché son dos Liz ne savait dire lequel elle sentait le plus, lequel avait le plus le gout de la réalité.
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Liz Mc Leabhar
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 12 Fév - 17:52

Liz laissa échapper un soupir de lassitude. Son pouvoir la blessait, son pouvoir la rendait mal. Elle aurait aimé avoir un corps normal, et, dans des moments comme celui qu'elle venait de vivre, elle savait pourquoi la plupart des gens qui rejetaient le Flux ne survivaient pas à ces années d'Ecole. Ceux que le pouvoir ne détruisaient pas finissaient par mourir de fatigue, ou se suicider. D'autres prenaient le chemin de la folie, et elle savait bien que c'était celui qui s'offrait à elle, à cet instant.

Parce qu'elle avait une volonté de survivre, après tout. Un besoin de voir l'avenir, même si celui-ci n'était pas aussi simple qu'elle l'aurait rêvé, avant son entrée dans cette école. Qu'avait-elle fait de si mal, par rapport aux autres élèves, qui aurait pu motiver une telle haine du destin ? Qu'avait-elle fait de terrible, pour souffrir autant, alors que d'autres profitaient de leurs années de jeunesse ? Après tout, elle n'était pas aveugle, et même si la plupart des élèves du Flux étaient plutôt tordus, cela ne les empêchait pas de vivre des bons moments, paisibles, d'adolescence.

Liz Mc Leabhar n'avait pas le droit à tout cela, et la joie avait filé, le monde entier n'avait plus tant de poids sur elle, parce qu'elle ne savait même plus ce qui était vrai, et ce qui ne l'était pas. Elle se contentait d'observer, elle se contentait d'une passivité à toute épreuve, froide, lointaine, pour éviter de trop en souffrir. Si elle avait continué à réagir comme auparavant, si elle avait tenté d'être active, face à son dérèglement, elle en serait devenue plus folle encore.

Alors, quand elle sentit quelque chose lui toucher le dos, une main, semblerait-il, elle n'eut pas plus de réaction, que celle de frémir doucement. Rien de particulièrement paniqué, aucune marque de plaisir, simplement un désintérêt. Peut-être que ce qu'elle sentait n'existait pas, et alors, elle n'avait pas besoin de faire plus attention que cela.

Surtout qu'en plus, dans le même instant, il y avait des espèces de plantes qui grimpaient autour d'elle, frôlant ses courbes. Elle soupira. Sa peau frémit une seconde fois, surprise d'une telle sensation. Et puis, elle se sentit gênée par la fleur entre sa jeune poitrine, qu'elle tenta de chasser d'un geste de la main, sans y parvenir. Les illusions avaient cette fâcheuse tendance à ne pas être sensibles à ses gestes.


-Salope, ça chatouille...

De quoi parlait-elle ? De la main du garçon derrière elle, ou de ses lianes qui gênaient ses mouvements ? Difficile de le savoir. De toutes manières, à part cette petite gêne qu'elle ressentait, elle faisait comme si rien de tout cela n'existait, comme si elle n'allait pas non plus prendre la peine de réagir à de telles choses, banales.

Il fallait simplement attendre que son corps puisse de nouveau bouger. Après, elle cesserait cette espèce de supplice qu'elle avait vécu dans cette salle de bain. Oui, parfait. Elle avança ses doigts sur le robinet, pour faire cesser le flot d'eau qui tombait au-dessus d'elle, et de Valentin qu'elle n'avait pas vu, même si elle sentait ses doigts.


-Bon...
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMer 13 Fév - 15:30

La main posée sur le dos de la jeune fille prodiguait une chaleur qui montait dans l’avant-bras de Valentin. Il avait fermé les yeux au contact, savourant la douceur irréelle de cette peau mouillée, mais les avait presque aussitôt rouverts. Lui avait une peau douce, tendre mais ça ne lui faisait pas cet effet lorsqu’il la touchait lui-même. Pourquoi celle de cette jeune demoiselle était elle différente de la sienne ? Il ne pouvait, ni voulait accepter qu’elle ait une peau si douce et veloutée, si bien qu’il se laissa emporter par la jalousie qui le rongeait. Non seulement elle avait ressenti le plaisir, ce à quoi elle avait été punie par la douleur, mais en plus, elle était douce comme une pèche satinée. Son œil unique se promena sur se dos offert à lui, qui ne lui avait pas résisté à l’apposition de sa main, comme si la jeune fille n’avait pas remarqué sa présence. Comme s’il était insignifiant, inexistant, tellement peu important qu’elle ne percevait même pas qu’il était là, et qu’il avait posé ses doigts sur sa peau dénudée.

Son regard se promena sur ce corps lui tournant le dos, sur les épaules fines qui venaient de frémir sans en garder la moindre marque de frisson, sous l’eau chaude qui déferlait toujours de son tuyau qui déversait le liquide sur les deux êtres esseulés, l’une nue, l’autre habillé. Son œil descendit le long de la colonne pour s’arrêter à nouveau sur les fesses de Liz, alors que sa main qui n’avait jusque là pas bougé désirait ardemment explorer plus en détail cette peau tendre et douce, qui ne demandait qu’à être envahie de caresses que Valentin aurait voulu douloureuses. Alors qu’il allait mettre une impulsion dans ses doigts pour les descendre le long de ce dos désirable, la jeune fille émit une phrase qui frappa Valentin, qui ne s’attendait visiblement pas à ça.

Salope, lui ? C’était bien la première fois qu’on l’appelait comme ça, et il sourit de surprise quand à cette appellation pour le moins familière, bien que son regard sur la petite restait rempli d’envie et de vengeance. Puis, même son sourire disparut. Ainsi donc elle ne le voyait pas, et pire, le confondait peut-être avec une de ses congénères sensée la rejoindre dans cette douche à cet instant. Cela ne lui parut pas une idée saugrenue. Il y avait tellement de cas dans cette école qu’un rendez-vous coquin entre bonnes copines dans les douches des filles était un événement pour le moins banal, qui devait souvent arriver entre élèves de la luxure, ce que la petite ne semblait pourtant pas être, vu les habits qu’il avait observé dans le vestiaire adjacent. Elle était une disciple de l’avarice…

Ainsi donc elle aimait posséder les choses… Une chose était certaine pour Valentin, elle ne le possèderait jamais lui. C’était un fait qu’il ne mit pas en doute. Elle ne saurait le posséder, si infime qu’il pouvait sembler… Ou plutôt, qu’il croyait pouvoir sembler, car bien qu’il souffre d’un gros manque de confiance en lui, Valentin n’en était pas moins un garçon promu à un bel avenir, dans le monde du mal, puisqu’il avait intégré cette école il y a bien longtemps de ça… Trop longtemps peut-être… Et soudainement, ses nombreuses années à souffrir lui défilèrent devant les yeux, alors que le jet de la douche décroissait. Lorsque celle-ci s’éteint totalement, il avait cessé de penser, et une boule était née dans sa gorge, obstruant celle-ci. De sa main plaquée, ce ne fut plus une caresse qui fut offerte. Il avait appuyé sur le dos de la jeune fille jusqu’à plaquer celle-ci contre le mur mouillé, et avait crispé ses doigts sur la peau sui lui semblait trop douce, trop chaude, pour qu’elle ne soit pas à lui. Ses ongles soignés mais pas courts appuyaient sur la peau qui si elle avait été plus sensible, aurait été transpercée. Cette fois, il s’autorisa à parler, savourant la douleur qu’il pouvait causer, une lueur de sadisme dans l’œil droit. Sa voix n’était pas colérique, ni même fâchée, mais respirait la folie, une folie malsaine, aigüe et presque riante, bien que les propos ne l’étaient pas. À travers cette voix transperçait l’émotion occasionnée à Valentin d’avoir ainsi à sa merci une victime de souffrance, elle qui l’avait insulté en l’ignorant.


« Jeune fille, vous n’auriez pas du, non non, vous n’auriez pas du… Huhuhu… Vous n’auriez pas du, non, pas du m’ignorer, pas du me laisser faire sans réagir. Il est trop tard maintenant, vous n’auriez pas du… »

Sa main fermement tenue sur le dos de la jeune fille compressait celle-ci sur le mur, alors que l’autre, pleine d’une surprenante tendresse, caressait d’une manière aérienne sa peau, ses hanches, ses épaules et le creux de ses reins.
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyLun 18 Fév - 1:27

Liz se sentit soudainement observée, comme si les fleurs qu'elle sentait maintenant éclore contre sa peau avaient des yeux, comme si la végétation qui la poussait lentement vers le haut l'observait, observait d'un œil lubrique son corps juvénile et pourtant se repaissait de l'aperçut en profondeurs qu'elles avaient de ses courbes.
Des fleurs qui la matte? Etrange? Elle avait connu bien pire comme sensation auparavant, rien que le fait de se sentir porté au delà du sol était déjà plus désagréable semblait-il. Le mur semblait grandir en même temps qu'elle montait, comme si les plantes avaient décidé qu'elle n'atteindrait jamais le plafond et que cette sensation d'être portée vers le haut ne devrait pas s'arrêter.
Et pourtant elle s'arrêta, mais guère pour mieux, en effet il semblait qu'elles étaient décidés à la plaquer durement contre le mur de la douche, ses sensations lui hurlaient qu'elle était dans le vide à peine retenue par une mince feuille qui passait entre ses jambes la forçant à écarter celles-ci.
Selon ses sensations c'est comme si la feuille allait ployer à tout moment, contrairement à la fleur qu'elle sentait maintenant appuyer sur son dos, les mains s'étant reformées en une simple tige qui folâtraient sur son corps l'explorant de manière bien indiscrète pour des plantes.
Pourtant les sensations de plaisir qu'elle avait brusquement sentit affluer un peu plus tôt ne semblaient pas vouloir venir, cela restait étrange, juste la sensation désagréables de plantes perverses qui essaye de jouer avec son corps, mais lui semblait simplement mal réagir comme un jouet... brisé.
Elle entendit bel et bien la voix de Valentin, mais celle-ci semblait venir de bas, très bas... Ses sens ne la faisait pas encore complètement disparaitre dans un monde totalement imaginaire... Pas encore.
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Liz Mc Leabhar
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyJeu 21 Fév - 19:57

Décidément, les plantes étaient bien étranges. Trop étranges pour que la jeune fille les considère comme normales, certes, mais elle ne pouvait plus vraiment être certaine de ce qu'elle pensait, au final. Elle se sentait possédée par ces végétaux qui grimpaient sur son corps, qui la touchaient, sans se douter qu'il n'y avait rien de réellement végétal dans cette situation.

La fleur la plaqua durement contre le mur. C'était douloureux, elle s'était moitié cognée, et, encore un peu choquée par ce qu'il venait de se passer, elle laissa s'échapper un gémissement. Liz soupira ensuite, en se rendant compte que, visiblement, les plantes avaient décidé de la mettre dans une position peu appréciable pour une jeune fille. Elle était là, les jambes écartées, probablement trop, et elle avait comme l'impression qu'elle se faisait soulever du sol, et que le mur grandissait en suivant son ascension.

Elle ressentit une vague impression de vertige, bien sûr, comme si le fait de regarder en bas serait comme se jeter dans le vide. Bien évidemment, elle ne prit pas le risque. Et puis elle se sentait nue, terriblement nue, là, en hauteur. N'importe qui aurait pu entrer dans cette pièce et la voir, dans le plus simple appareil, sans défense, comme une statue lubrique que l'on aurait plantée en haut de cette pièce, invitant aux regards les plus envieux ou les plus désireux. Liz aurait aimé se débattre, mais elle sentait sa situation si précaire, là, sur cette feuille, qu'elle se contenta de serrer les lèvres et de fermer les yeux.

Déjà, elle se sentait observée par des yeux indiscrets. A moins que ce ne soit la plante qui se jouait d'elle, qui continuait à la caresser avec une intensité douloureuse. Si, quelques instants auparavant, elle avait ressenti le plaisir, cela s'apparentait déjà bien plus à un viol. Et c'était encore plus désagréable, encore plus détestable, pour elle. La jeune voleuse ne pouvait rien faire contre ces impressions des plus désagréables. Simplement verser une larme, la peau tremblante, le visage contre ce mur si froid, en comparaison à la douche chaude qu'elle avait vécue quelques instants auparavant.

Elle entendit la voix d'un garçon. Depuis quelques temps, Liz avait pris l'habitude de se laisser porter par les voix plutôt que par le toucher. Alors, lui qui était si loin, était peut-être plus réel que cette plante. A moins que la vitesse des battements de son coeur, là, qui lui faisait mal à se cogner contre sa poitrine, à moins que la panique qui la prenait désormais n'invente cette voix. Ou que ce soit la plante qui parle. Ou encore, que ce soit un garçon qu'elle sente comme étant une plante qui parle.

Ce que cela pouvait être compliqué, de sombrer dans la folie, ce que cela pouvait être douloureux, aussi, de ne savoir comment résister à une telle chose. Elle serra les poings contre le murs, elle plissa un peu plus les lèvres, dans une expression qui se voulait sévère, ou, tout du moins, capable de repousser cette plante, ou cet homme, ou simplement sa propre démence.


-Qui que vous soyez... laissez-moi libre.

Sa voix était dure, terrible, probablement due à sa panique... et au reste de conscience qui voulait qu'elle se cherche un visage, une tenue autoritaire.

-Vous pourrez toujours prendre mon corps, je garde mon âme... alors laissez-moi, tout ceci est vain.

Ok, il y avait de fortes probabilités qu'elle ne parle à personne... mais tant pis, si cela se trouvait, elle pourrait peut-être vaincre cet accès de folie qui la prenait soudain. Si elle n'avait qu'une maigre chance de descendre de cette plante, si elle avait une maigre chance de quitter ces regards lubriques, elle la prendrait.
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMer 27 Fév - 23:45

[ /!\ message pouvant revêtir un caractère glauque ou choquant ]

Ses mains plaquées contre le corps nu de la jeune fille, Valentin savourait ce moment comme il le détestait. Elle ne semblait pas réagir, elle ne se retournait pas, elle ne criait pas. Elle avait seulement poussé un léger gémissement sous le choc de son corps contre le mur froid et mouillé de la salle des douches. Elle l’ignorait, elle faisait comme s’il n’existait pas, comme s’il n’était pas là, derrière elle, à la plaquer, à la tenir, à la regarder, à lui parler, à la toucher. Ça lui rappelait l’ingratitude des gosses de son quartier, quand il était petit, qui s’amusaient dans la rue, insouciants, alors que lui était seul et enfermé dans une sombre cave à les observer, à les jalouser. Ils l’ignoraient, ils faisaient tous comme s’il n’existait pas, et le cœur du petit garçon qu’il était alors s’était rempli de rancœur, de dureté et d’âpreté. Oui, c’était comme ça qu’elle le traitait maintenant, et le désir de se venger qu’il avait ressenti pendant toute sa jeunesse, et qui aujourd’hui était à portée de main, tout proche, si facile, montait en lui comme la lave dans un volcan. Il sentait des frissons sur tout le long de son échine, des picotements désagréables dans son dos et dans son ventre. Des perles de sueurs naquirent sur la peau déjà trempée de son visage. Ses vêtements collaient à la peau de son corps qui se couvrait de légère chair de poule sous l’effet de l’envie qui était née et qui persistait.

Il souriait, mais son sourire n’avait rien de rassurant. Il était mordant, acéré, cruel et sadique. Son œil unique semblait pareillement intentionné, se posant sur chaque parcelle de la peau dénudée de Liz, sur son dos, ses fesses, ses jambes au galbe mince et jeune, cette peau glabre et offerte à lui comme l’outil de sa vengeance suprême. Il contenait son plaisir, se laissait emporter par cette sensation intense qui s’était emparée de son être charnel et spirituel.

Mais elle intervint et rompit ainsi le charme de son assouvissement total. Elle demanda à Valentin de la laisser libre, mais toujours comme s’il n’existait pas, comme si elle ne parlait à personne. Valentin du presque étouffer un sanglot qui se mêlait d’un rire malsain, et elle poursuivit en disant qu’il pouvait prendre son corps, mais pas son âme.

L’âme… De quoi avait-il donc envie… Plus que le corps, c’était l’esprit qu’il voulait faire souffrir, et cet abandon du corps à ses mains le déplaisait au plus haut point. C’était trop simple, trop facile. Certes il voulait entrer dans ce corps, qu’il soit ce corps, mais il ne se vengerait qu’en faisant souffrir l’esprit.

D’un geste souple et agile, mêlant puissance – si tant est que l’on puisse parler de puissance chez Valentin – et précision du mouvement, il retourna le jeune fille, et son œil unique tomba sur le regard de la jeune fille comme une sentence maudite. Puis, presque dans un réflexe naturel, il se perdit plus bas, sur les courbes du corps de Liz, sur sa poitrine nue, sur ses hanches, sur son sexe lisse, sur son ventre plat, sur sa gorge.

Et cette gorge, il la saisit de ses longs doigts pour plaquer à nouveau la jeune demoiselle contre le mur de la douche, face à lui cette fois. Puis, il approcha son visage de celui de Liz et inspira celui-ci comme on respire un plat qu’on va dévorer, la regardant toujours avec la même avidité. Son autre main n’était pas encore entrée en action. Elle semblait flotter dans les airs, accrochée au bout d’un long bras vêtu de cette éternelle veste déchirée, aujourd’hui trempée jusqu’à la maille. Sa voix se fit entendre, comme un souffle, et elle contrastait curieusement avec la situation. Elle était douce, presque aimable, mais malsaine avant tout, et emprunte d’une folie sans nom…


« Hmmm… Qui suis-je, jeune fille ? Qui suis-je pour toi, Liz McLeabhar ? »

Il ne relâchait pas sa pression sur le cou de l’élève, ne l’étranglant pas pour la tuer, mais pour lui faire entrevoir la mort, pour la laisser apprécier la douleur agréable qui se propagerait certainement dans tout son corps à l’instant où une vague de froid passerait sur son âme, laissant un moment son corps douter de quel chemin prendre. Il ne voulait pas la tuer. En fait, il ne savait pas réellement ce qu’il faisait…

Était-il perdu dans un de ces rêves, encore ?
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyLun 3 Mar - 19:42

Alors qu'elle sentait son cœur palpiter d'une panique qu'elle ne pouvait contrôler, alors qu'elle essayait de résister faiblement en affirmant que son âme resterait inaccessible, Liz se sentit revenir au sol, sentit les plantes s'évaporer en une vapeur intangible, comme si elle était de nouveau seule dans sa douche. Sauf que cela ne s'arrêta pas là, le mur lui-même disparut, ainsi que la pièce graduellement, comme si tout sombrait dans des ténèbres insondables, comme si le monde lui échappait petit à petit. Aussi fut-elle bientôt incapable de voir/sentir/toucher autre chose que son propre corps, et pourtant elle ne se sentait pas capable de bouger, comme peut importe la façon dont ses muscles fonctionnaient ils ne pouvaient s'arracher à l'étreinte de l'insensibilité noirâtre qui la piégeait.
Ainsi sombra-t-elle dans les ténèbres inconsciente de la douleur, inconsciente de Valentin et de sa voix, au delà du monde sensible, là où il ne lui reste plus que l'esprit pour crier...
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyJeu 6 Mar - 1:13

Peut-être que sa propre folie l'avait entendue. Peut-être que le monde avait écouté ses propres mots, que ses réalités avaient su, pour une fois, se contrôler pour l'entendre, et lui obéir. Les plantes s'en allèrent, comme si elles n'avaient jamais existé - ce qui était probablement le cas, mais elle n'était certaine de rien - et le sol l'accueillit de nouveau. Sa peur avait ordonné, son pouvoir avait fait ce qu'elle désirait.

Mais non, pas tout à fait. Alors que ses yeux prenaient une teinte d'un noir rougeâtre, de sang et de Flux, la demoiselle vit le reste du monde s'effacer. Il n'y avait plus de sol, il n'y avait plus de murs, plus rien de la douche, d'un sol trempé, de cette voix de garçon qu'elle avait entendue, lointain. Plus que le vide, tout autour d'elle, et l'immobilité. Liz ne ressentait pas la douleur qu'elle aurait du ressentir en étant étranglée. Elle ne sentait pas même la présence de l'adolescent. Elle était là, seule...

Ou pas.

Peut-être qu'elle-même n'existait pas. Ou peut-être qu'elle était déjà morte. Le Directeur l'avait prévenue, une fois, avec sa voix froide et presque désintéressée : elle avait une espérance de vie très limitée, puisque son Flux et son sang s'entretuaient. Alors peut-être que ces ténèbres étaient celles de la mort. Cela ne la calmait pas, malheureusement. Elle pensa aux lointaines pluies de sa terre natale, elle pensa au paysans qu'elle aurait voulu aider. Elle regrettait de ne pas pouvoir repartir chez elle. Que tout cela se termine.

D'un autre côté, elle pouvait très bien se réveiller d'un moment à l'autre. Ce n'était pas la première fois. Son esprit était totalement coupé de son corps, d'accord, mais se retrouver à l'état de légume, sans goût, ni odorat, ni toucher, ni vue, ni ouïe, elle pouvait très bien survivre... en quelque sorte, bien sûr, mais c'était déjà mieux que rien de savoir que tout n'était pas perdu. Elle aurait juste aimé être certaine d'être en vie... ou certaine d'être morte. Elle aurait juste désiré savoir la vérité, juste une fois. Juste un instant.

Liz ne le savait pas, mais à part ses yeux d'une couleur inquiétante, elle avait presque l'air calme. Son corps ne se débattait pas, ce qui avait quelque chose d'incroyable, lorsqu'on se faisait agresser d'une telle manière. Son souffle, faible, n'était pas paniqué. Ses yeux fixaient le vide avec une intensité presque douloureuse, comme si Valentin n'était pas là. Elle ne lui parlait pas, elle ne semblait même pas l'entendre. Il aurait tout aussi bien pu ne pas exister, ne pas lui faire de mal, cela aurait eu le même effet sur elle. Ses muscles étaient presque détendus... elle avait presque des airs d'inconsciente, à première vue... ou d'endormie, si elle n'avait pas les yeux bien ouverts.


"Je dois me calmer..."

Facile à penser, mais pas facile à faire, quand on craint d'être morte. Liz aurait soupiré, si elle n'avait pas été un légume féminin - une carotte ? Non, décidément, elle ferait mieux d'arrêter d'avoir des idées débiles sous la panique - mais à cet instant précis, elle ne pouvait guère mieux faire qu'un soupir mental, et être la seule à en profiter.

Que faire, donc, quand il n'y avait que l'obscurité autour d'elle ? L'obscurité et l'immobilité, d'ailleurs... même si, il fallait l'avouer, si elle avait pu bouger, elle n'aurait pas non plus fait un sprint dans les ténèbres -
quoique, ça pouvait occuper -. Bon, du calme. Plus elle paniquait, plus ses pensées étaient idiotes. Mais comment se calmer ? Compter les moutons, c'était pour s'endormir ou pour se faire chier au bout de cinq, comme elle n'allait que rarement au delà de ce nombre de moutons. Non pas qu'elle ne sache pas compter, mais elle n'avait jamais compris comment les gens pouvaient s'endormir avec des moutons et...

Eh oh ! Bordel, elle était plongée dans les ténèbres, elle était une carotte géante, et elle pensait à compter les moutons en faisant un sprint ! En quoi cela pouvait seulement espérer faire cesser son coeur de battre la chamade, hein ? En rien. En rien du tout. Il fallait déjà réfléchir à subir, ou non, cette situation.

Liz aurait aimé un sabre magique pour pourfendre les ténèbres, mais cela n'existait que dans les livres. Dommage, d'ailleurs, parce qu'une carotte géante bergère sprinteuse et armée d'un sabre de lumière, cela aurait été cool. A défaut, elle ferait la petite voleuse immobile. Ou pas. En fait, si, parce qu'elle ne pouvait pas bouger. Bon. Elle ne pouvait pas non plus balancer de sort, ni rien. Là aussi, c'était un truc de bouquin, et s'attaquer soi-même à coup de sortilège, il fallait être débile.

La solution aurait été de connaître le yoga, ou la respiration... non, pas la respiration artificielle. La respiration quoi ? ... La respiration... la respi... voilà qu'elle s'énervait à chercher un mot... bref, il aurait fallu qu'elle sache respirer zen. Mas une carotte ne respirait pas, non ? Ou alors, seulement inconsciemment... ou pas. Et merde, elle ne savait pas et elle n'en avait rien à foutre, parce que d'abord, elle était peut-être déjà morte, et elle n'avait pas le temps de réfléchir à des conneries pareilles. Qu'est-ce que les morts pourraient faire de cool ?

Apparemment, pour le moment, rien. Niet, que dalle, c'était la dèche totale et ça n'arrangeait pas sa panique... au contraire, la possibilité de demeurer immobile et seule pendant toute l'éternité n'avait rien de rassurant. C'était aussi terrifiant que déprimant.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyJeu 6 Mar - 16:40

[HRP : allez hop, je squatte... Twisted Evil ]

- Valentin mon ange, je peux savoir ce que tu fabriques ?

La voix chaude et hypnotique de la professeur de la Luxure venait de résonner dans les douches, juste derrières les deux élèves. Eva n’avait fait aucun bruit, féline… Depuis combien de temps était-elle là, à observer l’étrange scène dont Liz était une victime bien particulière ? Impossible de le savoir. Valentin semblait déjà bien trop perdu dans son propre délire pour avoir pu remarquer plus tôt la présence de la jeune femme… Mais peut-être venait-elle tout juste d’arriver. Elle avait un air infiniment calme et naturel ancré sur son visage narquois, et ses yeux de pierre précieuse passaient rapidement de la jeune fille à l’élève de l’Envie, pétillant d’amusement. Visiblement, elle voyait dans la scène qui se déroulait devant elle quelque chose de fortement comique… Allez savoir pourquoi.

Et surtout, allez savoir pourquoi elle se trouvait ici, à cet instant précis... Pourquoi ?… Après tout, ce n’était peut-être pas si difficile à deviner. Les douches… les douches, c’étaient un peu comme les seconds appartements d’Eva Eden. Il était d’ailleurs bien surprenant de ne l’avoir pas rencontrée plus tôt. La jeune femme devait certainement sortir d’un « rendez-vous » prémédité ou non, sous l’eau chaude… La preuve, ses cheveux sombres ruisselaient de l’onde sinueuse, dont les gouttes téméraires glissaient doucement le long de son cou, dans un mouvement étrangement gracieux… qu’elle semblait maîtriser parfaitement, quand bien même il n’était pas de son fait.

Eva était accoudée contre le mur d’en face, les mains dans les poches d’un short en jean noir, vaguement et savemment déchiré, si court qui laissait entière liberté à quiconque voudrait observer ses longues jambes satinées, croisées nonchalamment. Elle était nu pieds, et l’eau glissait également le long de ses cuisses, avec une volupté déconcertante, et qui semblait purement involontaire. Les mains dans les poches, Eva dévoilait sans la moindre pudeur un simple soutien-gorge d’un rouge sanglant, qui soulignait peut-être un peu trop bien les courbes d’une poitrine humide. Et qui n’était nullement cachée par un chemisier qu’elle gardait déboutonné de haut en bas, d’un blanc devenu transparent par l’eau, et collant à sa peau pour mieux en dessiner les formes engageantes...

La jeune femme cessa de passer d’un élève à l’autre, et son sourire s’agrandit de malice, lorsqu’elle fixa ses yeux profonds sur le visage dément et malsain de Valentin. Elle baissa légèrement la tête, et une goutte d’eau plus courageuse que les autres vint s’aventurer dans son cou, pour terminer sa déambulation sinueuse juste entre ses seins… Eva esquissa une petite moue. Avait-elle saisi véritablement ce qu’il était en train de se passer, ou cherchait-elle justement à le comprendre ? Et quand bien même elle saurait… aurait-elle seulement envie d’y faire quelque chose ?

Visiblement oui. Pour une raison mystérieuse ou non, la professeur de la Luxure fit quelques pas nonchalant vers les deux jeunes gens, toujours les mains dans les poches, et sa voix terriblement agréable se fit entendre à nouveau, comme en écho au milieu du carrelage froid des douches :


- Allons… A mon humble avis, cela te serait plus agréable si elle pouvait en avoir conscience…

Ah… Eva savait donc plus ou moins ce qui était en train d’arriver à Liz. Mais la question était : voulait-elle l’aider, ou au contraire encourager Valentin ? Cette question-ci resterait sans réponse, du moins pour l’instant… La jeune femme pencha légèrement la tête, fronçant vaguement les sourcils, tout en observant avec perplexité le visage de l’élève de l’Avarice. Apparemment, cette jeune fille avait un sérieux problème… pas besoin d’être particulièrement perspicace pour s’en rendre compte. Mais cela ne justifiait pas pour autant la présence d’Eva. Car après tout, qu’en avait-elle à faire ? Liz n’avait rien de spécial à lui apporter… Alors Valentin, peut-être ?

La jeune femme tendit la main pour effleurer la joue de Liz, gardant son sourire malicieux et charmeur de circonstance. Elle guetta un court instant une réaction quelconque, mais l’absence de mouvement de la part de la victime suffit à approuver ce qu’elle supposait déjà. Et peut-être Eva allait-elle pour une fois appliquer son devoir de professeur, et régler un problème entre élèves… Cela paraissait fort irréaliste, pourtant, comme supposition.

Elle tourna la tête vers Valentin, lui adressa un sourire à la fois amusé et… où trônait une touche de menace indescriptible. De menace et de danger… Eva était loin d’être stupide. Et elle savait assez bien à qui elle avait à faire. Son regard charmeur et léger sembla faire naître dans ses iris verts, comme un reflet de l’impression malsaine que dégageait Valentin.
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyJeu 6 Mar - 21:51

[ /!\ message de Valentin, avec tout ce que ça implique pour vos yeux chastes. ]

Aucune réaction ne se fit voir de la part de la jeune élève de l’avarice. Elle resta immobile sous l’assaut des doigts de Valentin, qui pressa cette gorge qui lui était offerte comme s’il voulait en récolter le jus. Il avait envie qu’elle hurle de douleur ou de peur, qu’elle se débatte, qu’elle le frappe, qu’elle le griffe ou le morde. Il avait envie qu’elle cesse de jouer son rôle d’indifférente, qu’elle bouge, qu’elle s’agite. Il avait envie de voir la terreur inonder les iris de Liz. Mais tout ce qu’il vit dans ces yeux, ce fut un changement de teint, une variance de ton. Les pupilles se teintèrent de noir et de rouge, laissant une inquiétante lueur sanglante les envahir, sans qu’il se passe plus de réaction chez Liz.

Valentin n’en pouvait plus. À nouveau, il resserra la dure étreinte de ses doigts. Il savait parfaitement qu’elle mourrait, s’il continuait encore, il en était presque conscient. Presque, oui, car il était emporté par sa propre folie, qui l’emmenait hors de son être, hors de toute logique. S’il se rendait compte qu’il était en train de l’assassiner de sang froid, sans qu’elle lui ait rien fait d’autre que montrer son insolente indifférence, il ignorait les conséquences que cette mort pourrait avoir sur lui. Il serait renvoyé de cette école maudite ? Il serait tué sans la moindre forme de procès par un Caliban plein de rage ? Ou peut-être ce plaisir serait laissé à mademoiselle Edoneth ? Le feraient-ils souffrir longuement, laissant couler en lui la peine de l’agonie comme il le faisait en ce moment même avec Mc Leabhar ? Il ne savait rien de tout ça, rien du tout, et se contenta d’appuyer encore et encore sur la peau douce et mouillée.

Et il se fit interrompre, alors que le plaisir physique commençait même à surgir de ses entrailles profondes. Il jouissait de sa position de force sur cette puérile innocente nue et amorphe, et eut pour horreur la frustration qui venait de surgir de cette voix langoureuse qui ne pouvait appartenir qu’à une seule personne dans l’école du Flux, et pas la moindre. Ainsi, sans même se retourner, il sut à qui il avait à faire. Pas n’importe qui : la maîtresse de la luxure, la prof de séduction, la femme la plus sexy qu’il lui avait été donné de contempler, une mangeuse d’homme, une quêteuse de plaisir, une nymphomane dévoilée et débridée. C’était Eva Eden qui se tenait derrière lui, et il mit un temps, assez court cependant, pour s’en rendre compte.

Le parfum de la luxure incarnée envahit ses narines en même temps que les paroles de la belle atteignirent son esprit conscient. Aussitôt, il eu comme un déclic, et ses doigts se décrispèrent, rendant la liberté à la jeune Liz, aux portes de la mort, laissant des marques rouges de son étranglante intervention, plus mauves même à l’endroit des ongles qui avaient appuyé sur la peau sans la percer.

Il abaissa la main, non sans la laisser traîner une dernière fois sur la peau de Liz, sur sa poitrine, sur son ventre, descendant lentement jusqu’à ce que ses phalanges quittent cet être qu’il avait un instant pensé sien. Puis, avec lenteur, il tourna le visage, puis le corps, vers la source de cette voix suave et provocante. C’était bel et bien Mademoiselle Eden, celle qui faisait entrevoir une parcelle de paradis au moindre regard, mais qui l’instant d’après enfermait sa victime dans les affres d’un enfer perverti et obsédant. Oui, il s’était déjà laissé tenter à pénétrer dans cet abîme infernal, et bien qu’il se le refusait, il y succomberait peut-être à nouveau. Après tout, il ne savait résister au pouvoir séducteur de la maîtresse aguicheuse, qui n’hésitait jamais à en user face à des personnes réticentes.

Elle était terrible. Très peu vêtue, et pas pudique pour un sou, elle les lorgnait en souriant malicieusement. Elle aussi était mouillée, comme si elle sortait d’une douche, comme si, absorbé par son acte de folie, Valentin ne l’avait pas vue se déshabiller et laisser couler sur sa douce peau brûlante l’eau chaude et bienfaisante d’une douche voisine. L’eau ruisselait encore sur son corps désirable, et les gouttes d’eau coquines s’infiltraient à des endroits où la raison ne s’aventure pas, mais où Valentin, dans sa déraison habituelle, laissa traîner le regard malsain de son œil unique, sans pudeur ni hésitation.

Puis, comme si elle avait deviné le problème qui frustrait horriblement Valentin, elle lui donna son avis sur l’état de conscience de la victime placide. Le jeune homme crispa la mâchoire. Elle avait frappé dans le mille, encore une fois, et il ferma un instant son œil, la sentant s’approcher d’eux sans la voir. Lorsqu’elle fut toute proche, il la regarda à nouveau. Elle avait tendu la main contre la joue de Liz, pour se confirmer à elle-même ce qu’elle avançait l’instant d’avant. Ce qu’elle fit, sans doute, puisque la jeune élève ne répondit en rien à sa douce caresse. C’est par une pareille caresse que Valentin avait lui aussi commencé, avant de sentir l’avidité envahir son être, qui s’était alors laissé aller à ses pulsions vengeresses et meurtrières.

Mais là, il s’agissait d’Eva. Et sa seule réaction fut de tourner la tête vers le double doubleur à l’œil de verre, qui la regardait à travers ses longues mèches trempées. Elle avait orné son visage d’un sourire acéré, carnassier, bien que sympathique en même temps. Telle était l’ambigüité de cette femme fatale : belle et dangereuse, mêlant les émotions et jonglant avec sans la moindre difficulté. Son regard vert émeraude, Valentin en avait l’habitude, même si à chaque fois qu’il l’apercevait, son cœur manquait un battement. Il la haïssait et l’adulait en même temps, dans ces moments où il se retrouvait face à elle hors du cadre de ses cours.

Les lèvres de Valentin s’écartèrent un instant, puis se refermèrent, avant qu’il affirme de sa voix si particulière :


« Où est donc la conscience dans ce lieu, demoiselle ? Croyez-vous réellement en son existence ? Vous savez quels sont mes sentiments, et cette jeune fille nue les a troublés. Mais loin de moi l’idée saugrenue de m’expliquer devant vous… Que ne me punissez-vous point pour ma faute ? Vous avez ma vie entre vos jolies mains. Je vous en prie, jouez avec, et arrachez-la moi si cela vous plait… »

Il avait dit ça avec une nonchalance et une assurance morbide, dans une morgue inexpressive. Son visage neutre était seulement marqué de son faux air angélique qui lui valait ce surnom auprès d’Eva. Les derniers mots qu’il avait prononcés restèrent en suspens dans la pièce…
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptySam 8 Mar - 16:00

[HRP: Eva avoue que tu veux aussi faire passer l'Admin pour une obsédée et que c'est pour ça que tu es là xD]

Au moment où Eva effleura la joue de Liz les sensations de la jeune filles se modifièrent encore, et aussi graduellement que le vide l'avait oppressé auparavant une couleur fluctuante s'alluma dans ce que la jeune fille voyait.
Une orange pur, lumineux, tentateur traçait lentement devant ses yeux les contours d'une femme mais pour ce qu'elle en voyait elle pouvait penser qu'elle ne voyait que les veines charriant le sang de cette personne et c'est ce qu'elle voyait, elle voyait le sang fluctuer dans le corps d'Eva, aller et venir au rythme de son cœur battant dans sa -désirable aurait surement dit Valentin ou quiconque l'ayant contemplé au moins une fois- poitrine dessinant l'intérieur de son corps et des ses organes par le cheminement continuel des veines et des artères.
Et ce sang semblait attirant, douloureusement attirant surtout lorsque la demoiselle ne sens plus du tout son corps ni quoi que ce soit d'autre que cette esquisse d'être humain qui ressemble un peu à ce que l'on voit sur certains schéma où le corps humain est représenté en intégralité mais seulement par divers forme, uniquement les muscles, où les os et bien sûr uniquement les vaisseaux sanguins, c'est ce qui pouvait se rapprocher le plus de la seule chose qu'était autorisée de voir Liz à ce moment. Et encore voir c'était un grand mot, car elle n'arrivait en rien à situer sa proximité avec cette lueur étrange dessinant un corps qui était déjà envoutant en temps normal mais qui là l'attirait bien plus que de raison.
Comme si en ne contemplant que le sang de la belle jeune femme elle prenait de plein fouet l'essence même de son pouvoir, dévorant de ses yeux aveugles le corps qu'elle ne voyait pas, sentant son corps réagir à un toucher qui n'existait pas, que même sa vision contredisait, sentait sur ses lèvres un goût qui ressemblait fortement à celui d'un baiser mêlé d'un plaisir sanguin, comme si ce n'était pas de la salive qui était échangé dans le baiser mais du sang, chaud, palpitant encore d'avoir été extrait des veines de la douce créature.
Dans ses narines flottait un parfum étrange aussi aphrodisiaque qu'entêtant, seul son ouïe était épargnée par ces manifestations aussi douces que progressives qui l'enfermait dans un univers orange d'une Luxure qui s'insinuait dans son esprit par le biais de son corps et à cause de la présence de la prof en charge de ce péché.
Seulement elle ne pouvait rien faire, elle était étreinte par l'orange tout comme elle avait été étreinte par le noir auparavant, sa bouche remplit de cette sensation ne semblait plus voir exprimer le moindre son, son corps obnubilé par ses sensations restait debout comme une écorce vide, avec peut être les différentes manifestations du désir que les sensations produisait chez la jeune fille mais guère plus, ses narines semblait oblitérées par ces senteurs exquises, ses yeux ne pouvaient se détourner de cette circulations fascinante et des formes qu'elle esquissait...

Et même le violet noirâtre souffreteux des veines de Valentin ne faisait que refléter l'apparente perfection de l'orange désirable qui emplissait tant l'univers précédement sans couleur aucune de Liz.
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyDim 9 Mar - 1:33

[HRP : si vous êtes choqués par le désir d'une femme vers une femme, passez votre chemin.
C'était le rp étrange de la soirée, en attendant de lire celui avec ma Lucy d'amour I love you . ]

Oh.

L'état de carotte survégétale devait avoir cessé, puisqu'elle commençait à voir/sentir/imaginer quelque chose. Rayez la mention inutile, elle, elle ne savait pas quoi songer à ce sujet. En tous cas, les faits étaient là, il y avait un corps, féminin, devant elle, qui se dessinait dans toute sa splendeur. Elle n'aurait pas eu cette attirance pour les femmes - autant que les hommes - cela n'aurait peut-être pas joué de la même manière. Mais voilà, Liz savait apprécier les courbes si avantageuses de la féminité. Elle savait apprécier une poitrine comme celle-là.

Surtout qu'il n'y avait que ce corps, vers lequel elle parvint à tourner la tête. Dans les ténèbres, il n'y avait que cette couleur orange qui l'appelait, qu'elle aurait bien aimé toucher, d'ailleurs, mais qui semblait si loin et si proche en même temps, qu'elle n'osait même pas tendre la main vers elle. Elle le vivait mal, d'ailleurs, au fond d'elle. Liz n'était pas habituée à ne pas obtenir ce qu'elle désirait. D'habitude, il s'agissait de livres, mais là... là, ce corps méritait lui aussi de se faire enlever. Elle l'aurait bien emmené jusqu'à son intimité la plus profonde, elle aurait bien laissé courir ses doigts sur ces courbes alléchantes. Voilà, son immobilité commençait à lui faire du mal. Foutu corps qui ne répondait plus.

Oh, évidemment, en temps normal, elle aurait du s'inquiéter un peu plus de se sentir aussi attirée par un tas de vaisseaux sanguins. Mais ces vaisseaux-là soulignaient les hanches d'une femme. Ces vaisseaux-là longeaient les parties les plus intimes de l'inconnue, et la voilà qui les enviait, au fond de ses ténèbres. Pourquoi n'avait-elle pas le droit de toucher à cette femme ? Pourquoi n'en avait-elle pas l'occasion ?

Son corps frémit, comme si son propre désir décidait de se laisser assouvir, pour une fois. Comme si cette femme aux courbes avantageuses venait de la caresser, de frôler son corps encore trop jeune. Elle laissa s'échapper un soupir de plaisir, ne se demanda pas plus que cela d'où venait la caresse. Elle était dans un état, elle avait un Flux tel qu'il valait mieux oublier ce genre de choses, et ne pas s'attarder sur des détails qui, pourtant, étaient logiques. Elle prenait du plaisir à ressentir ce qui n'existait pas, et ceux qui étaient près d'elle pouvaient bien se poser des questions, eux, habitués aux airs de volupté que prenait parfois le corps.

Un gémissement se fit entendre, désireux, en réponse à ce baiser sanglant. Elle aurait voulu laisser sa langue errer sur ses propres lèvres, cherchant un goût qui ne devrait pas lui plaire, mais qui lui semblait parfait. Le goût de ces lèvres de sang, de cette femme à l'aura orangée, était des plus appréciables. Elle s'y accrochait, comme un dernier rempart d'une réalité, comme quelque chose pour éviter le rien, le néant dans lequel elle se trouvait quelques instants auparavant. Tout sauf ces ténèbres. Et si le tout était un corps aussi plaisant, alors, tant mieux.

Il ne manquait que le son au désir, il ne manquait qu'à entendre ce corps lui parler. L'autre, dont la couleur s'apparentait si facilement aux ténèbres, s'oubliait face aux éclats de la Luxure. Liz avait la plupart de ses sensations tournées vers Elle. Vers cette inconnue...


[HRP : désolée, c'est naze, mais décrire le désir sans faire bouger un perso, c'est pas ce que je fais le plus facilement x). Y'en a un qui m'a mis en difficulté... ]
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyDim 9 Mar - 20:40

[HRP : Heyy, c'est faux !! XD C'est le PNJ le coupable !]

Tout ne semblait être qu’un jeu… Un amusement de plus pour la professeur de la Luxure, qui toisait l’élève de l’Envie d’un regard pétillant et énigmatique à la fois. Il était impossible de lire au fond de ce regard-là… Peut-être par absence de sentiment ? Comment savoir ? Comment comprendre la raison de l’intervention d’Eva ? Certes, grâce à sa voix, grâce à ses gestes, Liz avait échappé à un sort fortement proche de la mort… Mais était-ce seulement ce que la jeune femme avait eu l’intention de faire ? Ou au contraire, la victime prédestinée, à cet instant précis, n’était personne d’autre que Valentin lui-même ? Elle lui souriait doucement, avec un calme et une menace sous-jacente qui en devenait presque délicieuse…
Le jeune homme avait lâché sa victime, laissant sur le cou de Liz une marque violacée… Eva ne semblait pas y faire grand attention, à vrai dire. Peut-être même n’avait-elle pas remarqué jusqu’à quel point elle venait de sauver une vie… Elle paraissait purement inconsciente de la situation. Alors qu’elle laissait voir, dans l’émeraude de son regard, un éclat de terrible compréhension. Un seul coup d’œil lui suffisait… Valentin était fidèle à lui-même. Elle le connaissait assez pour être tout à fait consciente de ce que cela impliquait… Et son sourire n’en était que plus satisfait, et vaguement sadique.

La jeune femme croisa nonchalamment les bras, lorsque l’élève finit par se décider à lui répondre… Réponse qui ne sembla avoir aucun autre effet sur la Luxure, que de la faire légèrement cligner des yeux de manière taquine, tout en allongeant sensiblement un sourire langoureux qui ne présageait rien de bon… Qui faisait frissonner… sans que l’on puisse savoir si l’on était victime d’un frémissement de peur ou d’excitation. Peut-être un mélange des deux. Momentanément, la présence de Liz semblait s’être évanouie de l’esprit d’Eva. C’était en tout cas l’impression qu’elle voulait donner, plongeant son regard de volutes vertes, sans faille, dans celui, bigarré, de Valentin… Valentin qui arborait un air tout aussi nonchalant et assuré qu’elle… et qui prononçait des paroles auxquelles Eva parut s’attendre, déjà… La jeune femme resta interdite, laissant planer entre eux quelques secondes de silence feutré, seulement troublé par sa respiration chaude et hypnotique, et les bruits de l’eau, si lointain à présent, comme la fin d’un rêve…

Enfin, les lèvres aguicheuse de la jeune femme s’ouvrirent à peine, tandis qu’elle murmurait en retour, tendant une main aérienne qui vint doucement chasser d’un geste distrait de l’index les quelques mèches de cheveux mouillées qui barraient le visage de l’élève de l’Envie.


- Ne sois pas ridicule, Valentin… Je ne me passerais pas si facilement de ce petit jeu. Ta vie vaut bien plus si j’en prends soin, ne crois-tu pas ?... Quant à me faire juge de ce qu’il se passe… Est-ce ta faute ou la sienne ? Je dirais de vous deux… Car si la conscience existait, cette jeune fille en serait dénuée, de ne t’avoir causé que frustration… Me trompe-je ? Maintenant…

Eva se pencha légèrement, approchant dangereusement son visage de celui du jeune homme, de sorte qu’il ne puisse plus avoir aucune autre alternative que de fixer son regard hypnotique, et sentir son souffle tiède non loin de sa joue. Un parfum de douceur terrible, et d’interdit délicieux… Qui se fondit en un murmure de la jeune femme, volatile et presque indifférent :


- … maintenant, si je dois punir, alors…

Valentin ne saura sans doute jamais qu’elles auraient pu être les intentions d’Eva, ni la fin de sa phrase, car la jeune femme fut soudainement interrompue par un soupir plaisir, de la part d’une jeune fille qu’elle semblait avoir consciencieusement oubliée… ou pas. La Luxure arqua un sourcil perplexe, son attention brusquement détournée de Valentin, et son visage à la beauté dangereuse se tourna vers Liz, dont le corps était parcouru d’un étrange frémissement. Etrange, ou plutôt inattendu… Eva plissa vaguement les yeux, et s’éloigna un peu du jeune homme, dans un mouvement fluide qui la fit se retrouver en face de Liz… Liz qui poussait un étonnant soupir désireux, incompréhensible.

Eva se permit d’observer sans le moindre scrupule l’attitude nouvelle de la jeune fille, puis se mit à sourire malicieusement… Il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour découvrir la réponse à l’énigme que venait de lui poser Liz. Réponse qui parut vraisemblablement l’amuser énormément… A tel point qu’elle fit un pas en direction de la jeune fille, pour réitérer sa caresse long de sa joue, de la même manière détachée, mais un peu plus lentement cette fois-ci, tout en murmurant du bout des lèvres, s’adressant apparemment à Valentin, même si elle ne le fixait désormais plus :


- Eh bien mon ange… Elle n’est pas si insensible que cela, cette jeune fille…

Eva laissa échapper un rire frai et léger qui trancha avec l’atmosphère pesante de la pièce, comme un coup de fouet… une douche froide. Ou chaude, selon le point de vue… Elle marqua un temps d’arrêt, un sourire charmant illuminant ses traits, puis elle ôta sans plus de préambule son chemisier humide qui ne masquait strictement rien de son corps, à la base… D’un geste affreusement indifférent, mais teinté d’une étonnante volupté, Eva enveloppa Liz dans le vêtement qu’elle venait de retirer.

- Toi, ma fille, tu as bien assez pris l’eau comme cela…

Le ton était purement ironique, et Eva souligna ses paroles d’un vague haussement d’épaule détaché… qui n’était pas forcément plus rassurant que le reste. La Luxure ne semblait pas profiter aussitôt de la situation, comme elle l’aurait dû… Bien au contraire, elle prenait la peine de masquer quelque peu la nudité de Liz. Geste étrange… Peut-être même infiniment inquiétant.
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 11 Mar - 18:00

La réponse de Valentin fit sourire Mademoiselle Eden. Ça lui fit sourire de manière aguichante et tentatrice, ce qui n’augurait pas une réelle chance, pour le jeune homme, qui de plus en plus se sentait pris au piège, dans une sorte de traquenard dans lequel il serait tombé sans même s’en rendre compte… Mais vraiment, pouvait-il se rendre compte de beaucoup de choses, lui qui vivait à moitié dans ses rêves, et à moitié dans la sombre et cruelle réalité de cette Ecole du Flux. Il sentit comme une décharge lui parcourir l’échine, et redressa le buste en entrouvrant les lèvres, retenant tant qu’il le put un soupir sous le frisson qui venait de le traverser de part en part. Il ne savait pas comment l’interpréter, et son œil unique demeura intangiblement fixé sur ceux d’Eva, sur leur iris émeraude, sans qu’il fasse trop paraître le trouble qui naissait en lui, qui n’en finissait plus de naître, d’ailleurs. Le silence qui s’était installé entre eux n’aidait en rien la situation, et le jeune homme se préparait presque à recevoir de plein fouet une souffrance sans nom, sortie de nulle part, des airs, des songes de la Luxure, de son esprit tordu et vicié.

Sa respiration suave flottait entre leurs deux visages, et Valentin ne put qu’en apprécier les volutes agréablement parfumées qui l’emmenèrent loin, dans une région magnifique. Une région chaude, belle et pure comme un désert de sable blanc avec ses dunes douces et agréables au regard, et un fleuve incongru qui viendrait faire naître une luxuriante végétation sur ses rives sinueuses, qui parcourraient le territoire en coulant lentement son doux fluide continu, éternel et paisible. La douce brise à peine rafraichissante qui soufflerait son murmure discret sur le sable voletant doucement pour caresser la terre, l’eau et les plantes sous un ciel azur au soleil rayonnant d’une douce poésie bucolique et inspirée. Et le vent parlerait d’une voix semblable à celle qui naquit des lèvres pulpeuses et entrouvertes, alors que de fins doigts le ramenaient à la réalité si froide et sombre en recoiffant doucement quelques mèches rebelles et mouillées qui pendouillaient devant son regard.

La douce voix mélodieuse lui dit sans qu’il puisse réagir qu’elle ne lui voulait pas de mal, même si tout dans cette douce promesse sonnait faux, comme une menace induite et sous-entendue, mais cependant claire et pesante, pressante, oppressante. Elle accusa dans ses paroles autant le garçon que l’autre folle, et que si faute il y avait, celle-ci serait partagée. Comme envouté par cette chaude voix, il se laissa envouter, et se transforma en explorateur, parti visiter ce paysage splendide au son de la douce musique des consonnes et des voyelles imbriquées sur la langue d’Eva et qui filtraient à travers ses lèvres pour se désunir et se mêler entre elles dans l’esprit embrumé d’un Valentin tout décontenancé.

Ainsi, il ne bougea pas d’un chouia lorsque cette bouche désirable s’approcha doucement de son visage immobile, abandonné au souffle qui vint se poser contre sa joue humide, l’œil plongé dans le regard de serpent, provocateur et fabriquant de désirs inavoués. Le souffle se mua bientôt en un murmure qui finit la phrase initialement commencée, mais sans réellement la terminer. Valentin entendit punition, il comprit menace, il s’emmêla avec envie, jusqu’à ce que tout de ceci s’accomplisse dans un gémissement de plaisir qui naquit à côté d’eux, qui firent fermer les yeux à l’élève de l’envie, et entrouvrir ses lèvres, alors qu’Eva se désintéressait de lui pour se reconcentrer sur la gémissante créature de l’avarice.

L’instant d’après, il sentit le cors chaud qui s’était approché de lui s’éloigner à nouveau, et le doux paysage disparut doucement, fondant petit à petit dans les nimbes de son imagination, alors qu’un fin soupir s’échappait de ses lèvres.

Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, Eva était tournée vers Liz, et lui souriait avec malice, tout en lui caressant à nouveau la joue avec une douceur et une lenteur extrême, avant de s’adresser à nouveau à lui sans pour autant le regarder. Elle avait réussi à la faire frémir, là où il avait échoué à lui arracher la moindre sensation. Certes, la professeur de Séduction était très tactile, alors que lui maniait surtout les rêves et les pensées, mais il existait bien, pourtant, et il ne comprenait pas que la douceur de cette caresse ait pu apporter à cette petite ignorante plus de réaction que les assauts quelque peu violents sur la fin d’un Valentin resté sur sa faim. Eva se moquait de lui, mais lui n’en avait cure, il avait doucement, avec une extrême prudence, reculé d’un pas alors qu’elle ôtait sans prévenir son chemisier blanc rendu transparent par l’eau qui avait coulé sur lui peu de temps auparavant, visiblement. Elle avait dévoilé son corps au buste désormais presque nu, et même si Valentin se mordait l’intérieur des joues, même si son œil tomba sur la chute de rein d’Eva, et sur ses hanches, il poursuivait le mouvement de recul qu’il avait amorcé.

Il fut néanmoins surpris de constater que le chemisier qu’elle avait ôté servit à couvrir la peau dénudée de la jeune fille sans émotions ni ressenti, commettant un acte qui entrait dans une norme tout à fait étonnante quand on connaissait les déboires charnels de la Luxure incarnée. Valentin croyait presque sans s’en s’étonner que mademoiselle Eden plaquerait son corps contre celui de Liz, mais elle n’en fit rien, et ses sourcils arqués tombèrent plus bas sur son front, laissé perplexe face à ce geste surprenant.

Pourquoi avait-elle caché la peau de Liz à la vue de Valentin ? La prof serait elle jalouse des formes naissantes de la jeune adolescente ? Son corps et son esprit viciés auraient-ils peur de perdre leur éclat face à tant de nubilité ? La Luxure ressentait-elle de la Jalousie pour la jeune élève de l’Avarice ?

La main de Valentin monta jusqu’à son visage d’ange, et son long index se posa sur l’interstice de ses fines lèvres, alors que son pouce trouvait appui sur son menton, lorsqu’il se para d’un air perplexe et dubitatif. Sa voix en devint presque sarcastique, et il sourit sous l’ironie définitivement provocatrice de la phrase à laquelle il venait de penser, et qu’il mit de suite en application, abaissant à nouveau sa longue main contre ses habits mouillés.


« Est-ce ainsi, mademoiselle Eden, que vous comptiez me punir ? C’est un cadeau que vous me faites que de cacher ce corps qui me provoque à des choses que je ne veux pas… Même si ça dévoile le vôtre, qui me font entrevoir d’autres choses que je ne veux pas… »

Et il laissa un petit soupir satisfait s’échapper de ses lèvres, laissant le soin à la Luxure d’interpréter ses mots comme elle le voudrait.
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyDim 16 Mar - 22:51

Toujours ces sensations qui la tenaillaient de toute part, mais sa vision semblait doucement revenir à la normale, ses lèvres sentir s'échapper le baiser ensanglanté qui les scellait, son nez pu enfin échapper à cette odeur enivrante et revenir aux odeurs normales... Seul son toucher ne la laissait pas tranquille, mais de ses caresses étranges et aguichante il ne restait plus qu'une hypersensibilité qui lui faisait sentir l'air contre sa peau nue, la chemise même légère il semblait qu'elle en sentait toute les fibres, et surtout ces mains... Ces mains qui n'avaient fait que l'effleurer et que pourtant elle avait sentit à travers l'étoffe mouillée de la chemise.
Ses pieds semblait aussi plonger dans la texture du sol et des filets d'eau qui y courait, son hyper-sensibilité était ce que sa propriétaire pouvait espérer de mieux, sentir les textures de manière idéale sans pour autant en souffrir.
C'était presque une bénédiction à côté de ce qu'elle venait de subir... Mais son corps n'allait pas s'en remettre si vite...
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyMar 18 Mar - 18:10

Et voilà. Le problème de son pouvoir, c'était que plus rien ne paraissait réel. Enfin, bien sûr, il y avait des moments où le côté surréaliste des événements n'était pas à remettre en cause. Elle avait eu une autre vie que celle d'élève du Val des Ombres, un autre passé, lointain, qui l'aidait souvent à faire la part des choses. Seulement son corps ne répondait que rarement à son esprit, et les deux, dans un divorce sanglant, avaient des tendances à s'entre-tuer qui ne pouvaient que briser la jeune fille. Un divorce sanglant qui rappelait la guerre entre le Flux et le Sang, dans ses veines.

Ses yeux avaient retrouvé leur couleur normale. Par la même occasion, ils lui montraient des douches... normales aussi. Elle était face à deux personnes. Bon, d'accord, elle n'aimait pas cela, mais il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Un garçon et la prof de la Luxure. Bon... elle portait visiblement un vêtement de la prof sur elle, qui faisait réagir son pouvoir... comme si lui aussi avait été "normal".

Liz poussa un soupir soulagé. Ouf. Et puis, elle se souvint qu'un garçon dans les douches des filles, ce n'était pas, justement, normal. Alors, enfin consciente des faits, de ce qui l'entourait, du monde de cette pièce, elle réagit. Enfin. Et la réaction fut la suivante : elle prouva qu'elle écoutait ses cours de Combat et d'Initiation à la Fureur avec zèle - même si elle ne voyait que peu d'intérêt au second - et remercia intérieurement Mademoiselle Edoneth. Un coup de genou dans l'appareil génital de Valentin, sans une once de remord, avec toute la froideur qu'elle s'imposait désormais, et un :


-Suis sûre que c'est toi qui m'as mise dans un état pareil ! Connard ! Tu ne perds rien pour attendre !

Finalement, mieux valait qu'elle ne réagisse pas, n'est-ce pas ? Elle se massa un instant le genou - et bien oui, figurez-vous qu'avec un toucher extrême, quand on frappe, on a mal - , se redressa, fixa la prof de la Luxure. D'un sourire, elle la remercia... bon, d'accord, ce n'était pas très habituel dans l'Ecole du Flux que les gens se remercient, mais elle était vraiment à part. Et comme le disaient si bien les gens de son village : elle n'avait rien à faire ici, à part être la victime toute désignée des autres élèves.

-M'ci m'damoiselle ! J'vous l'r'vaudrai. Et j'vous rendrai vot' haut quand... bah dès qu'possible.

Un autre regard noir pour Valentin. P'tit con, va. Il mériterait de se faire rouler dessus par la moissonneuse-batteuse du village. Et encore, elle se trouvait sympa sur le coup. Non mais, il ne manquait plus que ça. Il l'avait touchée, elle en était certaine. Et elle ne supportait pas cela.

Et hop, elle utilisa sa technique spéciale, fruit de plusieurs années de vols dans des bibliothèques : la fuite. Profitant que son ennemi - si Valentin était vraiment un ennemi, mais en même temps, même s'il ne l'avait pas touchée, il n'avait rien à foutre dans cette pièce donc il méritait ce qu'elle venait de lui faire subir - soit probablement surpris par un coup dans ses machins, elle se mit à courir dans le sol mouillé, elle fila dans les vestiaires, reprit ses affaires, enfila sa jupe rapidement, et quitta les lieux.

Et hop, direction sa chambre, pas question de perdre plus de temps que nécessaire dans ce piège... ni près d'un type dont elle a écrasé l'appareil génital avec son genou. Dans sa course, elle se massa le cou, douloureux, se demandant un instant pourquoi elle avait si mal à cet endroit.


[HRP : Et voilà, je vous laisse, je la voyais mal rester, surtout XD.]
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyJeu 20 Mar - 0:53

Il semblait que les deux adolescents auxquels avaient à faire Eva se disputaient aléatoirement son attention, et sans doute bien involontairement, au moins pour l’un des deux… La jeune femme, au son de la voix de Valentin, se permit de tourner lentement la tête dans sa direction, avec ce même naturel agaçant de charme, qui donnait presque l’impression qu’elle lui accordait la plus délicieuse des faveurs, en plongeant son regard vert dans sa direction… Elle ne s’éloigna pas pour autant de la jeune élève de l’Avarice, une lueur quelque peu énigmatique trônant dans ses yeux. Son attitude envers Liz avait quelque chose de surprenant, certes, mais surtout qui mettait fondamentalement mal à l’aise. Se tenait-elle si près de la jeune fille dans le but de la protéger si besoin était ? Ou bien au contraire, dans un but beaucoup moins louable, mais qui lui ressemblait certainement d’avantage ?

Les apparences étaient certes trompeuses, Eva en était l’exemple même… La Luxure incarnée, oui… Mais une Luxure qui savait faire preuve, sans nul doute possible, d’une certaine intelligence lucide et précise, à la limite du danger. La jeune femme savait se laisser aveugler par ses passions subites et incontrôlables… c’était même son jeu le plus délicieux. Mais elle pouvait aussi le maîtriser, cet aveuglement… Sa lucidité sur la situation, à cet instant précis, lui fit esquisser une petite moue taquine, qui rendit à son visage une lueur enfantine, nouvelle et attirante… Presque innocente…

Presque… Parce qu’il demeurait sur ses lèvres un semblant de moquerie malsaine et de plaisir sadique… Valentin parlait… Et elle, sous ces quelques paroles, souriait plus encore. Impitoyable… et irrésistible. Un rire franc voulut affleurer jusqu’à sa bouche pour saluer ces mots ambigus, qu’elle prendrait bien soin d’interpréter comme elle le souhaiterait… Mais elle n’eut pas le temps de laisser entendre son rire, ni de seulement songer à répondre quelque chose. Liz reprit la balle au vol, et ce fut elle qui attira les magnifiques yeux de vert sombre sur elle.

Avant que la jeune femme ait seulement eu le temps d’esquisser un geste, ou de comprendre ce qui se passait, l’élève de l’Avarice prit soin d’abîmer consciencieusement l’appareil génital du jeune homme de l’Envie, d’une manière plutôt violente et sans la moindre hésitation, à ce qu’il parut, car Eva esquissa une sorte de grimace instinctive de douleur, comme pour compatir à la souffrance que devait ressentir un Valentin sensiblement diminué. Cette grimace de compassion, cependant, sonnait à la fois comme une tendresse affectueuse, et une ironie infiniment moqueuse…

La professeur ouvrit la bouche, probablement dans le but de lancer une réflexion fortement désobligeante, mais Liz la devança en… la remerciant ? Eva dessina une petite moue perplexe en fixant la gamine, penchant la tête sur le côté pour se permettre un rapide examen de celle dont elle venait de sauver la vie. Deux choses clochaient : qu’Eva sauve une jeune fille, à première vue, sans rien réclamer en échange, et d’autre part, que la jeune fille en question se permette un merci.

Tout était brusquement baigné dans une atmosphère d’irréalité… La Luxure n’eut que le temps d’hausser les épaules avec indifférence, pour chasser les remerciements de Liz, puis se contenta de lui lancer, tandis que l’élève s’enfuyait sans demander son reste (ce qui n’était pas une si mauvaise idée, après tout)
:

- Garde-le, je n’en ai pas besoin…

Non effectivement, Eva n’avait pas énormément besoin de vêtements, c’était le moins que l’on pouvait en dire… Aussitôt après le départ éclair de Liz, la jeune femme pivota sur ses pieds nus et tout aussi gracieux que ses longues jambes humides, pour porter à nouveau un intérêt fortement sadique pour l’élève de l’Envie, qui devait, sans nul doute possible, ne pas avoir beaucoup apprécié la chose… Pourquoi Eva s’attardait encore ? Nouvelle question qu’il faudrait laisser sans réponse… Parce qu’elle appréciait la présence de Valentin ? Parce qu’elle voulait prolonger un peu ce moment d’amusement sadique ? Ou parce qu’elle voulait l’empêcher de se précipiter à la suite de Liz, quand bien même il en aurait été incapable sur le moment ?

La seconde solution semblait la plus évidente, puisque Eva finit par s’agenouiller auprès du « blessé », posant une main aérienne sur son épaule… Une main qui se voulait peut-être compatissante, mais dont le simple contact faisait frissonner d’une toute autre manière que de la pure reconnaissance. Car après tout… s’en souciait-elle seulement ? La jeune femme adressa à Valentin un sourire enivrant et malicieux, et laissa échapper un rire à la fois doux et narquois, avant de lui souffler :

- Ah, forcément… Il va marcher beaucoup moins bien, maintenant… C’est dommage, il va falloir que je revienne plus tard, alors… Je crois qu’au sujet de la punition, cette petite-là s’en est sortie admirablement bien… A toi de prendre les choses en conséquence… Je te fais confiance…

Et pour souligner son murmure entre tendresse et moquerie, la jeune femme glissa ses doigts sous le menton de Valentin pour le forcer doucement à redresser un peu son visage vers le sien. Les lèvres au goût de sucre et d’amertume mêlés se posèrent délicatement sur celle de l’élève, envoûtantes… En un baiser qui se termina bien trop vite, et qui laissa comme une impression d’inachevé… et de défi le plus ultime.

Eva se redressa aussitôt, et après un sourire charmant, pivota sur elle-même, sans un mot, et s’éloigna de cette même démarche nonchalante qui la caractérisait si bien, offrant à Valentin, pour dernière vision, celle de la courbe de ses reins et du tatouage aux lignes sinueuses, qui se perdait beaucoup plus bas qu’il n’était permis… Pour tout au revoir, et sans plus tourner la tête, la voix chaude de la jeune femme lança simplement :

- A plus tard, mon ange…
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: Un instant de paix   Un instant de paix EmptyVen 25 Avr - 20:23

Valentin regardait la séduisante professeur de la luxure sans pouvoir s’en empêcher. Elle ne lui répondit pas tout de suite, d’ailleurs, mais son œil unique se perdit dans son regard vert, illuminé d’une lueur indescriptiblement attirante, comme hypnotisante. Ainsi, il ne se rendit même pas compte que la jeune Liz avait retrouvé une conscience réelle, revenant à elle-même dans cette pièce d’eau souterraine. Il était trop absorbé par mademoiselle Eden pour se rendre compte qu’il était désormais en danger, suspendu à ses lèvres pulpeuses et enivrantes dans l’expectative d’une réponse de cette femme délicieuse dont il appréciait les cours, mais pas les mœurs…

Il ne vit qu’au dernier moment la jeune élève de l’avarice, qui s’approchait de lui avec une lueur rageuse dans le regard. Il n’eut que le temps d’ouvrir la bouche dans une expression de surprise désagréable avant que le genou de l’adolescente vienne percuter avec force et rage son appareil génital, qui fit transmettre bien rapidement à son cerveau la sensation d’une douleur intense, qui se répartit dans tout son bas-ventre alors qu’il tombait sans pouvoir se rattraper sur le sol mouillé, ne sachant même pas crier, la voix coupée, la respiration bloquée, et les mains en coupole autour de ce membre douloureux qui venait d’être meurtri violemment, alors qu’il le méritait à peine…

Il ne vit même pas Liz s’enfuir au détroit des couloirs, ni n’entendit ses remerciements envers la luxure, trop occupé à se tordre de douleur par terre. En fait, il ne repris conscience de lui-même que lorsqu’Eva posa doucement sa main sur son épaule. Alors, il ouvrit un œil apeuré, innocent, un œil de victime d’où venait de couler une larme de douleur et de tristesse, vers le visage resplendissant d’Eva Eden qui se tenait près de lui, souriante et réconfortante, mais dont l’humeur laissait transparaître un plaisir sadique à rester auprès de celui qui venait de se faire briser l’intimité. Elle le confirma d’ailleurs avec une remarque sarcastique piquante et acérée, qui la laissait comme innocente.

Valentin serra les dents, plissant les sourcils, triste et abandonné à la douleur autant physique que mentale de ce moment de solitude extrême. Alors, comme pour augmenter encore davantage son impuissance momentanée, elle posa son index sous le menton du jeune homme, qui n’eut d’autre choix que de suivre le geste pour rencontrer un peu contre son gré les délicates lèvres suaves et chaudes de la luxurieuse femme fatale qu’est Eva.

Il se laissa embrasser, n’ayant qu’à se soumettre à cette tentation qu’il aurait cent fois refoulée, s’il se savait capable de tenir tête à Eva Eden, si son pouvoir à lui était plus puissant pour qu’il rivalise avec celui d’un professeur…

Aussi, quand ce fut fini, le baiser laissa comme une sensation de trop peu, d’inachèvement, et Valentin s’en voulut de s’être laissé faire, encore, en regardant d’un œil perdu la luxure s’en aller à d’autres vices, et soudain, ce baiser l’écœura de lui-même…

Encore une fois, il s’était laissé berner par Mademoiselle Eden, même si cette fois, ses parties génitales avaient plus souffert que les autres…

Il s’effondra, sous l’humiliation, sur le sol, allongé sur le dos, et il resta ainsi un instant, avant de se résoudre à se relever, trempé et triste, honteux… Il quitta la salle avec des envies de vengeance… Elle viendrait, oui, elle viendrait…


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