Le Val des Ombres
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 Caliban Leviaz ~ le Directeur

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Caliban Leviaz
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Caliban Leviaz


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MessageSujet: Caliban Leviaz ~ le Directeur   Caliban Leviaz ~ le Directeur EmptyJeu 3 Jan - 16:45

Nom :
Leviaz

Prénom :
Caliban

Age :
42 ans

Famille :
Mathieu Leviaz – père –, respectable et célèbre chef d’orchestre. Parfaitement honnête, encore en vie, n’a plus de nouvelles de son fils depuis longtemps, et vu ce que le gamin faisait avant qu’ils ne soient séparés, il le soupçonne de s’être tué dans une expérience qui a mal tourné.
Hélène Leviaz – mère –, née Martin, tout aussi respectable et célèbre que son mari pour ceux qui écoutent la musique classique, elle est dans l’orchestre de Mathieu, où elle fait de la contrebasse. Persuadée que son fils est toujours en vie, mais on ne sait où, et déçue depuis toujours qu’il n’ait pas fait de carrière comme joueur de piano.
Nix Leviaz – fille –, actuellement à l’Ecole du Flux, quinze ans, borgne, possède des cheveux d’un blond si pâle qu’il en paraît blanc, objet de fierté et d’envie pour son père. Cette jeune fille semble être l’indifférence personnifiée, et, même si elle n’en a que rarement l’air, soutient son père dans toutes ses actions et espionne certains élèves. Nix et Caliban partagent une confiance sans borne… et un peu malsaine sur les bords. Si elle n’a pas l’air douée pour les choses de la science, elle torture avec une telle froideur qu’elle semble faite pour le Mal.
Margaret Colen – ex madame Leviaz –, disparue mystérieusement à ce jour, cette femme, excellente voleuse, attirait tellement de haine de la part de son mari et de sa fille avant sa disparition – il y a de cela six ans – que ceux qui se trouvaient déjà là à l’Ecole du Flux supposent qu’elle s’est fait tuer par eux. Cependant, il n’existe aucune preuve, et Caliban ayant l’air constamment sur les nerfs à observer les gens avec un regard malsain, et Nix totalement indifférente depuis son plus jeune âge, il est impossible de savoir s’ils l’ont fait vraiment. Une chose est certaine, ni l’un ni l’autre ne se sont montrés tristes à l’annonce de cette mort, et Caliban a simplement récupéré les mains de sa femme (qu’il trouvait « magnifiques »), pour les mettre dans sa collection de jolis morceaux humains.

« Tout ceci est imparfait. »
Ou, un reflet de mon corps.


Description Physique :
Mes parents m’ont toujours dit que j’avais des mains d’artiste. Des mains qui donnaient envie de les serrer, de les frôler, subtilement. Mes parents n’étaient pas ce que je voulais être. Ils m’ont appris à posséder quelque chose de quelqu’un d’autre, ils m’ont appris à être « un artiste », comme ils disent, mais je leur en veux.
Car, voyez-vous, je leur ressemble, mais comme une silhouette floue et brisée. J’aurais pu être beau, ils l’étaient. Mais non, j’ai manqué de peu la grâce.
Je pense que ceux qui me voient… pensent d’abord que je suis grand, et fin. Une silhouette élancée, cherchant à atteindre des lieux impossibles pour les êtres normaux. Ce n’est pas faux. J’aurais cependant voulu être immense, mais ce n’est pas le cas. Je mesure un mètre quatre-vingt-dix-huit. Lamentable, donc, j’aurais pu faire au moins deux mètres, cela aurait pu être plus sérieux. Je pourrais mesurer deux mètres, mais les machines que j’ai créées pour agrandir les os sont… douloureuses. Je pense que je changerai un peu mon physique pour être plus grand, quand je serai certain de ces créations. Enfin… peut-être que cette imperfection au niveau de la taille aurait pu être effacée par une carrure un peu plus dure, un peu plus athlétique, mais ma force toute entière est dans mes bras, taillés par des années de mécanique et d’inventions. Je ne suis pas aussi fort que certains de mes collègues, non… malheureusement. Et je n’ai pas le temps d’y changer grand chose. Vous me direz que je n’ai pas besoin d’être beau, que je n’ai pas besoin d’être fort, je vous répondrais simplement que c’est une envie.
Mes cheveux sont devenus gris très tôt, à mes vingt ans, comme pour être témoins de mes idées qui devenaient de plus en plus « négatives. » Ils auraient pu avoir les reflets blancs de la sagesse, comme ceux de mon enfant. Ils auraient pu demeurer aussi roux qu’ils l’avaient été… Leur couleur, je ne la garde que parce que je la supporte, parce qu’elle peut me donner un air un peu autoritaire. Je ne peux malheureusement pas combattre contre le temps qui passe. Du moins, pas encore… Je les porte courts. Parce que c’est plus pratique pour certaines manipulations faites dans mon laboratoire.
Je suis plutôt satisfait de mon visage fin, ovale, marqué par un bouc. Il aurait pu être pire. Il aurait pu être brisé par quelques unes de mes créations. La plupart de mes expressions se font suffisamment inquisitrices pour mettre mal à l’aise certaines personnes. Et du moment que mes mains demeurent habiles à créer et à transformer, ma vie gardera son sens. Je donne vie et pouvoir avec mes doigts longs et fins, j’offre aussi la douleur à ceux que je hais. Je me souviens que mon ex femme adorait mes doigts…
Vous voudriez peut-être savoir comment je m’habille. Avec un pull ou un t-shirt noir, un jean sombre, arborant souvent mon appartenance au Péché de l’Envie. Je porte souvent un long manteau marron, sombre, avec lequel je me promène dans les couloirs de mon Ecole, le laissant voleter légèrement, selon la vitesse de mes pas. Parfois, j’arbore une blouse blanche, qui est réservée à mon laboratoire. Mes gants en cuir sombre, eux, sont plutôt réservés à mes allées et venues dans les salles du bâtiment, puisque je préfère toucher le corps humain avec mes mains nues.
Enfin, parlons de mes yeux. Il est très simple de remarquer qu’ils ont beau être tous deux bleus, l’un d’entre eux est plus sombre que l’autre. Je dois vous avouer que mon œil gauche n’est en réalité pas le mien. Je l’ai greffé, je trouvais que les yeux de ma fille étaient plus beaux que les miens. Cependant, la greffe n’a pas très bien fonctionné – en fait, je ne savais pas qu’elle voyait aussi mal –, donc je lui en ai laissé un. Depuis cette greffe, je me suis retrouvé obligé de porter des lunettes. Les miennes ont des verres violets… parce que c’est la couleur de mon Péché, bien évidemment.

« A défaut de créer, je transforme, et j’apprivoise… et je possède. »
Ou, la mise en situation de la folie.


Caractère :
Vous êtes couché, là, sur une table d’opération du laboratoire du Directeur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce visage qui aurait pu être beau, s’il n’était pas constamment déformé par des expressions cruelles et des tics, ne vous inspirait pas confiance. Pourtant il avait des beaux yeux. L’un d’un bleu très clair, l’autre d’un bleu très sombre. Ironiquement, vous pensez qu’il y a le jour et la nuit, qui s’affrontent dans le regard de cet homme. Vous n’avez pas si tort.
Pourquoi êtes-vous là, déjà ? Ah, oui, il a découvert que vous étiez un jeune espion infiltré. Quand il vous a pris la main subitement, quand vous avez vu sa fille, derrière vous (cette même fille avec laquelle vous avez sympathisé, elle n’avait pas arrêté de vous dire du mal de son père ! ), avec un sourire aussi cruel que son père, la seule pensée que vous avez eu, c’était « Game Over. »
En réalité, ils n’en ont jamais l’air, mais les membres de la famille Leviaz se soutiennent l’un l’autre. Au point de rentrer tous les deux dans ce laboratoire avec vous. Pendant qu’il vous tenait en respect avec son pouvoir, elle vous attachait. Et là vous ne pouvez plus bouger. Une idée ridicule vous traverse l’esprit : ils auraient tous les deux pu être magnifiques, s’ils n’étaient pas aussi dérangés. Si elle n’était pas l’indifférence et lui l’intérêt… Il fouille activement dans des fioles aux couleurs magnifiques. Pour certaines, on aurait dit du sirop à la menthe, ou à la fraise, ou… enfin, quoiqu’il en soit, vous n’avez pas envie de risquer de boire quoique ce soit. Caliban Leviaz, le Directeur, était connu pour être un savant fou. Et si le mot « savant » peut rassurer, le mot « fou », au contraire, donne une envie de mourir avant même qu’il ne s’approche de vous. Malheureusement, votre pouvoir ne vous permet pas de vous suicider, et Nix Leviaz n’a pas l’air prête à vous donner un coup de main, elle fouille dans un tiroir plein de scalpels.
-Pap… père, comment vas-tu aujourd’hui ?
-Je les déteste, tous !
Vous les fixez, l’un après l’autre. Le visage déformé par la haine, le pater familias a tout du meurtrier… rectification, il est un meurtrier, et elle, elle a l’air de ne pas s’y intéresser plus que cela.
-Mademoiselle Rhyn t'a encore ennuyé, je suppose.
-Elle est d’une telle arrogance, d’une telle capacité à ne surtout pas faire ce que je lui dis… J’ai envie de… de lui faire bouffer ses si jolies lèvres. De les découper, et de les lui faire avaler, et de…
-Je vois.
La jeune fille borgne a coupé la parole de son père. Il la fixe, sans rien ajouter. Habituellement, en dehors de son laboratoire, il lui donnait une claque pour chaque manquement de politesse envers lui. Là, il a l’air étrangement plus doux.
-Et les autres ?
-Comme d’habitude. Ils sont si puissants, si redoutables que je… que je suis content de les posséder… Mais tu vois, tu vois, Nix, ma fille, mon enfant, mon trésor… je ne parviens pas encore à faire fléchir leurs esprits, et je les sens… là… derrière moi. Me haïssent, mais pas autant que je me hais, et me craignent. Et je veux… je veux les voir à genoux.
-Ils comprendront bien un jour… qu’il n’y a rien de plus inutile que de chercher à te fuir.
-Voilà !
-Tu es un dieu…
-… un dieu vivant.
Et bien voilà, vous pestez contre vous-même : non seulement vous vous êtes fait attraper par le Directeur, non seulement c’est un savant fou, mais sa crise de je-veux-être-le-plus-puissant est déjà très sérieuse. En plus, tant que sa fille parle, il a l’air d’être prêt à répondre. Vous allez donc supporter le speach du grand méchant. Cependant, à moins d’un miracle, personne ne viendra vous sauver au bon moment.
-Au fait, père, pour mon œil. Ce n’est pas la peine de chercher à me le greffer de nouveau, je me suis habituée à être borgne.
Décidément, elle tenait de son père.
-D’accord.
-A la limite, si tu peux me créer un œil bionique, avec un je ne sais quoi d’intéressant…
-D’accord, je vais réfléchir. Vision nocturne ? Infrarouge ? Laser ?
-C’que tu veux.
Il sourit d’un air fier.
-Les gens vont craindre ton regard.
-Autant qu’ils craignent le tien ?
-Un peu moins de préférence.
Elle rit. Vous vous demandez ce qu’il y avait de si drôle. Il y a des gens, comme eux, qui dépassent toute notion de raison. Vous risquez, sans savoir pourquoi vous prenez la peine de leur parler alors qu’ils sont dans leur petit délire :
-C’est ton père qui t’a rendue borgne, Nix ?
-Il m’a demandé mes yeux, parce qu’il les trouvait plus beaux que les siens.
-Et tu… étais d’accord ?
-Oui, je préfère lui faire plaisir.
-Elle est la seule à me faire plaisir.
-Si je peux me permettre, je trouve ça un peu morbide, quand même.
Il haussa les épaules.
-Je trouve ça normal, c’est ma fille, son corps m’appartient. De même, depuis que j’ai donné le pouvoir aux gens de cette Ecole, ils sont devenus mes enfants… donc ils m’appartiennent.
-Cette Ecole n’est donc pas un lieu d’apprentissage, comme vous voulez bien le dire…
-Non, cette Ecole est ici pour former les gens à devenir… mes soldats, ou mes esclaves, je ne sais pas.
-Et mon père contrôlera le monde… et plus encore, peut-être.
-Comme c’est mignon…
-… ce n’est pas mignon, c’est génial. Je suis… un génie qui va devenir un dieu ! J’ai trouvé le moyen de glisser mes doigts dans les règles de la Nature, et de me les approprier… Moi, si imparfait...
-Oh, et je n’aurai pas le plaisir de voir cela…
Il secoue négativement la tête. Vous ressentez une vive douleur à la tempe, comme si votre crâne allait éclater. Et puis plus rien. Caliban Leviaz n’hésitait pas à utiliser son pouvoir quand quelqu’un lui faisait des réflexions désobligeantes.
-Bon, nous allons commencer. Nix, entaille ici, s’il te plaît.
Il pose son doigt quelque part, un peu plus bas que le plexus solaire. Elle fait ce qu’il lui demande, ça vous fait un mal de chien, mais vous espériez quoi ? Que ces gens fassent une opération avec anesthésie ? Pas dans votre cas.
-Mon ami, je te préviens, cela va te faire mal…
-… mais rapidement, tu ne sentiras plus aucune douleur, et viendra la mort…
-… alors ne t’inquiète pas, c’est bientôt fini.
Si vos parents avaient su que vous mourriez dans un remake d’un film d’horreur, mais en vrai, vous en êtes certain, ils ne vous auraient pas donné la vie. Le savant fou débouche une fiole d’un liquide émeraude, qu’il fait couler là où se trouve l’entaille. Vous avez l’impression de vous plonger dans une mare d’acide, et votre hurlement aurait pu percer tous les murs de cette Ecole morbide, si ce laboratoire pouvait laisser échapper le moindre son.
Et puis plus rien, c’est comme si votre conscience et votre corps s’étaient séparés.
-J’aime quand les gens souffrent… Nix, l’aspirateur.
La machine que la jeune fille posa dans la main de son père n’avait rien de rassurant. Avec des gestes gracieux, il posa sur votre entaille sanguinolente un appareil de science-fiction, avec un compartiment à liquide. Le bout du tube qui se trouve sur vous s’agrippe à votre peau – tiens, vous ressentez encore quelque chose ? – et se met à aspirer… à aspirer votre sang ? Non, à aspirer le Flux. Et vu le sourire satisfait que le savant fou arbore, il doit être heureux de vous voir souffrir, et parfaitement conscient que vous êtes en train de vous demander si on ne sépare pas votre âme en deux.
-Certaines parties de ton corps seraient parfaites dans ma collection.
Vous auriez bien voulu réagir, lui dire quelque chose du genre « quelle collection ? » ou « laissez-moi en vie, pitié » mais vous vous sentez trop mal, trop proche de la mort pour vous mettre à parler et que vos paroles soient utiles. Et puis, même si vous vous sentez de plus en plus faible, la douleur se fait moindre…
-C’est toujours passionnant de voir une ablation, Papa.
Elle glisse sa main sur les veines de votre bras, mais sans plus. Si lui agit, elle observe la douleur, et tous les deux trouvent cela aussi passionnant, aussi beau, vu leurs yeux brillants.
-Oui, je sais. Allez, retourne travailler, il va bientôt mourir. Et je voudrais être un peu seul...
Vous la voyez acquiescer d’un signe de tête, partir en vitesse, pendant que Caliban prépare un scalpel et une paire de ciseaux. Et finalement, vous vous dites qu’il a eu au moins la gentillesse de vous tuer avant de vous charcuter.


Dernière édition par le Jeu 10 Jan - 1:10, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Caliban Leviaz ~ le Directeur   Caliban Leviaz ~ le Directeur EmptyJeu 3 Jan - 23:15

Particularité :
En vrac, Caliban est l’Envie, ce qui, en soi, est assez particulier. Ses yeux bigarrés sont aussi, en eux-mêmes, assez intrigants -surtout qu'en fait, son oeil sombre ne lui sert à rien, il est borgne-… Au delà d’être savant fou, il a d’excellentes connaissances en musique, se réjouit de voir les gens souffrir, et collectionne certaines parties de corps des rivaux qu’il a pu découper.
Il a une tendance à tout faire pour récupérer ce qui lui plaît dans les corps, et les âmes des autres… surtout qu’à chaque fois qu’il désire quelque chose, ou quelqu’un, il fait tout pour le posséder.
Ah, et il ne va pas le dire à tout le monde, mais il se déteste. Purement et simplement. Pas pour le sang qu'il a versé, pas pour l'Ecole qu'il a construite, pas pour ses expériences glauques... non, c'est plus profond que cela. Tellement profond qu'il ne peut pas mettre de nom sur cette haine qui le brise de l'intérieur.

Pouvoir :
Contrôle du Flux des autres par le sien. D’une simple pensée, il peut rendre le Flux plus libre et plus vif dans le sang de ceux qui l’entourent – augmentant ainsi considérablement leurs capacités – , comme il peut, grâce à ce Flux qu’il dirige, créer un caillot dans le sang (qu’il peut retirer s’il le désire) des autres, infligeant ainsi une forte douleur et les rendant incapables de se servir de leur pouvoir.

Péché :
L’Envie.

Matières Enseignées :
Caliban est Directeur, donc il n’enseigne que très peu, il n’a qu’une option de Complot à donner. Cependant, il a souvent du travail avec les quelques rejets de pouvoir que peuvent avoir les élèves.

« J'aurais pu être meilleur... être un musicien. »
Ou, extraits de vie de celui qui se haïssait.


Histoire :
-Va-t-en ! Je ne veux pas ! Tu n’es pas mon père !
La claque que se prit le jeune Caliban, à ses dix ans, fut tellement magistrale qu’elle l’envoya cogner contre le bureau de son père. Assommé, l’enfant s’effondra au sol, et se réveilla plusieurs heures plus tard dans son lit.
D’où venait cette révolte vaine de la part de cet enfant ? C’était simple : son père avait découvert que sans lui en parler, il avait sauté des classes. Les professeurs pensaient simplement que les parents étant violents, il valait mieux ne pas le leur dire, sous les conseils de l’enfant… au moins, Caliban, surnommé Cal’ par ses proches, n’avait pas si mal menti à ses professeurs. Son père supportant mal que la carrière de pianiste de son enfant soit si rapidement avortée, Caliban avait eu l’immense honneur d’entrer dans la pièce interdite du grand chef d’orchestre, et avait manqué de peu de voir sa courte vie défiler devant ses yeux… Et puis cela y était, il avait désormais une interdiction de sortir, et il avait même entendu le père Leviaz appeler l’école pour le désinscrire… avec un très mauvais prétexte comme quoi Caliban se faisait agresser par ses camarades…
L’enfant en voulait à son père. Et encore, c’était un euphémisme. Le petit roux se levait chaque jour comme pour aller en cours, mais… mais il prit rapidement une habitude un peu sombre. De la fenêtre de sa chambre, il observait les élèves qui allaient en cours. Il avait envie d’aller en cours… Au début, c’était par curiosité, puis il se sentit jaloux… un peu… beaucoup, même. Petit à petit, ses mains, posées sur les vitres froides demandaient du sang, plutôt qu’une ouverture. Ces gens n’avaient pas le droit d’aller à l’école à sa place.

Au delà d’une capacité toute naturelle à faire de la belle musique avec ses mains magnifiques, Caliban apprit tant et si bien le piano, qu’à ses quinze ans, il aurait pu entrer dans n’importe quel orchestre. Il portait ses cheveux roux mi-longs, et ses yeux pâles brillaient derrière ses paupières mi-closes. Quand il s’installait derrière un clavier, il arborait une telle force, une telle confiance en lui, que cela en devint surprenant. C’en était même déstabilisant, pour certains musiciens qui jouaient avec lui à la demande des autorités familiales.
Oh, oui, il était doué… et même plus que doué. Mais cela ne l’empêchait pas de se désintéresser totalement de ce qu’il faisait devant un clavier. Rapidement, en cachette, il se mit à écrire des formules mathématiques, puis à faire dans sa chambre des expériences assez simple. Ce fut donc en autodidacte qu’il gagna réellement sa passion pour la création. Il avait l’impression d’être le seul et unique à savoir aussi bien jouer avec les possibilités, dans son petit univers. Et les gens l’admiraient tellement pour sa musique, qu’il s’en réjouissait aussi.
Malheureusement, quelqu’un apparut. Un jeune homme de deux ans son aîné, avec des yeux un peu sombres, grand, presque un homme. Un jeune homme qui jouait bien mieux au piano qu’il ne pourrait jamais le faire. Un jeune homme qui, il l’apprit au fil des conversations, était aussi scientifique, inventeur… et allait en cours sans aucun problème.
Caliban brisa la coupe de champagne qu’il tenait à cet instant précis dans la main, face à un vieil homme au regard vitreux, dans une réception donnée par son père. Ce garçon était meilleur que lui, donc. L’adolescent posa le regard dans celui qui devint immédiatement son rival. Il était beau, il plaisait aux femmes qui discutaient avec lui. Il avait des mains parfaites.
S’ensuivit quelques récitals, quelques concerts, où Caliban se montrait encore plus brillant que d’habitude, sans pourtant arriver à la cheville de son rival qui ne savait même pas à quel degré de haine en était arrivé le jeune Leviaz. Quand Hélène Leviaz dit à son fils qu’il était « presque » aussi doué que son rival, le garçon qui n’était encore qu’un enfant se consuma de rage. Il attendit son heure, une heure où il pourrait enfin laisser s’échapper sa jalousie qui le détruisait.
Cette heure vint après un concert du rival, dans les toilettes pour hommes, où il l’y avait retrouvé. Il s’était placé aux côtés de l’adolescent, face à la pissotière, l’avait observé de haut en bas, et, d’un coup vif en sortant un couteau de sa manche, émascula ce garçon si parfait. Profitant de la surprise et de la douleur de son premier adversaire, il l’égorgea d’un autre coup. Ses yeux pâles brillaient d’excitation. Caliban sortit des toilettes sans que personne ne le vit. Il avait pris soin de ne pas touché sa victime, regrettant de ne plus pouvoir voir ces si belles mains, et avait rejoint la fête, avec un sourire à peine plus malsain qu’à son habitude, et des vêtements impeccables.

A ses dix-sept ans, Caliban était en plein dans ce qu’on appelle une crise d’adolescence. Sauf que le garçon étant un peu dérangé, cela donnait quelque chose d’un peu… surprenant. Tout d’abord, il n’avait de cesse de fixer son père avec un regard un peu effrayant. Comprenez par là que le jeune homme jalousait la figure du père, la figure de l’autorité. Il voulait l’éjecter, lui faire sentir à quel point il le haïssait. L’adolescent n’en avait strictement rien à faire d’être un musicien. Il voulait être scientifique, il voulait inventer, mais chacune de ses nouvelles créations lui valait une correction musclée.
Parfois, sans que personne ne le sache, il se défoulait durant ses rares sorties. Il tuait. Sans états d’âmes, après s’être trouvé un nouveau rival, il l’éliminait. Jamais ce garçon ne ressentit quoi que ce soit d’autres que la joie d’avoir accompli ce pourquoi il était là, en mettant fin à la vie de quelqu’un. Il était un meurtrier né, même si, pour l’instant, il ne voyait pas plus d’utilité à ses meurtres que de se rendre meilleur que les autres… Après tout, quand ceux qui étaient au-dessus de lui disparaissaient, il grimpait d’une place dans la magnificence… Et à chaque place gagnée, son père lui présentait quelqu’un d’autre de meilleur. Parfois en sciences, d’autres en musique. Le garçon prenait un malin plaisir à défier son père, sans jamais faire savoir qu’il était un tueur. Souvent, il gardait des trophées de ses victoires sanglantes. Un coffre, sous son lit, renfermait petit à petit des bijoux, des mèches de cheveux, toutes appartenant à des anciens rivaux.
Et puis son père lui présenta une jeune fille. Une très jolie jeune fille, appelée Margaret Colin. Elle était violoniste, et jouait… comme une déesse. Mais contrairement aux autres personnes que Caliban avait prises pour rivales, quand elle eut l’occasion de lui parler, elle se montra surprenante :
-C’est vous, Caliban Leviaz ? Vous êtes encore plus beau que je ne l’imaginais.
-Hum… merci…
-On m’avait prévenu que vous étiez plutôt silencieux. Peu m’importe… je voulais vous dire… je voulais vous dire que je vous admirais.
Il avait remporté une victoire sans réellement prendre les armes. Il sourit.
-Vous êtes très douée, aussi.
-Merci… mais la musique, ce n’est pas ce que je préfère…
-Ah ?
-J’aurais voulu être voleuse, mais, voyez-vous, ce n’est pas un métier très apprécié.
Le soir-même, il l’embrassa.
Et le lendemain, alors qu’il jouait avec ses parents, dans leur orchestre, il se leva de son piano. Il fixa son père, avec toute la force de la jeunesse, avec toute sa volonté, toute sa colère contre la figure paternelle. La musique s’arrêta, certains parlaient déjà d’un scandale, quelques secondes après que l’adolescent se soit levé. D’autres demandaient à être remboursés. C’était une catastrophe, qu’il venait de produire, et il le savait bien.
Ses poings se serrèrent, il s’avança vers son père, et lui asséna un coup de poing au visage. Puis, d’une nouvelle autorité, après avoir fait saigner du nez la figure paternelle, il se tourna vers les spectateurs :
-Vous pouvez me juger, vous pouvez me haïr de vous avoir fait perdre une soirée, mais sachez que ce coup que je viens de porter à celui qui se dit être mon père, ce n’est rien, face à tous les sévices qu’il m’a fait subir… tout cela parce qu’il préférait me voir devant un clavier que dans un laboratoire !
Caliban quitta la scène, d’un pas vif. Sa mère n’eut pas le temps de le rattraper. Dans les coulisses, une jeune fille aux cheveux roux l’attendait, pour planter ses lèvres sur les siennes. Ils s’effacèrent dans la nuit, puis débutèrent un long voyage…

Margaret et Caliban vivaient une passion, même si du point de vue de la jeune fille, ce n’était pas toujours simple. L’adolescent était presque incontrôlable, et la moindre rencontre avec quelqu’un qui lui semblait meilleur que lui sur un sujet précis, lui donnait envie de tuer.
Elle, elle volait. Tout simplement. Pas pour amasser, non, pour le plaisir de voler. Il y avait même une sorte d’art, dans ses gestes. Et il l’observait avec un regard presque bienveillant.
Pendant des mois, une année, et même plus, ils tournèrent autour du monde. Ce n’était pas un voyage toujours simple. Ils vivaient au jour le jour, sans argent, parfois, de leurs vols et de leurs meurtres. Elle eut même l’idée de les appeler les « meurtriers itinérants. »
Au fil de ses déplacements, Caliban trouvait que décidément, les gens étaient trop gentils. Mais que, plus encore, son monde était un peu branlant. Il avait une envie de posséder tout ce qu’il voyait, que devenait assez étrange. Un désir de plus en plus puissant d’être le seul et unique au-dessus du monde entier. Mais il y avait tant et tant de gens qu’il n’y avait que deux solutions : tuer tout le monde, ou devenir le plus fort.
Il décida de devenir le plus fort.
Alors il commença à s’entraîner. D’abord au combat, puis, voyant qu’il n’était pas doué pour cela, et grâce aux conseils de sa petite amie qui en avait marre de l’entendre dire qu’il était l’homme le plus nul du monde, il s’installa dans une maison, où il construisit son laboratoire.
Il le fit dans une vallée désertée, magnifique, en pleine nature. Au Val de l’Ombre, quand ce lieu n’était rien d’autre qu’un territoire oublié.
C’était un peu le paradis, pour ce petit couple. Elle descendait parfois dans les villes à proximité, partant quelques jours, pour trouver du matériel pour les recherches de son amant. Lui travaillait le bois comme personne, et bâtit une petite maison pour eux deux. Margaret, si elle avait eu des amis à cette époque, aurait volontiers avoué que Caliban, sans opposition, seul, au milieu de la nature, devenait quelqu’un de merveilleux. Attentionné, même s’il demandait constamment de l’attention, intéressé par ce qu’il faisait simplement par passion, non pas par opposition, il était même un amant des plus plaisants.
Elle ne savait pas que jamais il n’oublia son projet de devenir maître du monde.
Petit à petit, les recherches du jeune homme aboutirent sur des créations de plus en plus étranges. Jusqu’à ce qu’un liquide étrange prenne naissance entre ses doigts. D’après ses calculs, ce liquide pouvait changer les capacités du sang, et le rendre tout autre… rendre un être puissant, rien que par ce liquide vital.
Il appela le liquide noir de la fiole entre ses mains « Le Flux. » Et il fut son premier cobaye.
Sauf que cela ne fonctionna pas… du moins, en apparence. Il ne ressentait rien de mieux, ni de moins. Il se sentait comme avant. Alors, sans perdre espoir, il reprit ses recherches, changea quelques détail dans la formule du Flux, et… demanda à sa femme d’être son second cobaye.
On pouvait dire bien des choses de Margaret. Qu’elle était une excellente voleuse, certes, que cela ne l’embêtait pas plus que cela de vivre sur le dos des autres, qu’elle n’avait pas franchement d’ambition, qu’elle était parfois immorale… mais voyez-vous, elle sortait avec un timbré, et elle parvenait à le comprendre, et à savoir quand il fallait lui dire non, et quand il fallait accepter ce qu’il demandait. Autrement dit, elle savait très bien qu’il valait mieux approuver chaque idée de Caliban Leviaz.
Alors elle eut le droit à son injection de Flux, et son pouvoir permit de durcir ses os. Au début, elle s’étonna de l’incroyable résistance de son corps, puis elle s’y fit, et elle s’en servit pour ses ballades hors du Val. Son amant eut, à l’instant même où il découvrit qu’il était capable d’insuffler de la force à Margaret, l’idée de construire une Ecole, dans ce val ignoré. Une Ecole où il formerait une armée redoutable. Il devait d’ailleurs dès cet instant trouver des professeurs pour le seconder. Alors il partit en voyage, trouva des gens capables de l’aider, commença à donner Le Flux à des êtres qui pouvaient suivre ses ordres.
Il avait vingt et un an, lorsqu’il commença à construire l’Ecole du Flux, et à développer grâce à cette substance un nombre inconsidérable d’armes humaines. Oui, il était encore jeune, mais il avait déjà une petite troupe à ses côtés. Il va de soi, d’ailleurs, que Margaret ne voyait pas cela d’un très bon œil.


Dernière édition par Caliban Leviaz le Jeu 27 Mar - 15:54, édité 4 fois
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Caliban Leviaz


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Age : 36
Localisation : Dans son labo, dans son bureau... des endroits comme ça.
Métier ou année d'étude : Directeur et Professeur responsable de l'Envie.
Date d'inscription : 30/12/2007

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MessageSujet: Re: Caliban Leviaz ~ le Directeur   Caliban Leviaz ~ le Directeur EmptySam 5 Jan - 6:21

Lorsque Caliban fêta ses vingt-sept ans, l’Ecole était presque terminée. Les défenses étaient en grande partie installées, et il ne pouvait que se réjouir de l’avancement de ses recherches. Mais alors qu’il allait demander sa femme en mariage, il apprit quelque chose : elle était enceinte. Cela n’avait pas été très compliqué, car, comme elle l’expliquait à qui voulait bien l’entendre, son amant n’étant jamais satisfait (non, jamais, il en demandait toujours), elle avait bien des occasions de lui faire un enfant.
Revenons un peu sur l’image du père qu’avait l’homme en tête : Matthieu Leviaz, comme nous l’avons compris, était un homme violent, qui ne laissait pas des masses de libertés à son fils. Et, ce même fils avait peur de devenir comme son père, et de recevoir la haine de son enfant. Il n’eut cependant pas le choix, car sa fiancée le menaça de le quitter s’il ne voulait pas de l’enfant, et il était amoureux (oui, même les pires êtres humains peuvent aimer, ce qui, dans ce cas, n’est pas rassurant).
Alors, neuf mois plus tard naquit, sans hurlement ni protestation, au creux du Val des Ombres, une petite Nix. Et aux yeux de son père, c’était l’enfant le plus magnifique qu’il pouvait avoir. Il l’amenait souvent à côté de lui, alors qu’elle n’était que nourrisson, pendant ses recherches. Et puis elle grandit, et l’observa, le suivit dans la plupart de ses déplacements, et – alors que Margaret désespérait de voir sa fille au milieu de cette arrivée de mauvais ados – montra bien rapidement qu’elle refusait de vivre ailleurs que dans l’Ecole. Suivirent de nombreuses engueulades entre les parents, comme quoi Caliban refusait d’obliger sa fille à rester là où elle ne voulait pas être, que Margaret n’appréciait pas la proximité d’ados violents, que les appartements que Caliban s’étaient fait construire n’étaient pas assez grands pour elle, et caetera… Il découvrit ses pouvoirs en s’énervant contre sa femme, pouvoirs qu’il croyait inexistants. Elle ressentit une telle douleur qu’elle lui supplia d’arrêter. Il attendit cinq minutes avant d’accéder à sa requête. Lui, il avait trente ans quand l’Ecole ouvrit, Nix en avait trois, et il espérait devenir maître du monde, et en faire l’héritage d’une enfant qui paraissait bien étrange aux yeux de tous, mais qui était sa fille.
Et puis aussi bizarre soit-elle, il ne s’en rendait absolument pas compte.
Il avait choisi ses professeurs parmi les meilleurs, avait commencé à les former avant d’ouvrir l’Ecole, pour qu’ils puissent le seconder. Et, surtout, il les avait recherchés par rapport à leurs affinités avec un Péché. L’Ecole était en effet basée sur ces Péchés, et sur les rivalités qu’ils amenaient. Lui s’occupait de l’Envie… et le temps passa. Nix grandit, petit à petit…

Et elle devint plus belle que ses parents.
Elle avait huit ans, quand son père ne tint plus face à la beauté de sa propre enfant. Et quand, alors qu’il lui demanda si elle voulait bien qu’ils échangent leurs yeux, qu’il trouvait magnifiques. Des yeux qui seraient bien mieux sur lui que sur elle, ou dans sa collection de jolis morceaux humains. Et elle accepta avec un sourire étrange. Elle lui demanda de le faire sans anesthésie générale, pour le regarder dans les yeux quand il… enfin vous voyez. Je vous passe les détails glauques (surtout que la fiche va finir par être un peu longue ^^).
Il commença par un œil, et, comme son enfant, accepta la douleur de l’échange. Sauf qu’il y avait une chose qu’il ne savait pas : Nix avait vraiment, mais alors vraiment une très mauvaise vue. Et son corps n’acceptait pas trop la greffe… Il l’expliqua à son enfant, et, elle lui répondit :
-Papa… tu es un boulet.
Et pas une once de regret. Elle en ressortit borgne, et lui… lui aussi, même si, contrairement à son enfant, il se fit un œil de verre en mettant celui de Nix dans de la résine.
Est-il nécessaire de vous dire que Margaret Leviaz n’était pas très heureuse de voir sa fille avec un cache-œil, son mari avec un œil de verre, et de savoir que c’était cette fâcheuse tendance à l’Envie de Caliban qui avait produit un tel désastre ? … Hum ? … Et bien voilà, elle entra dans une rage assez terrifiante, qui se fit entendre dans la totalité de l’Ecole, si ce n’est du Val des Ombres.
L’ambiance dans la famille se dégrada rapidement. Nix, contre toute logique, soutenait son père. Et son père la soutenait. Margaret était rapidement acculée, et ne supportait que de moins en moins de voir son enfant aider son mari dans sa collection de jolis morceaux humains. Le Flux même lui semblait dégoûtant…

Moins d’un an plus tard, Caliban avait trente-six ans, et Margaret Leviaz, en insistance de divorce, fut retrouvée morte dans la neige environnante du Val des Ombres. Dans l’Ecole du Flux, tout le monde soupçonnait le Directeur, ou sa fille, d’avoir tué cette mère de famille.
Il n’y avait pourtant aucune preuve, mais, voyez, la haine, l’insatisfaction, cela se sentait dans les deux derniers membres de la famille. Ils se montrèrent tous deux plutôt indifférents à l’annonce, Caliban récupérant les mains de sa femme pour sa collection. Et le monde continua à tourner comme si elle n’avait jamais existé.

Le temps passa. Des profs disparurent, moururent, le Directeur demeurait. Sa fille devint une élève, même si tout le temps passé dans les murs de l’Ecole lui donnait bien des facilités. Et Caliban était fier d’elle. Sans le montrer.
A chaque perte de professeur, il chercha l’être le plus proche du Péché qu’il devait reprendre, et obtint ainsi, toujours, une équipe qui n’avait de failles que ses légères tendances à l’engueulade constante entre ses membres. Lui, cela lui était égal. Il avait là des armes pour aller droit vers la maîtrise du monde. Des armes qui, pourtant, se rebellaient parfois. Dans ces cas-là, élèves ou professeurs, il en faisait des cobayes ou des nouveaux habitants pour sa collection.
Grâce, ou à cause de lui, des gens disparaissaient, souvent, dans l’Ecole du Flux… C’était pour la bonne cause : il ne supportait pas de trouver quelque chose de mieux chez les autres.

Alors, tant pis s'il reignait dans la crainte et dans le contentement de rabaisser les autres grâce à son pouvoir. Ils devaient courber l'échine face à quelqu'un qui était persuadé d'être la personne la plus détestable du monde... peut-être qu'il pourrait s'aimer, ainsi... et se sentir apprécié.
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