On m'a piqué mon dessert ><

*Poc*

Gniourf, même ce « Poc » était misérable. Pour la peine, elle shoota encore plus fort dans le cailloux, qui revint heurtait le bord du trottoir avec toujours aussi peu d’entrain. Mais pourquoi le monde s’acharnait-il donc contre elle ? Qu’est-ce qu’elle n’avait pas fait correctement ?

Non, vraiment, elle n’arrivait pas à se faire au Val. Ici, elle ne pouvait pas prendre le dessus comme elle en avait l’habitude avant. C’était même plutôt elle la victime, comme tous les premières années. Elle ne jouissait même pas d’une certaine popularité, et se retrouver finalement souvent seule, ce qu’elle détestait. Et en plus cet abruti lui avait piqué son dessert. Et elle n’avait rien pu faire.

Ce n’était même pas un coup fourbe, un plan qu’elle puisse admirer, un aplomb suffisant qui lui ferait accepter sa défaite. Non, il l’avait simplement pris, et elle n’avait rien pu faire. Et elle ne pourrait de toute façon rien faire. Et pourquoi est-ce qu’elle avait accepté d’abord d’aller dans ce trou paumé dans cette école débile au milieu de ces élèves idiots ? Tout ça pour se choper un mal de gorge continuellement en plus… Pour la peine, elle toussa.

Si encore elle maîtrisait mieux son pouvoir, elle aurait pu empoisonner son dessert. Mais même ça, ça supposer de s’empoisonner elle-même et le sacrifice n’était clairement pas dans son tempérament.

Elle les détestait tous. Personne ne reconnaissait son vrai pouvoir de méchante mais personne ne croyait non plus à sa gentillesse. Alors qu'elle était intelligente et mignonne. Elle ne voulait plus les voir.

Les dents serrées et le regard noir elle marchait donc dans les rues du Val, seule. Elle avait pensé à part dans les montagnes, histoire d’être sure de bouder en paix, mais c’était fatigant. Ils n’allaient quand même pas l’avoir à ce point là…


[HJ : Oui bon, c'est court mais faut bien que je m'y remette... Bref, viendez les amis ! Ca se passe les 4 novembre, dirons-nous, vers 13h30]

[HRP: pas très long non plus(plutôt court d'ailleurs), mais bon... Me voilà!]

Lilith marchait dans la rue. Ou plutôt errait, puisqu'elle n'avait rien à faire la, en quelque sorte. Ou pas. Oh et puis elle ne savait plus ce qu'elle faisait là. Elle en aurait hurlé de frustration. A la place, elle ramassa un cailloux et comme à son habitude le lancé sur un oiseau, qui tomba mort sur le goudron de la chaussé. Il n'avait qu'à pas sortir de son nid bêtement, ça lui aurait évité de mourir stupidement, à ce piaf. Et puis de toutes façons, elle était énervée. Et quand elle était énervée, il lui fallait du sang. Tant pis pour lui.

Elle jeta un dernier regard au cadavre pitoyable du moineau, et continua sa route. Ses chaussures lui faisaient mal. Ah nan, elles n'allaient pas s'y mettre non plus, celle-là! MAis c'était une ligue, ma parole! Persécutée. Voilà. Elle était persécutée par ses objets. La luxurieuse jeta un regard noir à ses Docs Martens, et défit lentement ses lacet en les injuriant copieusement mais silencieusement. Au moins, elle ne pourraient pas répondre, c'était déja ça! Pas comme Araménis... Lui alors!

Comme dotée d'une double personalité, elle l'aimait mais pouvait le haïr en un instant. Trop mignon et trop colérique! Lilith ferma rageusement le poing, et frappa violemment contre le mur le plus proche : ses phalanges écorchés se mirent à saigner. Tant mieux, un peu plus d'hémoglobine... Soudain, la jeune fille avisa une silhouette, un peu plus loin et a contre jour. Une silhouette plutôt petite. Une élève? ¨Peut-être de Première Année, avec un peu de chances... Lilith s'approcha, et reconnu bientôt la cravate verte des Orgueilleux. Argh, pas eux! Avec les Envieux, c'était ceux qu'elle supportait le moins. Surtout depuis l'épisode "Adam Naglareffe" ... qui lui restait en travers de l'estomac. Ah! celui-là, le jour où elle pourrait se venger.. Il ramasserait ses intestins en morceaux de trois centimètres... Lilith crut reconnaître une camarade de la fille du dirlo. Et dire qu'elle avait le même âge qu'Araménis...

"Hé, toi! T'es pas une pote de Leviaz? "

[HJ : Oups pour le retard... Un post pas terrible du coup, mais mieux vaut s'amuser en restant dans le truc d'une qualité littéraire peu désirable et surtout court...]

Camille avait bien sur entendu arrivait l’autre élève : ce n’était pas comme si elle était tout en délicatesse et discrétion. Mais rien à faire d’abord. Pas envie de voir des gens. Elle allait bien passer son chemin sans venir l’emmerder à son tour…

Même pas. Voilà qu’elle lui adressait la parole. Pleine de rage, mais avec un grand sourire et un visage d’ange, elle se retourna vers la fille qui lui demandait si elle était « une pote de Leviaz ».

Une amie du directeur, elle ?… Enfin, elle était certainement en moins mauvais terme avec lui que la plupart des autres élèves – puisqu’elle l’avait pour l’instant moins vu que la plupart des autres élèves. Encore un truc pour lequel le monde lui en voulait : elle qui excellait dans l’art du fayotage ne croisait jamais le directeur. Bon, elle ruminerait ça plus tard, quand elle n’aurait pas à faire de grands yeux de biche timide, gentille, adorable et éblouit par les phares d’une voiture. Pour l’instant donc, gérons cette élève du Val visiblement de mauvaise humeur. Bien que ce soit un peu pléonastique…

« Une amie du directeur ? En un sens c’est possible… »

Un petit haussement d’épaule et un sourire complice vint ponctuer son discours.

« Enfin, je veux dire, oui je suis élève au Val si c’est ce que ta question voulait dire. Et je n’ai pour l’instant pas de problème avec le directeur. Ce qui n’est déjà pas si mal » ajouta-t-elle avec un petit rire incroyablement surfait. Elle y ajouta même un clignement de cils que Walt Disney ou n'importe lequel de ses princes abrutis aurait pu qualifier de séducteur.

[HRP: Désolée pour l'attennnnnte! un post pas très très long, mais bon...]

Ah. Elle avait réussi à tomber sur LA fille qu'il ne fallait pas qu'elle recontre dans son état. LA fille. C'est-à-dire Camille Ecil, la fayotte du Val des Ombres, la plus grande lécheuse de bottes de tous les temps, la championne toute catégorie en voix mielleuse et hypocrite... Celle dont la réputation avait réussi à passer les barrières de silence dont s'entourait Lilith. Elle ne la connaissait que de nom, et ne se sera jamais douté que la mioche qu'elle croisait était LA Camille Ecil. Eh bien...

Lilith se mit à rire devant la réponse de la gamine. Un rire navré.

"Je te parlais de la fille du Directeur, pas de Caliban lui-même! Comment veux-tu être amie ave cle Directeur? T'as onze piges, meuf. Enfin, après tout... Si ta réputation est vraie, ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Et d'après ce que tu m'as permis d'entendre, ta réputation est certainement vraie."

La jeune fille fit une pause en jetant un regard amusé à la petite rousse. Choute. Mais trop d'hypocrisie. Pas pour elle. Oh, et puis après, ça pouvait passer le temps, une choute hypocrite, non? Enfin, pas de torture, ça serait mal vu, et si elle était si fayote que ça, elle irait rapporter, et il n'y avait plus assez de place sur son dos pour d'autre cicatrices. Une rencontre avec le Directeur ou tout autre suppôt sadique de cet ersatz de Dieu ne la ravissait pas franchement. Mais bon. La jeune reine des succubes balança ses Docs Martens au sol, et s'assit par terre, sans prendre la précaution de masquer ce que sa jupe courte ne cachais plus lorsqu'elle était assise ainsi. Bof. il n'y avait personne, où était l'importance? Elle observa à loisir la petite Orgueilleuse puis se releva, incapable de rester en place. Elle continua, avec un sourire énigmatique aux lèvres (avait-elle trouvé un nouveau passe-temps?):

"Vas-y, ma belle..."

Elle marqua une pause, le temps de caresser tendrement la joue de Camille.

"Raconte-moi ce qui ne vas pas... PArce que vu ta traonche, on dirais que y'a un truc qui cloche."

[HJ: Bon, c'est nul, mais comme c'est juste pour faire joli...]

Ha oui, évidemment, la fille du directeur... Ca prenait tout de suite un peu plus de sens. Mais elel était contente d'apprendre qu'elle avait au moins réussit à se faire un peu connaître au Val. Et visiblement, certain en avaient un peu rajouté et du coup la fille en face d'elle était capable de croire qu'elle était "ami" du directeur... Super, ca lui évitait les ennuis ! Ca lui redonnait presque le moral ça, de savoir qu'elle avait au moins réussit à accomplir quelque chose.

Camille ne fit pas vraiment attention à la jupe qui remontait. Après tout, elle n'était pas encore vraiment attirée par la chose. Mais le changement immédiat de position la troubla un peu plus. Ces colériques ne tenaient vraiment pas en place ! Et quel langage ! Quel était l'interet de se donner ce genre-là ?

Mais voilà qu'elle voulait discuter... Très bien, elle lui répondrait. Si elle pouvait se créer un allié, elle n'allait pas refuser.

"Ho, ce n'est presque rien... Juste l'école, tout ça... Ce n'est pas toujours facile. Surtout quand on arrive, en première année et que forcément on est plus petit. Il y a des moments où ça finit par être agaçant. Et puis... et puis, on m'a piqué mon dessert, et ça ça m'enerve !"

C'est vrai quoi, à douze ans on a besoin de sucre. Et on en veut.