Le Val des Ombres
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 se promène au bord du lac (lionel)

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MessageSujet: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyLun 24 Mar - 0:31

Siam marchait le long du lac. Les yeux perdus dans les eaux sombres, elle ressassait inlassablement ses pensées. Il était rare qu’elle ne parle. Et préférait de loin s’enfermer dans un silence. Certains médecins l’auraient sûrement qualifiée d’autiste; Elle ne l’était pas. Au contraire, elle était très ouverte sur le monde. Elle compensait son mutisme par un sens de l’observation aigu. pour ce qu’elle ne disait pas, elle le pensait, mais contrairement aux autres, elle le gardait pour elle. Retenir, encore et toujours. La moindre émotion, la moindre pensée , le moindre mot. Toujours tout à garder pour elle. Mais elle n’avait pas le choix. Car se laisser aller, était inenvisageable. Cela était bien trop dangereux. Elle devait constamment tout surveiller, tout maîtriser. Elle sentait le pouvoir de « la chose » grandir en elle. Elle n’avait pas le droit au moindre écart. Si « la chose » décidait de se manifester, les conséquences seraient terribles. Siam n’avait aucun moyen de maîtriser sa colère et lorsque « la chose » prenait le dessus,, siam était inarretable, se transformants en un monstre assoiffé de violence. Alors elle se taisait. Au moins, elle était sure de tout contrôler. Et puis, parler ne servait à rien. Tout simplement parce qu’elle n’avait personne à qui parlait. Imposer son autorité au val n’avait pas été un problème. Les gens pressentaient sa puissance, bien qu’elle n’ai fait preuve d’aucun acte réellement violent… pour le moment. Mais la chose était si présente en elle, qu’il émanait une aura de danger. Cela lui convenait. Seulement, elle n’avait pas sa place au val. Pas plus qu’elle ne l’avait eut dans le reste de son enfance. En vérité, siam n’avait sa place nulle part. Trop âgée pour être une élève, mais pourtant le membre le plus jeune de l’équipe pédagogique. Coincée en étaux entre deux génération ou elle n’avait aucune attache, aucun repère. Elle avait le plus grand Val avec les élèves de la luxure, qui tentaient constamment de la touchait, chose qui la révulsait le plus au monde. Elle avait également beaucoup de mal avec les élèves de l’enviE. Leurs regard de convoitise la brûlaient et la transperçait. Siam ne voulait aucun contact physique avec les autres, matériel ou immatériel. Elle voulait simplement être ignorée, uqu’on la laisse vivre en paix . Lorsque un regard se faisait trop insistant, elle sentait la chose bouillir en elle. Ces regard la gênait. Pire ils la rendait folle. Elle n’avait aucune explication à cela. Il était bien possible que ces longues année passées à l’hôpital psychiatrique l’aie réellement rendue folle. Complètement misanthrope, elle ne pouvait respirer normalement seulement lorsqu’elle était seul. Le reste du temps, elle se sentait tout simplement étouffer, comme si le monde dans lequel elle se trouvait se refermait peut à peu sur elle.
Voilà en partie pourquoi elle était partie le long du lac. Comme souvent , elle senti la colère monter en elle, sans raison apparente, Renforcée par l’action du flux, siam parvenait de moins en moins à la contrôlait et elle se manifestait souvent sans motif apparent. Heureusement, elle était seul, et personne n’azurait à subir don courroux. Elle restera plusieurs fois , avec patience et tenta de se vider l’esprit. Ne plus penser à rien était une solution. Elle s’assit sur la rive, les yeux perdu dans le vide, et attendit que la vague de colère passe. Si elle ne parvenait pas vraiment à la maîtriser, siam commençait à comprendre comment sa colère pouvait se manifester et la méditation pouvait parfois porter ses fruit; Mais cela n’était que partie remise et ne réglait en aucun cas ses problème. Siam était une bombe à retardement. Un jour, elle exploserait pour de bon….
Elle se remis à marcher. Plusieurs fois, elle avait tenté de comprendre ce qui la repoussait tant chez les autres. Elle était tellement susceptible. Mais elle n’y était pour rien. Tout cela, c’était la faute de « la chose ». Et cela ne s’améliorait vraiment pas avec le temps. Elle était différente des autres. Car contrairement à eux, elle était extrêmement faible et vulnérable. Il y avait elle, celle qu’elle était réellement, un petite fille perdue, qui avait simplement besoin d’affection. Et il y avait elle . La chose. Elle avait grandit en siam depuis la plus tendre enfance. Au début considérée comme une amie, elle avait peu à peu pris la pas sur le reste de la personnalité de siam. Elle la contrôlait totalement. Elle n’était que violence, destruction et haine. Cette portion consumait le reste de siam et un jour, elle la consommerait en entier. Siam était donc une fille particulièrement faible, la plupart du temps, lorsqu’elle était seule. Mais dès qu’elle se trouvait en la présence de quelqu’un, la chose reprenait le dessus, lui donnant force et courage. Cela avait cependant un prix non négligeable. Une haine destructrice pour tout le monde qui l’entourait.
Elle s’assit. Elle était fatiguée de devoir lutter chaque jour. Cependant, elle était incapable de se donner la mort; Non pas qu’elle n’aie pas essayée. Mais à chaque tentative; la chose reprenait le dessus, l’empêchant d’arriver à ses fins. Siam contempla l’eau un moment. Il aurait été tellement simple de cesser de lutter. De partir, et enfin de vivre en paix. Elle n’avait pas sa place dans ce monde et les meilleures années de sa vie étaient celles qu’elle avait passé dans le coma.


-Arrête de me fixer ainsi finit-telle par lâcher, sans se retourner. Sa voix était grave et rauque , tinté d’accents las et mélancoliques. Elle ne s’était pas même retournée pour faire face au garçon qui l’observait depuis quelques minutes déjà. A quoi cela lui aurait-il servit? Elle sentait sa présence, son regard dans son dos. Elle continuait à fixer l’horizon, attendant que l’autre vienne vers elle , ou lui réponde. Le mieux aurait été qu’il se taise et parte, mais siam avait compris que ce genre de réaction était inespéré ici…. Elle avait du donc faire avec, et surùonter ses répulsions.
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyLun 24 Mar - 23:58

Il faisait beau. Ô joie. Lionel s'était jeté sur toutes les informations possibles et imaginables concernant la météo, et s'était rué en extérieur dès lors qu'il avait compris que les nuages ne viendraient pas obscurcir son horizon de la journée. Elle serait donc improductive, et non bénéfique, si ce n'est moralement.
La localisation de ce Val l'avait toujours laissé perplexe. Pourquoi en Europe ? Il n'avait pas supporté le climat, et ce, dès son arrivée. Par la suite, sa transformation lui avait fait ressentir une haine tenace pour la pluie qui tombait bien trop souvent. Maigre sourire. Il devait prendre son mal en patience. Parce que quand il y retournerait, enfin, ses capacités deviendraient réellement utiles. Si ça se trouve, il impressionnerait même Lolita. Quoique...il considérait qu'il avait plus de chance de devenir le plus grand Narco de la ville plutôt que voir Angelina Lopez de Pulsa ramper à ses pieds.
Exceptionnellement, il avait décidé d'aller voir du côté du lac. Par curiosité. Il n'avait rien de mieux à faire, et avait toujours systématiquement évité les lieux à trop forte concentration aqueuse. Seulement, on se lasse à arpenter des sentiers qui se ressemblent tous plus les uns que les autres, et on en vient à laisser la déprime prendre le dessus. C'est moche.
Alors il s'est fringué avec la robe à capuche garantie 100% imperméable qu'il a achetée en ville avec ses économies - le marchand était un dur en affaires, mais Lionel a réussi à lui faire cracher une réduc de 6% contre une promesse de ne lui acheter des habits qu'à lui et lui seul, les bons comptes font les bons amis - et est allé se poser près d'un arbre, à une dizaine de mètres de l'étendue d'eau. De là, s'est-il dit, la seule chance pour que je sois éclaboussé serait qu'un porte-avions s'échoue. Assez improbable. Il aimait bien cette robe, ça lui donnait un air dark assez théâtral, genre méchant moine.
Lionel passa le temps en repensant aux films qu'il s'était procuré et avait regardé la veille au soir. Le premier, sympathique, parlait du Val, dans un certain sens. Mais il avait trouvé le tueur un peu trop théâtral, bien que la représentation qu'il se faisait de certains pêchés - la paresse en particulier - soit fort séduisante et culturellement intéressante. Combien de temps un concurrent tiendrait-il sanglé à un lit, avant de péter les plombs ? Le seul gros point noir tenait à sa mentalité, qui le rendait indigne du statut de "Grand" : qui serait suffisamment stupide pour se sacrifier pour sa propre cause ? Lorsque l'on agit, c'est pour en tirer un bénéfice, même si ce n'est pas visible aux premiers abords. La mort était la dernière des conneries, et la seule dont on ne se remettait d'aucune manière. Même la folie était plus enviable.
Néanmoins, Lionel avait passé un bon moment, et s'était promis de regarder d'autres histoires avec cet acteur chauve au regard dans le vague. Coup de chance, il était aussi dans l'autre histoire, nettement plus cohérente et logique. Ce Keyser Soze était plein de ressources, intelligent, prêt à tout tant que ça n'impliquait pas son intégrité. Un modèle à suivre.
Perdu dans ses songes, il n'avait d'abord pas vu arriver la jolie nana qui s'était posée au bord de l'eau, sans doute pour se donner un air de sirène, qui ne lui allait pas mal. Puis il l'avait remarquée, et avait commencé à la détailler, pour le plaisir des yeux essentiellement. Nettement plus vieille que lui. Mais belle, la beauté n'a pas d'âge de toute façon. Et certainement dangereuse, sinon, elle ne serait pas là. Il l'avait déjà vue dans l'école. Maudite Lolita...à cause d'elle, il avait pris l'habitude de ne plus remarquer les autres filles, parce que dans les rues crasseuses de Juarez, elle paraissait tellement plus belle que poser les yeux sur n'importe quelle gamine paraissait de la plus élémentaire bêtise. Or celle-là possédait aussi ce charme légèrement hypnotique. Ne lui manquait que le type latin et les yeux noirs qui faisaient craquer tout le monde. Il secoua la tête. Elle était à un paquet de milliers de bornes de lui, inutile de s'obscurcir les pensées en regrettant qu'elle ne soit pas là. Surtout qu'elle aurait dix fois eu sa place parmi les autres gosses de l'école. Les voies du Seigneur sont impénétrables.
Elle finit par lui parler, sans se retourner. Il eut un léger sourire, et ne bougea pas. Avec sa capuche, elle ne pouvait certainement pas discerner ses yeux. Mais elle devait se douter que tous les mecs qui la croisaient la mataient, et que lui ne ferait pas exception.


Pourquoi ?


Il avait un peu réfléchi à la question.


Si j'arrêtais, tu penserais que je suis à la fois un faible et un lâche. Et n'importe quel mec dirait que je suis un abruti.


Il ne bougea pas. Il était déjà assez près de la flotte, et la présence d'un être humain à proximité augmentait considérablement les risques d'éclaboussure. Inutile donc de s'exposer. Ils pouvaient poursuivre la conversation à distance, d'autant que ce n'était pas la tendresse qui semblait étouffer la chica bonita.


Mais après, si tu me donnes de bonnes raisons de me casser, j'hésiterai pas. L'endroit est pas visuellement très sympathique, toi exceptée.


Il ne cachait pas son accent hispanique marqué lorsqu'il parlait. Il ne reniait rien de ses origines, au contraire, il en était plus que fier, surtout en présence des fils-à-papa d'américains qui se croyaient vilains parce qu'ils cassaient leurs petites voitures à trois ans. Et qui avaient vécu dix ans dans de jolis lits confortables.
Il attendit donc. Si elle le menaçait et commençait à être dangereuse, il se tirerait. Il n'en éprouverait pas de honte. L'honneur et la bravoure sans autre témoins que ses ennemis, c'est de la stupidité. Et ça ne marche qu'une et unique fois. Quant à l'épopée glorieuse post-mortem...la belle affaire.
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyMer 26 Mar - 0:42

Siam ne soupira meme pas. Il y a quelques jours, elle l'aurait probablement fait. Ils étaient tous pareils. Accrochés à leur fierté comme des chiens défendant leur os. Elle avait fini par s'y habituer et elle avait compris que c'était à elle de changer , pas à eux. Maudit soit caliban et ses foutues expériences. Elle n'était déjà pas très saine d'esprit , et il avait fait d'elle un monstre. Pourquoi ne comprenaient-ils pas? Ce n'était pas pour elle qu'elle disait cela, mais pour eux! Chaque regard la transpersait , laissant comme une brulure sur sa peau nue. Elle elle s'en fichait. Qu'ils la regardent s'ils le voulaient, elle n'en avait vraiment rien à faire. Mais elle, la chose ne l'entendait pas de cette manière. Elle avait envie de les tuer tous. Elle aurait voulu serrer ses doigts autour de leur cou. Elle aurait voulu les entendre souffrir. Elle apprenait vite la chose, et elle savait où trouver les points faibles. Les cadeaux de Caliban étaient empoisonnés et avaient complètement affaibli les élèves; Siam elle, était sa propre ennemie. Personne ne pouvait venir au bout de la colère mais elle pouvait s'autodétruire.
Siam savait qu’elle était belle. Elle le savait parce que trop souvent, elle sentait glisser les regards sur elle, la détailler sans discrétion, épier ses formes …. Elle, elle ne se trouvait ni belle ni laide. Elle était au dessus de cela, comme elle était au dessus de beaucoup de choses. Sa beauté ne l’intéressait car les garçons ne l’intéressaient pas non plus. Elle cherchait simplement à exister, aimer ou être aimée ne faisait en aucun cas partie de ses priorités. Sans compter qu’elle n’était pas dupe, ces regards n’avaient rien de sincère, ils étaient simplement le reflet du désir masculin.

_Obéir à une fille atteint donc ta fierté à ce point? A moins que ce ne soit obéir à quelqu'un tout court. Sauf que je disais cela dans ton interêt.

Elle marqua un courte pause. Elle ne s'était toujours pas retournée pour faire face au garçon. Quel âge avait-il, comment était-il? Aux accents de sa voix, elle le devinait d’origine sud-américaine, ou espagnole. C’était les seules informations qu’elle avait sur lui. Elle ne comptait pas forcément en apprendre d’avantage. A quoi bon? Ils étaient tous pareils de toute façon. Leur mettre un visage ne changerait rien, leur fierté serait intacte et l’envie de la chose de les blesser persisterait.


_Si je te disais vraiment pourquoi, tu me prendrais pour une folle, ce que je suis probablement après tout. Mais passons. Je suis dangereuse; Pour toi comme pour tous les autres. Continue ainsi et cela risque de dégénérer.


Après un haussement d’épaules dans le vague, elle murmura plus bas.

_ je ne pourrais pas forcément me contrôler.

Les yeux dans le vague, elle fixa le lac. Un vent léger, souleva sa masse de cheveux sombres et ondulés de manière à dévoiler une partie du tatouage en forme de rose qui couvrait une grande partie de son dos. Siam respirait calmement, tentant de refouler la colère au plus profond d’elle même. Chaque seconde était un combat qu’il fallait gagner à tout pris. Pour le moment, tout allait plutôt bien. Mais il suffisait d’un rien pour que ce fragile équilibre tombe en morceaux. Tant qu’il restait à cette distance, siam pouvait se contrôler. Elle espérait simplement qu’il ne tenterait pas de la toucher, ou de la provoquer. Elle avait beau faire des efforts, son mental n’était pas infaillible et contrairement aux autres élèves, elle n’avait pas eu la chance de suivre une formation. Siam n’était pas fondamentalement mauvaise. Elle avait conscience du pouvoir qu’elle avait en elle et des dégâts qu’elle pourrait provoquer.
Elle avait tout de même trois meurtres à son actif , sans que cela ne l’effraie le moins du monde, elle n’avait pas le moindre regret et n’en éprouverait aucun si elle était amenée à devoir récidiver. Seulement elle préférait éviter ce genre d’incident dans la mesure du possible. Siam ne considérait pas qu’elle avait eut une enfance facile mais d’autres avaient eut une enfance bien plus difficile qu’elle. En réalité, son enfance avait été volée par les médecins et son adolescence arrachée par son coma. Elle s’était retrouvée propulsée dans un monde d’adulte, où on lui demandait de se comporter en tant que tel et ou pourtant, la plupart ne la considérait encore que comme une enfant.

_je ne t’empêcherais pas de partir tout comme je ne peux te forcer à rester. Cependant, si j’étais toi, je ferais attention. Je suis bien plus dangereuse que tu ne le crois. Si tu es prêt à passer une partie de ton temps avec une autiste schizophrène, libre à toi.

Elle finit finalement par ses retourner. Ses yeux, si foncés qu’ils semblaient noirs happèrent les yeux verts de son interlocuteur. Son regard était indéchiffrable, un gouffre noir, insondable. Elle resta un instant ainsi à le fixer avant de se retourner de nouveau. Elle ne fit aucun commentaire, que ce soit à haute voix ou dans sa tête. Son interlocuteur avait maintenant, un visage, une histoire aussi.

_Je m’appelle Siam dit-elle . Simple constatation. Elle ne demandait pas forcément de réponse en retour. Elle était comme ça Siam. Elle ne parlait pas beaucoup, mais ce qu’elle disait, elle l’offrait, sans jamais rien attendre en retour. Si elle avait envie de parler , elle parlait. Sinon, elle se taisait et se contentait d’observer, de retenir.
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyMer 2 Avr - 0:37

Lionel écouta sans dire un mot. Il avait - une fois n'est pas coutume - oublié de prendre sa musique, mais c'était aussi pour pouvoir écouter le bruit de l'eau, qu'il fuyait sempiternellement. C'était un son doux et lancinant, mais derrière lequel il n'arrivait pas à cacher sa peur. Il frissonnait encore en repensant à l'"expérience", et à ce qu'il était devenu. Il ne l'avouait pas, peut-être était-ce là son "orgueil de mec" dont parlait la jolie nana, mais il était terrifié par l'élément aqueux depuis.

C'est pour cela qu'il ne parvint pas à être déstabilisé par ce qu'elle lui disait. Dangereuse, oui. Certainement. Il n'en doutait pas. Mais l'étendue bleue, derrière elle, était une menace tellement plus importante qu'elle aurait pu sortir un attirail d'inquisitrice spécial XVII-ème siècle, ou lui révéler des crocs de vampire ou un sang d'alien, c'était négligeable. Bien sûr, ailleurs, la considération aurait été toute autre, et il aurait certainement obtempéré sans dire un mot. Mais là...c'était comme apprendre à un condamné à mort qu'on le décapiterait ensuite. Il n'était pas ému outre mesure. Mais il s'en expliqua, tentant par là de prouver que ce n'était pas toujours par fierté ou pour des raisons hormonales que les hommes ne voulaient pas lui fausser compagnie.


Pour moi, tu es tellement moins dangereuse que le lac derrière toi ! Une simple vaguelette me ferait plus peur qu'apprendre que je fréquente une cannibale.


Après, elle le prendrait pour un fou - ou un crasseux au dernier degré - ça lui était égal. Mais pour une fois qu'il osait s'approcher un peu de sa pire ennemie, ce n'était certainement pas une si charmante et agréable à regarder jeune femme qui lui ferait rebrousser chemin. D'ailleurs, elle finit par se retourner, et elle avait - forcément - de beaux yeux. Mais Lionel s'y serait presque attendu, c'est le contraire qui aurait été surprenant. Siam, le nom ne lui donnait aucun indice sur ses origines, pas plus que Lionel ne pouvait tellement aider sur les siennes : il se trahissait quoi qu'il arrive dès qu'il ouvrait la bouche. Quoi qu'on le prenait en général pour un Espagnol, tout comme il ne parvenait pas à discerner les Américains, les Anglais, les Irlandais et tous les autres mâchouilleurs de mots britanniques.


Moi c'est Lionel.


Il ne voyait pas trop quoi ajouter, la barrière physique déjà présente ayant été renforcée par une barrière morale lorsque la dame avait conseillé de ne pas s'approcher. Qu'importe.

Tu viens d'où ?


Après tout, l'unique manière pour lui de rester assis là sans problèmes consistait à échanger une conversation polie et distante - autant prendre les devants. Et puis le lieu de naissance des gens donnait beaucoup d'informations. Les Américains, par exemple, on pouvait être certain qu'ils se prenaient pour des caïds, parce que leur pays produit les meilleurs films de gangster. Mais ça faisait une paie qu'on se promenait plus tranquillement à Little Italy qu'à Juarez ou à Bogota. La côte du Sicilien d'origine descendait. maitenant, le vrai méchant était Colombien ou Russe. Ca, c'étaient des vrais durs, en général.
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyLun 7 Avr - 20:26

Pour moi, tu es tellement moins dangereuse que le lac derrière toi ! Une simple vaguelette me ferait plus peur qu'apprendre que je fréquente une cannibale.

Cette simple phrase frappa siam de plein fouet. S’il y avait bien une chose à laquelle siam ne s’attendait pas, c’était bien cela et elle ne s’y était absolument préparé. Elle se senti presque défaillir. Un éclat maléfique brillait déjà dans ses yeux et un sourire imperceptible s’était dessiné sur ses lèvres. Elle se ressaisit. * pas maintenant *pensa t-elle. Reprenant le contrôle sur la chose, elle la rejeta au plus profond d’elle même, refoulant cette vague destructrice sortie de nulle part. Jamais depuis qu’elle était au val un élève ne lui avait révélé si facilement ses faiblesses? Et s’était une grosse erreur. Car maintenant, elle savait comment le blesser, comment lui faire du mal. Cela suffisait à éveiller la chose , qui sommeillait en elle, et qui n’attendait qu’un moment pareil pour se manifester. Siam ne savait pas pourquoi Lionel craignait tant l’eau mais elle devinait sans problème que cela avait un lien avec son pouvoir. Les cadeaux de caliban étaient empoisonnés et contrairement à ce que l’ont aurait pu penser au premier abord, ils affaiblissaient complètement les élèves. Elle, elle ne comptait pas lui faire de mal, puisqu’il ne s’était montré dangereux à aucun moment. Le problème était qu’elle n’était pas maîtresse de ses actes et qu’un excès de colère pouvait survenir à tout moment. Si la chose s’en prenait à Lionel, siam ne pourrait probablement pas l’arrêter et même si cela l’embêtait légèrement vis à vis de sa position avec caliban, elle ne serait pas peinée plus que cela. Elle n’était peut-être pas dangereuse, mais maintenant que lionel venait de lui révéler ses faiblesses, elle devenait sa pire ennemie .

_Tu as eu tord lionel. Et tu t’es mis en danger inutilement. Ne révèle jamais tes faiblesses à quelqu'un. Maintenant, je sais comment de blesser , voir même te tuer. Si tu tiens à survire et finir ta scolarité, n’oublies jamais cela. Je suis pas la pour te faire la morale, prend le simplement comme un conseil à ne pas oublier. Il suffi que je baisse la garde 5 minutes pour qu’il t’arrive une catastrophe.

Elle se releva, quitta le bord de l’eau, dépassa l’arbre sans un regard pour Lionel et alla s’asseoir un peu plus loin dans l’herbe.

_Je pense pas que ce soit une très bonne idée de rester ici après ce que tu viens de me dire; ce serait quand même dommage s’il t’arrivait quelque chose par ma faute. Remarque, inutile d’imaginer quoique ce soit, j’irais pas pleurer sur ta tombe s’il arrivait un … malencontreux accident.

Lorsqu’elle était passée près de lui, elle avait soigneusement évité de croisé son regard et était tout de même restée à une certaine distance. Elle préférait éviter tout contact avec les autres, aussi bien physique que visuel.Elle parlait toujours d’un ton détaché, comme si elle était complètement déconnectée du monde extérieur, et comme si rien de ce monde ne pouvait l’atteindre. Elle avait beau avoir 18 ans, 6 ans de sa vie lui avaient tout de même été volé par le coma et elle continuait parfois à se comporter comme une enfant.

Regardant ailleurs, toujours en fuyant le regard de Lionel, elle choisit de répondre à sa question. De toute manière, il n’y avait pas grand chose à répondre. Pour elle, le lieu de naissance d’un personne n’influençait dans sa personnalité. Elle préférait lutter contre des stéréotypes de ce genre. Seule l’éducation qu’elle avait suivit et les événements qu’elle avait vécue comptait. Si elle voulait en apprendre sur quelqu’un, elle avait plutôt tendance à tester ses réactions dans certaines situation, pour comprendre sa façon d’agir et sa manière de penser.


_Pour être honnête, je ne sais pas d’ou je viens. Si je l’ai su, je ne m’en souviens plus. Mais qu’elle importance après tout. Ma vie se résume à pas grand chose quand on y pense.Il y a des gens qui sont fatigué d’avoir trop vécu, moi on m’a volé 6 année de ma vie. Alors avec tout ça, je sais plus vraiment quoi penser.

Elle marqua un pause, le temps de méditer sur cela, avant d’ajouter.

_Et toi, d’ou viens –tu? J’aurais eut tendance à dire espagnol à l’accent, mais maintenant que je t’ai vu, j’opterais plutôt pour sud-américain. Je me trompe?
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyJeu 10 Avr - 22:19

Lionel ne bougea pas, écoutant attentivement les menaces subtilement voilées de Siam. Et il ne réagit pas non plus. A moitié parce qu'il était hypnotisé par le léger et lancinant bruit de reflux qui le berçait et l'envoûtait, comme souvent le faisait l'inconnu. Et aussi parce qu'il avait du mal à supporter les conseils avisés. Il avait vécu treize ans sans parents - si ce n'est leur héritage, lorsqu'il avait découvert qui ils étaient - et les "Tu devrais faire ceci" l'irritaient au plus haut point, par manque d'habitude certainement. Il considérait que s'il avait survécu jusque là, c'est parce qu'il était parfaitement capable le cas échéant de prendre la décision la plus judicieuse, sans qu'une bonne ou une mauvaise conscience n'interfère dans ses choix.

Elle se déplaça sans le regarder. C'était peut-être un évitement volontaire, ou peut-être en accord avec son détachement invraisemblable. Il était certain qu'elle pourrait lui dire "Tu sais quoi ? Ce matin, j'ai éventré le directeur et j'ai dégusté son foie avec des fèves au beurre et un excellent chianti" sans lever un sourcil plus haut que l'autre. C'était irréel, et par certains côtés, Lionel l'enviait. C'était ça le pouvoir absolu, de n'être sensible que lorsqu'on le désirait. Donc en présence de filles, de drogue ou de musique. Le reste du temps, c'était une faiblesse qu'il s'acharnait à combler, sans succès. Il était humain. Parfois, c'était désolant.

L'eau...il était encore moins marin qu'un dromadaire, mais il ressentait cette attirance sourde pour son contraire. Depuis deux ans, sa toilette était devenue le pire moment de sa journée, car il n'avait jamais renoncé à son hygiène. Et il devait donc se laver parcelle de peau par parcelle de peau, en séchant immédiatement pour que l'eau ne pénètre pas par les pores de sa peau. Fastidieux, long, douloureux aussi lorsqu'il se manquait. Mais il n'avait encore jamais vu d'homme respectable se balader en empestant la sueur à quatre mètres. Même si le climat tempéré qui régnait ici était d'une incomparable douceur comparé aux quarante degré à l'ombre du Mexique.


C'est bien vu. Je tiens à finir ma scolarité.


Il se leva, pour épousseter un peu le derrière de son manteau - il avait l'impression que quelque chose y était resté collé. La coupable était une petite touffe d'herbe remuée par la masse d'insectes qui grouillait en dessous. Lionel s'était assis sur une fourmilière, sans faire attention. Il leva les yeux au ciel et se dit qu'il avait encore des choses à apprendre des lieux tempérés.


Mais maintenant, tu sais que l'eau est mon ennemie. Sais-tu pourquoi ? Parce que je ne dois pas en boire ? Pas la toucher ? Pas la regarder trop longtemps ? Parce que je la contrôle, mais que je perds le contrôle de moi-même à tel point que c'en est douloureux ?


Il se rassit en évitant cette fois de génocider une nouvelle population d'arthropodes. Après tout, ils étaient inoffensifs. Tuer l'inoffensif est inutile. L'inutile est stupide. CQFD.


Si tu voulais m'attaquer, je sais que tu chercherais mon point faible. Ta stratégie serait donc prévisible. De plus, tu connais - et encore ! - ma faiblesse sans aucune idée de mes points forts.


Rudimentaire, on était loin de Sun Tzu. Le raisonnement du Mexicain était totalement dicté par la logique, et par une certaine fierté aussi. Pas d'avoir tort, plutôt contenue dans la manière dont il envisageait le respect. Un caïd dont on connait les points forts est effrayant. Un caïd dont on connait les points faibles est dix fois plus terrifiant, parce qu'il a réussi à arriver là où il est malgré son handicap. Point de vue personnel.


Mais tu as plus ou moins raison, je viens du Mexique, de Juarez. Je vivais de petites affaires là-bas.


Juarez, affaires, peut-être que si elle venait de Pluton elle ne ferait pas le rapprochement. Oh...c'est vrai que Medellin ou Bogotà étaient plus cotées, mais c'étaient deux monstres sur le déclin, pas de renouvellement, trop de luttes intestines. Ciudad J, c'était l'avenir du trafic à l'échelle planétaire, si les Chinois ne se décidaient pas à remplacer leurs grains de riz par des plants de coca.

Il n'ajouta rien sur son commentaire à propos des six années volées. Repartir de zéro après une longue absence, ce devait être déroutant, mais aussi le meilleur moyen de tirer profit des erreurs passées et de devenir plus fort. Cependant, Lionel n'avait pas la moindre envie de tester.


Je suis mauvais en géographie dès qu'on quitte le Mexique. En tout cas, tu es pas hispanique, c'est sûr. C'est impossible qu'une latine ait le sang aussi froid que toi. C'est pas une critique, hein. C'est une qualité, au contraire. Moi, je fais tout pour être aussi insensible que possible, mais mes origines m'en empêchent.


Il attrapa un caillou, et le lança dans le lac. Ploc. Charmant petit bruit. Léger frisson en imaginant ce qui se passerait si c'était lui le responsable du "Ploc !" qui du coup deviendrait un "Plouf !". Mieux valait éviter d'y penser.
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MessageSujet: Re: se promène au bord du lac (lionel)   se promène au bord du lac (lionel) EmptyDim 13 Avr - 23:26

Siam , toujours le dos tourné, esquissa un sourire. Il était extrêmement rare qu’elle regarde dans les yeux les personnes à qui elle parlait. Le plus souvent, elle leur tournait le dos ou bien elle fuyait leur regard. Il n’y avait rien de lâche la dedans, même si la plupart y voyait une attitude de fuite. Pour siam, il s’agissait simplement de garder le contrôle d’elle-même, et de ne pas littéralement exploser sous la pression de la colère qui l’habitait.

-Raisonnement logique dit-elle d’une voix toujours aussi détachée. Mais ici au val, la logique n’a que peu de place. Tu ne crois pas. Car qu’est-ce qui m’empêcherait d’essayer de te blesser. Bien sur, cela ne marcherait pas forcément, mais imaginons qu’un accès de colère me prenne, et que je me mette à te jeter dans l’eau? Ou te jeter de l’eau dessus? Si ça te blesse, tant mieux, dans le cas contraire, eh bien tant pis. Mais ici, tu n’es à l’abris nulle part. Tu te trouves parmi des fous. Alors ce genre de raisonnement ne vaut rien. Il aurait été juste ailleurs, dans le monde. Ou nous sommes tous dictés par des codes, des façons de nous comporter.

De nouveau, un demi sourire s’esquissa sur les lèvres de siam, en entendant les paroles de Lionel. Il avait une manière très particulière d’envisager la vie. Tous les Mexicains avaient-ils cette façon de penser? Ou étais-ce une vision particulière à Lionel? Toujours est-il qu’elle était particulière, mais qu’elle plaisait à Siam. Le garçon l’amusait. Il avait beau être jeune, il était bien plus mature que la plupart des autres gamins du val. Ce n’était pas le genre de fifils à papa pourri gâté, dicté par des caprices stupides et immatures. Lionel faisait partie de ceux qui avaient du apprendre à se débrouiller seul très tôt, et que la vie avait vieilli trop tôt. Quel âge avait-il? Treize ans? Quatorze ans? Pourtant, il pensait déjà comme un adulte. La vie lui avait volé son enfance, douce et innocente, tout comme le coma avait privé siam de la vie. Peut-être que malgré leur différences, ils se ressemblaient un peu finalement.
Ainsi donc d’après lui, elle avait le sang froid? C’était peut-être l’impression qu’elle donnait de l’extérieur après tout. Froide , discrète et distante. Pourtant à l’intérieure, elle bouillonnait. Le combat intérieur qu’elle menait avec « la chose » , pour lutter contre sa liberté, la vidait de toute son énergie.

_En ce cas, j’échangerais volontiers ma place avec la tienne. Tu n’as pas idée de l’enfer dans lequel je vis. Toujours devoir éviter des autres. Je ne suis pas insensible, au contraire. Je suis hypersensible.

Les yeux dans le vague, visant un point légèrement derrière Lionel, elle poursuivit

_Tout cela n’est qu’artifice. Des barrières, érigées pour me protéger.

Elle ne poursuivit pas. Parfois, elle aurait voulu se laisser aller. Pouvoir laisser éclater ses sentiments. Crier, hurler sa douleur et sa colère. Mais si c’état le cas, cela ne s’arrêterait pas la. Cat cela risquait fortement de s’accompagner du mot « tuer », « torturer », « détruire ».

Siam saisit un caillou qui se trouvait près d’elle et le lança de toute ses forces vers les eaux sombres du lacs. Celui heurta légèrement la surface , rebondit sur l’eau en plusieurs ricochets parfaits, perdant un peu de vitesse à chaque rebond, avant de sombrer doucement dans les eaux noires.
Assise dans l’herbe, elle s’appuya sur ses avant bras, la tête levée vers le soleil , réchauffant agréablement son visage, son coup, et le haut de sa poitrine, découvert par son débardeur.

Elle repensait à ce que Lionel lui avait dit. Peut être qu’il avait raison après tout. Pourquoi chercherait-elle fondamentalement à blesser les autres? Peut-être qu’elle se prenait la tête pour rien. A force de trop se persuader de la présence de la chose en elle et de ses pouvoirs destructeurs, peut-être qu’elle se persuadait elle-même d’une réalité fausse. La preuve état qu’elle connaissait le point faible de Lionel et qu’elle ne l’avait toujours pas attaqué…. Cette pensée la perturbait au plus haut point .Elle s’était toujours vu en tant que victime d’un force qui la dépassait et la poussait à des actes de violence, pour lesquels elle n’éprouvait que de l’indifférence. Mais si cela n’était que le fruit de son imagination? Elle avait finit par se monter la tete avec toute cette histoire… Pourtant, la chose existait bel est, cela, incapable de le nier…. Alors pourquoi n’avait-elle pas attaqué Lionel? Elle qui rêvait de tous les tuer. Cétait l’occasion. Il était seul, sa disparition passerait inaperçue. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait pas envie de le tuer. C’était aussi simple que cela.Il ne lui avait rien fait de particulier mais elle en sa compagnie, contrairement aux autres, elle ne se sentait pas suffoquer, étouffée par sa rage et sa colère….. Elle resta perplexe, sans réponse à ses questions...
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