Hypnos Tempe'la
Paresse ~ Professeur
Nombre de messages : 34 Localisation : Sous un escalier Date d'inscription : 02/01/2008
| Sujet: [Description:] In the Dark. Ven 7 Mar - 0:26 | |
| Vous avez réussi à trouver les appartements d'Hypnos. Félicitations.
La première information qui vous vient en poussant la porte, c'est que peu de gens l'ont jamais poussée, à voir la poussière et la crasse dont sont recouverts votre main qui est entrée en contact avec le vieux bois quasi-pourri. Ensuite, tandis que vous essayez de pousser la porte vermoulue, une odeur âcre de pourriture vous parvient. Vous jetez un coup d'oeil inquiet à l'intérieur et vous ne distinguez...A vrai dire, absolument rien d'autre que l'obscurité. Vous décidez d'entrer quand même ? A vos risques et périls.
Et là, vous vous dites que vous êtes vraiment stupide. Parce que, à force chercher partout - de doigts inquiets sur le mur - l'interrupteur, vous en venez à la conclusion qu'il n'y en pas. Vous avancez : pas la peine d'être arrivé ici pour partir si près du but. Tandis que vos pieds s'enfoncent dans un sol presque mou, la poussière et l'ancienneté du lieu vous prennent à la gorge. Vous toussez bruyamment en tendant la main vers un espace inconnu... Et rencontrez le contact d'un tissu déchiré, puis du bois vermoulu. Un poignée, ici ? Et que fait-elle là ? Pas fou, vous poussez cette deuxième porte mal graissée qui met de la mauvaise volonté à vous laisser entrer. Il vous faut d'ailleurs un moment pour comprendre, dans le noir, qu'elle est fermée à clé. Vous n'êtes pas débrouillard, dans le noir, hein ? Ah, si, puisque vous avez enfoncé la porte. Faut dire qu'avec du bois pourri, c'est pas très dur, aussi... Et là vous savez que vous êtes toujours dans le noir. Précieuse information. N'ayant rien à perdre, vu le cancer du poumon que vous attraperez de toute façon avec les acariens et autres cafards ambiant - oh, tortionnaire, vous avez écrasé une blatte ! Assassin ! - vous avancez, les mains en protection. Et là, de plus en plus bizarre, c'est du métal que vous rencontrez. Des fils, puis des tuyaux...Vos doigts parcourent le fil électrique le plus proche pour remonter à son branchement, et petit à petit vous remontez à une espèce d'embouchure. Vous tâtez, et là votre main touche ce qu'elle n'aurait jamais dû toucher. C'est une chair froide, recouverte elle aussi de poussière, que rencontre votre peau. Un cadavre ?
Aussi fou que vous soyez, vous partez. Pas continuer dans le noir en compagnie d'un corps non identifié et d'une compagnie de cafards. - Spoiler:
Derrière la porte que personne n'ose ouvrir, un corps jeune mais abîmé. Un corps qui ne bouge plus depuis ce qui peut sembler une éternité, recouvert de poussière mais intact. Des fils électrique partout dans une pièce minuscule, des machins électroniques et des machines auquelles seul Mr. Leviaz comprend quelque chose, toutes destinées à garder en vie un sujet qui ne le paraît plus depuis des décennies.
Il y a longtemps que les divers êtres vivants de la chambre ont compris qu'il ne fallait pas toucher le vieux corps rouillé d'Hypnos Tempe'la. Peut-être est-ce à cause de l'aura presque irréelle de vie figée que l'on contemple dans ce corps allongé sur une table d'opération. Ou peut-être parce que le corps trop froid et trop pâle de ce qui fût autrefois une femme, dardé de tubes, de tuyaux reliés aux veines et autres appareils pour le coeur n'appartient plus vraiment à ce monde. Toujours est-il que bien rares sont ceux qui ont la chance ou l'horreur d'approcher un tel trophée.
Caliban y trouve-t-il de la beauté, lorsqu'il vient vérifier la machinerie et nourrir un cadavre à l'âme vivante ? N'importe qui le pourrait sans doute, mais c'est une beauté morte, et sa nudité n'a plus de valeur associée au métal qui l'enserre...
Cette Hypnos-là n'a pas l'air de dormir.
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