Le Val des Ombres
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 [spécial] Le Dîner de Début d'Année

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Eva Eden
Caliban Leviaz
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Caliban Leviaz
Envie ~ Directeur

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Caliban Leviaz


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MessageSujet: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyVen 18 Jan - 15:24

[HRP : donc, comme expliqué dans les règles, vous n'êtes pas obligé d'y participer, et il est possible d'y réagir bien longtemps après la dernière réponse... et il ne compte pas comme un sujet normal ^^... enfin, je vous renvoie aux règles si vous n'avez pas compris !]

Le jour de l'arrivée des élèves était probablement le plus dur de l'année pour Caliban. Pourquoi ? Et bien parce que pour un petit moment, l'Ecole du Flux allait être remplie à ras bord, jusqu'à ce que quelques élèves moins forts que les autres, ou moins charismatiques, disparaissent mystérieusement... notamment à cause de son équipe de professeurs, mais il n'allait pas le leur reprocher. Il faisait comme eux - éliminer ceux qui le gênent, donc - et c'était tout de même important d'apprendre à se défendre dans un tel lieu, pour ces jeunes qui voulaient devenir mauvais.

Au-delà du nombre d'élèves, il avait rencontré tous les Premières Années en une journée, et leur avait donné leurs Péchés et leurs pouvoirs. Ce qui n'était pas une mince affaire, en réalité, parce qu'au bout d'un moment, il en avait rapidement eu marre. Nix, sa fille, avait repris le flambeau pendant qu'il allait se reposer - elle aimait tellement observer le visage des élèves qui découvraient leurs Péchés, ou ceux qui avaient des problèmes avec leurs pouvoirs, c'était touchant - mais cela ne suffisait pas.

Désormais, l'Ecole toute entière, probablement pour la seule soirée de l'année, se retrouvait au même endroit. Les gens devaient commencer à revoir leurs rivalités, les plus jeunes débutaient leur "intégration"... intégration particulière, parce que le Directeur était prêt à parier que certains avaient déjà souffert de certaines violences.

Il se leva de la table des professeurs, placée en retrait et en hauteur, pour survoler quelque peu les élèves. Un mètre quatre-vingt-dix-huit d'homme plutôt fin, avec un regard bigarré. Pour une fois, il ne portait ni blouse, ni long manteau. Juste un magnifique costume noir avec une cravate du même mauve que celles de ses élèves, mais ornée de dessins celtiques argentés. Ses cheveux retombaient quelques peu sur ses yeux, mais étaient retenus par ses lunettes de la couleur de sa cravate... Caliban Leviaz frappa dans ses longues mains, pour capter l'attention de tous... en tous cas pour essayer de le faire.


- Bienvenue à l'Ecole du Flux pour les plus jeunes, bon retour aux plus vieux... J'espère que vous avez passé d'excellentes vacances d'été, et que vous avez su tirer profit des enseignements que vous avez reçus parmi nous...

Autrement dit, il espérait qu'ils aient bien fait n'importe quoi en dehors du Val...

- Je ne vais pas trop vous ennuyer avec un discours interminable, donc... Je vais vant tout m'adresser aux plus jeunes. Ne vous faites pas d'illusions, la Première Année est longue et douloureuse. Simplement parce que si vous n'avez pas la volonté ou la force de résister aux élèves des autres Années, ils vont se faire un plaisir de vous faire souffrir. Après tout, on ne peut que les féliciter pour cela, car ça fait partie de ce qu'ils apprennent en cours. N'hésitez cependant pas à faire comme eux, et à vous faire des alliés, et vous verrez, après vous être imposés et avoir les bons amis, l'année sera parfaite.

Il esquissa un sourire. Pas bien rassurant, parce que le Directeur n'était pas le type le plus sympathique du monde.

- Si, quelle que soit votre Année d'étude, vous avez un problème avec vos pouvoirs, n'hésitez pas à venir m'en parler. Je ferai ce que je pourrai pour vous aider... Maintenant, pour ceux qui auraient oublié, je vais vous présenter vos professeurs.

En les pointant de l'index l'un après l'autre, bien évidemment.

- Mesdemoiselles Calypso Edoneth, Selena Rhyn, Hypnos Tempe'la, Eva Eden, et messieurs Salluste Mammon et Noïtrid Dièsinam. Et moi-même, Caliban Leviaz. Nous sommes tous responsables d'un Péché, il vous suffit de suivre nos couleurs pour savoir lequel... N'oubliez pas que nous avons toute puissance ici et que le moindre sale coup envers nous sera durement puni. Certains en ont fait les frais...

Il se mit à frotter ses longues mains, puis conclut enfin :

- Je vous souhaite une magnifique année scolaire, en espérant qu'elle saura vous plaire... et que les petites surprises que je vous prépare seront à votre goût.

Ah, intéressant, il semblait avoir prévu des choses en plus des simples cours. Des choses probablement dangereuses, oui, mais vivre ici n'était déjà pas le plus prudent... et il n'offrit de sourire complice qu'à sa fille. Elle devait donc être la seule au courant de ce qu'il pourrait se passer durant cette année.

Caliban se rassit à sa place, au centre de la table des professeurs. Il porta la main à sa coupe de champagne, et la but. Les repas étaient en train d'être servis par les cuisiniers...


Dernière édition par le Jeu 14 Fév - 1:15, édité 1 fois
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptySam 19 Jan - 0:43

« L’année sera parfaite… » Ce fut à cet instant précis qu’Eva Eden décida de faire son apparition…

Tandis que Caliban continuait à parler, et alors que tous étaient plus ou moins installés et prêtaient attention –ou non – au discours qui leur était adressé, la porte principale grinça discrètement, et laissa le passage à une jeune femme aux cheveux sombres et aux yeux plus verts que le vert lui-même… Discrètement ? Non, non… ce n’était pas le terme adéquat pour qualifier l’entrée tardive de la Professeur de la Luxure, à vrai dire… Eva claqua volontairement la porte derrière elle, provoquant un bruit sourd en écho qui ramena fatalement les regards sur elle. En retard… et fière de l’être visiblement. En tous cas, elle n’avait pas l’air d’y voir là le moindre problème…

Féline, elle se glissa d’une démarche chaloupée le long des tables, laissant flotter derrière elle un délicieux parfum de miel et de… de danger, oui. Ses yeux d’émeraude croisaient des regards, ses lèvres adressaient des sourires enjôleurs à qui osait l’observer trop longtemps, et ses mains volaient d’une épaule à l’autre, jusqu’à ce qu’elle atteigne l’estrade où se trouvait la table des Professeurs.

Eva adressa un clin d’œil malicieux à son Directeur. Peut-être y avait-il là une vague touche moquerie, personne n’aurait pu en être tout à fait certain. Et c’était sans doute le but… Elle constata d’un regard expert que Caliban avait pour l’occasion revêtu une tenue de circonstances… Et elle ? Et bien, elle aussi, dans un sens… Oui, après tout, on pouvait presque dire qu’elle était « sobre », ce soir-là… Sobre, selon Eva Eden, cela va de soi.

Elle avait enfilé une jupe en satin noir, épousant peut-être un peu trop étroitement ses courbes pour ne pas devenir infiniment suggestive… et qui descendait juste au dessus des genoux. Longueur fort respectable, il fallait bien l’admettre… Même plutôt surprenante, d’ailleurs, venant d’Eva. A ceci près, bien sûr, que la jupe en question était fendue le long de sa cuisse, et ce, pratiquement jusqu’à sa hanche, laissant planer une question purement existentielle dans tous les esprits… ou du moins, dans les esprits intéressés : est-ce que ce jour-ci, Mlle Eden avait daigné mettre une culotte ?

Pour le reste, tout était plutôt normal, en somme… Eva avait opté pour un chemisier blanc – stratégiquement blanc, notons-le – et choisi volontairement au moins deux tailles en dessous, de manière à ce qu’il puisse à peine se fermer… et ne couvre ni son ventre, ni ses reins. Elle exhibait ainsi sans contraintes les prémices d’un tatouage aux courbes sinueuses, qui, en disparaissant plus bas, laissait libre court à l’imagination des probables spectateurs.

Et bien sûr, la touche finale… Un décolleté pour le moins agréable, créé de toutes pièces par sa propriétaire, qui avait stratégiquement laissé ouvert les deux ou trois premiers boutons, de sorte qu’on ne voyait pas seulement son soutien-gorge noir à travers un chemisier blanc… mais qu’on pouvait faire plus qu’en apercevoir les prémices engageantes.

Donc… Eva était fidèle à elle-même. Et sa légendaire « ponctualité » ne lui faisait pas défaut non plus… Elle grimpa sur l’estrade, faisant claquer ses bottes noires sur le parquet et soulever quelque peu sa jupe, sans la moindre gêne. Ainsi, les quelques privilégiés du premier rang, grâce à ce mouvement, furent les seuls à pouvoir répondre à la fameuse question…

Mais ce n’était ni l’heure, ni l’endroit… Le sourire d’Eva s’agrandit lorsqu’elle entendit Caliban s’apprêter à présenter les Professeurs, dont elle faisait partie… Et en deux enjambées élégantes, elle se glissa subrepticement jusqu’à sa propre place, faisant mine de frôler Selena au passage, sans la toucher le moins du monde… Juste comme ça. Et hop, elle réussit à poser son joli postérieur sur son siège, précisément au moment où le Directeur prononçait son nom en la montrant du doigt.

Aussitôt elle adressa un petit signe de la main engageant à l’attention de l’assemblée d’élèves en face d’elle, avant de jeter un regard en coin aux autres Professeurs, l’air fondamentalement amusée… Ils l’amusaient toujours, à vrai dire… Selena, surtout, et son air de « ne me touchez pas ou je mords ». La jeune femme plissa les yeux en observant ses collègues les uns après les autres… Bien, elle était visiblement en train de chercher lequel allait subir le premier sa présence… Et elle n’arrivait pas à se décider…

Eva arqua un sourcil en prêtant vaguement oreille à la conclusion de Caliban, qui annonçait de petites surprises… Le regard vert de la Professeur glissa jusqu’au Directeur, et elle haussa les épaules. Par habitude ? Peut-être… Elle reporta son attention vers la masse d’élève que le maître des lieux captivait, et esquissa une petite moue d’hésitation.
Hésitation qui ne fut pas si longue, avant qu’elle ne se lève à son tour, sans plus prévenir, pour contourner aimablement la table, et venir se poster juste aux côtés de Caliban, s’appuyant d’un bras sur l’épaule de l’homme, et portant un index à ses lèvres, pour déclarer simplement :


- Oh, moi aussi j’aurais quelques petites surprises pour vous… Je suis sûre qu’elles valent les vôtres, Monsieur le Directeur…


Oula… C’était louche… Quand Eva utilisait le « Monsieur le Directeur », c’était qu’il y avait sérieusement quelque chose qui ne tournait pas rond. La main de la jeune femme, sur l’épaule de Caliban, descendit d’un cran, le plus naturellement du monde. Sans qu’elle semble y prêter le moindre intérêt.

- Ceci mis à part… Je tiens à faire une petite déclaration, et plus spécialement aux nouveaux élèves affectés à la Luxure, autant qu’aux anciens d’ailleurs… Je vous invite fortement à protester contre l’un des articles du règlement qui nous refuse l’infirmerie comme lieu de travaux pratiques… Jugeant cette interdiction inadaptée, je vous encourage tous à y mettre un terme…

Eva tapota gentiment sur le torse de son Directeur, tout en lui soufflant discrètement à l’oreille :

- Eh quoi… ils ne sont pas agréables, les lits de l’infirmerie ?

La jeune femme lui lança un regard provocateur, puis le contourna gracieusement, pour revenir se glisser « sagement » à sa place, tout en lançant gaiement :

- Et bon appétit à tous ! Méfiez-vous juste de ce que vous mangez…


Un conseil, une menace ? Ou juste une envie d’effrayer les nouveaux ? Impossible de le savoir, car le sourire d’Eva se fit encore plus grand et plus chaleureux, tandis qu’au lieu de se rasseoir à sa place, elle s’installait confortablement sur les genoux du Professeur de la Gourmandise. Sans raison valable, ni explication… Juste un croisement de jambe plus que révélateur.


- Bonsoir mon grand... Je peux ?

Sans doute que non... Mais Eva n'attendait visiblement aucune réponse. Elle se mit au contraire à détailler de manière détachée les mets qui se trouvaient sous son nez, sans plus bouger d'un pouce.
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Noïtrid Dièsinam
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Noïtrid Dièsinam


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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyDim 20 Jan - 17:01

Le moins qu'on puisse dire de Noïtrid c'est que, pour une fois, il semblait attentif à ce qui se passait autour de lui. Parcourant la foule des élèves du regard et détaillant plus ou moins les élèves, connus et moins connus, regard qui finit par errer sur la table des professeurs. Insensibles à la présence -sauf lorsqu'il remarqua que Selena était bel et bien présente, ce qui lui fit aussitôt hausser un sourcil autant de surprise que de vaine interrogation- aussi bien qu'à l'absence de ses collègues, il finit par observer Caliban avec désespoir et un long soupire.
On sentait dans tout ces gestes que si il était là c'était uniquement parce qu'on avait fait pression sur lui, pour que sa place ne reste pas vacante mais aussi, au vu de son assiette encore pleine, pour qu'il attende la fin du discours de notre "cher" Directeur. Ses chaussures noires plongeant sous la table des profs, son jeans mités gémissant au fait qu'il soit assis le cul en bout de chaise quasiment allongé sur celle-ci, sa chemise indigo éternellement boutonnée de manière aléatoire symbole de son péché formait ses vêtements pour cette "occasion" rendant bien visible qu'il n'en avait strictement rien à faire.
Cette apparente attention blasée fut fortement démentie lorsque le fou qui les dirigeait commença son speech, en effet à ce moment là le professeur en charge de la Gourmandise, Noïtrid Dièsinam pour les incultes, se redressa sur sa chaise, gloire, pour finir par se tenir presque correctement mais... observer avec une attention qui frise la fascination le contenu de son repas. Oubliant la salle, les élèves, ses collègues et même le discours on voyait que s'il ne laissait pas pendre sa langue tout en bavant abondamment sur son assiette c'est bien parce qu'il possédait des notions d'un étrange savoir vivre, paradoxal à son attitude et sa manière de se vêtir.
Il était tellement passionné par cette observation qu'il ne s'aperçut pas que la personne qui faisait le discours avait changer et que Eva y mettait son grain de sel, en fait ça ne l'aurait guère plus intéressé, si il n'avait pas loupé le fait qu'il était maintenant libre de manger à sa convenance. Mais non, sa concentration restait intacte, imperméable au monde extérieur et dura jusqu'au moment ou une des seules choses qui pouvait le déranger ainsi alors qu'il c'était évadé au delà de cette horrible réalité s'approcha de lui à pas charmant et se laissa sensuellement choir sur ses genoux.
En temps normal peut être aurait-il cherché à savoir si la prof en charge de la Luxure avait un ticket, il lui en offrait en échange de services plus ou moins compliqué et c'était le seul moyen pour qu'il accepte de se laisser embarquer par la si inconstante jeune femme. Sauf que là, la seule réaction que produisit ce brusque retour à la réalité, aussi agréable fut-il au niveau sensoriel, ne produit qu'une seule réaction dans l'esprit de Noïtrid. Il pouvait enfin... MANGER. Et sa réaction extérieur fut au diapason de sa frustration précédente car avant d'évacuer sans ménagement la gêneuse il lui dit.


Tu n'a pas de ticket, fait la queue comme tout le monde!

Et sans chercher le moins du monde à savoir si elle en avait bel et bien un, il se mis à manger, pour ne pas dire dévorer, le contenu de son assiette mais aussi de celles de ses voisins -évitant celle de Salluste le professeur en charge de l'Avarice, plus par prudence que par réel respect pour le fait qu'il ne supporta pas que l'on touche ses affaires- avec un appétit qu'on puisse qualifié de gargantuesque, mangeant comme si il n'existait rien en dehors de la saveur des plats qu'il dégustait, de la texture qu'il mâchait avec délice et des mélanges de saveur qui faisaient pétiller de joie ses papilles gustatives.


Dernière édition par Noïtrid Dièsinam le Sam 8 Mar - 13:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyDim 20 Jan - 17:51

Certaines personnes amassent le pouvoir simplement pour pouvoir s'endormir en se disant qu'elles le possèdent. Arabelle était différente. Ce qu'elle aimait dans le pouvoir, c'était l'exercer. C'était la domination. C'était voir les serviles courbettes de ceux qui devaient se soumettre à elle, c'était décider, d'un geste de la main, d'une chose qui allait affecter tout un monde d'êtres humains, d'intérêts et de sentiments.

Alors, à la rentrée, la Duchesse se fit un devoir d'assister au dîner de son ancienne école. Après tout, elle finançait, et des plus généreusement, le fonctionnement de l'endroit. Elle avait donc le droit à une place de choix à la table des professeurs, elle avait le droit d'exhiber son pouvoir sur les élèves, d'exhiber sa puissance. Elle ne comptait pas se priver de ce pouvoir.

L'ultime privilège de la jeune femme était bien sûr de n'être en rien tenue aux règlements de l'endroit. Elle n'était plus élève. Elle venait si elle le désirait. Ce fut donc en retard que l'interminable limousine d'une des criminelles les plus influentes du monde se rangea devant l'Ecole du Flux. Deux gardes du corps en descendirent, armés, et le chauffeur vint ouvrir la porte.

Quelques minutes plus tard, la porte de l'immense salle à manger, qu'elle avait bien connu il y avait quelques années de cela, s'ouvrit largement. Dans l'encadrement gigantesque se dessinait la silhouette d'Arabelle Orphée Félixérie Célestine Délos de la Croix du Parnasse, Duchesse du Crime, femme explosive à la poigne de fer. A ses côtés, les deux gardes du corps, à l'air aussi avenants qu'un chien affamé.

Elle était belle, sans doute, mais avec froideur. Ses yeux cristallins se promenaient sur l'assemblée des élèves, implacables et analytiques. Sans concession. Elle notait ceux qui avaient l'air un peu moins incompétents que les autres et ceux qui pouvaient faire d'excellents plats de résistance. Ses cheveux blonds s'organisaient dans une coiffure compliquée, qui avait quelque chose de la majesté d'une cathédrale gothique. Ses vêtements étaient plus torturés encore.

La Duchesse fit un pas dans la salle, leva lentement la main gauche et claqua des doigts. L'un des gardes du corps fit trois pas en avant, et déclama d'une voix forte et presque mécanique :


« Madame la Duchesse Arabelle Orphée Félixérie Célestine Délos de la Croix du Parnasse. »

L'homme lança un regard interrogatif à sa maîtresse. En l'absence de toute réaction, il revint auprès d'elle. Elle claqua de nouveau des doigts, et les deux hommes se retirèrent, fermant derrière eux la porte de la salle à manger. Débarrassée de ses sordides gorilles, la jeune femme n'en avait pas moins l'air dangereuse et inquiétante.

Elle adorait ce genre de réceptions. Elle adorait voir converger vers elle des regards médusés voire craintifs, ou des airs de défi qu'elle se plaisait d'avance à briser. Seulement si son intérêt l'y poussait. Car tout n'était, après tout, qu'une question d'intérêt. A pas lents, elle s'achemina vers la table principale.

Elle passait entre les tables des élèves avec une démarche terriblement altière, avec une lenteur toute aristocratique, avec cette grâce glaciale qui exhibait sans cesse sa domination, non avec l'exubérance d'un parvenu mais avec toute la certitude de la tradition. Son visage, vierge de toute émotion, était celui des sereines statues stoïques, aussi peu humaine que possible.

Arrivée à son but, elle ne prit pas la peine de s'encombrer des professeurs. Ils étaient dans l'essentiel jeunes, et avaient probablement commencé à enseigner après son départ. Le directeur, lui, était toujours fidèle à lui-même. Elle planta ses yeux cristallins dans ceux de Caliban, et murmura simplement :


« Bonjour, Monsieur le Directeur. J'ose espérer ne pas déranger. »

Ce n'était que pure politesse. En fait, ce qu'elle voulait dire, c'était à peu de choses près quelque chose comme : j'ose espérer ne pas être obligée de vous couper les vivres qui proviennent de moi et de m'archaner sur vous avec la férocité d'un vautour névrotique, parce que vous auriez tenté de me mettre à la porte. Tout cela, donc, par pure politesse.

Sans attendre la réponse du Directeur, Arabelle avisa le professeur glouton. Elle alla s'installa à ses côtés, pour une raison mystérieuse, car il ne constituait pas, et de loin, la personne présente qui semblait extérieurement susceptible de présenter le plus d'intérêt. D'un geste désinvolte, elle poussa son assiette vers lui.


« Tenez, mon brave, je mange très peu. »

Elle ne lui avait pas jeté un regard en disant cela. Le cristal de son regard était tout occupé à dévisager avec une intensité sauvage les élèves qui s'étendaient en une masse informe en contre-bas. Elle n'en avait pas l'air, mais la Duchesse s'amusait.
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Nix Leviaz
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyDim 20 Jan - 19:17

Nix était elle aussi installée à la table des professeurs. Pourquoi ? ... et bien parce qu'elle avait suffisamment ennuyé son père pour qu'il finisse par la laisser s'installer aux côtés de sa soeur de cœur. Il fallait avouer que le père et la fille étaient très têtus tous les deux, et que l'Ecole du Flux, encore vide d'élèves, avait pendant un bon moment résonné de "de toutes manières ça va rien changer", de "et puis je suis la future directrice, ça sera ma place", de "tu vas pas me faire ça, hein ? Tu ne vas pas oser me séparer de Calypso", et de "s'il te plaît, je veux voir les élèves de haut dès le premier soir". Ce genre de conversations se produisait tous les ans à la même date, et durait plusieurs jours. Généralement, Caliban finissait par lever ses hautes épaules au ciel, et par dire qu'il n'en avait rien à faire tant qu'elle ne créait pas d'ennuis.

Cependant, des ennuis, sa fille trouvait souvent le moyen d'en créer. Ca allait de ses premières années où elle insultait tous les élèves qui regardaient son père bizarrement, au dernier repas de début d'année où la jeune fille avait trouvé comme moyen de prouver à Noïtrid qu'elle ne supportait pas ses manières en lui écrasant l'assiette qu'il essayait de lui voler sur le visage. Par chance, personne n'avait osé critiqué la fille du Directeur, et le professeur de la Gourmandise n'avait même pas eu l'air de faire attention à ce qu'on lui faisait subir.

Mais revenons au temps présent, plutôt que de nous rappeler ces excellents souvenirs. Nix avait suivi le discours de son père avec une lueur dans le regard qui montrait toute son admiration pour lui, et sa fierté d'avoir un tel homme comme paternel. Et de temps en temps, elle jetait des regards complices à Calypso. Elle attendait, visiblement, un moment fatidique où elle pourrait... se faire remarquer, probablement. Parce qu'elle ne jugeait pas qu'être la plus jeune des personnes installées à cette table la désignait suffisamment comme quelqu'un d'aussi extraordinaire qu'elle l'était.

Oser reprocher quoi que ce soit à son père était, de la part d'Eva, une façon comme une autre de déclarer la guerre à la jeune fille. On aurait pu dire que, voilà, l'une était professeur et l'autre élève, mais dans la tête de la jeune fille, cela se passait ainsi : l'une était professeur, et l'autre était la future directrice à laquelle il fallait obéir. Et on venait d'insulter son père. Son merveilleux père, en lui disant qu'il faisait mal son règlement intérieur.


-Professeur Eden, nul doute que votre réflexion soit des plus pertinentes, mais, voyez-vous, je suis d'humeur à la trouver, somme toute, parfaitement inutile et inappropriée. Que vous ayez envie de mettre en avant votre corps dans tous les endroits possibles et imaginables est parfaitement compréhensible, mais il y a des gens qui travaillent, dans cette infirmerie, et vous leur prenez leur lieu de travail. Aimeriez-vous être dépossédée de vos appartements ? Ou vous voir interdite de passage aux douches communes ? ... je sais ce que vous allez me répondre : vous n'en avez rien à faire, puisqu'après tout vous pouvez vous livrer à vos passions un peu partout, et puis la notion de respect des métiers de tous doit vous être bien lointaine, mais au moins, vous êtes informée du fond de ma pensée.

La professeur de la Luxure serait-elle celle qui subirait les remarques froides de la jeune fille pendant toute la soirée ? Difficile à dire. Un "pathétique" s'échappa des lèvres silencieuses de Nix quand elle observa le manège des deux professeurs, puis elle porta son attention sur Arabelle.

En tant que future Directrice, comme elle aimait se le rappeler régulièrement, elle connaissait cette jeune femme pour être de ceux qui finançaient les lieux. Elle lui décocha un sourire charmant... ou cruel, selon la façon dont on le prenait.


-Madame la duchesse, bienvenue... Je suis charmée de partager ma table avec deux anciennes élèves, telles que Calypso et vous, ce soir. Deux exemples de réussite...


... sous-entendu : contrairement à d'autres tarés qui partageaient cette table avec eux. Tarés dans lesquels son père n'était pas inclus, bien évidemment.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyDim 20 Jan - 21:09

Eva ne put s’en empêcher… Elle éclata d’un rire clair, sous la réflexion de celui qui lui servait momentanément de siège improvisé… et ce pour un très court laps de temps. Sans paraître vexée le moins de monde, elle haussa les épaules, et se recula de bonne grâce. Ce qui était plutôt louche, d’ailleurs…

- Je n’attends jamais comme tout le monde, quand je veux quelque chose.

Un clin d’œil accompagna cette réflexion fort pertinente, mais elle ne sembla pas, justement, vouloir quelque chose en particulier, puisqu’elle resta immobile pendant quelques secondes. Son regard pétillant observa avec une sorte d’effarement amusé le professeur de la Gourmandise se mettre en devoir d’ingurgiter tout ce qui pouvait se digérer sur la table, que ce soit son assiette, ou bien celles des autres…
La jeune femme esquissa une grimace peu ragoûtante, et secoua la tête. Non, décidément… Ca n’avait plus aucun charme, soudainement. Ses lèvres engageantes dessinèrent une moue perplexe, et elle suivit encore un instant les gestes de Noïtrid, avec une certaine fascination. Comment pouvait-il avaler une telle quantité en si peu de temps ? Question stupide… Au lieu d’y répondre, Eva tapota sur l’épaule du jeune homme, tout en répliquant d’une voix faussement compatissante :


- Heu ouais, tu as raison… Je reviendrais plus tard. Après la digestion, si ça ne t’ennuie pas. Parce que là sans vouloir te vexer c’est pas très… Enfin, pas très, quoi .

Mais bien sûr, c’était dans sa nature d’avoir une folle propension à embêter autrui. Or, pour embêter Noïtrid en cet instant précis, il n’y avait rien de plus facile. Lui retirer une assiette… Oui, non… Finalement ce n’était pas aussi simple, vu la vitesse à laquelle il les ingurgitait. Eva en était à se demander comment elle allait s’y prendre pour piquer la nourriture de son collègue, lorsqu’une visiteuse fut annoncée, et entra encore plus en retard qu’elle… et dans un style bien différent.

La jeune femme redressa la tête, arqua un sourcil perplexe en dévisageant la nouvelle venue, puis haussa les épaules. Apparemment, l’arrivée d’Arabelle ne lui faisait ni chaud ni froid. Moins que cela, même… elle ne voyait dans cette entrée calculée – aussi calculée que la sienne, d’ailleurs – absolument aucun intérêt. Mais ce n’était pas du mépris qu’on lisait dans les yeux d’Eva… juste de la simple indifférence. Se laissant retomber lourdement sur sa chaise, elle posa son coude sur la table, et appuya son menton sur sa main. Et voilà, sans occupation, elle commençait déjà à s’ennuyer royalement…
Eva se redressa pourtant légèrement lorsque la jeune femme genre ultra-riche vint s’asseoir à la table des professeurs, non loin d’elle… et faisait glisser son assiette en direction de Noïtrid. Ahaaa… C’était le moment ou jamais… Heureusement, Eva avait des réflexes. D’un geste vif, elle s’empara au passage de la fameuse assiette, la sienne étant déjà vidée depuis longtemps par le professeur de la Gourmandise. La jeune femme se releva et éloigna le fameux trésor de son collègue, avec un sourire enjôleur :


- Hop hop hop… Attention… Je demande un ticket contre cette assiette, ceci est une demande officielle !

Evidemment, Eva se tenait sur ses gardes… Elle était bien placée pour savoir qu’éloigner simplement la nourriture de Noïtrid ne suffirait pas à l’empêcher de s’en emparer. Elle aurait peut-être pu gagner au chantage, finalement… Mais quelque chose vint la troubler dans sa concentration. Non, quelqu’un, plus précisément. Quelqu’un qui avait tendance à lui taper sur les nerfs, avouons-le.

Eva darda sur la fille du Directeur un regard vert amusé et constamment moqueur, pour écouter ce que Mademoiselle la future Directrice avait encore à lui reprocher. Et le problème, c’était que son attention, brusquement dérivée vers Nix, l’empêcha momentanément de protéger l’assiette dérobée, qui baissa d’altitude, au fur et à mesure des paroles de la fille de Caliban. Mais déjà, Eva ne prêtait plus attention à ce détail… Nix avait une tendance à lui taper sur le système nerveux… et à l’amuser tout à la fois. Oh, elle n’était pas stupide, Eva… elle savait bien que cette jeune fille était intouchable. Mais justement…Nix le savait aussi. Et elle le savait même bien trop.

Alors il fallait faire quelque chose… Eva suivit des yeux la jeune fille, qui vint adresser la parole à Arabelle, et la professeur leva les yeux aux ciel face à la réflexion qui s’ensuivit. Bien, bien… Orgueilleuse, fière de l’être… et pourtant lèche-botte. C’était affligeant… Et elle n’avait pas envie de s’empêcher quoi que ce soit. Comme d’habitude. Alors elle se glissa élégamment jusqu’à l’endroit où Nix s’était assise, emportant avec elle la fameuse assiette, sans faire attention le moins du monde si elle était déjà vidée ou non, du fait de son instant d’absence.
Eva se pencha près de l’épaule de Nix, avec un sourire absolument charmant, comme si elle lui soufflait des politesses à l’oreille. Sauf que son murmure ne ressemblait pas spécialement à de la politesse, même si voix restait indéniablement franche et joueuse :


- Miss Leviaz… Quand vous aurez cette Ecole entre vos mains… quand vous vous serez débarrassée de ceux que vous jugez ici inutiles… Je crois que tout le monde tiendra compte de votre humeur, voyez-vous… Mais en l’occurrence, fille du Directeur ou non, je suis le Professeur, vous êtes l’élève. Et personne ne vous a demandé votre avis pour le moment. Mais je suis bien aise de connaître le fond de votre pensée…

Eva se redressa lentement, tapota gentiment sur l’épaule de la jeune fille, puis ajouta, en lui adressant un clin d’œil presque complice :

- « La notion du respect des métiers », hein ?

La jeune femme avait bien sûr appuyé sur le mot "respect", sans que l’on sache vraiment où son sous-entendu voulait arriver. Peut-être qu’elle voyait mal ce que le respect venait faire dans cette Ecole… A moins qu’elle ne vise plus simplement Nix. Eva la voyait mal donner des leçons de respect, elle… La Professeur de la Luxure adressa un dernier regard appuyé à l’élève impertinente, puis pivota gracieusement sur elle-même, tout en esquissant une vague révérence en direction d’Arabelle, se rappelant quelques vagues notions de politesse :

- Mes hommages, Madame.

Avec le sourire éternellement amusé et charmeur qui trônait sur les lèvres de la jeune femme, il était bien difficile de savoir à quel moment elle se moquait, et à quel moment elle était sérieuse…
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 21 Jan - 10:18

Cela faisait quelques temps que la jeune femme était assise en bout de table, immobile, en apparence très absorbée dans la contemplation du verre de vin qui lui faisait face. Pour une fois elle était arrivée à l'heure, peut-être même légèrement en avance afin de pouvoir s'installer tranquillement à sa place. Elle n'avait pas cherché à faire une entrée remarquée, ne s'était pas mise en avant, s'était pour une fois contentée d'agir... normalement. Sans frasques d'aucune sorte, sans tenter d'ennuyer ceux qui se trouvaient dans son entourage. En fait, elle semblait à peine remarquer qu'il y avait des gens autour d'elle. Qu'ils s'interrogent ou non sur sa présence, cela ne semblait pas la toucher outre mesure. Elle était l'Orgueil, oui, mais l'Orgueil poussé à un point tellement extrême qu'elle n'avait pas besoin du regard admiratif de la foule pour le renforcer et être sûre d'elle. Elle se suffisait à elle-même et ne cherchait pas à attirer l'attention, cela se voyait. Et peut-être était-ce justement à cause de cela que, sans même que ce soit son but, les regards convergeaient souvent sur elle. Selena, une silhouette sombre à la table des professeurs, comme à son habitude habillée tout de noir, ses longs cheveux cascadant dans son dos, son expression froide et distante indiquant clairement que ce qui se passait durant ce dîner ne l'intéressait pas le moins du monde. Sa mise n'avait rien de compliqué, sa robe dévoilant ses épaules était somme toute sobre et unie. Oui, il y avait de la simplicité dans cette apparence... car elle ne considérait pas avoir besoin de se flatter outre mesure pour paraître à son avantage. Elle avait raison. Les ornements à outrance, la richesse apparente, c'était inutile. Ses propres atouts était tout ce qu'il lui fallait. Elle se faisait suffisamment remarquer par sa simple attitude, sa beauté naturelle... et son pouvoir. Telle qu'elle était à présent, il était quasiment impossible de ne pas la remarquer lorsqu'elle entrait dans une pièce. Son aura la précédait autant qu'elle la suivait, et dire qu'elle était dérangeante était un euphémisme. Une explication supplémentaire du fait qu'elle était autant détestée qu'admirée, s'il en fallait véritablement une. Son mépris ouvertement affiché n'était pas la seule raison.

Cela faisait quelques mois à peine que la jeune femme se trouvait dans l'école. Elle était la plus jeune parmi les professeurs, et la dernière arrivée. En fait, elle ne prenait officiellement ses fonctions qu'à partir de cette rentrée. Son prédécesseur avait été remplacé à la fin de la dernière année scolaire, et à partir de ce moment les élèves n'avaient plus eu beaucoup de cours. Oh, bien sûr, Selena en avait déjà assuré quelques uns, mais... sa présence était en fait très épisodique. Depuis le début il lui arrivait très fréquemment de décider qu'elle n'avait pas envie de faire cours, et dans ce genre de cas... personne ne se présentait en classe pour s'occuper des élèves. La jeune femme avait une très forte tendance à n'en faire qu'à sa tête, et pour cette raison alliée à son arrivée récente très peu des étudiants avaient en fait eu l'occasion d'assister à un de ses cours. Cela ne les empêchait cependant pas de la connaître de réputation... Elle était douée dans les matières qu'elle enseignait, cela ne faisait aucun doute. Elle savait comment faire souffrir quelqu'un, autant physiquement que psychologiquement, et son don pour faire faire aux autres ce qu'elle souhaitait n'était plus à prouver. Seulement, elle ne semblait pas penser qu'enseigner ces choses dont elle avait la connaissance était une bonne chose. Qu'ils se débrouillent seuls, voilà ce qu'elle aurait pu dire. Elle-même savait faire ces choses, et s'ils voulaient que ce soit également leur cas, ils n'avaient qu'à faire comme elle... apprendre par leurs propres moyens. Mais bien sûr, ce n'était pas l'avis de Caliban... et bien sûr, il lui arrivait parfois de faire acte de présence en cours. Quand cela ne lui était pas trop désagréable. Mais se mêler à la foule... elle avait toujours détesté cela. Les autres le savaient. C'était probablement cela qui avait fait haussé le sourcil à Noïtrid, comme elle le remarqua du coin de l'oeil sans daigner s'expliquer. Elle ne fournissait que rarement une explication quelconque à ses actes. Encore une fois, ils n'avaient qu'à trouver seuls... ou simplement accepter qu'elle faisait ce qu'elle voulait selon un schéma qui lui était propre et qu'elle ne partageait avec nulle autre personne. C'était bien plus simple pour eux que chercher à se creuser les méninges, et ils étaient certainement beaucoup à avoir d'ors et déjà abandonné l'idée de la comprendre. Sans parler des diverses personnes que cela n'intéressait pas le moins du monde... une erreur, d'après elle. Car son expression avait beau être distante, elle avait beau sembler ne pas se préoccuper de ce qui l'entourait, ce n'était que des apparences. Sous le couvert de l'indifférence, Selena était quelqu'un de très observateur. Pourquoi ? Simplement pour être capable d'assurer ses arrières et de se défendre. C'était tout l'art de la manipulation. Il fallait connaître ses ennemis pour savoir sur quel levier pousser pour avoir telle ou telle réaction... Le plus souvent elle notait ce qui l'entourait, casait la plupart des choses dans une immense catégorie titrée " inintéressant ", mais... s'en souvenait tout de même. Et au besoin, elle pouvait retourner chercher ces informations.

C'était d'ailleurs la raison de sa présence assez étonnante ici. Selena, qui était connue pour rarement se plier à ce qu'on lui demandait était assise sans faire d'histoire à la table des professeurs lors du dîner de la rentrée. Il y avait de quoi se poser des questions. Mais tout tenait à deux faits très simples... Premièrement, Caliban ne lui avait pas demandé explicitement et en personne de venir. Cela aidait énormément, car tout le monde savait que la jeune femme avait parfois quelques... problèmes avec le directeur. Rien d'étonnant à cela, une fois que l'on savait que la responsable de l'Orgueil détestait qu'on lui donne des ordres ou qu'on l'oblige à quoi que ce soit. Mais il n'y avait pas que cela, car s'il suffisait de ne pas lui demander quelque chose ou de le lui interdire pour qu'elle le fasse les choses auraient été bien plus simple... et Selena était loin d'être une idiote. Très loin de là. Si elle était venue à ce dîner de début d'année, c'était précisément parce que tout le monde s'y trouvait... et qu'elle pouvait mettre à contribution le temps qu'elle passait immobile au bout de la table en observant ce qui se passait autour d'elle l'air de rien. Cela lui permettait de se faire une meilleure idée des rapports qui existaient entre les autres personnes réunies ici pour manger, afin de voir plus clairement où elle mettait les pieds. Elle ne les considérait pas comme des adversaires ni comme des rivaux, mais elle savait pertinemment qu'eux ne l'appréciait pas le moins du monde. Voire pire. Dans ces conditions, savoir qui était l'allié de qui, quelles personnes avaient tissé des liens affectifs et qui éprouvait de l'antipathie pour telle ou telle personne pouvait être des plus utiles. Les placements, les petits sourires, tout cela était très révélateur. Et c'était la seule véritable raison pour laquelle elle se trouvait là. Car on ne se trompait pas en imaginant que ce genre de rassemblement lui déplaisait au plus haut point. Depuis qu'elle était arrivée à l'école, elle ne s'était jamais mêlée aux autres. Bien entendu, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il existât de réels groupes parmi les professeurs, même si certains s'appréciaient plus que d'autres. Mais elle... en vérité, c'était à peine si elle sortait de ses appartements. On ne la voyait que très rarement dans les couloirs ou la salle à manger, et la plupart du temps elle restait enfermée... seule. Car dans le fond, c'était ainsi qu'elle se sentait le mieux. C'était de loin sa propre compagnie qui était sa préférée. Dans ces conditions, il est aisément compréhensible que sa présence à ce dîner paraisse étrange. En réalité, les fois où elle avait vu les autres professeurs avant ce moment se comptaient sur les doigts d'une seule main. Et pour elle, c'était très bien ainsi. Car telle était sa place. Loin du reste du monde, en haut de sa tour d'ivoir...

Mais cette façon d'être là sans y être réellement ne l'avait pas empêchée de déjà faire parler d'elle. Bien sûr, il en va souvent ainsi pour les ermites, car on s'interroge à leur sujet... seulement dans son cas il y avait plus que cela. Sa simple présence, avec son pouvoir envahissant et désagréable pour son entourage était déjà une raison suffisante pour que l'on parle d'elle. Une fois qu'on l'avait croisée il était difficile de l'oublier. Mais bien sûr, il y avait d'autres personnes inquiétantes et dérangeantes dans l'école. Aussi, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus particulier chez elle. Non, ce qui revenait le plus souvent était son aversion pour les contacts physiques. A part peut-être les premières années, personne ne l'ignorait. Dans un lieu comme celui-là, les bruits courent vite. Et après qu'elle ait tué froidement un élève en plein couloir avant de laisser son cadavre sur place et de s'en aller comme si de rien n'était, la rumeur n'avait pas tardé à parcourir tout l'établissement. Elle avait horreur de cela, et ce n'était pas un secret. La raison, en revanche, en était un. Lorsqu'elle daignait répondre, la jeune femme expliquait simplement qu'il avait outrepassé ses droits en touchant à quelque chose qu'il ne méritait pas. Selena le pensait probablement, oui, mais ce n'était pas la véritable explication. C'était cependant visiblement suffisamment convaincant venant de la part de la responsable de l'Orgueil pour que l'on cesse de se poser des questions et qu'on passe à autre chose. De même, elle invoquait la même raison pour expliquer que pendant ses cours elle ne fasse jamais de démonstration de torture physique par elle-même. Elle avait un assistant pour cela, qui changeait plus ou moins régulièrement selon ses envies. Cela lui convenait parfaitement bien.


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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 21 Jan - 10:19

Tranquillement, la jeune femme porta la main à son verre, le faisant lentement tourner entre ses doigts fins. Le liquide qui oscillait doucement à l'intérieur était d'un rouge sombre assez plaisant à voir, et elle le fixait distraitement. A côté d'elle il y avait Noïtrid, et de l'autre le vide. Si elle avait voulut ennuyer quelqu'un elle se serait mise à une autre place, mais aujourd'hui cela semblait peu lui importer. Elle n'avait pas vraiment envie de s'amuser... aussi, tout naturellement, elle s'était mise un peu à l'écart, et son seul voisin se trouvait être le responsable de la gourmandise. Celui qui la tolérait le plus, en réalité. Et d'une certaine manière, il en allait de même pour elle. Quelque part, il l'intriguait, et ce depuis leur première rencontre. Il était rare que quelqu'un la surprenne un tant soit peu, et cela avait été son cas. Ce n'était pas forcément une bonne chose pour quelqu'un tenant à sa tranquillité. Mais maintenant, c'était trop tard... du moins, pour le moment. Ce n'était pas définitif. Il pouvait parfaitement bien faire une erreur et la désintéresser totalement à nouveau. Seul l'avenir le dirait. Et elle n'était pas réellement pressée. En fait, Noïtrid devait probablement ne même pas en avoir conscience. Jusqu'à maintenant l'attitude de Selena n'avait pas changé. Pas plus qu'elle ne bougea ou ne leva la tête vers Caliban lorsqu'il se leva pour amorcer le discours de début d'année. En apparence, elle n'avait pas l'air de trouver le directeur plus intéressant que son verre. Comme tout le reste, en fait. Elle avait à peine jeté un regard à la foule des élèves amassée devant l'estrade légèrement surélevée de leur table. Dans le fond, le liquide n'avait rien de fascinant, non plus. Mais il lui fallait bien quelque chose sur quoi fixer son regard tandis qu'elle écoutait d'une oreille distraite les mots du responsable de l'Envie. Une des rares personnes pour lesquelles elle éprouvait des sentiments. Probablement de la haine, dans ce cas-là. Car c'était lui qui l'enchaînait à cette école et tentait de lui imposer sa volonté... pas toujours avec succés, cependant. Non, et en réalité elle se faisait régulièrement un devoir de faire exactement le contraire de ce qu'il lui avait demandé. Selena jouait avec le feu. Et elle en avait parfaitement conscience.

Cependant, la jeune femme n'émit pas le moindre commentaire tout du long du discours. Elle ne fit pas un geste pour le déranger. Elle n'était pas là pour cela, et préférait faire comme si tout cela ne la touchait pas le moins du monde. Comme si ses paroles passaient très, très loin au-dessus de sa tête. Ainsi, elle n'esquissa pas un mouvement. Pareille au marbre... même lorsqu'Eva fit son entrée en claquant la porte afin d'attirer l'attention sur elle. Son regard ne bougea pas. A quoi bon ? Elle était déjà convaincue de savoir qui c'était. Selena n'avait pas manqué de noter qu'Eva était absente en parcourant leur table du regard. Et à partir de ce simple constat, la suite logique des événements s'imposait d'elle-même. La responsable de la Luxure aimait à ce qu'on la regarde, qu'on l'admire... la désire. D'après la jeune femme, elle avait besoin de l'attention des autres... et il fallait admettre qu'elle savait comment faire pour l'attirer. Ce qui, en fait, ne déclenchait chez la professeur de l'Orgueil que du mépris. Jalousie ? Non, bien entendu. En la connaissant un minimum, on pouvait aisément deviner que cela n'avait rien à voir avec cela. Son mépris n'était pas motivé par un autre sentiment qu'il essayait de camoufler. Il était ainsi, entier, car c'était ainsi qu'elle jugeait les façons de faire d'Eva. Elle se donnait en spectacle, et profitait à loisir de son corps de femme pour cela. S'il y avait quelque chose que Selena respectait, ce n'était certainement pas cette attitude. Non... elle préférait utiliser son esprit et son charisme plutôt que sa plastique peu couverte et son exubérance. Et pourtant, la beauté ne lui faisait pas défaut. Mais il fallait admettre qu'elle était froide et peu engageante. Cela lui allait très bien. Elle préférait la manipulation à la séduction, et c'était tout. Eva n'était après tout pas la première personne qu'elle méprisait, et certainement pas la dernière. Et cela n'avait probablement aucune espèce d'importance pour la responsable de la Luxure. Peut-être qu'elle le lui rendait bien. Mais pour elle non plus cela n'avait aucune importance. Seul son avis comptait, et elle se savait très bien tout autant capable d'attirer l'attention qu'elle. Avec ses propres armes, bien différentes des siennes. Elles étaient comme le jour et la nuit, et ce n'était pas peu dire.

La jeune femme n'eut pas la moindre réaction lorsqu'Eva passa à côté d'elle en faisant mine de la frôler au passage. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle ne la pensait pas suffisamment stupide pour faire cela. Pas aujourd'hui, pas maintenant. Bien sûr, cela la faisait déjà trop s'approcher à son goût, mais ce n'est pas pour cela qu'elle tressaillit ou que sa posture droite et hautaine changea le moins du monde. Il lui en fallait plus que cela. Il fallait passer à l'acte... ou du moins avoir l'air de réellement vouloir le faire. Dans ces conditions, elle réagissait... mais ainsi, elle se contentait de rester désespéremment froide et impassible. Elle commençait déjà à se lasser du dîner. Ce n'était pas dans ce genre d'atmosphère qu'elle s'amusait, et il y avait évidemment bien trop de monde à son goût. Elle aurait été bien mieux dans ses appartements de la Tour Nord. Et en fait, elle pensait déjà à y retourner tandis que Caliban présentait successivement les professeurs. Elle doutait que les élèves aient pu oublier l'un d'entre eux. Mais après tout, les premières années ne savaient pas encore à qui elles avaient affaire. Pas encore, non. Mais cela risquait de ne plus tarder. Lorsque Caliban mentionna les couleurs, la jeune femme sourit intérieurement. Bien sûr, certains les portaient effectivement. Mais ce n'était pas son cas. Et d'ailleurs, il n'y avait pas besoin de cela pour les identifier. Leurs attitudes respectives étaient déjà suffisamment évocatrices. Et lorsqu'il passa aux punitions... plusieurs souvenirs vinrent à l'esprit de Selena. Oui, c'était absolument vrai. Mais ce qu'il ne disait pas était qu'il ne bougerait pas le petit doigt pour certains des professeurs dans ce genre de cas, et qu'il s'adressait probablement également aux responsables des différents péchés qui pouvaient avoir envie de le déranger, lui. Aucun d'entre eux n'était du genre à se laisser faire lorsque quelque chose leur déplaisait. Mais il les mettait faussement sur un pied d'égalité dans son discours... cela avait quelque chose d'amusant. Elle ne sembla en revanche absolument pas porter la moindre attention à sa conclusion. Et lorsqu'Eva pris la suite pour faite une déclaration... eh bien... cela n'avait rien de surprenant, et elle l'écouta à peine. Ridicule était le mot qui lui venait à l'esprit, mais elle ne daigna pas le prononcer.

Tranquillement, elle se contenta de porter son verre à ses lèvres et d'en boire une petite gorgée. Il était peu probable qu'elle le finisse. C'était un bon vin, mais Selena n'était pas du genre à abuser de la boisson... ou même à accepter que l'alcool ne fasse ne serait-ce que commencer de lui monter à la tête. C'était déjà trop pour elle, et en raison de sa constitution cela arrivait assez vite. Aussi en règle général la jeune femme se contentait de quelques petites gorgées lentes et espacées avant de laisser son verre avec un fond du liquide rouge sombre à l'intérieur. Elle ne doutait pas une seconde que ce fait n'échapperait pas à son voisin et qu'il se ferait un plaisir de terminer de vider le récipient. Tout comme son assiette, à laquelle elle n'avait aucune intention de toucher. A nouveau, Eva se rapprocha du bout de table qu'occupait Selena... pour aller s'asseoir sur les genoux de son voisin, justement. En cela, elle rejoignait le commentaire de Nix. Pathétique. Et déjà, Selena se sentait fatiguée de ces simagrées. Maintenant que le coup d'envoi était donné... cela risquait de durer toute la soirée. La jeune femme leva légèrement les yeux, son regard allant se perdre dans le fond de la salle, quelque part derrière la porte. Non... décidément, elle ne voyait plus l'utilité de rester ici. C'était à peine si elle avait fait attention à l'arrivée soigneusement calculée d'Arabelle. Rapidement les allées et venues de personnes n'ayant aucune espèce d'intérêt pour elle l'avaient lassée. Elle avait sourit intérieurement lorsque Noïtrid avait éloigné sans ménagement Eva, mais c'était tout. Délicatement, Selena reposa son verre devant elle. Puis, sans un seul mot, elle quitta la table. Comme toujours, elle ne jugeait pas utile de s'excuser ou s'expliquer. Non... elle se contenta de traverser de sa démarche gracieuse, calme et assurée la pièce et de sortir. Sans se préoccuper aucunement des regards posés sur elle ou de quoi que ce soit d'autre. Comme toujours. Elle faisait à son gré... simplement.


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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 21 Jan - 19:10

(Je sais pas si pour mon message il y a besoin mais bon, je préfère le mettre au cas où:/ !\ message à caractère violent. )


Il y a des personnes qu'il ne faut en aucun cas rencontrer durant le temps que dure sa vie, et même après si possible. Essayer le plus possible de croiser leurs route, car bien souvent, ces gens à l'âme noire et sombre comme le néant, n'apportent rien de bénéfique dans leurs bagages. Bien au contraire, ils apportent toujours avec eux un objet de mort dans celles-ci ainsi que de sombres desseins. Parfois, la chance est de notre côté et nous permet de nous en sortir in-extremis, mais parfois aussi , elle nous abandonne entre les mains de celui ou celle, voir ceux et celles, qui avec une étrange délectation nous ôterons la vie. Il y a aussi cette catégorie , un peu hors du commun , de personnes qui préfèrent faire souffrir plutôt que de tuer. Torture physique et morale...Quels plaisirs pour eux, de voir leurs victimes hurler, pleurer, supplier et autres...
Hana n'était ni de la première catégorie citée, ni de la seconde. Son péché mignon était, sans aucun doute là dessus, le combat. Toujours et encore affronter quelqu'un de fort, pour le vaincre et ainsi affirmer sa suprématie. Lorsqu'il sentait que l'adversaire pouvait encore progresser, il lui laissait la vie sauve et lui promettait une nouvelle visite, pour un nouvel affrontement. C'est ce qui lui valut une... étrange surprise cet été. Tout commença à la sortie de sa première année à l'Ecole du Flux et lors de son retour au pays. N'ayant nul part où dormir, Hana fit la rencontre d'une bande de voyou et plus particulièrement d'un certains Yoshimitsu qui était amou...


- On s'en fou!

Mais...


- J'ai dis qu'on s'en foutait, kuso katarite!

Bon... Ben je reprends à partir d'où alors?

- Mais putain, c'est ton boulot bordel!

Exactement alors tu... *Paf*(Bruit du poing dans le nez)

-Tu allais dire?


Donc comme disait Maitre Méchant ...*Re-Paf* Monsieur Hana, tout ses détails sont sans importance, à part le fait qu'il dût s'enfuir de prison, ce qui mit un peu de temps, vu que cela demandait avant tout l'élaboration d'un plan très élaboré. Fracasser le crâne du gardien contre ses barreaux, et rentrer dans le tas de tout ceux qui voulaient l'empêcher de sortir. Pourquoi ne pas s'être transformer en sable et disparaitre, tout simplement? Parce qu'il n'y avait aucun plaisir là dedans. Par contre pour quitter le pays, il eut quelques difficultés car, tout en s'enfuyant, il avait récupéré son arme. Allez vous promenez en toute discrétion avec ça sur le dos! Le départ fut tout de même très rapide car il trancha toutes les personnes qui voulaient monter dans le même avion que lui et menaça l'équipage. Arrivée à l'aéroport, un comité d'accueil l'attendait mais fut très vite dissout puis il prit un taxi qui l'emmena au plus proche de la vallée, suivit de quelques gêneurs . Connaissant les lieux, il savait très bien que si ils essayaient de le suivre, ils perdraient certainement la vie... Ce qui ne voulait pas dire que lui non, mais il devait arriver à l'école tout seul. Il se cacha dans la vallée, de façon à tuer quelques uns de ses poursuivants, laissant les autres disparaitre de façon inexpliqué, avant de rejoindre le château.
Une fois arrivée à "bon port", si on peut dire ça, il prit le chemin de la salle à manger. D'ailleurs, tout le monde qui s'y trouvait - et qui n'écoutait pas ce cher Caliban- pouvait l'entendre car il faisait exprès de laisser ses lames trainer sur le sol, provoquant un bruit fort désagréable et de plus en plus fort, vu qu'il se rapprochait. Puis soudainement, un bruit sourd venant de la porte se fit entendre et un marmonnement en japonais, audible que par ceux qui étaient proche de la porte. En réalité, Hana avait donné un coup de pied dans la porte pour que celle ci s'ouvre, mais elle ne bougea pas d'un poil et il se fit mal. Finalement, il enfonça ses lames dans le léger écart entre les deux portes, et poussa avec force de façon à les ouvrir violemment et bruyamment.Il resta un instant immobile avec un large sourire sombre sur le visage, regardant directement la table des professeurs... En réalité, il attendait un peu car son pied lui faisait encore mal, puis il fit quelques pas à l'intérieur de la salle. De nouveau, il observa les gens, mais cette fois les élèves, puis il se dirigea vers sa table. Ai-je vraiment besoin de préciser qu'il se dirigeait droit vers la table de l'Orgueil ? Je ne pense pas...


-On s'en fou de ce que tu pense!

... Donc! Hana se dirigeait vers sa table. Bien sur il restait de la place, mais aucune ne lui convenait, alors il se dirigea vers une personne au hasard, puis il leva son Gun Dao pour la lui mettre sous la gorge et il lui dit:

-Omae...Ugoke!

Un long silence s'ensuivit, puis... L'élève à qui il s'était adressé explosa de rire avant de lui faire remarqué qu'il ne comprenait strictement rien à son charabia et qu'il était facile de faire la malin lorsqu'on avait une arme alors que l'autre non. Grossière erreur de sa part, car Hana laissa tomber lourdement ses armes à terre puis il attrapa l'élève avant de lui mettre le visage, avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, dans la table. Il resserra sa main dans les cheveux de l'élève et redressa le visage de ce dernier avant de répéter doucement:

-Omae...Ugoke!

Et d'un geste, il leva sa victime et la jeta hors de sa place, pour s'y installer. Ah! Il y avait des traces de sang. Là, Hana attrapa la manche de son voisin et commença à essuyer toutes les tâches avec, sans se soucier de ce qu'aurait put dire ou faire l'autre. Il savait très bien qu'il n'oserait certainement rien dire, après ce qu'il venait de faire, et il avait raison. L'élève en question n'osait pas trop bouger,car il s'agissait d'un deuxième année, qui avait put voir Hana dans ses œuvres. Il restait à observer le troisième année concentré,sur sa tâche et put remarquer que de temps en temps, le sable qui coulait sous la peau de celui-ci s'échappait de sa prison, mais finissait toujours par y revenir. Quand à Hana... Ben lui n'en avait strictement rien à faire qu'on le regarde, pour le moment, puisqu'il s'était déjà jeté sur son assiette pour se nourrir. Et oui, son voyage lui avait ouvert l'appétit. Il s'arrêta pour demander au second année si le discours était déjà passé et une fois qu'il eut sa réponse, il se remit à manger,sans se soucier de qui que se soit, avec son arme sous ses pieds.


Dernière édition par le Lun 21 Jan - 23:37, édité 2 fois
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Calypso Edoneth
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 21 Jan - 23:08

Le dîner de début d'année : Un évènement que Calypso n'avait jamais manqué et ce, depuis longtemps maintenant. Eh oui : cela faisait maintenant plus de 15 ans que notre Professeur assistait à ce dîner. D'abord, en tant qu'élève, puis, en tant que Professeur. Elle appréciait particulièrement ce dîner car cela lui permettait de bien observer les nouveaux arrivants et de déjà les juger.

Calypso, il était impossible de ne pas la voir à la table des Professeurs. Déjà parce que parmi les femmes, elle était de loin la plus grande -1m87 s'il vous plaît-. Ensuite, parce que son physique était loin d'être ordinaire. Ses cheveux bruns avec des mèches d'un rouge éclatant suffisait déjà pour la voir de loin. Ensuite, ses vêtements, loin d'être conventionnels pour l'époque attiraient souvent l'attention : ce soir, elle avait opté pour un magnifique bustier en velour rouge, brodé de fleurs en dentelle noire, accompagné d'une magnifique longue jupe également en velour rouge. Elle portait de longs gants pourpres, sur ses épaules était posé un boa aux plumes pourpres et comme très souvent elle portait de nombreux bijoux. Ce soir, le plus magnifique de ses bijoux était sans aucun doute ce splendide collier en Or, orné de nombreux rubis. Enfin, comme d'habitude, son fouet était attaché à sa taille à l'aide d'une petite ceinture en cuir.

Oui, Calypso, on la voyait.

Cet air mauvais qui lui allait si bien mais qui pouvait faire si peur, ce regard monstrueusement agressif, même avec ses propres élèves, ses doigts qu'elle faisait craquer, sans doute pour tenter -en vain- de calmer ne serait-ce qu'un tout petit peu ses nerfs. Lorsque son attention s'arrêtait sur la table des élèves de la Paresse, ses doigts avaient tendance à craquer un peu plus et son regard à devenir bien plus enflammé. Que voulez-vous : elle ne les supportait pas, il en avait toujours été ainsi, même lorsqu'elle était élève.

Bon... Le dîner... Le discours avant, c'est vrai.

C'est avec attention qu'elle écouta Caliban donner les instructions habituelles lors du dîner de début d'année. Son attention fut quelques instants détournée par l'arrivée d'Eva. Une arrivée comme elle savait si bien les faire, c'est à dire : en montrant ses fesses à qui voulait bien les regarder. Cette attitute avait pour habitude d'amuser Calypso. Elle appréciait assez la spontanéité d'Eva. Cette dernière s'installa à la table des Professeurs juste au moment où Caliban les présenta aux élèves. Calypso détourna alors son regard d'Eva pour le poser sur les nouveaux.

Ah, ces petits nouveaux, tout fraîchement arrivés. Un sourire carnassier étira les lèvres de Calypso : oh oui, s'ils se permettaient le moindre écart envers notre chère professeur de la Colère, ils le sentiraient passer. Son regard brilla d'une étrange lueur lorsque Caliban ajouta que certains élèves avaient déjà fait les frais des punitions des différents professeurs. Un élève avec une cravatte verte croisa le regard de Calypso : elle cessa dès lors de sourire et le fixa de manière extrèmement agressive, autant dire donc, de manière naturelle. Lui, elle n'oublierait pas son visage à ce jeune qui avait été envoyé vers le Péché qu'elle maudissait le plus.

Et pendant l'intervention d'Eva, Calypso continua à observer cet élève, puis un autre qui se trouvait non loin de lui, puis encore un autre. Elle les fixait, les détaillait, imprimait leur visage dans sa tête. Ces nouvelles années ignoraient ce qui les attendait, mais il ne tarderaient pas à le découvrir : pour leur plus grand malheur, mais pour le plus grand bonheur de Calypso.

Finalement, le dîner put enfin commencer et Calypso détourna son attention des élèves pour la porter sur Nix. Elle lui adressa un sourire plutôt châleureux -elle les réservait à Nix ceux-là de toute façon- et commença à...

Ah, eh bien non : elle ne commença pas à manger puisque son assiette avait déjà été vidée, et on savait très bien par qui : Noïtrid. Non mais quel culos! Enfin, en même temps, elle en avait l'habitude mais là, c'était le dîner du début d'année, et elle avait très faim. Elle sentit rapidement la colère monter en elle et avant qu'elle ne puisse s'en rendre compte, sa main qui était posée sur la table fut entourée de flammes : la nappe prit aussitôt feu. De son autre main elle attrappa le premier verre d'eau à portée de main et éteignit ce petit feu -qui aurait pu prendre des proportions énormes, il faut bien l'avouer-.

Toujours sur les nerfs, elle mit un long moment avant de se calmer un peu. C'est alors que sa main retrouva sa "forme" normale : plus de flammes. Elle soupira, grogna, marmonna quelques injures et se tourna brièvement vers la Duchesse. La saluer? Non, ce n'était aucunement au programme de Calypso.

Au compliment de Nix, Calypso lui adressa un regard complice. Puis elle reporta son attention sur son assiette vide. Elle fit alors signe à l'un de serveurs afin qu'il lui amène une autre assiette. En attendant...

En attendant...

Ah, Selena en avait déjà assez : elle s'était levée, avait quitté la table et était finalement sorti de la salle à manger. Ma foi, si elle en avait assez, elle avait eu raison de quitter le dîner : ne jamais se forcer, une règle d'or. L'attention de Calypso fut très vite portée sur le serveur qui venait de lui apporter une nouvelle assiette. Lorsqu'elle vit qu'il était sur le point de la poser sur la table, elle s'en saisit de suite et le renvoya à son travail. Poser cette assiette sur la table? Non mais où avait-il la tête? A peine posée, elle aurait fini dans les mains de Noïtrid...

Elle jeta au glouton en regard sombre en biais, se décala un peu -tout en se rapprochant de Nix-, posa son assiette sur la table mais tout près d'elle, et commença à manger.

Boum!

Ah, un élève par terre. A la table de l'Orgueil. Oh, c'était Hana qui avait encore montré son éternel goût pour la violence.


-Très bien ça, un dîner spectacle.

Sombre sourire plutôt satisfait de la part de Calypso. En toute honnêteté, elle espérait que cela allait bien plus dégénérer. Tout en dégustant son plat, elle poursuivit son observation de cette table, où Hana était installé mais qui sait? Peut-être que l'un d'entre eux allait essayé de ne pas le laisser faire à sa guise et à ce moment-là... Eh bien à ce moment-là, le dîner allait certainement devenir encore bien plus intéressant.
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 21 Jan - 23:57

Benedikt était arrivé vers l'entrée de la salle au moment du virage en règle de la professeur de luxure. Il avait observé laissant asser une dame et un enervé. Décidement c'était drôle de voir les scènes quotidiennes de l'école. Il entra en applaudissatn et en riant d'un air sadique.

"Superbe discours de début d'année M. Le Directeur, dommage que je n'ais pu y assister. Enfin... Je vous fait confiance, au moins autant que je fais confiance à M. Dièsinam pour virer quoique ce soit qui l'approcherait au moment du repas !" Il arrêta d'applaudir et s'avança dans la salle en face d'Eva Eden. Il fit une révérence à la noble et nouvelle arrivante. "Rebienvenue au Val, puissiez vous passer une séjour... épanouissant !" Puis en s'adressant au professeur Eden. "Professeur vous me semblez plus séduisante qu'auparavant... pourrais-je espérer que vous posiez pour moi un jour. Je vous offre la toile si elle vous plaît bien sûr. Encore qu'il serait méchant de la garder si elle me plaît trop..."

Il se redressa, élégamment, ses gants faisaient sur ses mains l'effet d'une tache de sang. Ses lèvres marquées de rouge à lèvre et ses yuex soulignés de la même façon lui donnait un air de fou. Déjà que la seule présence de ses yeux dépareillés suffisait généralement à créer le malaise. Il se retourna vers une table. Et se dirigea vers un bout de table tranquille. En marchant, il retourna la tête par le haut en souriant, révélant ses canines.

"Mangez donc avec moi miss Eden si ma proposition vous interesse. Je vous assure être capable de parler en mangeant, voire même plus contrairement à d'autres gourmands, gourmets qui ne savent pas que c'est le mélange qui crée le bon goût !"

Arrivé à son bout de table tranquille, il se servit une bonne pièce de viande rouge et des accompagnements. Il chercha des yeux une sauce au miel, il avait envie de sauce au miel. Il finit par apercevoir un petit récipient qui en avait l'aspect et l'odeur. A l'odeur ce n'était pas non plus empoisonné, il fallait bien que les cours de chimie servent à quelquechose. Il sortit enfin un calepin d'esquisse et un crayon du sac sombre qu'il transportait en bandouillière. Il le posa près de lui et commença à manger, pensant à ce qu'il allait bien pouvoir peindre. Il se demandait s'il n'y avait la possibilité de faire une fresque quelquepart dans l'école, peut-être cela vaudrait-il le coup d'en parler. Après tout, se révolter contre le réglement n'était pas si grave.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMar 22 Jan - 16:11

Ah tiens… serait-ce donc que Mademoiselle ne-me-touchez-pas-ou-je-mords en aurait déjà assez ? Le regard dansant d’Eva Eden suivit la démarche droite du professeur de l’Orgueil jusqu’à la sortie, puis haussa négligemment les épaules. Bah… cela ne devait pas être assez bien pour elle, ou un truc dans le genre. C’était fou à quel point Selena pouvait être ennuyeuse, quand elle s’y mettait… D’un autre côté, Eva aussi, se demanda un court instant si elle ne ferait pas mieux d’aller voir ailleurs si elle y était. Parce que c’était bien beau, mais maintenant que ce gros glouton de Noïtrid était parti dans une autre dimension, et qu’elle avait remis la petite Nix à sa place… et bien elle ne savait plus très bien quoi faire pour occuper son exubérance. Aussi observa-t-elle avec un sourire amusé un élève de troisième année se mettre en devoir de virer un autre de sa place… La jeune femme lâcha un petit rire, puis se rendit compte que la scène en question avait également attiré l’attention de Calypso.

Eva adressa à la professeur de la Colère un bref regard complice, avant d’esquisser une moue qui ressemblait beaucoup à de la compassion, lorsque la main de Calypso s’enflamma soudain, sans qu’elle le souhaite vraiment. La jeune femme pencha la tête sur le côté d’un air vaguement embêtée pour sa collègue, mais dans le fond de ses yeux brillait un autre rire, qui peut-être, n’allait pas tarder à franchir ses lèvres. A la place, elle se glissa jusqu’à Calypso, qui gardait maintenant jalousement une des rares assiettes de cette table encore pleine, puis hocha légèrement la tête en guise d’approbation, tout en remarquant :


- Assiette intacte ? Félicitation !!

Eva jeta un regard entre curiosité et effarement, en direction de Noïtrid, comme pour souligner l’exploit d’avoir encore quelque chose à manger autour de cette table, puis redressa soudainement son regard de pierre précieuse vers la cause de l’applaudissement inattendu et du rire qui retentit inopinément dans la pièce. La cause en question était un élève assez particulier, qu’elle se souvenait avoir déjà croisé plusieurs fois… et à vrai dire, on pouvait difficilement l’oublier. Un élève de la Gourmandise, oui… Le regard d’Eva s’alluma quelque peu. Ah… peut-être y aurait-il finalement un peu d’intérêt à rester ici. Elle l’observa en silence, un sourire charmant ancré sur ses lèvres, l’air à la fois accueillante et inaccessible. Les paroles de défi qu’elle venait de lancer à Nix lui étaient déjà sorties de la tête. Du moins pour l’instant.

Et Eva cligna des yeux sous l’étrange demande que Benedikt lui lança soudain. La jeune femme fronça les sourcils, croisant négligemment les bras, ce qui ne fit que mettre plus en valeur un décolleté déjà bien assez engageant, sans même qu’elle s’en rende compte. Son sourire avait soudainement quelque chose de… d’intéressé, oui. D’intéressé, et de dangereux tout à la fois. Sans prononcer le moindre mot cependant, elle observa l’élève se diriger vers un bout de table, après l’avoir invitée à le rejoindre. Miss Eden resta immobile… Peut-être hésitait-elle encore… Non, hésiter n’était pas vraiment dans sa nature. Alors cette instant qui ressemblait à de l’hésitation était-il purement calculé ? Personne n’aurait pu répondre à cette question.

Puis vint le moment où la jeune femme descendit de l’estrade, dans un mouvement aérien qui ravit à nouveau les privilégiés du premier rang, tout en faisant claquer ses bottes sur le sol. D’une démarche naturellement délicieuse, elle se glissa jusqu’à la place qui faisait face à celle de Benedikt, et croisa les jambes sous la table, posant une main sur son propre genou, et ramenant l’autre à sa bouche, pour mordiller sensuellement son index, tout en toisant le jeune homme d’un regard pur. Vert, mais pur.


- Vous avez plus que raison… Le mélange crée le bon goût…

Mais le mélange, pour Eva, avait une toute autre signification. Signification que l’on pouvait presque lire directement dans le fond de ses yeux, qu’elle fit glisser sur le visage de son interlocuteur, l’observant avec une intensité presque brûlante. Puis son regard glissa vers ce qu’il était en train de manger, sans plus changer le moins du monde d’expression… Elle s’avisa d’un bol de confiture prévu pour le dessert, qui arborait fièrement sa couleur rouge profonde. Sans faire de manière – peut-être parce qu’elle n’en avait tout simplement pas – Eva plongea son index dans le délice sucré et le ramena à sa bouche. Sur ses lèvres, la confiture forma un court instant une goutte étrangement semblable à du sang, qu’elle rattrapa du bout de sa langue.


- Poser pour vous… C’est ce que vous me demandez ?... Et qu’aurais-je de vous en échange ?

Eva s’humecta les lèvres dans un geste à la fois machinal et hypnotique, puis passa brièvement une main dans ses cheveux obscurs, qui reflétaient par moment un violet sombre presque irréel. Ses yeux avait quelque chose d’envoûtant, et de méfiant tout à la fois, ce qui ne donnait que plus l’impression qu’elle était inaccessible .Ouverte à toutes propositions, oui… Mais seulement à celles qui pourraient vraiment l’intéresser. Ce qui pourrait-être le cas, justement. La jeune femme esquissa une petite moue enfantine, et ajouta de ce même accent chaud qui forçait à l’écouter :

- Je ne fais que ce qui me plaît… Alors montrez-moi que cela peut me plaire…

Un défi ? Oui, peut-être…
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Caliban Leviaz
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMar 22 Jan - 17:59

Pour une fois, Caliban n'avait pas plus réagi que cela à la proximité du corps de sa collègue de la Luxure. Peut-être si était-il préparé. Et pour ce qui était de l'appel à se révolter contre une des closes de son règlement, il se contenta d'un sourire suffisamment effrayant pour que tous ceux qui fixaient à cet instant précis le Directeur sachent que l'idée d'Eva Eden soit la plus mauvaise de l'année. Il n'hésiterait jamais, c'en était certain, à punir ceux qui ne faisaient pas selon le règlement. Et ses punitions étaient plus effroyables, en règle générale.

Il observa l'entrée d'une de ses anciennes élèves, qui se montrait être aussi une des donatrices de cette Ecole. Il lui sourit légèrement, avec un air moins carnassier que quand il pensait à punir Eva pour ses paroles, puis la suivit de son oeil. A ce qu'elle lui murmura à l'oreille, il ne répondit que, d'un ton parfaitement galant :


-Mais c'est un plaisir de vous voir parmi nous. J'espère que ce repas vous plaira et vous sera suffisamment... intéressant.

Restait à savoir s'il disait cela par politesse, par hypocrisie, par ironie, ou s'il était sincère. Difficile, somme toute, de percer ce qu'il voulait dire par là. Il suffisait de prendre ses mots comme on le désirait.

Il connaissait... ou du moins commençait à connaître... suffisamment ses professeurs pour savoir ce à quoi s'attendre. Il eut le temps de grignoter un peu avant de voir son assiette disparaître - bon, il aurait bien mangé plus, mais la prochaine fois il n'y aurait pas de discours, voilà tout - , de fixer le départ de Selena - rien d'étonnant à cela - et de se rendre compte que Calypso prenait toujours un malin plaisir à participer à ce genre de soirée. Son accès de colère ne lui échappa pas, mais il ne s'en inquiéta pas plus que cela. Il aimait bien Calypso, et il se sentait parfaitement capable de l'arrêter si besoin était, même s'il préférait ne pas utiliser ses pouvoirs sur des gens qu'il appréciait.

En parlant de gens qu'il appréciait, il y avait sa fille. Sa chère fille, qui prouvait encore une fois que si elle était Orgueilleuse, cela la menait directement à la Colère. Et vu ce qu'il croisait dans le regard nuit de l'enfant, il se surprit à plaindre Eva de ce qu'il risquait de se passer. Alors, en voyant la professeur de la Luxure s'éloigner, l'homme décida d'agir avant que la prochaine guerre mondiale n'éclate dans sa salle à manger - qui, au passage, ne détenait pas de tables particulières pour chaque Péché, sauf si les gens faisaient des regroupements entre les petites tables - . Caliban se pencha vers son enfant.


-Je vais te rappeler que tu m'as promis que cela se passerait bien cette année, d'où ta présence à cette table où tu n'as pas tant de choses à faire, mis à part satisfaire un besoin d'asseoir ta supériorité sur les autres. Donc, Nix Leviaz, si jamais l'idée de répondre à ce qu'Eva vient de dire te traverse l'esprit, je te somme de quitter cette table et de t'asseoir ailleurs. Que Calypso soit là ou non. Que tu sois ma fille ou non. Tu m'as fait une promesse, je te demande de la respecter. Tu assumes tes actes, oui, mais je ne te laisserai pas demeurer à cette table si tu ne sais pas te tenir.

Il se redressa. Son oeil bleu-pâle fixa la réponse de l'enfant. Puis Calypso. En espérant qu'elle ne tombe pas dans une Colère inconsidérée alors qu'il voulait simplement faire preuve d'autorité sur sa fille.

Et puis il demanda une nouvelle assiette, en faisant signe aux serveurs, pour ensuite la protéger suffisamment afin de ne pas voir disparaître trop rapidement ce qu'elle contenait. Ceci fait... enfin, plus exactement, une fois avoir mangé la moitié d'une assiette avant de la laisser traîner sur la table pour Noïtrid, le Directeur plissa son oeil pour mieux observer la salle...
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMar 22 Jan - 18:26

Et le père avait bien compris ce qui passait par la tête de la jeune fille. Des choses qui seraient bien capables de rendre le dîner plus ensanglanté que prévu. Elle n'avait, à vrai dire, pas supporté ce que la jeune femme lui avait dit. Elle ne la supportait pas. Et tout ce qui se passa autour d'elle, que ce soit de l'invitation d'un élève pour Eva, Hana qui jetait à terre un autre de ses camarades... tout ça, ça n'avait pas d'importance. L'important était qu'elle jugeait être insultée, et cela, elle n'allait pas le laisser passer.

Et puis la voix de son père, comme pour faire résonner la raison (... hum, jeu de mot douteux, je vous l'accorde) dans le crâne de la demoiselle, s'éleva. Implacable, froide, admirable. Elle aimait la voix de son père. Elle aimait ce qu'il était, celui qu'il était, elle aimait ses idées, ses paroles, ses actes... oui, d'habitude, il était merveilleux. Là, elle n'avait pas plus envie que cela d'obéir.


-Je la déteste.

C'était simple, c'était dit les bras croisés, une mèche de ce blond si pâle tombant devant son unique oeil, pour barrer un visage pourtant si angélique. C'était aussi implacable que ce que pouvait dire son père, aussi. Terrifiante, elle était terrifiante, et vibrait d'une colère sourde, qui ne demandait qu'un meurtre.

-Papa, je ne ferai de mal à personne, je ne ferai que parler, et je me montrerai polie comme je dois l'être. Mais que cette femme ose m'insulter est impardonnable, je pense, et je vais m'excuser, à l'avance, de cette petite minute de chaos que je risque de créer. Si tu consens à ne pas me faire quitter cette table, j'accepterais humblement toute punition qu'il te sciéra de me donner.

Et elle se leva. Nix était décidée. Elle se tourna, là, magnifique dans une tenue pourtant plutôt masculine, si elle n'épousait pas aussi bien les formes naissante de la demoiselle. Son oeil bleu-nuit aurait pu brûler de colère. Et si elle avait eu le pouvoir de Calypso, nul doute que la pièce toute entière n'aurait été qu'un vague souvenir.

-Dois-je, professeur, vous faire remarquer qui, en ce moment même, est en hauteur, et qui a préféré se mettre en position d'infériorité ? Dois-je vous rappeler qui je suis, pour vous faire sentir votre arrogance ? Dois-je vous rappeler que de la part de quelqu'un comme vous, toute leçon sur le respect n'équivaut qu'à une perte de temps, et à un magnifique paradoxe ?

Sa main fusa. Vive, terrible, avec une rapidité plutôt extrême. Et, menaçant, le couteau de la jeune fille s'était planté sur la chaise qu'Eva occupait désormais, éraflant au passage le bras de la demoiselle, sans la blesser sérieusement, pourtant.

-N'approchez plus de mon père. Car la prochaine fois que je vous sentirai trop proche de lui, ce sera votre cœur que je viserai. Et je ferai couler suffisamment de sang pour que votre compagnon de table puisse faire quelques peintures. Il ne devrait pas m'en vouloir de trop.

Et elle se rassit, simplement, à sa place, comme si tout cela n'avait plus d'importance. Elle se contenta de grogner vaguement, avant de rechercher de son oeil, celui de son père :

-Tu vois, c'est pas si terrible, je pourrais faire pire.

Elle se tourna vers Calypso.

-Ou plus exactement, je pourrais faire mieux éclater ma colère. J'essaye mais j'arrive pas toujours, tu sais ? Je voudrais tellement te montrer quel est mon véritable potentiel... Mais il faut écouter mon père de temps en temps... et ne pas trop ensanglanter un repas qui est déjà très intéressant.
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMar 22 Jan - 22:53

Benedikt regarda miss Eden jouer son petit jeu. Il la but des ses yeux bleus dépareillés, l'un brillant sous ses cheveux sanglants, l'autres se dérobant pour inviter à plonger un peu plus dedans. Il coupa un morceau de viande, cuisson bleue, sa préférée. Le sang se mélait à la sauce au miel. Il le porta élégemment à sa bouche et l'avala. Une goutte de sauce mélée du sang perla sur sa lèvre, en plein milieu. Il tenta de l'attrapper avec sa langue, mais la fuyarde avait déjà coulé sur son menton. Il posa ses couverts prestement et vint la saisir avec son doigt sans détourner le regard d'Eva Eden. Son index remonta le long de son menton jusqu'à la lèvre supérieure, suivant le chemin de la goutte pour ne pas laisser de sauce sur son menton. Toujours captivé par le bleu des yeux de son professeur de biologie et de séduction, sa langue sortit et lécha son doigt depuis la dernière phallange que la goutte avait atteint jusqu'en haut. Cela termina dans un soupir de plaisir. Le goût du sang mélé à la douleur du miel le mettait de bonne humeur. La belle femme en face de lui aussi. D'une voix suave et monochorde il lui répondit.

Ce que vous y gagneriez ? Ma foi... cela dépend. Sûrement une bien belle toile... Il marqua une pause. ... bien que je ne pense pas avoir les talents nécessaire pour reproduire toute la gamme de votre charme. Et puis...

Il fut coupé par l'intervention de Nix attaquant Eva et fit la grimace. Il ne prit pas la peine de détourner les yeux de son interlocutrice. Il se penchait vers elle analysant la couleur de ses yeux, de ses cheveux et de les traits de son visage. Il reprit avec une voix bien plus forte et expressive.

Mademoiselle Léviaz... Vous qui êtes une... "grande" Il mit dans ce mot un certain dégoût, de ces lieux. Ne pourriez-vous laisser les... "inférieurs" comme vous dîtes, tranquilles et retourner faire joujou à une place qui, certes fait briller votre ego, mais n'est pas du tout la votre. Osez donc venir parmi nous si vous voulez converser décemment avec les "petites gens". Il la regarda en coin avec un sourire malsain révélant ses canines. Ses deux yeux brillants d'une flamme étrange et tira la chaise à sa droite. Il reste de la place !

Son attention retourna à Eva.

Aaaah... chère miss Eden... Il soupira. Je ne sais trop ce que vous cherchez comme gain. Bien que votre attitude soit des plus explicite j'ai appris dans vos cours à me méfier un minimum... Peut-être que le soutien d'un gourmand pourrait vous interesser. Quand à ce qui titillerait votre pensée dans l'hypothèse où votre corp soit sincère, je suis déçu que vous pensiez qu'il faille me payer pour une chose dont je jouirait autant que vous...

Il joignit ses mains sous son menton et s'appuya sur la table avec un sourire satisfait. Ses yeux repassant en mode un brillant un plongeant. Son sourire était plutôt charmant et apparement assez peu malsain. Presque chuchotant :

Pour ce genre de chose c'est quand vous voulez... ça me met en forme pour peindre de toutes façons.
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMer 23 Jan - 1:13

La belle salle des repas du château avait prit un décor de fête, enchanteur, magique et envoutant. L’air était pur et sentait bon. Des effluves parfumés de mille saveurs délicates et exquises flottaient dans les airs, embaumant l’ambiance festive de la cérémonie. Le miel, la lavande, la nature dans toute sa splendeur, voilà la palette de senteurs qui passaient ça et là tout autour de Valentin. Des effets miraculeux avaient été donné au plafond de la pièce pour qu’on se sente bien en cette salle si belle, si pure, illuminée de mille feux comme le serait une clairière d’un bosquet au milieu de l’été, lieu idéal pour un pique nique jovial et savoureux, sans tracas, léger et sympathique. Les êtres et les fleurs s’étaient parées des plus belles couleurs, et les arboraient fièrement, les mêlant les une aux autres dans une danse délicate de nuances colorées : du violet, du vert, du bleu, du rouge, de l’orange, du jaune. Toutes ces teintes chatoyantes se mélangeaient entre elles, se mouvaient doucement au gré du vent léger et frais qui inondait l’endroit, arrachant des soupirs satisfaits à tous les nouveaux venus.

Sur une petite butte, les plus belles des fleurs partageaient un repas fait de nectar savoureux et naturel. Elles riaient entre elles, elles fêtaient ce jour béni. Chacun souriait, tout le monde était heureux d’être dans cet endroit de bien, dans ce lieu de villégiature, loin de tout tracas, loin de tout souci…



Fadaises ! La clique des professeurs maudits de cette école du mal étaient rassemblés sur leur sale estrade crasseuse, se disputant déjà avant même que l’année soit commencée. Les nouveaux élèves, les premières, avaient l’air encore plus stupide et ébahi que les autres années. Toute cette marmaille de chahuteurs destinés à plonger dans le sadisme, chacun au regard emprunt d’une lueur infecte de terreur dissimulée derrière une barrière de violence. Valentin venait d’ouvrir l’œil, son unique œil, le droit, puisque le directeur de ce sinistre endroit lui avait ôté le gauche voilà deux mois.

Il avait l’habitude de ces rentrées, maintenant, entamant sa septième année d’étude dans l’Ecole du Flux, si on comptait ses redoublements, qui pour lui comptaient doublement, d’ailleurs, ce qui faisait dans son esprit quatre fois plus de misère. Il était las des discours d’accueil, des propos venimeux du sieur Leviaz qui en haut de son orgueil trônait sur la salle. Oui, Caliban était le maître de l’Envie, mais Valentin l’aurait bien placé aux côtés de sa fille machiavélique, au milieu de l’empire de l’orgueil. Tant de dégoût avait été amassé pendant ces années envers ce genre de personne. Et ce dégout avait amené l’envie, l’envie d’être à leur place, et eux à la sienne, l’envie d’avoir une vie aussi simple, aussi désinvolte et facile. Ah il les détestait, pour la plupart, élèves comme professeurs, encore que certains méritaient son respect et sa sympathie, chose devenue rare en cette époque noire.

Il était arrivé à l’heure, ne désirant pas mal commencer sa deuxième cinquième en se faisant remarquer. Il avait eu un sort heureux en ayant la vie sauve après un double redoublement, mais il n’en détestait pas moins ceux à cause de qui il était là. Il les détestait, mais les craignait également. C’étaient eux les maîtres ici…

Après avoir passé les portes de la salle, donc, il s’était assis à une table avant que le discours du directeur ne commence, celle-là même où actuellement étaient assis Benedikt, un ‘nouveau' de cinquième, avec la prof la plus séduisante du pensionnat : la sulfureuse Eva Eden…

Assis donc à cette table, et n’ayant avant la cérémonie pas prêté la moindre attention à ses voisins, il avait fermé l’œil et s’était laissé emporter par son imagination, celle qui lui créait un monde magnifique là où tout était sombre, transformant les traits noirs de la vie en arcs-en-ciel de bonheur. Il n’avait rien entendu du discours, qu’il connaissait presque par cœur, à force, et n’avait pas été témoin de tout ce qui s’était passé jusque là : les tours de demoiselle Eden pour séduire son auditoire, la gloutonnerie de monsieur Dièsinam, la fureur à peine contrôlée de Calypso la terrible, et les mauvaises manières de Nix, digne fille de son enfoiré de père.

À cet instant, il vit seulement cette dernière s’approcher du duo de choc que formait Benedikt et Eva. Haaa… Encore un qui n’avait pas compris et qui semblait vouloir tomber amoureux de la charmante Eva… Ce qui n’était pas très compliqué en fait, mais l’espoir de jeunes insouciants tel que lui était qu’elle leur rende la pareille. Foutaises ! Il n’arriverait jamais à avoir plus que la tentation, le corps de la déesse du désir pour un futile moment pourtant tellement désirable… Enfin, il ne s’en soucia guère et laissa à ses plans de drague le jeune peintre en herbe, qui s’en mordrait les doigts, c’était à en parier. Mais Nix semblait en vouloir, comme toujours, à la prof de Luxure, comme à tout le monde, et un poignard vint se ficher à quelques millimètres de la peau satinée de la séductrice en chef. Une lueur de surprise et d’intérêt marqua soudainement l’œil bleu de Valentin, qui tendit l’oreille à leurs réactions.

Ce fut le jeune homme qui répondit en premier, dans son rôle de chevalier servant servile e décevant. Il lança une pique ignoble à la fille du directeur, lui rabattant admirablement son caquet prétentieux. Plus qu’une déclaration de guerre, c’était son arrêt de mort qu’il avait signé là, bien qu’il l’eut fait avec brio. Valentin eut d’ailleurs un pincement de jalousie sur le cœur, envieux de n’avoir pu lui-même lancer cet affront. Il se contenta d’un petit rire pincé et audibles des acteurs de la scène, pour marquer avec discernement son accord aux propos du garçon.


« Huhuhu… »

Avant que ce dernier ne plonge désespérément dans la folie des charmes terrifiants de la belle Eden. Après avoir dans un soupir levé son œil au ciel, il plongea celui-ci dans celui, unique aussi, de Nix la gaillarde. Comment allait-elle réagir à cet affront ? Exploser dans une rage destructrice ou la jouer finement ? Et Eva, allait-elle mal prendre que sa douce peau ait ainsi été effleurée sans son consentement ? Valentin se délectait déjà du repas, un sourire malicieux collé au visage, son air d’ange maléfique…
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMer 23 Jan - 2:19

Eva souriait malicieusement, ses yeux verts profonds dévisageant son interlocuteur avec une intensité telle que son regard en devenait presque insoutenable. Presque… parce que l’interlocuteur en question ne se laissait pas démonter, et visiblement, ne détourna pas un seul instant les yeux. La jeune femme ressemblait à s’y méprendre à une proie charmée… et au pire des prédateurs, le tout dans une expression de proximité et de distance tout à la fois, qui laissait planer autour même de son corps une impression de mystère simple. Elle agissait on ne pouvait plus naturellement, et rien dans le moindre de ses gestes ne laissait présager d’une attention manifeste et calculée… et contrairement aux apparences peut-être, elle n’était jamais dans l’artificiel. Bien au contraire. Ce fut avec un intérêt tout particulier qu’elle suivit le moindre mouvement de Benedikt, comme elle chasserait une proie… ou comme elle serait fascinée par quelque chose.

Machinalement, elle continuait à goûter avec délectation le sucre sur le bout de son doigt, tout en penchant vaguement la tête sur le côté lorsqu’il lui répondit ce qu’elle avait à gagner… ponctuant l’argument d’un compliment de plus. Elle ne réagit pas. Pas d’avantage qu’en esquissant une petite moue complice. Eva n’était pas facilement touchée par les compliments, quand bien même il s’agissait de ses charmes ou de sa façon d’être… Non pas parce qu’elle était déjà persuadée d’être charmante… Non, plutôt parce qu’elle se fichait pas mal de savoir ce que l’on pensait réellement d’elle. Peut-être était-ce un atout après tout… Cela dit, elle ne pouvait pas nier que l’attention que lui portait le jeune élève ne pouvait pas lui porter préjudice. Tout au contraire, elle commençait à voir à cette soirée un soudain intérêt…

Mais quelque chose, un fois de plus, vint la troubler dans le délice d’imprévu où elle se plongeait… Ou plutôt quelqu’un. Toujours la même personne. La seule qui soit capable, ce soir-là, de venir attiser l’agacement d’Eva, jusqu’alors insensible aux injures et aux insultes qu’elle pouvait bien recevoir de la part de ses collègues, à l’occasion. Non, cette petite Nix, elle ne la supportait tout simplement pas, ce soir. Peut-être n’était-elle pas de bonne humeur, la fille de Caliban, mais la question n’était pas là. Eva fut donc forcée de détourner le regard de Benedikt pour le porter vers Nix, ce qu’elle n’apprécia pas tout particulièrement. Et pour entendre quoi ? Une jeune prétentieuse lui donner des leçons ? Non pire que cela… une jeune prétentieuse la rabaisser d’une manière purement insultante, devant une salle pleine de monde.

La professeur de la Luxure aurait pu s’en montrer folle de rage… mais elle n’était pas Calypso. Elle resta immobile. Horriblement immobile. Les lèvres closes, le regard lointain, probablement fixé sur celui de Nix, et les deux mains posées sur la table. Etrangement calme… Non, faussement calme. Le charme n’avait pas quitté son beau visage. Non, nullement… il était juste différent. Différent et incroyablement dangereux, soudain. Peut-être vit-elle le geste de Nix. Ou peut-être pas… Quoi qu’il en fût, elle ne bougea pas non plus. Pas un geste, pas un cillement ni un seul battement de paupière. Pas un frisson ni un mouvement de douleur, lorsque le couteau de Nix érafla son bras, avant de se planter dans sa chaise. Rien… Eva Eden était devenue à l’image d’une de ces statues grecques, figée de perfection. Froide, terrible… La menace de Nix ? Elle passa sur son visage comme une brise sur du marbre : sans l’atteindre, ni commettre le moindre dégât.

Ce qui la fit bouger à nouveau, ce fut la voix de Benedikt, en face d’elle, qu’elle ne s’attendait pas à entendre… A moins que sur le coup, elle n’ait été jusqu’à oublier sa présence, après tout… Lentement, Eva tourna la tête vers l’élève de la Gourmandise, et entre ouvrit la bouche, surprise. Oui… il avait réussi à la surprendre. S’opposer ainsi à la fille du Directeur, c’était… suicidaire ? Oui, sans doute… quand on était un simple élève, bien sûr. Et elle, ne l’était pas… Un mince filet de sang, paresseux comme un fleuve langoureux, glissait doucement le long de son bras, là où le couteau l’avait éraflée, mais elle ne sembla même pas le remarquer. Silencieuse, elle observa l’aplomb de Benedikt, et ne put empêcher un autre sourire appréciateur aux paroles qu’il lui adressa encore.

Peut-être aurait-elle pu continuer aussitôt cette discussion qui promettait de devenir plutôt engageante, à vrai dire, vu les mots du jeune homme… Mais la tournure des évènements ne le lui permettait pas. Il fallait d’abord qu’elle fasse quelque chose. Quelque chose qu’elle devait absolument faire. Remettre une bonne fois pour toute Nix Leviaz à sa place. Et peu importait ce qu’il en découlerait…

Alors elle se leva, enfin, suite aux paroles de son interlocuteur, et se pencha par-dessus la table, pour venir déposer son index sucré sur les lèvres du jeune homme, comme pour lui intimer un court instant le silence, avec un sourire absolument adorable, qu’elle accompagna d’un murmure sensuel :


- Chut… je reviens tout de suite… ne vous impatientez surtout pas…

Un éclat fugace traversa le regard d’émeraude de la jeune femme, et elle saisit le couteau, qu’elle arracha du bois de la chaise, avant de ramener son bras éraflé jusqu’à ses lèvres, pour se mettre en devoir d’en lécher consciencieusement le sang, d’une façon à la fois lente, naturelle et détachée. Elle s’avança jusqu’à se trouver face à l’estrade des professeurs, face à Nix, le couteau bien serré dans sa main droite. Nul ne pouvait savoir ce qu’elle avait l’intention de faire… Eva était bien trop imprévisible. Trop charmante pour qu’on puisse lire si facilement en elle. Arrivée à quelques centimètres de la marche qui lui permettrait de se retrouver à la hauteur des professeurs, elle s’immobilisa, et fit un geste du menton en direction de ladite marche. Sa voix résonna alors dans la salle, peut-être un peu moins chaude, mais tout aussi envoûtante qu’à l’ordinaire, persuasive :

- C’est une marche…Ce n’est rien de plus qu’une marche, entre vous et les autres…

Eva haussa les épaules avec une touche de mépris, puis fit un pas de plus, montant sur l’estrade dans un geste tout simple, qui souligna la véracité de ses paroles. Ses yeux verts ne quittaient plus le visage de la jeune fille qui l’avait insultée par deux fois en si peu de temps, et qui semblait la détester tant.

- Vous voyez, je l’ai même montée d’un pas, simplement. Dix, quinze centimètres maximum… Et cela vous donne assez d’importance, selon vous, pour vous permettre d’intervenir là où vous n’avez pas à le faire… Une marche, ça vous suffit alors ? Détrompez-vous, vous n’en êtes pas plus grande, demoiselle…Vous avez toujours la même taille.

Le sourire de la jeune femme se fit un brin sadique, sur ces quelques mots, tandis qu’elle ramenait la lame du couteau devant son visage, pour l’observer avec un regain d’intérêt, le faisant délicatement tourner entre ses doigts. Puis, son regard se fit accusateur, et sa voix trancha à nouveau :

- Vous n’êtes sur cette marche que par un caprice de petite fille… que parce que vous avez réussi à assez fatiguer votre père pour qu’il vous laisse votre petit plaisir… celui d’avoir simplement l’air plus haute qu’eux… En parlant de respect… Croyez-vous donc être la meilleure placée pour me faire la leçon, vous qui venez de défier volontairement l’autorité de votre père ? J’écouterai vos menaces lorsqu’elles vaudront quelque chose, Mademoiselle la future Directrice.

Et au moment du « Directrice », Eva esquissa une très gracieuse révérence, qui aurait pu se montrer charmante et polie, si elle n’avait été faite dans un contexte tel que celui-ci, et face à celle qu’elle était en train de défier du début à la fin. Sans une once de remord, visiblement… Le couteau, Eva le garda négligemment entre ses doigts, peut-être par mesure de précaution. Elle n’était pas stupide. Et pourtant, elle ne jeta pas un seul regard à Caliban, durant toute sa confrontation avec Nix, qu’elle termina ainsi :

- Ravalez le mot « arrogance » face à moi, Miss. Il ne sied guère, venant de votre bouche… Un jour, il faudra bien admettre que vous n’avez pas toute-puissance ici… Un jour, ce sera peut-être le cas, oui. D’ici là, ne vous avisez plus de lever la main sur moi.

Une menace ? Si c’en était effectivement une, elle sonnait comme un simple constat de la part d’Eva, qui esquissa une nouvelle révérence absolument délicieuse, avant de pivoter sur elle-même, pour retourner à la table qu’elle avait choisie d’occuper avec Benedikt. Pas prudente de tourner le dos ainsi à celle qu’elle venait d’insulter ? Non… Eva se tenait sur ses gardes. Toujours. Et elle revint prendre place en face de Benedikt, pour lui adresser un sourire de circonstance, et reprendre comme si de rien était :

- Très bien… où en étions-nous ? Ah oui… vous étiez en train de me convaincre aimablement de vous servir de modèle… Et vous me disiez être ouvert à toutes propositions, me trompe-je ?... Faites attention, je pourrais aisément vous prendre au mot… Et comme vous l’avez si bien dit, il faut apprendre à se méfier un minimum, lorsque l’on a affaire à ce genre de situation…

La jeune femme lui adressa un clin d’œil complice, puis posa ses deux coudes sur la table, pour rapprocher légèrement son visage du jeune homme. Elle avait au préalable posé le couteau sur ses genoux, et son bras laissait encore échapper quelques gouttes de sang vif, qu’elle ignorait fondamentalement. Alors elle ajouta d’une voix suave :

- J’ai entendu parler de vous… oh oui, pas mal de fois… Et Nix l’a elle-même si bien souligné… Serait-ce pour mon sang, que vous êtes en face de moi maintenant ? Dans ce cas… voyez donc celui-ci…

Eva attrapa une goutte de son propre sang du bout de son index, et le laissa planer devant le visage du jeune homme, volatile, hésitant, attirant…

- Car c’est le seul que je consentirais à vous offrir… le reste m’est bien trop précieux et utile, j’ose espérer que vous en conviendrez avec moi… Je peux vous offrir, autre chose, en revanche...

Puis, la main toujours en suspension dans l’air, Eva tourna inopinément la tête en direction de Valentin, pour croiser son regard étrange, avec ses yeux d’un vert hypnotisant. Elle n’avait pas eu l’air de l’avoir entendu, auparavant, approuver les paroles de Benedikt d’un vague rire discret… et pourtant, peut-être était-ce le cas, puisqu’elle lui adressa un petit sourire, tout en murmurant à son intention :

- Et bien… un courageux de plus s’oppose à Mademoiselle la future Directrice ? Il faut le clamer plus fort, mon ange…
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMer 23 Jan - 18:45

Elle avait osé, osé s'asseoir parmi ces gens dont la plupart lui paraissaient immondes, indignes de se trouver à ces tables, dans ce haut-lieu. Son monde, le monde du mal ne se construirait pas avec ces abrutis, pourritures et rejets de tous. C'était simplement des outils, de simples choses que l'on pouvaient sacrifier qui ne devaient que cirer les chaussures et être tuer pour leur impudence, ils ne méritaient vraiment pas leurs places auprès des futurs et des grands noms du mal.Oui eux, eux qui batiraient l'univers de demain. Eux, qui seraient ses alliés, qui montreraient à tous ce qu'est l'obscurité d'une âme, la chute du bien.
Comme pour montrer une certaine forme de supériorité, Alixe se tenait étonnament droite et balayait la salle d'un regard de faucon. Aucun des premiers événements qui annoncait une année mouvementé et surtout amusante ne lui avaient échappé. En ce moment même elle observait la bataille entre la professeur de luxure utilisant un mépris sans violence alors que le camp d'en face, Nix Leviaz, si elle ne se trompait pas, était un peu plus..instinctive dira t-on ? C'était seulement parce qu'elle était la fille de Caliban Leviaz qu'Alixe s'empéchait de faire des réflexions car la manière dont elle avait été défier son adversaire était trop impulsive au goût de la nouvelle venue. Mais bon...
Un bruit de verre brisé attira son regard vers ses..."camarades" à sa gauche. Une bataille entre deux jeunes éléves, de péché différent, avait débuté. L'un semblait avoir vexé l'autre qui avait une assiette brisée à la main mais qui s'acharnait à taper son adversaire avec la partie sauve de son arme peu conventionnelle. Leur combat eut pour effet de renverser l'eau contenue dans le verre de la jeune fille et cela semblait plus outrageant à ses yeux que d'insulter sa famille. Elle ne montra aucun signe de colère et savait déjà comment cela allait continuer.
Alixe lâcha un soupir entre dégoût de ses futurs paroles et mépris de tous ces idiots qui ne savaient même pas s'entretuer correctement. Elle posa son regard sur la boisson devant elle tout en interpellant ces imbéciles.

- Si je peux me permettre, et je me le permets...

Sa voix avait eut l'effet d'une bombe par son aspect cassant et melant vitesse et douceur. Cela avait le don de surprendre en général. Alixe était fière, même si elle ne regardait pas vers eux, elle savait parfaitement que l'attention était à elle. D'une main elle attrapa son verre et fit tournoyer le peu liquide qu'il contenait encore. Elle poursuivit :

- L'un de vous deux devrait savoir que pour terrasser son ennemi, le plus simple n'est pas de l'attaquer de face en essayant à tout prix de le toucher mais de rendre inutilisable ce qui peut causer des dégats lourds comme les poignets par exemple. Pour l'autre, il ne voit pas les évidences comme le fait qu'une assiette cassée fait beaucoup plus mal quand on prend la partie tranchante que quand on utilise son côté le plus lisse.

Elle daigna enfin poser les yeux sur eux, un sourire vainqueur aux lévres. Elle avait gagné avant même que la partie est commencée. Ils la regardaient d'un air hébété comme si personne n'avait osé leur tenir tête autrement que par les poings. D'un mouvement prompt, Alixe se leva. Les deux abrutis d'en face n'eurent pas le temps ni de la voir, ni de la sentir arriver. Elle comenca par le premier en se mettant dos à lui et en lui attrapant le poignet d'un doux mouvement de main qui ne semblait même pas pouvoir faire de mal à une mouche pourtant un cri de douleur retentit puis s'ensuivit d'un autre. Alixe s'était déjà occupée du second. En effet, elle lui avait appuyé sur la jointure de la rotule gauche ce qui l'avait obligé à s'agenouiller puis elle avait posé son coude sur une partie bien précise prés des cervicales qui empéchait tout mouvement de sa proie. Elle n'était pas forte au sens littéral du terme, loin de là mais l'homme possédait tellement de faiblesse que le faire mettre à genous était fort simple. Elle prit ensuite l'assiette ébréchée et grava dans le dos de son nouvel ami la lettre V. Elle le lache ensuite et tout en rejoignant sa place, elle dit simplement.

- V comme Vengeon, souvient-en et le prochain qui trouble mon repas ou ose renverser mon eau je lui promet de faire en sorte qu'il se souvienne de moi à jamais. Dernière leçon de la soirée : la force ne pas jamais, au grand jamais, un soupçon d'intelligence.

Elle se rassit comme si de rien n'était et osa enfin toucher à sa nourriture. Elle avait souhaité ne pas se faire remarquer trop vite..tant pis. Elle n'était plus aussi calme qu'à son arrivée et elle n'arriverait sûrement pas à ce reconcentrée sur sa tâche première, Alixe décida alors de prêter attention à la conversation de la table d'à côté entre le professeur Eden et des éléves.

- Et bien… un courageux de plus s’oppose à Mademoiselle la future Directrice ? Il faut le clamer plus fort, mon ange…

- Le clamer est plus suicidaire que courageux j'imagine, non ? Dans tous les cas, il est vrai que la demoiselle est trop impulsive je l'accorde. Mon avis ne vaut sûrement pas grand chose aux yeux de tous et je ne peux pas dire que je sache vraiment comment elle est mais je prend la responsabilité de dire mes premières impressions. Dites, Miss eden, pourquoi vous opposez vous à elle , Mise à part cet amour inébranlable que vous semblez vous vouez réciproquement ?

Le ton d'Alixe ne convenait guère pour parler à une professeur mais il n'était pas irrespectueux non plus,elle était du genre à attendre de voir sur le long termes les compétences de celle-ci avant de lui vouer le moindre respect mais son avis l'interessait alors elle avait choisi de lui poser la question.
Quittes à se faire remarquer autant prendre des risques et commencer d'avance à se faire des ennemis non ?
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptySam 2 Fév - 19:08

Arabelle s'ennuyait religieusement. Elle s'ennuyait toujours à ce dîner. Pourtant, ce n'était pas l'animation qui manquait. Il y avait les professeurs, bien sûr, qu'elle considérait avec une pointe de mépris, parce qu'ils lui semblaient bien souvent éternellement fixés dans leurs attitudes identiques, sans évolution, sans surprise. Il y avait les élèves, dont les comportements se réduisaient pour elle à des schémas récurrents.

Arabelle s'ennuyait. Pourquoi venait-elle ? Régulièrement, cette question lui traversait l'esprit lorsqu'elle contemplait d'un oeil glacial les agitations diverses et variées que le dîner lui offrait en guise de distractions. Si quelqu'un avait fait attention à elle plutôt qu'aux diverses disputes et aux bouffonneries du professeur de Gourmandise, il aurait cru qu'elle était à deux doigts d'ordonner que l'on mitraille tout le monde, par agacement.

Mais voilà, contre cette joyeuse perspective s'élevait deux difficultés. La première était que ses hommes de mains n'étaient pas présents pour accéder à ses désirs. Bien sûr, elle aurait pu user de ses capacités personnelles pour dissoudre une ou deux personnes, mais c'est là que la seconde difficulté la retenait : entretenir sa réputation.

Après tout, elle n'était vraiment là que pour cela. Faire acte de présence, montrer qu'elle existait, qu'elle était parmi ceux qui décidaient, et entretenir chez les élèves une forme de curiosité. Aucun parmi les plus jeunes ne pouvaient savoir qui elle était, à moins d'être nés dans la haute société. Les perspectives qui motivait la jeune femme relevaient donc de la pure stratégie.

Mais, tout de même, Arabelle s'ennuyait. Sa patience atteignit sa limite lorsqu'elle vit que la fille du Directeur était en pleine tourmente. L'enfant avait, cette année, aiguisé son intérêt, mais elle n'était pas d'humeur à observer les petites querelles intestines de l'Ecole. Elle était passée à des préoccupations plus urgentes, et avait pour Nix Leviaz des vues plus élevées.

La Duchesse pianota un instant sur la table en bois, ce qui aurait été parfaitement anodin si, à chaque fois qu'un de ses doigts touchaient la table, celle-ci ne semblait pas se dissoudre à son contact. Finalement, la criminelle se releva avec une dignité toute aristocrate et promena un regard dominant sur l'assemblée. Elle n'allait pas rester une minute de plus.

Arabelle quitta la table des professeurs sans mot dire, sans accorder un regard à qui que ce soit, excepté au Directeur, auquel elle décocha un sourire qui mêlait froideur et politesse, mélange vénéneux dont elle avait le secret. Elle traversa la salle en sens inverse, toujours aussi mesurée.

Un élève malheureux, propulsé pour une dispute quelconque, vint interrompre son chemin. Ce qui était, à vrai dire, une mauvaise idée. Arabelle attendit patiemment que ce dernier se relève et pose sur elle un regard à peu près aussi rassuré que s'il s'était retrouvé devant la Méduse. La Duchesse le foudroya du regard et décocha une gifle magistrale, que rien ne laissait présager dans son calme suprême.

L'élève repartit dans le sens inverse de celui dans lequel il était arrivé, et par le même mode de transport. Néanmoins, il arriva dans un état légèrement dégradé, étant donné que la Duchesse avait usé son aptitude pour laisser sur la peau, ou plutôt l'absence de peau de sa joue, la marque de sa main. La démonstration avait été brève, un point de violence dans un océan de calme, et, l'espérait-elle, efficace.

Retrouvant son calme, la Duchesse acheva son chemin que rien ne vint plus perturbé, prouvant que les élèves de l'Ecole n'étaient pas téméraires. Arabelle claqua des doigts et les portes s'ouvrirent, révélant les deux hommes qui l'avaient entendue tout ce temps. Sans les regarder, elle disparut de la vue des occupants de la salle.

Le passage de la Duchesse à l'Ecole, le premier de l'année, avait été bref, mais éclairant.
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptySam 9 Fév - 16:28

Cette année encore, le dîner de début d'année était rempli de feux d'artifices. Des combats, ici ou là parmi les élèves, des conflits, des pics lancés à droite à gauche, et les élèves et leurs professeurs au sommet de leur forme. Tous étaient comme à l'accoutumée égaux à eux-mêmes. Les nouveaux n'avaient sans doute pas de quoi s'ennuyer.

Pour ce qui était de Nix, Calypso n'intervenait jamais quand Caliban reprennait sa fille et quand il agissait sur cette dernière avec autorité. Il était absolument hors de question qu'elle remette en cause l'éducation du Directeur ni aucune de ses décisions, et cela, que Nix l'apprécie ou non. Il avait reprit sa fille sur son comportement, et Calypso n'était pas intervenu.

Finalement, Nix n'écouta pas vraiment les instructions de son père et retourna déverser son venin sur Eva. Calypso se contenta de soupirer. Elle savait que cela n'allait sans doute pas plaire à Eva, et encore moins à Caliban.

Nix fut rapidement de retour à la table et c'est à ce moment-là qu'elle avoua à Calypso qu'elle voulait faire mieux pour se laisser aller à sa Colère. Ah, que de mots qui sonnaient doux aux oreilles de Calypso. Mais, mais... L'heure n'était pas aux félicitations. Calypso posa doucement son regard sur Nix.


-Oui, tu dois écouter ton père et pour l'instant, je trouve que tu mets trop son autorité à l'épreuve. Ca ne me plaît pas Nix.

Le ton de Calypso laissait entrevoir un début de fureur. Nix connaissait bien Calypso et elle savait que la Colère ne disait jamais rien à la légère. Et surtout, elle savait que Calypso ne laissait jamais rien passer. Elle n'aimait pas qu'on défie l'autorité, c'était comme ça. Voilà pourquoi son comportement vis-à-vis d'Eva ne lui plaisait pas trop, et elle avait bien l'intention de lui faire part de son mécontentement.

Finalement, Eva revint faire un petit tour du côté de la table des Professeurs, et pendant son intervention, Calypso ne bougea pas, même pas d'un cil. Eva avait raison : pas tout le temps, mais là, en l'occurence...

Quoi qu'il en soit, Eva alla reprendre sa place en face de Benedikt, dont Calypso préférait ne pas trop s'occuper. Le regard fambloyant de la folle aux cheveux rouges glissa alors sur Nix.


-Elle reste un Professeur. Que vous soyez en désaccord...

Elle marqua un silence.

-Non, que tu ne l'aimes pas c'est une chose, mais c'est un Professeur. C'est tout. Et elle a raison.

A nouveau, elle baissa un peu la voix.

-Il faudra que nous parlions toutes les deux après le dîner.

Oui, elles avaient beaucoup de choses à se dire.

Que Calypso reste aussi calme pouvait paraître étrange. Etrange, et surtout très mauvais signe car en général, quand elle restait à ce point calme, l'explosion ne tardait jamais trop après.


(Pardonnez-moi ce post ridicule... Mais je vous promets mieux la prochaine fois^^)
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 11 Fév - 0:18

Nix vibrait de colère. Autant face à Benedikt qui venait de se payer un aller simple vers la salle de torture, ou vers une recherche de la part de la jeune fille de la moindre occasion digne de lui retirer son Flux, que vers Eva qui... bref, c'était Eva, et si la jeune fille déguisait sa haine par des mots et des pensées parfois élevées, il y avait une base bien personnelle à cela : un petit arrière goût d'amour pour son père, un petit quelque chose qui la faisait refuser tout simplement qu'une femme se serve de son père pour ses intérêts personnels, en passant par le sexe. Elle n'avait pas plus envie que cela de foutre la merde dans cette soirée, elle avait envie d'éloigner Eva d'ici. Elle avait envie que son père lui revienne, et détache son intérêt de cette femme qui n'avait que des formes arrogantes, prétentieuses, et donc haïssable. Qu'Eva fasse partie, à son humble avis, de ces gens qu'elle jugeait comme inutiles, comme détestables, et sans aucune importance pour l'Ecole, c'était la goutte d'eau qui faisait renverser le vase. Si Eva avait eu la chance d'être une simple femme de petite vertu, ou une simple professeur incapable, cela aurait pu passer. Le problème c'était qu'elle alliait les deux avec brio, et qu'en plus elle jetait, de temps en temps... non, "souvent", son dévolu sur le Directeur de l'Ecole. Elle les avait surpris, avec son pouvoir, elle avait senti la nausée lui venir, et elle avait su qu'Eva deviendrait, par la suite, sa pire ennemie. La guerre était annoncée. Nix jurait intérieurement de purifier le cœur de son père. Et, par la même occasion, de purifier cette Ecole. L'idée était parfaite, l'idée était d'elle.

Les mots qu'on pouvait lui dire, désormais, n'avaient plus aucun poids. Elle avait laissé passer sa colère, elle avait laissé se dessiner sa rage, et puis tout était retombé aussi vite que cela s'était produit. Il n'y avait plus que son regard, son seul oeil, qui cherchait à s'attacher à de la nourriture qu'elle pouvait encore prendre avant que quelqu'un ne lui prenne, et puis elle terminait son repas avec un détachement, ou une arrogance, qui lui étaient typique. Et qui signaient bel et bien une sorte d'arrêt de mort pour la professeur de la Luxure et pour Benedikt... ainsi que pour tous ceux qui oseraient les soutenir. Que l'espèce de prostituée ambulante se tape des élèves, cela allait, c'était une preuve que le seul intérêt que portaient les gens de cette Ecole pour elle était celui qu'ils donnaient à son postérieur. Non, mais comment son père avait-il pu accorder de la confiance à cette femme, alors qu'il y avait bien d'autres personnes, à la Luxure, de plus capables qu'elle.

La Duchesse, par exemple. La Duchesse était quelqu'un de parfait pour diriger la Luxure. La jeune fille posa son regard, intriguée, sur cette femme qui se levait et qui quittait la pièce. Avec raison. Il n'y avait pas grand chose d'intéressant ici, à vrai dire. Il y avait des gens bientôt morts, oui, ou qui subiraient suffisamment de souffrances pour ne plus être en mesure de communiquer. Pour Eva, Nix avait déjà suffisamment d'idées de tortures. Elle n'aurait même pas assez de toute une vie pour les lui faire subir. Et cela la faisait sourire doucement, avec un charme digne des jeunes princesses. Un regard, un signe de tête poli pour la Duchesse qui partait, et la voilà qui tournait son visage vers sa voisine de table, vers sa sœur. Son oeil ne montrait plus aucune arrogance, juste une bonne humeur qui ne laissait présager rien de bon.

Elle l'écouta, parce que Calypso pouvait se vanter d'être une des rares à pouvoir attiser suffisamment l'intérêt de la jeune fille pour être écoutée. Elle lui sourit, bien sûr, avec une franchise toute autre. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'opposerait à son avis, ni la dernière, mais elle fit une remarque, simple.


-Tu as peut-être raison, mais je n'approuve pas ses méthodes. Et s'il n'y a que le fait qu'elle soit professeur qui gêne, ce n'est pas un problème, ce n'est pas un statut immuable...

... puisque après tout, elle pouvait toujours mourir.

Elle posa son oeil dans celui de son père. Un échange, silencieux, eut lieu entre les deux. Un échange chargé de compréhension mutuelle, chargé d'un message lourd. Ce fut Nix qui le brisa, en baissant la tête, docile.


-Excuse-moi, Papa. Je ne le referai plus. Je vais faire un tour dehors. Après ce que je viens de faire, c'est tout ce que je mérite... on pourrait, je l'espère, en parler un autre jour tous les deux.

Nix se leva, simplement, son oeil se posa sur le visage de sa soeur de coeur. Elle était, probablement, énervée. La gamine n'avait pas peur de cela, elle n'avait même jamais peur de grand chose.

-Je suis prête à tout entendre, je serai dehors.

Et elle traversa la pièce, allant vers la porte, avec le sourire le plus radieux du monde ancré sur les lèvres, le pas léger, et l’œil rieur. Le tout ne semblant dire, en réalité qu'une chose : cela avait été bien amusant ce soir. Elle espérait au moins que quelques messages, quelques interrogations étaient passées dans les esprits de certains. Cette Ecole méritait réellement d'être meilleure, et elle se donnerait la peine de la rendre aussi parfaite qu'elle... l'idée d'une épuration la rendait toute guillerette, oui. Elle franchit la porte, en laissant sa langue glisser sur ses lèvres, puis la referma doucement derrière elle. Pas la peine de faire du bruit pour se faire remarquer.

[HRP : ne vous jetez pas comme des chacaux dessus, je réponds avec Caliban là maintenant x). ]
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Caliban Leviaz
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 11 Fév - 0:56

Caliban soupira. Encore une fois, son repas de début d'année était du beau n'importe quoi. Bon, au moins, cela avait l'air d'être parfaitement normal dans cette Ecole. Il aurait juste voulu que, pour une fois, les gens cessent de planter des rivalités qui n'avaient pas lieu d'être. Il n'allait arriver à rien avec des tarés dans le genre, il n'allait arriver à rien s'ils se comportaient comme des demeurés.

Lui, il fit comme si de rien n'était, comme si, au fond, son avis ne comptait que guère. Sa fille, en s'opposant à lui, avortait toute aide qu'il pouvait lui donner. Et, si elle ne se calmait pas, elle risquait bel et bien de se faire punir comme il se devait. Caliban n'aimait pas faire de mal à son enfant, parce que c'était sa plus belle création, mais elle avait un caractère tel que, parfois, il n'y avait pas d'autre solution que d'agir ainsi.

Oh, bien sûr, il n'y avait pas que Nix qui méritait une bonne correction : Benedikt et Eva aussi. Alors qu'il aurait suffi de laisser couler le truc pour calmer sa fille, ils attisaient sa colère. Et Nix savait parfaitement se mettre en rogne. Il soupira. Cette Ecole était peuplée d'abrutis finis, et il avait une désagréable impression de se retrouver dans un asile de fou, ce soir.

Son oeil croisa le regard que lui adressa la Duchesse avant de partir, à laquelle il offrit un sourire amical. Hypocrite, ou non, là n'était pas la question. Bien sûr qu'elle lui donnait de l'argent, mais elle était une des meilleures élèves que l'Ecole avait formée. Une réussite, tout comme Calypso. Nix avait bien su déterminer qui avait fait de sa présence au Val quelque chose de grand, et qui n'avait pas plus sa place ici que les rats. Si Caliban acceptait autant de monde, pourtant, c'était parce que, parfois, cette Ecole faisait d'un rat un dieu, et qu'il avait tout de même un bel espoir en cette transformation. Ou une persévérance à toute épreuve, c'était aussi possible. Arabelle partie, ce fut Calypso qui attira son intérêt, bien mieux que n'importe qui dans cette salle. Même s'il savait qu'elle était au bord d'une rage destructrice, elle employait le ton et les mots qui pouvaient calmer sa fille. Parfait. Sans avoir un lien aussi fort avec elle que Nix, il avait confiance en cette jeune femme et éprouvait de l'affection pour elle.

Elle parvint, d'ailleurs, à calmer l'esprit rageur de Nix. Parfait. La jeune fille alla même jusqu'à s'excuser, et, comprenant le message compris dans leur joute de regards, elle se donna elle-même la punition à laquelle il pensait, puis quitta la salle, en obtenant ainsi le pardon, et donc le soutien, de la figure paternelle.


-Merci, Calypso.

Merci d'avoir aidé à rendre la situation moins chaotique, et merci de ne pas avoir éclaté au moment où il ne fallait pas.

L'homme se redressa quelque peu, de son incroyable taille, puis pointa du doigt Benedikt.


-Que Miss Eden se soit permi de parler ainsi à ma fille, passe encore, bien que je ne l'accepte que très peu. Seulement, toi, tu n'en as pas le droit. Alors, je te conseille de choisir mieux tes alliés la prochaine fois, et de savoir tenir ta langue quand il le faut, sinon...

Une douleur effroyable se fit sentir non loin du cœur du jeune garçon. Il venait de créer un caillot dans le sang de l'élève de la Gourmandise, grâce à son Flux, et, pendant un court instant, ce qu'il infligeait à l'adolescent fut la pire des souffrances. Et tout s'évapora, soudainement. Il y avait eu des élèves, dans cette Ecole, qui étaient devenus fous pour moins que cela.

-... sinon je te fais subir cela pendant des heures, avant de faire éclater ton cœur.

Jolie rime, non ? Caliban avait l'âme d'un artiste. Ses yeux se posèrent sur Eva, et le seul des deux qui était vif ne disait qu'une chose : que c'était la dernière fois qu'elle se permettait d'agir ainsi face à lui. La prochaine fois, il saurait sévir. Tout autant que la prochaine fois que sa fille oublierait une de ses promesses, il la punirait bien plus durement.

-Mademoiselle Eden, j'aimerais que vous vous recentriez, et que vous preniez un peu plus de sagesse. Il est des choses à ne pas dire, et des guerres à ne pas débuter. J'ose espérer que vous le saviez déjà. Je trouve que vous manquez parfois de discernement avec les plus jeunes.

Visait-il uniquement ce qu'il venait de se passer, ou plus de choses ? Il avait, tout du moins, dans son ton, et contrairement à ce qu'il avait dit à Benedikt, l'air de ne plus jouer le père, mais le Directeur. Et de voir là quelque chose qui s'était passé entre une élève et un professeur. A moins que ce ne soit qu'un masque qu'il voulait bien se donner, ce qui était parfaitement possible.

Le Directeur passa une main dans ses cheveux, puis reprit un air rêveur, trop rêveur, même, pour être intéressé, en fixant la salle.
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyLun 11 Fév - 2:10

Eva jouait décidément bien avec ses nerfs. Elle jouait avec lui. Et en même temps, elle avait bien raison. Il s'essuya la bouche avec sa serviette. Et posa ses couverts. Lentement, il attrapa le poignet de la belle et lécha le doigt sur lequel se trémoussait la petite goutte de sang. Quel bonheur... Ce rouge avait un goût sublime. Peut-être le flux ? Caressant la main de la professeur avec son pouce il posa ses yeux dans les siens.

Vous avez un sang délicieux vous savez ? Mais rassurez-vous... je préfère les modèles vivants. Je n'aime pas trop les natures... mortes. Saviez-vous que... Sa deuxième main vînt tirer le bras de la jeune femme vers lui. la salive a des vertues cicatrisantes. Il lècha la blessure de la jeune femme. Certains croient que les blessures sont douloureuse, quoi qu'il arrive. Toute personne dont Benedikt aurait pris soin des blessure, elle, saurait que certaines pouvait devenir délicieuses si elles étaient bien traitées. Le sang et leschairs n'avaient que peu de secrets pour lui. Il n'était pas monstrueux, il avait juste tendance à aimer les gens et leurs constitution. Il n'avait pas encore vraiment étudié les effets du flux. Peut-être cela serait-il interessant.

Il ne lécha pas la blessure très longtemps. Il n'y en avais pas besoin, et il n'avait pas envie. Il avait continué un peu. Puis avait étouffé un râle en lâchant la main d'Eva pour aller serrer son coeur en se recroquevillant. Il avait mal au coeur. Caliban Léviaz n'était pas content pour sa fille. Il le faisait savoir. La chouchoute était encore préservée. Elle était partie vexée, s'excusant vite fait. Papa avait décidé de punir Benedikt pour sa provocation. Après tout, il s'y attendait un peu. Mais à ce point. Son coeur lui faisait horriblement mal. Il serra les dents. Il avait chaud, il transpirait et sa respiration se faisait haletante. Quel home dangereux. Il allait mourir. Son seul regret s'il mourrait serait de n'avoir pas tuer Nix. Finalement, l'étreinte callotique se relacha, et il retrouva le souffle. Son coeur lui faisait beaucoup moins mal. Mais il lui faudrait un instant pour se remettre. La prochaine fois...? La prochaine fois, il tuerait cette petite fille. La prochaine fois il pourrait en l'emportant avec lui. Au moins sa mort ne serait pas vaine. Il haletait plus qu'autre chose en fait. Quelques perles de sueurs mouillaient sont front et la position de ses doigts représentaient bien la douleur et la terreur. Ses yeux étaient bien écarquillés. Il reprit le contrôme, en tout cas un minimum.


Oui... Donc... Vous voulez... quoi ? Me demandez... pas de... l'apnée de... de suite. C'est tout...

Il releva un peu la tête pour retrouver le plaisir des yeux de la jeune femme. C'était tout ce qu'il voulait pour le moment.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMer 13 Fév - 1:45

A peine Eva avait-elle fini de s’adresser à Valentin, tout en continuant de maintenir captive l’attention de Benedikt, qu’une jeune fille de première année attira son regard, en lui adressant la parole. Les yeux verts et pétillants de la jeune femme se déplacèrent jusqu’au visage de l’élève, à qui elle adressa un sourire rempli d’ironie, suite à ses propos. Apparemment, c’était une nouvelle, aucun doute à avoir… Une nouvelle qui n’avait pas froid aux yeux. Mais qui était particulièrement perspicace dans sa façon de voir la situation. Oui, pour certain, se clamer haut et fort opposé à cette petite prétentieuse, cela revenait au suicide… Eva s’apprêtait à ouvrir la bouche pour répondre à Alixe, mais le mouvement de l’objet de leur conversation attira son attention un bref instant.

Nix se leva et quitta la salle, tout simplement. Eva n’avait pas entendu les paroles de Calypso qui avait tenté de faire autorité sur la jeune fille. Peut-être n’en avait-elle pas grand-chose à faire… Car effectivement, le départ de sa grande rivale du moment sembla ne lui faire ni chaud, ni froid. Elle se contenta d’hausser malicieusement les épaules, indifférente. Qu’elle aille bouder ailleurs, cela ne pourrait faire de mal à personne… Oh, si, à la réflexion, cela pourrait faire du mal à beaucoup de monde. Eva était parfaitement consciente du jeu auquel elle jouait. Consciente, mais pas inquiète le moins du monde.

En revanche, elle n’était pas assez stupide pour songer qu’il n’y ait nulle intervention, à présent, de la part de Caliban… Ce n’était pas rien, attention… On venait de s’en prendre à sa fille chérie. Non, rectification : sa fille chérie venait de s’en prendre à un Professeur. Mais Eva doutait fortement que l’objectivité du Directeur en vienne à cette conclusion. Et cela ne la dérangeait pas outre mesure.

En effet, Benedikt dériva lui aussi son attention, fort aimablement d’ailleurs, et la Professeur de la Luxure se mit à sourire de plus belle, observant l’élève de la Gourmandise prendre les quelques libertés qu’elle lui permettait, en le laissant lui saisir le poignet et lécher à sa guise le sang de sa plaie… Le regard hypnotique de la jeune femme suivait chaque mouvement des lèvres de l’élève sur son bras écorché, et sa peau étrangement tiède semblait vaguement frémir sous ce contact. Effet volontaire, ou non ? Benedikt n’eut même pas l’occasion de se poser la question, ni d’entendre le léger soupir appréciateur que la Professeur laissa échapper…

Ce qu’Eva avait déjà prévu depuis plusieurs minutes, arriva enfin… A savoir que Caliban fit payer comme il se devait l’insolence de Benedikt à l’égard de Nix. Eva esquissa une moue compatissante, sincère ou non, son regard d’émeraude passant successivement du Directeur à l’élève qu’il faisait souffrir. Elle se mordit légèrement la lèvre, vaguement embêtée visiblement, mais pour une raison on ne pouvait plus mystérieuse… La jeune femme pencha la tête sur le côté, comme si elle était en train d’observer quelque chose de particulièrement intrigant, croisant les bras avec une nonchalance assez extraordinaire. Comme si la douleur que le jeune homme ressentait en face d’elle n’avait absolument aucun effet sur elle. Si… peut-être de la curiosité. Quoique… ce n’était pas la première fois qu’elle voyait le Directeur user de son pouvoir… elle-même, avait déjà été plusieurs fois sa victime.

… et peut-être, justement, que son tour allait venir bien vite, après tout… Lorsque Caliban cessa de s’en prendre à Benedikt, pour la fixer avec cet air d’avertissement, la belle redressa la tête, non pas avec un sursaut de fierté, mais plutôt avec un naturel assez déconcertant… Du genre « Oui, c’est à quel sujet ? »… Certes, ce n’était peut-être pas la meilleure stratégie à adopter. Mais Eva était ainsi… et personne ne la ferait changer, pour rien au monde. Alors son regard ne vacilla pas d’un pouce tandis que le Directeur lui fit des remontrances, qui somme toute, auraient pu être bien pires… Aurait-il vu plus clairement la situation qu’elle ne s’y était attendue ?

Eva était vaguement surprise, de la simplicité avec laquelle il blâmait sa conduite envers Nix… Quelque chose clochait, ce n’était pas possible. Et puis… il y avait sans doute bien des sous-entendus dans ces mots-là. La jeune femme choisit tout naturellement de rester ce qu’elle était, et haussa les épaules avec une certaine grâce, pour effectuer ensuite un petit geste futile de la main, comme si elle était en train de bavarder calmement. Et sa voix légère et chaude à la fois répliqua au Directeur, comme à tous les autres d’ailleurs :


- Bien volontiers… Vous m’excuserez simplement… c’est que j’ai parfois un peu de mal à me « recentrer » quand on me balance des poignards à la figure…

La jeune femme dessina sur ses lèvres une petite moue enfantine, avant d’esquisser un signe de menton en direction de Caliban, tout en lui décochant un clin d’œil complice, et en baissant à peine la voix pour ajouter, sur le ton de la confidence :

- Et puis, entre nous… Vous savez bien qu’elle ne date pas d’hier, cette guerre… Et je ne suis pas la seule à y être pour quelque chose, n’est-ce pas ?

Question purement rhétorique, bien sûr. Car Eva n’attendit pas la réponse pour laisser échapper un petit rire, et reporter de nouveau son intérêt sur un Benedikt plutôt mal en point… Ce n’était pas très facile à saisir pour ceux qui ne connaissaient que mal le rapport qu’entretenaient Caliban et Eva, mais son allusion était bien simple. La jeune femme savait pourquoi Nix ne la supportait pas : parce qu’elle s’approchait trop de son père. Et dans cette histoire, le Directeur n’était certes pas en reste…

Mais pour l’instant, les yeux profonds de la jeune femme scrutèrent intensément le visage fatigué de Benedikt, alors qu’elle gardait le silence face à sa question… question qu’elle accueillit pourtant d’un sourire amusé. Tentative d’humour, même après ce qu’on venait de lui faire subir… c’était tout à l’honneur de l’élève. Alors Eva se releva sans prévenir, pour contourner subtilement la table, et venir poser son joli postérieur sur la chaise voisine à celle de Benedikt. La jeune femme avança une main vers le visage de sa proie du moment, pour frôler sa joue du bout de son index, dont le contact était incroyablement chaud. Un contact bref, éphémère, presque illusoire, mais qui laissait une impression tenace d’inachevé et de dépendance… ce qui était sans doute l’effet voulu.

Eva approcha ses lèvres de la peau du jeune homme, assez près pour qu’il puisse sentir son souffle calme et hypnotique lui caresser la joue. Peut-être était-elle insensible à la douleur qu’il venait d’éprouver… peut-être ne se souciait-elle plus désormais que de ce qu’elle désirait, elle. La voix de la jeune femme murmura alors, malicieuse :


- Comme c’est dommage… Il faut pourtant… du souffle, pour ce que j’avais prévu…

Et comme une tentation trop grande pour être accessible, la jeune femme se retira doucement, vive comme l’éclair, insaisissable… du moins pour le moment. Elle croisa machinalement – ou stratégiquement, selon le point de vue –les jambes, laissant sa jupe fendue dévoiler une peau agréablement dorée, et laissa discrètement errer l’une de ses mains sur les bords d’un chemisier à la limite de l’inutilité vu son décolleté plongeant.

Et sans plus prévenir, la voilà qui porta à nouveau son regard sur le visage d’Alixe. Eh non, Eva ne l’avait pas oubliée… Bien au contraire. Elle lui adressa un petit clin d’œil ironique, puis grimaça, pour lui répondre enfin, d’un ton léger et amusé :


- Effectivement Mademoiselle, vous aviez parfaitement raison, comme tout ceci vient de le prouver… Suicidaire, cela l’est peut-être… Mais après tout… Si vous laissez croire aux « grands » qu’ils le sont vraiment… alors nul doute qu’ils le seront un jour. Quant à cette petite Nix… Je m’oppose à elle pour la simple et bonne raison que j’ai horreur qu’on me mette des bâtons dans les roues, et qu’on m’empêche d’atteindre ce que je désire… Et visiblement, elle n’apprécie pas beaucoup ce que je désire…

Et sur cette conclusion, Eva laissa échapper un rire frais, chargée d’ironie et de légèreté à l’égard de tout ce qui venait de se produire…
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: [spécial] Le Dîner de Début d'Année   [spécial] Le Dîner de Début d'Année EmptyMer 13 Fév - 16:55

Le sourire malicieux de Valentin s’emplit encore plus de sadisme lorsque la sulfureuse Eva fit son petit numéro auprès de la fille du directeur, lui montrant et démontrant combien cette petite pouvait se prendre de haut, ainsi que mépriser les autres, ce qui était une sorte de coutume dans l’établissement. Cette petite était vraiment ignoble, il n’y avait pas d’autre mot, et Eva Eden tenta habilement de la remettre en place, et Nix finit par se lever, après quelques remarques et instant, quittant la pièce du repas sans s’emporter trop, pour la plus grande surprise de valentin, qui la vit s’éloigner en levant un sourcil, se demandant presque quand elle se retournerait pour se ruer sur Benedikt et Eva. Mais elle ne le fit pas, pour la plus grande déception du rêveur, qui voyait déjà ses voisins de table se faire déchiqueter sauvagement par la fille du directeur à coups de lames, d’ongles et de dents, à coups de haine et de colère. Il était certain que ça aurait donné un spectacle vraiment affriolant pour un dîner de début d’année, sonnant directement le glas du décor lugubre que les petits de première allaient côtoyer pendant six ans, ou plus… Ou moins, s’ils devaient plus et qu’ils n’avaient pas la même chance que Valentin.

Mais c’était sans compter Caliban Leviaz, le directeur, qui intervint à son tour, remerciant Calypso la violente de sa remarque pour Nix. Ainsi était-ce par respect pour son père qu’elle n’avait pas agi de la sorte, cette petite peste ? Par peur de lui, ou de la prof de la colère ? La petite Nix aurait-elle des faiblesses inavouées ? Certainement, comme tous ici. Et la plus grande faiblesse que Nix pouvait avoir était, passant outre son ego démesuré et bien trop sûr de lui, son père, qui représentait à la fois l’autorité parentale et l’autorité tout court, dans cette école du mal dont il était la tête.

Puis, Caliban avait sévèrement puni Benedikt, le faisant atrocement souffrir, alors que la lueur de sadisme dans l’œil de Valentin s’était métamorphosée en flamme incandescente de cette même envie de voir la souffrance sur autrui, n’importe qui et de n’importe quelle manière. Son sourire n’avait désormais plus rien de sympathique, et était drôlement paradoxal face au visage aux traits innocents et angéliques qu’il arborait naturellement. Il était certain que ça détonnait nettement sur le tempérament calme et innocent dont on l’affublait parfois un peu rapidement.

Cette séance de torture improvisée terminée le plus naturellement possible, comme si tout ce qui venait de se passer était tout bonnement naturel, le directeur gratifia Mademoiselle Eden d’une remarque qui prit une allure d’ordre plutôt que de conseil, bien que ça en avait la forme. Ha le directeur, cette âme damnée que Valentin détestait au plus haut point. Il ne réussissait pas à comprendre comment il avait été si faible toutes ces années face à ce tyran de pacotille, qu’il enviait néanmoins. Mais l’envie de vengeance contre celui qui lui avait arraché froidement un œil était plus forte encore que celle de prendre la place maudite de ce tortionnaire affable et inhumain.

Valentin reporta alors son regard sur Benedikt, totalement accablé par la douleur qu’il venait de subir, mais qui n’en démordait pas moins dans son idée de séduire la prof de Luxure. Reprenant un visage diabolico-angélique, Valentin se dit intérieurement qu’il n’y arriverait jamais, et que seul sa séduction à elle pouvait opérer quand elle était dans la pièce, et en aucun cas une autre forme de cet art qu’elle enseignait, aussi brillant que fut l’élève. N’y paraissant pas forcément, c’est elle qui menait les rennes de sa conversation avec le jeune homme. Il était pris au piège, dans les griffes acérées de cette suceuse de…sang ? Retournant les rôle avec le sanguinaire Benedikt qui la regardait, croulant sous sa beauté et son regard verdoyant.

Oh Valentin aussi se perdit dans ces yeux, quand ils se tournèrent vers lui en lui murmurant des propos déraisonnés sur sa façon d’avoir agi, trop ou pas assez, à l’intervention osée de Benedikt. Et il n’avait su répondre avant qu’une étudiante nouvelle arborant les mêmes couleurs que lui n’intervienne et ne réponde à sa place. Il accorda à cette petite prétentieuse qui aurait mieux fait de porter les couleurs jaunes de l’orgueil un regard mauvais, se promettant de se venger, encore, car si le symbole de la fille était un V comme Vengeon, lui, ça serait un double V : Valentin Vlash, pour une double Vendetta sanglante et impitoyable, orchestrée dans les plus belles règles d l’art, avec une nonchalance naturelle qui le caractérisait.

Mais il n’était pas encore l’heure pour tout ça. Eva venait de s’assoir entre lui et Benedikt, chauffant l’élève de cinquième comme pas deux l’auraient fait, juste avant de briser momentanément les espoirs du garçon en répondant à Alixe d’un ton ironique. Sans même le faire exprès, s’il était possible qu’Eva Eden laisse quelque chose au hasard, elle avait tourné le dos à valentin, qui ne voyait plus que la cambrure un peu exagérée de ses reins.

Enfin, retrouvant son être et sa conscience jusqu’ici abandonnée à une contemplation muette, bien que présente, pour une fois, de Valentin, celui-ci intervint, et répondit enfin à toutes les personnes qui l’entouraient et qui avaient agis, commençant par la plus belle, mais aussi la plus dangereuse d’entre elle : Eva Eden… Ou du moins c’est celle qu’il regarda en premier, parlant dans la nuque de la jeune femme fatale en soufflant ses mots audiblement pour que l’air craché par ses lèvres vienne percuter son cou divin.


« Mademoiselle Eden… Je ne suis pas là pour clamer, comme vous devez le savoir. J’ai mes idées et elles ne sont pas réellement acceptées ici bas. J’en suis hélas la preuve vivante… Par chance diront certains. Suicide, certes, je le consens, puisque je n’ai plus le droit d’afficher trop en avant ces pensées qui pourtant sont miennes et le resteront. »

Son regard passa alors sur Benedikt, de l’autre côté de ce corps langoureux dont Valentin s’approcha assez près pour poser son menton sur l’épaule délicieuse d’Eva. Il continua de parler à celle-ci, mais le regard éminemment posé sur le garçon qui venait d’entrer en cinquième.

« Si vous le permettez, votre ‘ange’ mettra cependant ce jeune et farouche Benedikt en garde contre vos pratiques qui loin d’être désagréables sont dangereuses, car elles se paient un jour ou l’autre… à ce propos, il serait agréable que vous puissiez me rendre ce dont vous pourriez m’être redevable, un de ces jours… »

Il laissa sa phrase pleine de mystère en suspens dans les airs, et aspira le parfum de la belle avant de s’en écarter, un sourire coquin et complice envers Benedikt, accompagné d’un clin d’œil, de son seul œil valable. Il se leva alors lentement et avec des gestes aériens, et se déplaça vers la jeune Alixe pour la toiser de toute sa taille, la regardant de haut avec un sourire qui se voulait innocent, mais emprunt d’une pointe d’agacement.

« Mademoiselle, vous n’avez aucunement été invitée à répondre à ma place, et votre avis n’intéresse pas grand monde hormis vous-même, sans doute… Mais peut-être voudriez-vous finir comme moi… »

Valentin désigna de l’index droit son œil d’onyx cerclé de rouge, délimité sur son visage par le maquillage qui le mettait tant en valeur.

« Je me ferais en ce cas un plaisir de vous ôter toute envie de vous prononcer à nouveau de la sorte… »

Puis, levant l’œil vers le plafond dans un air blasé, et haussant les épaules doucement, il conclut :

« Halala ces premières… De pire en pire chaque année… Ne trouvez-vous pas, cher Benedikt ? »

Il darda un regard vers l’estrade, où Caliban s’était remis à manger. Il le détestait, et la parole qu’il venait de citer était certainement, ou à peu près, tirée de ce que le directeur avait dit à son égard lorsqu’il était entré à l’école du Flux…
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