Le Val des Ombres
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 [5ième Année] Cours de Biologie

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Eva Eden
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Eva Eden


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MessageSujet: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptySam 13 Sep - 15:56

[HRP : Hop, j'en profite pour rappeler simplement que ce genre de sujet n'est pas obligatoire : vient qui veut, et s'il se sent motivé^^ Pour le reste, je vous renvoie au Rappel sur les cours.... Je précise qu'il s'agit du cours de biologie, et non pas d'une Option, donc tous les élèves - de cinquième année, en l'occurence - ont le droit d'y poster. Voili, voilà^^]

Le 3 novembre, milieu d'après-midi.

- Youplà…

Eva poussa rapidement la porte de la Salle à Disposition, trébuchant gracieusement en se retenant à la poignée. Hop, un petit coup d’œil à sa montre lui permit de constater que son retard aurait pu passer inaperçu. Cinq minutes… Bon, ça va, c’était encore largement gérable. Surtout que tous les élèves n’étaient pas encore présent, bien loin de là. La Luxure releva la tête pour balayer la salle d’un regard d’émeraude, et remarquer avec un haussement d’épaule que seuls deux ou trois élèves avaient fait du zèle et étaient arrivés à l’heure, pour l’instant. Aucun problème, donc… Ses cheveux d’ombre, légèrement en bataille, retombant doucement sur ses épaules nues, trahissaient soit d’une course effrénée pour arriver jusqu’à la salle de cours… soit d’un autre exercice capable de la décoiffer, qu’elle pratiquait souvent. Ce qu’attestait plus encore sa respiration vaguement accélérée.

Rien à faire, elle assumait parfaitement. Pieds nus, elle pénétra dans la pièce, adressa un malicieux signe de la main aux élèves déjà présents, et se dirigea vers son bureau d’une démarche nonchalante. Avec un sourire amusé, elle jeta un coup d’œil à la porte. Apparemment, elle avait réussi à distancer suffisamment son cousin et Assistant. Qui ne devrait pourtant pas tarder à venir la rejoindre à son cours, puisqu’ils étaient ensemble seulement quelques minutes auparavant. A moins d’un contre temps dans les couloirs, bien sûr. Peu importait. Eva fit mine de fouiller les papiers qui se trouvaient sur son bureau, alors qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce à quoi ils servaient, puis redressa la tête pour dire enfin, de sa voix mélodieuse :


- Bonjour à tous. Excusez-moi du léger retard, j’ai eu un petit imprévu de dernière minute… Mais puisque tous vos camarades ne sont pas encore arrivés, tout va bien !

De fait, elle claqua des doigts pour souligner ce qu’elle venait de dire, et sourit de plus belle, pivotant pour tourner le dos à la classe, mais faire face au tableau. Ce jour-ci, la professeur de la Luxure portait une jupe courte d’un rouge sang qui s’arrêtait tout juste au-dessous de son postérieur aux courbes engageantes, et un bustier au motif écossais, serré dans son dos par des lanières noires qui faisaient vaguement penser à un corset. Cela devait prendre un temps infini, à défaire, ce truc… Ce dont Eva devait être parfaitement au courant, d’ailleurs.

La jeune femme saisit un marqueur et entreprit de noter le titre du chapitre ou de la leçon du jour, vraisemblablement. L’écriture rouge s’étalait harmonieusement sur le tableau à la suite de sa main, étendant ses courbes et ses rondeurs de sorte qu’on ne pouvait pas même douter une seule seconde qu’il s’agissait bel et bien de l’écriture d’Eva Eden. Une fois qu’elle eût fini, elle se retourna naturellement vers le peu d’élèves, et se hissa sur son bureau plutôt que sur sa chaise – offrant au passage à ceux qui avaient eu la bonne idée de se mettre au premier rang une vue assez particulière -, pour annoncer le titre qu’elle venait d’écrire en toutes lettres :


- Bien, aujourd’hui, donc, puisque Monsieur le Directeur souhaite vous voir faire de la Biologie… nous étudierons « Les systèmes reproducteurs chez l’homme et chez la femme. »… Je suppose, graine de voyous, que vous savez déjà ce qu’il y a à savoir, voir même bien plus, mais voilà… Vous ferez donc le cours à ma place et m’apprendrez tout ce que j’ignore !

Une lueur taquine brilla dans les yeux hypnotiques d’Eva Eden, tandis qu’elle observait tour à tour les quelques élèves déjà présents, un sourire mutin au coin des lèvres. Puis, sans aucun rapport avec ce qu’elle venait d’annoncer, elle ajouta, sur le ton de la conversation, comme si elle voulait passer le temps en attendant le reste des élèves, ainsi que son Assistant :

- Bon, normalement on est censé faire de la Biologie à l’extérieur, ordre du grand manitou, mais bon… Il caille à mort, aujourd’hui, donc je me suis dit que c’était mieux de squatter cette salle.

Certes, il faisait froid… Mais pourquoi diable s’évertuait-elle à se balader avec trois centimètres de tissu sur le dos ?
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Adam Naglareffe
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyJeu 25 Déc - 20:35

Bondissant comme un félin il surgit soudainement de l'ouverture que faisait la porte pour atterrir en un roulé-boulé spectaculaire juste aux pieds d'Eva. Qui pouvait faire une entrée en scène aussi remarquable qu'Adam? Il n'était pas encore partit du Val, après tout c'était chez lui, parce qu'il n'avait reçut aucun ordre de la part de Caliban lui-même. "Maman" lui avait bien déconseillé de rester et de s'intéresser plutôt à d'autres affaires que celle du Val -comme s'il s'intéressait à cette rumeur d'attaque c'était bien au dessous de ce qu'il attendait d'une mission voyons- mais il n'en avait bien entendu pas tenu compte, n'en faisant qu'à sa tête comme toujours.
En passant dans le couloir il avait entendu des voix provenant de la "salle à disposition" -il ne doutais pas que son utilisation fut toujours la même depuis le temps- et c'était dit que puisqu'ils étaient à disposition il ne fallait pas les faire trop languir, il devait manifester sa présence extraordinaire auprès d'eux afin qu'ils ne soient plus égarés!
Qu'il fut surpris ou non qu'il y ai cours en ces lieux, soit c'était une agréable surprise, soir cela lui plaisait de le laisser croire, car un grand sourire orna son visage en voyons mademoiselle Eden qui était apparemment sur le point d'entamer un cours passionnant et bien que n'ayant absolument rien entendu de ce que la jeune femme avait annoncé il commença à déclamer avec fougue en tendant une de ses mains gantées vers elle tout en repliant son autre main vers son cœur.

Ma Dame! Je vous ferais découvrir des frissons glacés, des envies brulantes, des sueurs enivrantes, des convulsions stimulantes! Que mes mains gantées vous offre la perfection en touchant votre peau satinée, que je soit l'Adam et vous l'Eve, que votre péché de m'avoir fait croquer la pomme soit pardonné par mes doux soins apportés à votre personne et que vos propre attentions portées à la mienne magnifient mon corps et mon âme dans un éclat que nul ne pourrait soutenir!
Le froid, la faim, la fatigue, tout annihilé par votre fusion avec moi, que Dieu même soit témoin de mon ébat et l'accepte comme étant naturel et sans la moindre prétention autre que de réhausser la perfection de la nature que j'incarne!
Ma Dame je me permet de vous offrir une des choses les plus fabuleuses dans le domaine des plaisirs charnel, mon toucher ganté et son adresse inégalable, si vous refusez je n'en serais pas surpris, la perfection a fait peur à mainte jeune damoiselle avant vous et je sais que c'est pour cela que vous refuserez tout en ne pouvant que rêver de ce que je vous aurais fait subir dans le cas contraire!


Son habituelle veste en cuir rouge portée sur son torse nu bardé de ceintures, ses yeux vairons fermés, son visage empreint d'une dévotion absolue, un genoux à terre -salissant légèrement son pantalon du même cuir que sa veste- et des chaussures effilées toujours de ce même cuir rougeâtre qu'il affectionne... C'était un spectacle qu'on avait pas vu depuis longtemps, seuls les anciens et ceux de l'année d'Adam peuvent témoigné que ce genre de chose est très mauvais signe en général, attirer l'attention d'Adam -même si c'est plutôt l'inverse pour lui, souhaitant attirer les autres à LUI, afin de leurs éviter de passer à côté par ignorance ou pure bêtise voir même par peur- restais à une époque une des choses qui était aussi redouter que d'attirer l'attention du Dieu lui-même -Caliban pour ceux qui ne suivent pas-.
Après avoir déclamer un tel discours on aurait été en droit d'attendre un petit essoufflement de la part de l'être étrange qui venait de faire irruption dans la pièce... Mais même pas, il restait là planté un genoux au sol uniquement pour la beauté du geste -pour lui il ne s'agenouille que devant l'image de Dieu qu'il a cité lui-même- rouvrant ses yeux et rivant son regard sur sa "proie" avec un sourire extatique.


Oh oui belle proie, fuis-moi, fuis le chasseur qui te fouaillera s'il t'attrape, fuis la perfection avec autant d'ardeur que tu la désir car elle n'est pas de ce monde si je ne l'incarne pas, si notre Dieu n'en a pas fait de moi l'image...
Ou alors reste figée comme un biche apeurée, je te laisserais te ronger d'un délice de contemplation et d'appréhension du moment où je me déciderais à te toucher, te parcourir du bouts de mes doigts gantés, provoquant une souffrance lancinante tant le plaisir submergera ton être et ton corps par ma magnificence


Si il connaissait le professeur de la Luxure il ne faisait pas mine de le laisser paraitre, emporté dans son élan comme bien des fois auparavant, élan bien entendu tourné vers lui-même bien qu'il écarta grand les bras comme pour accueillir Eva si elle décidait de se jeter brusquement dans ses bras malgré le discours qu'il tenait, parfois le besoin de rejoindre la perfection était plus fort que la peur et il le savait.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptySam 27 Déc - 1:52

- Donc…

Ce fut au moment précis où Eva semblait vouloir continuer à discuter avec le peu d’élève déjà présents, en attendant les suivants, que quelque chose lui coupa la parole. Quelque chose, ou quelqu’un, pour être tout à fait exact. Il est particulièrement difficile de réussir à surprendre la Luxure elle-même… ou du moins, à obtenir d’elle le visage qu’elle arborait à présent. A savoir : de la stupéfaction, et la perplexité la plus intense. Teintée d’amusement, cela va sans dire, puisque nous parlons d’Eva Eden. Bref, la jeune femme était là, « sagement » assise sur son bureau, un marqueur rouge qu’elle faisait glisser le long de ses doigts tout en racontant n’importe quoi aux élèves du Val, lorsque sans plus prévenir, un… fou fit irruption dans son cours.

Et fit irruption d’une manière… pour le moins particulière. Disons qu’on a beau avoir fait toutes sortes de galipettes, quand on s’appelle Eva, l’on n’en est pas moins surprise quand un membre de la F.I déboule juste devant vous dans un roulé-boulé plus ou moins parfait. Pour atterrir à ses pieds. Eva baissa la tête, son regard d’émeraude vacillant entre l’interrogation la plus pure, et une malice qui commençait déjà à pointer le bout de son nez. Bon, certes… La Luxure devait avoir l’habitude de ce genre de situation, à la base. Quelqu’un à ses pieds, c’était… normal ? Banal ? Naturel ? En tout cas, elle n’en paraissait pas davantage troublée que cela, tandis qu’elle plissait le front d’un air charmant, détaillant l’homme qui venait de lui couper la parole d’une façon si soudaine. Homme qui tendit une main vers elle et se mit à… à déclamer, littéralement.

Le sourire séduisant d’Eva s’agrandit de malice, et elle pencha légèrement la tête sur le côté, l’air appréciateur, comme si elle… l’analysait, avant de le juger digne d’intérêt. Un haussement d’épaule gracieux ponctua l’avis silencieux de la jeune femme sur le mâle qui se laissait aller à une envolée lyrique à ses pieds. Pour être tout à fait honnête… Cela ne lui arrivait pas tous les jours non plus. Ce type lui disait quelque chose… Elle l’avait aperçu à la fête d’Halloween, très certainement. Mais que diable faisait un F. dans son cours de Biologie ?

Eva balaya sa propre question silencieuse d’un mouvement de tête amusé. Comme si ça avait le moindre intérêt, de connaître le pourquoi du comment… Ecoutait-elle véritablement le déploiement de paroles d’Adam, qui lui était apparemment adressé ? Difficile à dire, puisqu’elle ne paraissait pas particulièrement attentive… ni ennuyée non plus. Et son sourire s’élargissant prouvait qu’elle n’était pas entièrement insensible à ce qu’il racontait. Charmée ? Oh, amusée serait sans doute un terme plus approprié… Savait-il vraiment à qui il avait à faire, pour raconter de telles choses ? La perfection…

La Luxure se mordit la lèvre pour retenir un petit rire, puis se laissa tomber sur ses pieds nus, descendant de son bureau avec une grâce aérienne dont elle n’avait même pas conscience. Ce qui était sans doute le plus agaçant, d’ailleurs. Sa voix avait des accents infiniment velouté, presque sucré, lorsqu’elle répondit finalement, mains posées sur ses hanches, à quelques centimètres à peine d’un Adam qui l’accueillait à bras ouverts :


- Et bien, et bien… Voyez-vous ça… Et qui donc dois-je remercier de ce fabuleux discours ?

Elle ne ressemblait évidemment en rien à une biche apeurée, ou à une quelconque proie d’aucune sorte, cela va sans dire. Au contraire… son regard vert, brillant de mutinerie, était celui du chasseur. Chasseur dont l’attention se porta un court instant sur la porte restée entre ouverte. Les élèves n’étaient vraisemblablement pas pressés… Son Assistant non plus. Autant s’amuser un peu, cela les ferait sans doute venir… Alors elle se pencha vers l’homme toujours agenouillé devant, et effleura son menton du bout de son index, tout en murmurant :

- C’est moi que tu veux chasser, bel Apollon ?... Alors il faudra venir me chercher…

Eva se pencha plus encore, suspendant ses lèvres à quelques millimètres de celles d’Adam, et laissant simplement son souffle tiède caresser sa joue, avant de se redresser avec une sensualité exaspérante. Un sourire tentateur se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle saisissait une des mains du jeune homme pour lui faire signe de se redresser.

- … Mais avant cela… Et si vous nous donniez un coup de main ? Mon Assistant n’est pas encore arrivé, et j’ai terriblement besoin d’aide… Vous me seriez d’un grand secours…
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Adam Naglareffe
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyMer 31 Déc - 0:42

Une statue, voilà ce à quoi on pouvait comparer Adam tandis que la jeune femme descendait vers lui pour lui effleurer le menton de son doigt délicat et il ne bougea un cil que lorsque celle-ci saisit une de ses mains. En fait de cil il bondit littéralement sur le bureau, sa main glissant sur celle de la jeune femme comme un papillon s'échappant avec délicatesse.
Qui il était? Enfin voyons! C'était évident... Mais peut être pas pour cette pauvre pauvre biche qui semblait déjà céder sans qu'il eut fait le moindre effort, aussi fit-il une révérence sur le bureau de la salle sans lâcher des yeux le professeur et s'annonça à sa façon particulièrement... Peu discrète. Sa voix résonnant dans toute la salle, comme s'il était l'acteur principal d'une pièce de théâtre et que le bureau était Sa scène, mais peut être après tout la vie était-elle sa scène.


Moi? Qui suis-je? Mais voyons n'est-ce pas évident? Je suis le rayon de soleil qui vient illuminer votre sombre jour de novembre, je suis la flamme qui vous réchauffe doucement de ce froid d'hivers sans bruler plus qu'il ne vous sied, je suis celui qui juste par son apparition vous fera sortir de l'ignorance par la seule mention de mon nom, je suis celui qui a fait une entré magnifique dans cette salle, je suis l'élu de notre Dieu, mais trêve de bavardage cela n'a que trop durer!
Je suis Midas, membre des F.I.s et ancienne élève de notre bonne école du Val des Ombres!


Lorsqu'il s'interrompit brutalement en revenant à ses moutons il parla exactement de la même manière que s'il avait interrompu quelqu'un d'autre et surprise... Il ne s'offusqua même pas de se couper la parole à lui-même! Quoi qu'il en soit il ne semblait ni très intéressé par ce qu'il avait si élégamment proposé un instant auparavant, ni vraiment l'air d'avoir entendu ce qu'Eva avait fait ou dit jusqu'à ce qu'il descende du bureau et lui sourit chaleureusement en lui demandant tranquillement.

Mais voyons ma chère je ne peux que vous être utile! Dîtes ce pour quoi vous avez besoin de moi en particulier! Que je vous aide, après tout c'est le devoir des éclairés d'aider ceux qui errent encore dans l'obscurité non?

Il passa tranquillement sa main gantée dans ses cheveux blanc, en semblant la dévorer du regard de ses yeux vairons même si en fait il s'admirait dans le reflet des yeux de la jeune femme... Après tout la seule chose que pouvait réellement draguer Adam c'était son propre reflet, seul lui en valait la peine.

Vous m'avez appelé Apollon n'est-ce pas? C'est un beau nom! Presque approprié, mais je suis tout à fait capable de vous chasser si tel est votre désir!
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptySam 3 Jan - 1:00

Eva eut un sourire… Enfin, non, elle souriait déjà depuis un bon moment, en réalité, mais plus l’étranger se donnait en spectacle, et plus le sourire de la jeune femme se faisait mutin. Il fallait être honnête. Elle n’avait pas l’habitude de faire face à ce genre de phénomène-là… C’était purement amusant, tout d’abord. Et puis, il y avait aussi une once de défi, dans l’attitude du jeune homme. Et, est-il nécessaire de le préciser ? La Luxure adorait les défis. C’était même… la seule chose qui l’attirait réellement dans ses nombreuses – très nombreuses – aventures. Le défi que représentait un homme… à se laisser ou non charmer par les atouts qu’elle avait en sa possession. Or, ce défi-là était des plus ardus. L’ennui qui aurait pu la saisir à l’entrée dans cette salle venait de s’évaporer, pour la simple et bonne raison qu’il y avait un énergumène sur son bureau… et qu’il paraissait déclamer une pièce de théâtre à lui tout seul.

Si le cousin de la Luxure n’avait pas tant tardé, peut-être Adam n’aurait-il pas obtenu d’Eva autant d’attention et de regards amusés. Duncan étant un fruit trop délicieux pour l’ignorer, elle aurait difficilement pu concentrer son attention sur un… fou. Séduisant, le fou, cela allait sans dire. Tranquillement, sans paraître surprise le moins du monde à présent, Miss Eden s’appuya contre une table d’élève, juste derrière elle, pour regarder le bureau, à la manière d’un spectacle. Elle croisa les bras, tout sourire, jambes négligemment croisées, yeux toujours aussi verts et aussi tentateurs.

… et décida de ne retenir que le principal. Midas, hein ? Eva plissa légèrement les yeux, fouillant dans ses souvenirs… Sa mémoire était particulièrement sélective, et elle ne faisait que guère attention aux détails qui ne l’intéressaient pas directement. Pourtant, ce nom lui disait quelque chose. Il n’était certainement pas un de ses anciens élèves, cela paraissait fort peu probable. En revanche, on lui avait déjà parlé d’un certain Midas à l’ego démesuré… Ca ne pouvait être que lui. Adam, de son vrai prénom, si ses souvenirs étaient exactes.

Le fameux Adam descendait justement du bureau au moment où elle en arrivait à cette conclusion. Elle se redressa et fit quelques pas vers lui de sa démarche gracieuse, tandis qu’il acceptait de l’aider… sans vraiment savoir ce qu’il acceptait, d’ailleurs. Pas forcément très prudent, d’accepter n’importe quoi venant d’Eva. La jeune femme esquissa une petite moue charmante, et pencha la tête sur le côté, en papillonnant des cils.

Entrant totalement dans le jeu d’Adam, qui consistait à prouver que l’univers tournait autour de lui, et qu’il en était indéniablement le centre, elle fit la pauvre victime reconnaissante, la voix vibrante d’un rire contenu :


- Oh oui, merci cher… Midas. Tirez-nous de l’obscurité, je vous en supplie, vous qui êtes si… lumineux. Je dois donner un cours à ces pauvres élèves encore ignorants, et il me faut absolument votre soutien…

Connaissant bien Eva Eden, cela ne présageait vraiment rien de bon, et il aurait fallu s’enfuir à toutes jambes avant de se retrouver dans une situation plus que tordue. Mais ce n’était certainement pas le genre d’Adam… il était présentement trop occupé à observer son reflet dans les magnifiques iris d’émeraude de la jeune femme, pour se rendre compte de ce qu’il se produisait.

La Luxure atteignit de nouveau son bureau en deux enjambées terriblement légères, tout en frôlant au passage l’épaule d’Adam, et en lui murmurant :


- Oh, mais Apollon ne vous rend pas justice, loin de là… Mais il est bon chasseur. J’attends de voir vos prouesses… Plus tard.

Hop, après un compliment plus qu’exagéré, Eva reculait l’échéance. Pourquoi faire patienter ? Probablement parce qu’elle voulait commencer par s’amuser un peu. La chasse ne commencerait que plus tard. Et il y aurait plus d’un chasseur. Ce qui semblait la faire beaucoup rire, c’était que les compliments redondants glissaient sur Adam sans vraiment l’atteindre… il le savait déjà, après tout.

La jeune femme haussa les épaules, et lui fit signe de la rejoindre devant le tableau.


- Pour l’heure, il faut aider ces jeunes gens dans leur soif du savoir… Comme vous pouvez le constater, le sujet du cours d’aujourd’hui porte sur l’anatomie masculine et féminine. Auriez-vous l’obligeance de nous apporter vos lumières, en attendant que mon Assistant ne vienne servir de modèle ?

Elle souligna sa demande d’un nouveau battement de cil faussement implorant, puis d’un signe du menton en direction du tableau, où s’étalait encore le titre du cours, de la ronde écriture d’Eva elle-même. Petit à petit, au fur et à mesure des paroles de la Luxure, la salle se remplissait au compte-goutte d’élèves plus ou moins enthousiastes, et qui jetaient à Adam des regards perplexes. Ce n’était pas l’Assistant habituel…
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Lilith Sevoth
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyDim 4 Jan - 18:02

Lilith courait dans les escaliers au risque de se rompre le cou. Bon Dieu -enfin, façon de parler, elle était plutôt du genre à invoquer Lucifer- pourquoi fallait-il qu'elle soit aussi idiote? Tout avait bien commencé, pourtant. Elle s'était levée comme d'habitude (en retard, mais des années d'expérience lui avaient appris à sauter le petit-déjeuner de façon à contre-balancer), s'éveillant dans le dortoir déja vide. Elle était descendu jusque dans les Douches Communes où deux ou trois filles regardèrent avec indifférence maintenant ses dreadlocks bleus son crâne rasé. Elle avait savouré avec délice l'eau chaude, et comme à son habitude, avait passé un long moment, les cheveux mouillés, une serviette autour de son corps mince, à écouter de la musique.

Avant de s'apercevoir qu'elle avait cours dans deux minutes et une quinzaine de secondes, très exactement. Ramassant ses vêtements à la hâte, elle se précipita, la bande de tissu éponge serrée autour d'elle, vers le passage secret, et déboula au rez-de-chaussé, surprenant un groupe de première année de l'Avarice qui s'égayèrent comme une volée de moineaux, inconscients qu'ils étaient. Par les cornes de Mephisto, mais comment pouvait-elle être tant inconsciente? Elle se dirigea à toute vitesse vers les escaliers de la Tour Sud, qu'elle grimpa quatre à quatre, et ouvrit à la volée la porte du Dortoir, surprenant un groupe de trois garçons et deux filles de sixième année qui semblaient décidés à ne pas aller en cours. Au diable la pudeur, de toute façon, ce mot ne servait presque à rien lorsqu'on faisait partie du groupe de la Luxure. Et puis, ce n'était pas vraiment un mot qui avait jamais qualifié Lilith. La jeune fille laissa tomber son drap de bain, et s'habilla en hâte. Elle pensa vaguement à ce que pourraient penser les autres étudiants lorsqu'ils verraient ses cicatrices. C'est-à-dire pas grand chose, le sadisme de Caliban Leviaz étant connu par tous, souvent à leur dépends. Elle enfila du geste de l'habituée ses bas résilles, sa jupe plissé très courte, ses lambeaux de chemise noire et sa cravate orange ornée avec goût d'épingles à nourrices, entreprit de mettre ses boucles d'oreilles et ses différents piercings, sauta dans ses Vivienne Westwood neuves (merci Grand-mère, et vive les seize ans!) et courut à l'extérieur, où se déroulait son cours de Biologie avec Eva Eden.

Ouf. Cinq minutes de retard, c'était excusable. Eva elle-même arrivait parfois en retard! Lorsqu'elle débucha sur l'esplanade, elle paniqua de nouveau. Ils n'étaient pas là : la raison : le froid mordant qui régnait ici. Pourquoi fallait-il qu'elle aie tant de trous dans son uniforme? une jupe et une chemise normales l'auraient protégés, au moins. Oui, mais c'était carrement moins sexy! L'adolescente se morigéna à voix basse : elle avait voulu être punk, qu'elle assume, nan mais ho! Enfin, l'heure n'était pas aux remontrances, mais à la course : il lui fallait remonter dans la Salle à Disposition, au sommet de la Tour Sud. Ce qu'elle fit promptement. Elle s'arrêta au sommet de l'escalier, et remit de l'ordre dans sa tenue. La Luxure, quelle qu'elle soit, devait toujours être bien soignée. Elle s'appliqua à prendre un air macabre qui lui convenait à merveille, et calma sa respiration affolée : courir pour arriver en cours, ça aurait fait première de la classe! Ce qu'elle n'était evidemment pas. Soudain, elle entendit des éclat de voix, comme si quelqu'un déclamait quelque chose. Oh non, elle ne s'était pas encore trompée d'endroit? Lilith s'approcha prudemment, et entra avec juste ce qu'il fallait d'excuse dans les yeux.


"Bonjour... Je suis désolée, je suis en retard."

Elle prit la peine de regarder la classe. Eva était assise sur une table d'élève, vêtue d'une mini-jupe et d'un bustier écossais que Lilith aurait rêvé pouvoir porter. (pourquoi cette femme pouvait porter un sac poubelle et avoir l'air magnifique avec quand même? Ce n'était pas juste.) La jeune fille tourna la tête, s'attendant à voir l'assistant (très séduisant, avouons-le) de la professeur, Duncan, sur l'estrade, mais non, ce n'était qu'un énergumène aux cheveux blancs et aux yeux vairons, qui avait l'air absorbé par la comtemplation de quelque chose (des yeux vert de la Luxure?). Lilith ignorait ce qui s'était passé. Mais aurait voulu passer son heure à reluquer l'assistant, et était déçu qu'il soit absent. Elle s'apprêta à aller s'asseoir à sa table solitaire, au fond de la classe, mais s'aperçut que celle-ci était déja occupée... Par un cinquième année. Vaguement paniquée, la reine des succubes observa les quelques autres élèves. Tous des cinquièmes années. Elle soupira avec un air de martyr. Evidemment. Elle s'était trompé de jour.

"Euh... Veuillez m'excusez, j'ai à l'évidence dû me tromper de cours."

Lilith opéra un recul discret vers la porte, sous le regard narquois de ses "supérieurs". Idiote, pensa-t-elle sombrement.
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyDim 4 Jan - 20:09

Dans le règlement intérieur, la notion de retard n’était pas exprimée avec la rigueur coutumière à l’Ecole Maudite du Flux. Tout juste une courte annotation précisant que la répercussion d’une arrivée tardive à un cours était laissée libre au professeur qui donnait ce cours. Il y avait même une faible menace de représailles interrogatives qui était bien en deçà de tous les procédés sadiques et cruels mis en place dans l’enceinte de cet institut du mal. Il en était la preuve vivante, comme le témoignait la bille oblongue qui scintillait d’une noirceur sans faille dans son orbite vidée de son contenu oculaire par un directeur n’appréciant pas les redoublements. C’était surprenant, voire même étonnant, qu’il n’y ait pas plus d’étalage punitif dans une règle telle que celle-ci. À se demander même comment quelqu’un comme Valentin ait pris conscience de son existence… Sans doute un de ses « chers professeurs » avait-il plongé le nez ensanglanté du jeune homme sur une plaque de marbre où ces lois internes étaient gravées, ça n’était pas permis d’en douter, même s’il ne gardait pas le souvenir précis de la main qui le fustigeait ainsi… Calypso ? Caliban ? Selena ? Qu’importe les haines et rancœurs qu’il avait attisées chez le corps enseignant, elles étaient toutes devenues les affres qui faisaient torture à son propre corps, à présent.

Enfin qu’importe tout cela. Valentin était en retard. Une nouvelle fois, il s’était perdu dans des songes éveillés qui l’avaient attiré loin de ces atrocités quotidiennes. Où était-il allé, cette fois ? Même lui était incapable de le dire. Comme à l’accoutumée, il s’était perdu, hagard et rêveur, dans les sombres couloirs de l’école. D’un pas léger et lent, le visage ébahi et le regard absent, il s’était laissé porter par ses pas alambiqués qui soutenaient son corps aux membres trop longs, qui donnaient une impression de raideur à sa silhouette alors que sa démarche le faisaient paraître désarticulé tant elle était souple, légère, et efféminée. Ce garçon était paradoxal, à n’en point douter…

À vrai dire, s’il était en retard, il ne s’en était même pas aperçu… Ou alors, seulement lorsque dans son errance sans but ni réflexion autre que la substitution proposée par son imagination, il avait entr’aperçu, dans un sursaut de conscience, la porte de la salle à disposition s’ouvrir sur une classe occupée par un cours… Alors, l’influx nerveux qui lui remonta le long de la colonne vertébrale comme un frisson létal éparpillant mille picotement sur sa peau laiteuse. La prise de conscience fut brutale. Il était en retard…

C’était un cours de biologie, donné par Eva Eden… Il ne pouvait pas manquer de respect à une des rares pédagogues de l’école dont il appréciait plus ou moins les cours. Il ne l’aimait pas en temps que personne, bien sûr, ne fut-ce que par son statut de professeur du Flux, et aussi à cause de cette fâcheuse tendance qu’elle avait à vouloir emprisonner tout le monde dans ses griffes acérées et luxurieuses, par tous les moyens mis à sa disposition, en particulier ses charmes et la manière ostensiblement outrageante qu’elle avait de les étaler sans gêne ni pudeur à toute la galerie des méchants mondiaux. La comédie envenimée qu’elle jouait perpétuellement n’était que poison pour les pauvres mâles qui se laissaient prendre dans la toile de cette veuve noire sans merci, reine des mantes religieuses, mais pas religieuse pour un sou. Comme un vampire, elle suçait – certains appréciaient – la substance vitale de tout être qui finissait par se pâmer d’une exaltation libidineuse en rampant fébrilement à ses pieds…

Il avança donc jusqu’à la porte et posa ses longs doigts meurtriers sur la poignée métallisée. Il enclencha celle-ci avec lenteur, sans pour autant trembler, et poussa la porte avec détermination… Un peu trop de détermination, peut-être, puisqu’elle heurta par mégarde une jeune demoiselle pourvue de cheveux pour le moins surprenant, puisqu’ils étaient d’une couleur peu coutumière, encore que Valentin, qui rappelons-le a les cheveux blancs, ne s’en étonna pas. Que faisait-elle là ? Qui était-elle ? Il l’avait déjà entr’aperçue dans les couloirs, sans jamais lui parler. Le haut déchiré qu’elle portait semblait rappeler le costume déprécié au tissu troué qui faisait le quotidien de Valentin. Ses longues manches déchirées flottaient mollement sur ses avant-bras malingres et pâles, dévoilant les restes non moins déchirés de sa chemise blanche au ton passé.

Il pencha légèrement la tête sur le côté tout en toisant de son œil unique et innocent la demoiselle choquée par le bois de la porte, et peut-être aussi cette apparition inattendue. Il constata brièvement à l’arrière plan la scène entre Eva et l’un de ses incalculables prétendants, rampant sans doute déjà sous le charme de la belle. Scène pour le moins normale et habituelle, sans grand intérêt… Il cligna néanmoins nerveusement la paupière en voyant la manière très… légère dont était vêtue la prof de biologie avant de reporter son œil bleuté sur la demoiselle alors que le globe voisin, noir cerclé de rouge, stagnait mièvrement dans l’orbite sans vie qui était comme le reflet de l’âme tourmentée qui venait d’entrer… Il n’étais pas coutume de s’excuser, au Val, et c’était même plutôt mal vu… Il parla cependant à la jeune demoiselle de sa voix délicate et emprunte de démence…


« Trois visions sont possibles de l’événement, trois jugements différents… »

Il prit une longue et lente inspiration, laissant ses premiers mots trouver leur chemin jusqu’à l’esprit de l’assemblée, qui entendrait certainement ses paroles énoncées clairement.

« La première serait de dire que, arrivant après l’heure requise au cours, il est de mon tort de vous avoir heurté de la sorte avec cette porte, dans lequel cas je ne serais pas à la place… Mais nous pouvons aussi émettre le cas que vous ne soyez pas non plus à l’endroit où vous devriez vous trouver, n’étant pas conviée en ces lieux à cette heure, ce qui amènerait la culpabilité sur votre personne unique… Mais comme nous sommes l’opposé de gens civilisés, ça m’amène à une tierce solution qui équivaudrait, selon notre enseignement du mal, à désigner comme coupable le plus faible parmi les suspects… C’est donc sur la porte que je porte toute responsabilité, car si elle ne s’était pas trouvée entre vous et moi, à ce moment précis, à cet endroit précis, vous n’auriez pas été une victime malgré vous. C’est donc elle qu’il faut blâmer de tout ceci, oui, de tout ceci… huhuhu… »
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Adam Naglareffe
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyLun 5 Jan - 2:26

Celle qui semblait décidément vouloir être pourchassée par lui passa en coup de vent près de lui pour rejoindre le bureau, il ne la blâmait pas de souhaiter encore le toucher, même aussi furtivement que cela après tout qui ne voudrait pas le toucher, le regarder, l'admirer, être en sa présence? Encore que la façon dont son interlocutrice s'activait semblait dénoter qu'elle était réellement intéressée par ce qu'il avait déclamé ce qui était agréablement surprenant -non pas qu'elle le veuille mais qu'elle l'accepte et le lui montre, cela le changeait de ces mijaurées qui s'en récriait vertueusement- aussi porta-t-il son attention sur le tableau noir lorsqu'elle le pointa du menton. L'écriture ne laissait place qu'à l'ambiguïté, l'anatomie pouvait avoir bien des aspects, aussi choisit-il le premier qui lui vint à l'esprit. La rejoignant devant le tableau noir et prenant quelques craies il entama un dessin qui semblait très compliqué et pour cause il recréait le schéma du corps humain en détail, la craie blanche pour le contour et les craies colorées pour l'intérieur.
Avec une minutie qui semblait hors du commun il traçait en affectant la nonchalance une réplique quasi-identique d'un de ces dessins d'anatomie que l'on voit parfois sur la couverture des livres, moitié squelette, moitié chaire et organes.

Il était en train de finir de colorer les intestins lorsqu'il entendit une jeune fille entrer puis s'en aller précipitamment, on aurait pu penser qu'Adam ne s'y serrait pas intéresser de plus près qu'à la première de ses ceintures -moins d'ailleurs parce que cela restait Sa première ceinture- pourtant il s'arrêta soudainement de dessiner et attrapa une feuille de papier sur le bureau. Il semblait se moquer de ce qui se trouvait d'écrit et regardait attentivement la tranche de la feuille semblant jauger l'épaisseur de celle-ci. Une élève qui s'excuse auprès de lui, par deux fois qui plus est, ne pouvait pas s'attendre à ce qu'il réagisse autrement mais en plus elle semblait vouloir partir sans qu'il ai eu son mot à dire! C'était évidemment à lui qu'elle c'était excusé, aussi se pensait-elle fautive, se clamait-elle fautive aux yeux et aux oreilles de tous et pourtant elle croyait pouvoir s'en tirer en s'en allant tranquillement? Ah la jeunesse avait bien changée depuis son époque, mais il ne pouvait décemment pas laisser passer cela!

Aussi tout en gardant tendue la feuille entre ses mains il y déposa ses lèvres délicatement l'espace d'une seconde. Au départ seule la marque dorée de ses lèvres se voyaient de part et d'autre de la feuille encore blanche et légèrement noircie d'écriture, puis elle se transforma graduellement mais totalement en une fine feuille d'or, assez fine pour couper mais trop épaisse pour s'effriter entre ses doigts. Il arma son bras avec élégance et fluidité pour lancer la feuille qui se ficha dans la porte entre le borgne et la jeune fille au cheveux bleus qui voulait s'enfuir aussi facilement. Eva vit passer la feuille métallique à un cheveux de son magnifique visage -ce n'était guère une métaphore connaissant Adam- tandis que dans le même mouvement Midas pointa théâtralement du doigt ganté de sa main de lancée la jeune récalcitrante en déclamant, bien entendu.


Eh bien, eh bien... On clame, on profère, on se justifie et l'on voudrait se sauver avant même de montrer un peu de concret dans ces plates excuses? C'est donc que vous ne vous croyez pas coupable et que vous vouliez juste attirer l'attention à vous? Ou bien que vous fuyez tranquillement une juste punition en vous sachant coupable d'une faute que vous claironnez à tout la classe? Dites-moi votre nom jeune fille, non que j'y attache une importance extrême mais j'aime parfois entendre la sonorité de ceux qui pensent qu'accaparer l'attention d'autrui n'a aucun coût! Serais-je encore élève que je vous aurais défié sans hésité -encore que vous ne sembliez pas en valoir la peine- mais je me vois obligé d'être indulgent avec ceux qui ne sont pas encore sortis de notre bel établissement...

Il fixait la jeune punk et semblait faire tendre toute les fibres de son âme et de son corps vers l'outrage qu'elle semblait incarner à ses yeux, lorsque soudainement ses yeux vairons se baissèrent vers son gants droit qui pointait, comme s'il se rappelait où il était, ou plutôt qu'il se rappelait quelle condition on l'avait obligé à accepter si il souhaitait réellement revenir au Val.
Il marmonna peu distinctement mais suffisamment pour que seul Eva l'entende prononcer ces mots.


...enfin on m'a surtout demandé fermement de ne tuer personne à l'aide de mon pouvoir...

Puis comme s'il ne semblait avoir rien dit il reprit sa tirade, le ton, la présence tout revenait alors comme si ce n'était qu'une seule et même horrible longue phrase, ses yeux se dardèrent de nouveaux vers la jeune fille, accusateurs, scrutateurs.


...aussi vais-je simplement vous demander de finir ce dessin dont j'avais presque finis l'exécution et dont vous avez perturbé le parachèvement!

Évidemment simplement... Simplement pour lui ça c'était sûr mais pour quelqu'un qui n'avait pas de modèle et qui ne connaissait pas par cœur la composition du corps humain c'était un vrai défi, surtout quand on voyait la perfection dans l'exécution sur ce qu'il avait dût arrêter. Nul doute qu'il demanda d'être aussi précis et soigneux que lui, mais point négatif encore une fois, il demandait évidemment l'anatomie masculine, on pouvait le voir si on observait attentivement le début du dessin mais ce n'était qu'encore moins évident pour une élève.
Enfin lorsqu'il eut finis de décréter que la perturbatrice leurs devait réparation en finissant son œuvre il pencha légèrement la tête en s'apercevant qu'il n'avait strictement rien dit au borgne...
Après tout il y avait deux anatomie à tracer non? Et il trouvait l'anatomie féminine trop...éloignée de lui. Alors il demanda au retardataire avec un reste d'accent d'ordre dans la voix.


Et vous jeune homme? Comptiez-vous l'absoudre aussi simplement en blâmant un objet? Venez ici et dessinez l'autre partie de ce qui a été demander!

C'était évident pour lui qu'il parlait de l'anatomie féminine, cela dit il serait moins regardant sur cette œuvre-ci, après tout elle ne l'intéressait guère.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyLun 5 Jan - 22:59

Ce n’était pas aussi drôle que ça aurait dû l’être. Voilà la conclusion à laquelle en arrivait Eva, tandis qu’elle se hissait nonchalamment sur son bureau pour observer toute à son aise les mouvements de craie du jeune homme qui s’appliquait avec une aisance impressionnante. Et il fallait le lui reconnaître, il s’en sortait plutôt bien. Sauf que cela n’avait pas grand intérêt, pour la Luxure personnifiée, de savoir dessiner. Quand bien même il s’agissait du corps humain sous toutes ses coutures. Elle avait… d’autres choses en tête, bizarrement. Sourcils froncés, elle affectait une attitude faussement sérieuse et concentrée sur le travail de son Assistant du moment, alors qu’en réalité, elle se posait une toute autre question existentielle. A savoir : comment allait-elle rendre la chose plus… piquante ?

Tandis qu’elle enroulait machinalement une mèche de ses cheveux sombres autour de son index, comme une adolescente en quête d’une nouvelle extravagance, la réponse à sa question silencieuse s’imposa d’elle-même. Autrement dit, un bruit venant de la porte la fit se retourner vivement, et ce fut avec un sourire profondément amusé qu’elle observa la nouvelle venue faire son entrée. En retard ? Chez Eva Eden, ce n’était guère un problème, puisque la professeur elle-même avait une vague tendance à ne pas franchement faire attention à ses propres cours. Eva se contenta donc de souligner les paroles de la jeune fille d’un haussement d’épaule désinvolte… Et son expression se modifia en une moue malicieuse devant la gêne qui suivit. Trompée de cours, hein ? Là, c’était nettement plus original que l’excuse du retard habituel. Le sourire magnifique d’Eva grandit de moitié, et elle cligna des yeux d’un air faussement compatissant.

Elle était sur le point d’engager la nouvelle venue à les rejoindre quand bien même il ne s’agissait pas de sa classe, lorsque la jeune fille en question manqua de se faire assommer par la porte… Porte ouverte par un Valentin en retard, et visiblement peu soucieux de s’en excuser. Les yeux de la Luxure se portèrent immédiatement vers le visage pâle et teinté de folie du grand garçon pour le moins inquiétant. Une lueur traversa son regard, captivante et effrayante à la fois, tandis qu’elle lui lançait :


- Valentin, mon ange, tu es en retard…

Pour une obscure raison -les motivations d’Eva étaient toujours un peu obscures, cela dit – le jeune borgne à l’esprit passablement dérangé était un de ses élèves « favoris ». Certes, on pouvait penser qu’Eva Eden n’avait, pour ainsi dire, que des favoris parmi ses élèves… Mais il n’empêche qu’il y avait des privilégiés – ou des malheureux, selon le point de vue, le moment et l’endroit – qui avaient le mérite d’obtenir très vite l’attention de la Luxure. Dont Valentin. Et tandis que le jeune homme accusait la porte de sa propre maladresse, et qu’Eva lui adressait un sourire adorable, autre chose se produisit, que la Luxure n’avait absolument pas prévu, ni senti venir.

Elle ne le sentit, en réalité, que lorsqu’un objet non-identifié lui frôla littéralement la joue, coupant au passage deux ou trois cheveux téméraires qui s’écrasèrent avec mollesse sur le bureau. Sans un sursaut cependant, Eva arqua un sourcil et considéra le projectile avec une curiosité pure. Trop concentrée sur les nouveaux arrivants, elle n’avait pas eu le temps de remarquer les gestes d’Adam. De fait, ses yeux d’émeraude, intrigués, fixaient à présent la feuille d’or fichée dans la porte, à égale distance des deux adolescents. Tiens dont… Peu soucieuse d’écouter plus avant le baratin exaspérant du F.I, elle leva les yeux au ciel et quitta son bureau, pour se diriger vers la porte et les deux élèves. Au passage, elle capta le murmure d’Adam et fronça les sourcils…

Ne tuer personne, hein ? Eva s’y intéressait-elle seulement ? Difficile à dire… Elle balaya la salle de classe d’un regard enveloppant de chaleur, comme à son habitude, puis entreprit de tirer sur le projectile doré enfoncé dans la porte, jusqu’à le récupérer entre ses doigts. Moui, pas mal… Eva se rendait-elle seulement compte qu’elle caressait du bout de l’index de l’or à l’état pur ? La seule remarque qui lui vint fut : ce type a un pouvoir amusant. Et le vague temps de réflexion de la Luxure permit à Adam de prendre les choses en main, voir même, d’assurer le cours à sa place…

Au moment où les deux perturbateurs se voyaient obligés de terminer l’exercice, le rire chaud de la Luxure s’éleva dans leur dos, et Eva posa une main sur l’épaule de Lilith, comme pour la retenir.


- Allons, allons, cher Midas… Veuillez me pardonner de cette interruption mais… auriez-vous oublié un léger détail ?

D’un geste aérien au possible, la jeune femme lui lança la feuille d’or tranchante qu’elle tenait encore jusqu’alors, et qui se planta avec une précaution effarante en plein milieu de son bureau. Elle l’avait lancée comme on aurait fait s’envoler un avion en papier… mais le mouvement avait paru presque dangereux.

Eva leva l’index, comme pour attirer l’attention d’un enfant capricieux :

- Assistant… A-ssis-tant, cela veut dire qu’on assiste, me trompe-je ? Autrement dit, si vous me le permettez, je vais m’occuper moi-même de mes élèves. Oh, et évitez de trop jouer avec ce truc, vous allez finir par éborgner quelqu’un !

Comme si elle s’en souciait réellement… Après un signe du menton vers la feuille d’or, qualifiée de « truc », et un clin d’œil enjôleur en direction de Valentin, la jeune femme claqua légèrement des doigts et haussa la voix, pour s’adresser à la cantonade :

- Bien ! Tout le monde a suivi ? Le schéma de Monsieur Midas est un peu compliqué, je vous le simplifierai en temps voulu, et nous préciserons la partie qui nous intéresse… En attendant, l’idée n’est pas mauvaise…

D’un geste encourageant vers le tableau, elle incita Lilith à s’en approcher :

- La moindre des choses pour pardonner votre erreur, mademoiselle, est de nous montrer ce dont vous êtes capable…

Elle eut un sourire amusé à son encontre, presque sympathique, puis tourna son magnifique regard en direction de Valentin.

- Quant à toi, mon ange… Je trouverais bien une punition adéquate à ton énième retard… En attendant, viens plutôt par ici, et montre nous.

Et avec une moue malicieuse, elle lui tendit une craie et s’avança jusqu’au tableau, l’invitant à la rejoindre.
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyMer 7 Jan - 0:11

Un bruit sourd. L'arète de la porte dans son dos. Pas un cri. Et l'entrée d'un jeune homme plus ou moins surprenant. Un borgne aux cheveux blancs qui lui disait -très- vaguemen quelque chose. Il faut dire aussi que Lilith n'était pas vraiment connue pour son attention à l'égard de ses camarades, sauf lorsqu'il s'agissait de torturer... Il lui sortit une tirade trop longue pour la concentration limitée (à quelques exceptions près) de la jeune fille, qui comprit tout de même qu'il soliloquait sur la faute de la porte, sans qui elle n'aurait pas été frappée. Euh. Fort bien. Elle le croyait sur parole, et s'apprêtait à s'enfuir pour de bon lorsqu'un objet volant non identifié (comme quoi les OVNI existaient, elle l'avait toujours dit!) passa a quelque distance de son visage, et vint de ficher dans le bois de la porte avec un bruit mat.
Qu'est-ce que c'était encore que ça? En observant plus attentivement, elle s'aperçut qu'il s'agissait... d'une feuille d'or. Sympa, de l'or. Tournant vivement la tête, Lilith jeta un regard noir à l'huluberlu sur l'estrade, qui venait de l'attaquer ouvertement. Trop vieux pour être un élève. Il s'écria un long monologue sur sa faute, son blâme, sa culpabilité avérée et elle ne savait quoi d'autre encore. Inutile. Elle avait fermement décidé de ne pas écouter.Decidement, ils s'étaient tous donné le mot pour la ridiculiser aujourd'hui.

Pour finir, il la punit : elle devait terminer son dessin. Hein? Dessin de quoi? Ce fut seulement à ce moment-là qu'elle aperçut le tableau, couvert de traits soigneusement tracés à la craie. Un dessin! D'accord! Mais pour qui se prenait-il, lui? Ce n'était en aucun cas à lui de la punir, et puis s'il continuait à la traiter ainsi, comme une vulgaire fautiveil finirait avec les tripes sur le sol, par Mephisto! Ce n'était même pas sa faute si elle n'avait pas d'attention pour les détails formels du genre "emploi du temps", si? Lilith commença a sentir le bout de ses doigts fourmiller. Son envie de torture la reprenait, intensement. Elle commença à porter la main à son décoletté, où dormait toujours une paire de ciseau, bien à l'abri dans son fourreau. Puis elle eut la vision du pseudo Assistant, les boyaux à l'air, baignant dans son sang. Cette image la fit rire et la rassénéra, calmant sa folie meutrière. L'autre continuait son monologue. S'il plaçait encore le mot "faute", il allait avoir mal quelque part (quoiqu'il semblait dangereux... mieux valait s'en méfier...) Où du moins avec une bonne tourista, planqué dans les toilettes. La jeune fille sourit en pensant à ses poupées vaudou, cachées elle-seule savait où. Niark. S'il continuait, il ne l'emporterait pas au paradis, cet arrogant-là! Certainement un rescapé de l'Orgueil... Elle s'apprêtait à aller lui balancer sa façon de penser (ses yeux brillaient anormalement et un sourire malsain flottait sur son visage), lorsqu'Eva Eden posa une main sur son épaule. Sauvée? ou pas. La professeur de la Luxure rétorqua qu'il était de son ressort de s'occuper de ses élèves. Et poursuivit en la poussant gentiment vers le tableau, pour lui faire comprendre qu'elle devrait quand même finir ce dessin.

Lilith se planta devant le tableau. Dire que si elle n'avait pas redoublé, elle serait tranquillement assise, sans se faire remarquer, et suivrait tout cela des yeux mornes de la spectatrice! Stupide idée que de vouloir jouer les rebelles, lorsque le Directeur est un sadique. Elle crut que es cicatrices la mordaient encore. Bon. Préoccupons-nous de ce fichu dessin. Il représentait une anatomie. Et à voir les épaules de la personne représenté, et son bassin (même si son signe... distinctif n'était pas encore représenté), la jeuen fille en déduisit qu'il s'agissait d'un homme. Manque de bol, si ils avaient voulus s'amuser un peu, il aurait mieux valu ne pas choisir pour victime une fille qui passait son temps à la Bibliothèque, plongée dans d'épais volumes traitant d'anatomie (et plus particulièrement des différentes manières de faire mal et de torturer). La biologie était sans nul doute son cours préféré. Elle ne se laisserait pas piéger par un assistant à la manque (même pas aussi beau que Duncan, qui plus était!) Elle empoigna une craie, et commença à complêter l' "oeuvre" du jeune homme a moitié dingue. Sa main était assurée et un sourire revanchard ornait son visage. Elle termina son schéma, et se tourna vers sa professeur en s'essuyant les mains. Elle était assez satisfaite d'elle-même (une fois n'était pas coutume!), puis commença à paniquer. El si ce n'était pas ça qu'Eva avait voulu lui faire faire? C'était bien le moment d'accumuler les erreurs. malgré tout, têtue, elle dit d'une voix assurée (s'enfonçant peut-être par la même occasion dans son erreur):


"Voilà. C'est fini. Monsieur est satisfait?" demanda-t-elle en lançant un regard noir à Adam.
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyLun 12 Jan - 1:07

Dans son discours malaisé, Valentin n’eut de cesse de repasser dans son esprit torturé la voix chaleureusement glaciale et froidement suave d’Eva Eden accueillant son retard avec une indifférence et un sadisme hors du commun. Qui pouvait savoir ce que ce timbre si particulièrement envoutant pouvait dissimuler comme vilenie, comme chausse-trappe mortel pour un être non prévenu. Valentin savait, lui, comme la luxure pouvait être basse et tortueuse, et il avait appris à se méfier de la moindre intonation suspicieuse. À tel point que lorsqu’il finit de parler, il ne savait même plus ce qu’il avait dit, cet élan d’accusation envers cette malheureuse, mais néanmoins coupable porte.

Et cette porte, elle sembla recevoir sèchement une punition sans doute trop dure pour elle, bien qu’elle le fût aussi envers la demoiselle aux cheveux bleus. Un filigrane doré vint se planter dans la paroi de bois sec dans un choc bref et sourd. C’est à ce moment que l’individu coloré se répandant mièvrement en vaines tentatives de séduction de la luxure personnifiée fit tinter le son éloquent de sa voix théâtrale, se permettant du haut de son égo visiblement inaccessible de donner à la jeune fille la punition qu’elle méritait pour une erreur grossière qu’elle n’aurait jamais dû commettre. Et aussitôt le tour de la contusionnée passé, il s’adressa non sans moins de dédain à l’âme innocente qui s’abritait dans le cœur vicié de folie de Valentin. Ainsi donc le pédant se permettait d’octroyer sans aucun droit une punition qu’il ne lui relevait pas de conférer ? Bien… l’œil bleu de valentin accompagna sa prothèse noire cerclée de rouge pour fixer intensément le gêneur inopportun avec un air de défi.

Si à ce moment la voix doucereuse de la séduisante Eva Eden n’avait pas interrompu l’élan rebelle et calme qui s’était emparé de Valentin, celui-ci aurait tout aussi bien remis ce prétentieux dans la situation exécrable dans laquelle il était, ne rien représenter, ni le corps enseignant, ni les élèves, dans une école du mal. Un inconnu inadapté au lieu, fusse-t-il faiseur d’or, matériau sensé émouvoir seuls les avares, dans ces bas lieux.

La Luxure reprit donc avec élégance les rennes de son cours, rabattant un peu trop gentiment – mais peut-être cela allait-il suffire – le caquet du sieur ridicule et rabaissant celui-ci à sa situation peu enviable d’Inutile Présent.

Hélas, la Luxure lui donna raison en un point, puisqu’elle confia la même punition à la jeunette punk, qui s’exécuta avec une telle nonchalance, une telle docilité moutonnante, qu’elle écœura Valentin, qui revit en elle la victime qu’il était les années précédentes. La jeune élève réussit pourtant avec brio son exercice, apportant une touche finale au schéma inutile de l’imbu de service avec précision et rigueur…banale. Vraiment décevant…

Mais Valentin fut aussi convié, par la Luxure même, et sa voix contenant une menace latente et à peine sous-entendue, à réaliser l’autre partie du schéma, à savoir l’anatomie reproductrice féminine, siège érogène de toute les attentions des luxurieuses de la classe. Le rêveur à l’œil unique pointa donc son regard sur Eva Eden, et releva à cet instant la pique qu’elle avait lancé sur sa borgnesse tout en parlant à son coureur de jupons. C’est avec le même stratagème qu’il s’adressa indirectement à lui, de sa voix bigarrée et teintée de démence.


« Saurez-vous avisez votre ami vaniteux qu’à l’instant où il tenterait de me frapper, il deviendrait lui-même l’œuvre qu’il dispense habituellement de ses mains… »

Eva saurait à quoi il faisait allusion, les autres pas… Son pouvoir était puissant, mais il ne savait pas s’il était de taille, déjà, à rivaliser contre un élève déjà sorti de l’école. Son entraînement n’était peut-être pas nécessaire, mais les rumeurs trainant sur lui suffisaient souvent à éloigner les jeunes cruels qui tentaient de voir en Valentin une faible victime sans défense. Certains s’en étaient mordus les doigts…

Gardant toujours cette lueur défiante dans son œil, Valentin toisa le prétentieux avec un sourire malsain et sadique tout en avançant vers le tableau de sa démarche nonchalante et légère, le faisant ressembler à un fantôme étrange, comme échappé d’une autre époque, d’un autre monde…

Arrivé au pied de l’instrument de sa punition provisoire, il se saisit d’une craie poudreuse au creux de ses doigts longs et pâles et se concentra un instant sur l’abîme de noirceur dont il était sensé faire naître la couleur. Et la couleur, il l’avait choisie parmi les craies, et ce choix était tout sauf innocent : Rouge. Couleur de la passion, couleur du sang, et de la chair dont il devait dépeindre en ce jour un visage féminin et donnant envie à la moindre parcelle de peau d’un homme. Inspirant lentement et fermant momentanément les yeux, il posa la craie sur le tableau noir, laissa flotter deux secondes, qui s’échappèrent dans le vaste océan du passé, et il rouvrit les yeux… Sa pupille était teintée d’une lueur froide et en même temps terriblement passionnée. Seul un fou pouvait la percevoir comme belle, car seul un fou pouvait la posséder.

Ses doigts se mirent à trembler… Mais pas un tremblement incontrôlable et peureux, un tremblement parfaitement maîtrisé, ou plutôt, de petits gestes rapides et assurés. Quel artiste n’avait-il pas en son âme un don pour le dessin… Valentin n’avait jamais sérieusement développé ce don, mais il était bel et bien présent, nourri par son puissant imaginaire… Trop puissant diraient certains, en le voyant se superposer en de maintes occasion à la réalité du jeune homme aux longues mèches blanches.

Le dessin prit donc petit à petit forme. Tout d’abord, le centre de toute les attention, ce qui chez la femme donnait les premières prémices d’un plaisir charnel, ce petit bouton de rose à peine éclot qui semble frétiller même lorsqu’il est immobile. Et tout autour naquirent les pétales corolés de l’anatomie intime des demoiselles, dans une envolée de douceur soyeuse perceptible même à distance d’un souffle léger et moite. Le sexe féminin se présentait donc comme une rose en pleine force de vie, éclose sans être dénaturée, rouge vif, ardent, à se faire damner tout cœur ouvert à elle… Mais au-delà de la comparaison, c’est bien une rose que Valentin avait dessiné sur ce tableau, et non une partie de l’anatomie féminine. Il y avait mis toute la lascivité qu’un tel travail demandait, pour faire ressortir de cette fleur à la couleur si intense la sensualité d’un secret si parfait. La folie toujours présente dans son regard teinta donc encore davantage sa voix, lorsqu’il se tourna vers Adam-le-pédant avec un air innocent, alors que son souffle soudainement haletant laissant filtrer la passion avec laquelle il s’était acharnée sur son œuvre, laissant glisser quelques mèches blanches à travers son regard bigarré.


« Sachez, monsieur, que votre dessin est pour le moins simpliste et naïf. Il manque une paire d’ailes et des rayures à cette pauvre abeille, sans quoi elle n’arrivera jamais à conquérir le cœur tendre de la Rose parfaite… »

S’emparant d’une autre craie, il s’approcha donc du schéma masculin, qu’il ‘modifia’ de manière brouillonne, à la manière d’un gribouillis, ajoutant une paire d’aile et deux grosses rayures jaunes à l’attribution mâle qu’il tournait tout bonnement au ridicule, sans se soucier de la présomption des deux artistes ratés de ce schéma corporel trop concret… Et même s’il s’adressait toujours à Adam, c’était désormais Eva qu’il regardait de toute sa démence…

« Mais prenez garde, car la plus belle parmi les Roses est aussi la plus dangereuse, et votre pauvre petite abeille sera bien dépourvue lorsque, laissant tomber le masque de la sensualité, la Fleur dévorera sans pitié tout son être, ne laissant pas même l’ombre d’elle-même s’échapper de ce piège mortel, mais ô combien irrésistible… »
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Adam Naglareffe
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyLun 12 Jan - 21:54

Interruption? Si l'on pouvait rapidement avoir l'attention d'Adam c'était bien en proférant ce genre d'énormité. On ne l'interrompait pas voyons, on parlait alors qu'il avait finit de s'exprimer voilà tout! Et si il ne voyait pas utile de former sa dernière phrase en entier quand vous prétendiez l'interrompre c'est bien pour s'honorer gracieusement lui-même en continuant dans sa tête plutôt que de vous laisser le privilège de l'entendre...
Il fut plutôt surpris que la jeune femme revendique de l'interrompre alors qu'elle n'avait pas semblé vouloir parler lorsque lui-même s'exprimait et se concentra de nouveau sur elle, au mépris des deux élèves auxquels il c'était adressé juste quelques secondes auparavant, il la jaugea du regard et son sourire revint à la surface de ses lèvres. Il ne réagis pas à la sensualité qui émanait d'elle -non pas qu'il y soit insensible c'est juste qu'il considérait cela comme négligeable- mais il réagis à cette assurance, cette grâce presque meurtrière et cette aura particulière qu'il ne remarquait que chez ceux ayant des capacités suffisante pour être de ceux qui dirigent. Et voir cela au Val des Ombres, cela ne voulait dire qu'une seule chose pour Adam. Pas qu'il soit en présence d'une prof ou d'une membre des F. qu'il ne connaissait pas, ce qui était pourtant le cas, mais qu'il était en présence de quelqu'un à qui il pourrait se mesurer et que ce soit réellement un défi.
Aussi reconsidéra-t-il légèrement la situation, sa proie venait de monter un échelon dans les priorités et il ne cilla qu'à peine lorsqu'elle lui demanda s'il n'avait oublié un "détail", vu le nombre de choses qu'il considérait comme des détails cela pouvait être possible après tout. Il ne remettait pas en doute la perfection mais il devait avouer que celle-ci le faisait passer à côté de choses moins parfaites que lui alors qu'il en retenait d'autres sans que cela semble avoir un sens pour ceux qui l'entourent mais son système de priorité de classification avait toujours semblé tellement au-dessus des gens que même "Maman" avait du mal à le suivre lorsqu'elle essayait de s'y attarder.
Pour ponctuer le détail elle fit un très joli lancé de la feuille d'or qu'il avait transformé et qui lui était déjà sorti de l'esprit, si c'était cela le détail qu'il avait oublié il pouvait y remédier facilement, non il devait y avoir plus que ça, aussi continua-t-il de réfléchir tout en accordant la moitié de sa précieuse attention à la jeune femme qui essayait de capter son attention en répétant qu'un assistant devait assister. Peut être était-ce cela qu'il avait négligé? Qu'elle le considérait comme un assistant, là il haussa légèrement les épaules, la façon dont le voyait les gens avait tendance à l'indifférer royalement mais il avait au moins appris de ses études que les gens faisaient un scandale lorsqu'on se révélait plus que ce qu'ils en attendaient...
Elle fit de nouveau allusion à la feuille d'or en tant que truc, révélation intéressante qu'elle n'était en rien un femme attirée par les richesses de ce type, combien en avait-il vu qui commençait à faire n'importe quoi dès qu'il montrait qu'il était capable de créer de l'or? Trop à son goût en tout cas, il sembla suivre son conseil en reprenant habilement la feuille d'or. Par contre il la laissa tomber dans la poubelle sans plus de préoccupation que cela, une fois transformée les choses n'étaient gères que des œuvres figées et c'était l'instant de transformation qui le fascinait, le mouvement, la douleur, la torsion de la matière lorsqu'il la forçait à changer en ce qu'il était...
Mais il ne s'y adonnait qu'avec parcimonie, il était bien au dessus de ce que procure cette sensation de contrôle, de maitrise de la matière, il savait où était sa véritable place. En tout cas toujours est-il que malgré le fait qu'il soit toujours perdu dans sa réflexion pour identifier ce qu'il avait pu oublier il l'entendit dire aux deux étudiants -qu'il remarqua à peine à ce moment là- de montrer de quoi ils étaient capable. On était dans un cours de biologie il est vrai et ce qu'effectuèrent les élèves, deux dessins l'un du corps humain assez bien réussit sur le haut et l'autre une fleur et une caricature vulgaire d'abeille avec l'appareil reproducteur masculin et une rose, pouvait peut être "montrer ce qu'ils savaient faire" mais Midas avait entendu plus que cela dans le ton de son interlocutrice lorsqu'elle leur avait demandé cela.
Il avait sentit que cela devait se montrer plus concret qu'un simple schéma aussi quand les deux élèves demandèrent de façon détournée son approbation pour leurs œuvres il hocha négativement la tête avec un sourire condescendant. Par contre il n'arrivait pas à saisir pourquoi le borgne le désignait comme l'auteur du dessin que venait d'achever la jeune fille aux cheveux bleus, cela-dit ça n'avait pas d'importance, il était sens assister si c'était bien le détail qu'il avait oublié... Ou Alors peut être avait-il oublié de demander le nom de la femme qui culminait ainsi dans ses priorités, les deux étaient possible et il comptait remédier aux deux. Ignorant royalement les élèves il les désigna pourtant d'un mouvement de tête sans lâcher sa proie des yeux en lui demandant d'un ton pensif.


Eh bien, je doit avouer que je m'attendais à mieux lorsque vous avez demandez qu'ils "montrent ce qu'ils savent faire". Peut être ce dessin est-ce tout ce dont vous attendez des élèves lors des cours sur la reproduction mais le contraire ne m'étonnerait pas, aussi dirais-je qu'ils n'ont pas correctement rempli les consignes que vous aviez donnez un peu plus tôt.
Et je dirais que quelque chose de plus "concret" serait de bon aloi pour réparer cette méprise.


Et il porta une main à sa bouche comme s'il se rappelait soudainement de quelque chose dont il devait absolument faire part et dont il fit part avec un sourire chaleureux et passionné.


Oh j'ai omis de vous demandez votre nom, belle proie, c'était peut être à ce détail là que vous faisiez allusion tout à l'heure? Ou encore au détail que j'ai jeté négligemment lorsque vous me l'avez rendu. J'ai cru constaté que l'or ne semblait pas vous intéresser plus que ça, après tout vous ne faites que prendre mon exemple. Moi qui en ai autant que je le veux je ne le trouve intéressant que lorsqu'il se créé après... Cela devient de la "nature morte" et les chef d'œuvres sont plus vivant que ces pauvres choses qui ont finies d'agoniser.


On aurait pu sérieusement croire qu'il flattait de manière indirecte la splendeur de celle qu'il scrutait attentivement mais pour lui il parlait uniquement du frisson d'excitation qui le parcourait lorsque la matière se pliait sous ses doigts, que l'œuvre de Dieu faisait ce pour quoi elle était faite. Obéir à la Main de Dieu. D'autre part le commentaire sur les élèves était implicitement une invite à leurs faire faire des choses un rien plus indécentes, qui requérait d'ôter leurs vêtements et de s'entre-étudier devant toute la classe. En tout cas voilà ce qu'il avait saisi dans les nuances de voix de son interlocutrice lorsqu'elle avait demandé de montrer ce qu'ils savaient faire. Et il lui fit un clin d'œil pour souligner que c'était bien comme cela qu'il l'avait compris et entendu et qu'il attendait qu'elle les dirige ensuite. Après cela il resta étrangement silencieux pour quelqu'un qui aime s'écouter parler, enfin si l'on ne savait pas qu'il aimait au moins autant s'écouter penser et évaluer ses proies qu'il aimait le son de sa voix. Et là sa proie risquait de prendre du temps avant de livrer ce qu'il attendait d'elle et ça n'en serait que plus gratifiant pour lui. Oh il n'échouait jamais, il fixait juste les limites de ce qu'il voulait de manière malléable selon la situation. Pratique n'est-ce pas?
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyMar 13 Jan - 1:47

Bon… Est-ce que la suite allait s’avérer un peu plus… constructive ? Les yeux vert d’Eva glissèrent du visage angélique de Valentin jusqu’au dessin inachevé de l’anatomie masculine, dont la jeune retardataire s’était approchée, bien obligée de subir son sort. L’intérêt à proprement parler de la Luxure n’était pas vraiment de mettre les jeunes gens dans une situation délicate. Non. Ca c’était bien trop basique, comme punition. Elle ne s’y attardait que rarement. C’était trop… simple. Banal. Ennuyant. A cette pensée, les lèvres ravissantes de la jeune femme s’étirèrent en une petite moue désapprobatrice, qui n’en perdit rien de son charme. Comme si… même quand elle n’y faisait pas attention, elle séduisait inconsciemment. Comme si c’était son corps, et non plus son esprit qui dirigeait cette aura qui émanait d’elle. A se demander à quel moment elle le faisait sciemment… Cela ne la rendait que plus dangereuse, sans doute. Ou plus innocente, allez savoir…

Innocent… C’était à peu de chose près l’air qu’elle arborait tandis que Lilith se mettait au travail, avec une facilité et une précision qui aurait pu en surprendre plus d’un. Qui en surprit sans doute quelques uns, à entendre les vagues murmures approbateurs ou simplement stupéfaits qui se répandaient dans leurs dos. Mais les principaux intéressés ne réagissaient pas particulièrement. Principaux intéressés étant les suivants : Adam, dont l’ego surdimensionné l’occupait tout entier, à tel point qu’il aurait presque pu se retrouver seul dans la pièce sans y voir une grande différence. Valentin, que la folie douce et malsaine rendait affreusement intéressant aux yeux d’une Luxure en quête de nouvelles sensations. Et Eva elle-même, qui s’était de nouveau hissée sur son bureau, tête penchée sur le côté… comme si cela pouvait lui permettre de mieux apprécier l’œuvre de l’adolescente.

Peut-être s’en fichait-elle royalement, après tout… Mais cela n’était pas aussi simple à deviner. Pas aussi simple qu’Adam, en tout cas. Lui, semblait avoir presque oublié la présence des deux jeunes gens. Mais pas totalement celle d’Eva. L’avait-elle remarqué ? Si c’était effectivement le cas, elle n’en laissait rien paraître… Elle n’était pas de marbre, loin de là. Elle était… comme d’habitude. Mutine, charmante… mais un véritable mystère, en ce qui concernait les pensées qui l’agitaient. Peut-être songeait-elle à une manière de pimenter le jeu…Ou peut-être pas. Elle souriait doucement, pianotant sur le bureau du bout de ses doigts, et accueillant la démonstration de Lilith d’un battement de cil.

Mais vraisemblablement, malgré son intervention, ce ne fut pas directement à elle que la jeune fille s’adressa, après avoir accompli ce qu’on lui demandait… Comme quoi, l’ego d’Adam était disproportionné, mais il arrivait, tout en ignorant royalement les gens, à capter leur attention. Intéressant. Oui, mais, simple détail. Eva chassa ses propres réflexions d’un geste de la main, tout en retenant le regard sombre que la jeune fille lançait à son Assistant du moment. Là, ça aussi c’était intéressant. Adam ne faisait pas l’unanimité, loin de là… Ce que les paroles de Valentin confirmèrent.

Presque immédiatement, le regard magnifique d’Eva dériva jusqu’au jeune homme, à qui elle adressa un vague signe de tête entendu, presque… complice, comme s’il n’avait pas été qu’un simple élève puni et résolu à faire ce qu’on lui demandait au tableau. Le murmure de la jeune femme parut presque flotter dans l’air, indécis mais charmant. Futile, mais chargé de sous-entendus, en réponse à l’étrange menace de Valentin.


- Je n’y manquerais nullement…

Bien sûr, Eva n’était que trop consciente que la phrase de l’adolescent ne lui était pas vraiment destinée. Raison de plus pour y répondre, n’est-ce pas ? Esprit de contradiction, toujours. Et puis… un coup d’œil curieux en direction d’Adam lui permit de constater que ce dernier n’avait pas évolué autrement que dans sa propre optique. Peut-être se croyait-il seul… Non, pas tout à fait. Par instant, il la regardait d’une manière qui la fit dangereusement sourire. Le défi valait-il la peine d’être relevé ?

Les doigts d’Eva cessèrent de pianoter sur le bureau et vinrent se poser sagement sur sa cuisse, tandis qu’elle plissait les yeux en direction du tableau, suivant avec une précision douloureuse le moindre geste de Valentin. Savait-elle déjà où il voulait en venir ? Elle ne paraissait ni déstabilisée, ni surprise, ni déçue… Elle était Luxure, tout simplement. Et les mouvements calmes, précis et… rouges de la craie dirigée par les doigts du jeune homme prenaient à ses yeux la teinte de la sensualité à l’état pur. Un frisson brûlant naquit le long de sa colonne vertébrale, depuis sa nuque jusqu’à ses reins, et son sourire s’étira plus encore, sans qu’elle ne bouge pour autant d’un centimètre.

Oui, maintenant… Seulement maintenant, cela devenait encore plus intéressant. Eva plissa davantage les yeux, à tel point qu’on eut l’impression qu’elle les avait tout bonnement fermés, et sa main glissa le long de sa propre peau, jusqu’à atteindre son genou, qu’elle effleura dans un geste distrait. Distrait, peut-être bien… Mais dont la chaleur était quasiment palpable. Cela aurait pu être inquiétant… Ca l’était peut-être déjà pour certains, si tant est que quelqu’un pût deviner ce qui traversait l’esprit étrange de la Luxure en cet instant précis. Mais ce n’était pas si simple… Seule l’aura chaleureusement hypnotique qui frôlait sa peau trahissait sa soudaine impulsivité retenue. Pourquoi retenue ? Allez savoir… Son autre main caressa doucement le bord du bureau, tandis que Valentin se faisait un plaisir de modifier le second dessin pour qu’il adhère davantage au premier.

L’effet comique résultant de son effort eut tendance à ramener la Luxure à l’instant présent, bien que la chaleur développée par son corps ne dépassât de loin de le seuil de la normalité. Elle considéra un instant en silence la rose d’un rouge parfait et « l’abeille » qui s’alliait à sa beauté. Pour une raison qui échappait à sa propre conscience, ces représentations la plongeaient dans un état second, presque effrayant. Pour elle ou pour les autres ? Personne n’était en mesure de répondre à cette question. Pas même Eva. Elle rouvrit cependant les yeux, et les planta dans ceux – ou celui, plus exactement – de Valentin qui s’adressait de nouveau à elle. Et plus il parlait, plus les étincelles dorées au creux des iris de la jeune femme prenaient une teinte orangée. Peut-être devrait-il être plus prudent…

Peut-être… Car à peine avait-il fini sa réplique qu’Eva ondula jusqu’à lui, un sourire à la fois hypnotique et terriblement sincère ornant ses lèvres. Elle se pencha vaguement, et murmura avec mélodie :


- Mais ma petite abeille semble bien au courant, dis-moi… Cette Rose que tu dépeints… Ressemble à une mante religieuse, non plus à une Fleur… Et il est des pièges dans lesquels il est bien délicieux de tomber, n’est-ce pas, mon ange ?

La jeune femme avança une main aérienne, presque irréelle, jusqu’à frôler la joue affreusement pâle de Valentin, en comparaison de la ravissante couleur dorée de sa peau. Il eut tout juste le temps de la sentir brûlante, mais pas assez pour être totalement certain qu’il ne s’agissait pas là d’une illusion.

Puis, comme si elle pouvait effacer d’un battement de cil ce qu’il venait de se produire, elle pivota gracieusement en direction de Lilith, et l’invita d’un geste à s’asseoir, en désignant un siège vide au milieu de l’assemblée d’élèves perplexes :


- Merci de vous êtres prêtée à l’exercice, Mademoiselle, c’était parfait. Voudriez-vous nous faire le plaisir de nous tenir compagnie encore quelques instants. Je suis certaine que nous aurons besoin de vos lumières.

Elle lui adressa un clin d’œil malicieux pour souligner ses propos, puis reporta –enfin-, son attention jusqu’à Adam, qui avait visiblement décidé qu’il était temps de reprendre la parole. Eva avait tellement bien réussi à l’ignorer à son tour que c’en était déroutant. Elle arqua un sourcil perplexe, comme à chaque fois lorsqu’il s’exprimait, surprise par cette manière si particulière qu’il avait de concevoir le monde. Le contenu de ses paroles l’amusa plus encore. Tiens donc… Quelque chose de plus concret, hein ?

D’une façon surprenante, Eva secoua la tête :


- Mais bien sûr que si… Ils ont parfaitement rempli les consignes. Je leur ai demandé de reproduire ce qu’ils savaient… ou ce qu’ils voyaient. Et ils l’ont fait…

Elle glissa un regard étrange en direction de Valentin, puis éclata d’un rire cristallin :

- J’avoue que ta vision des choses, mon ange, m’enchante tout particulièrement.

Après un sourire charmant, elle se retourna pour faire face à toute sa classe.

- Un peu de poésie dans ce monde de brutes !


Le silence qui suivit fut particulièrement perplexe. L’ironie d’Eva était-elle marquée ? Pensait-elle ce qu’elle disait, ou n’était-ce qu’une plaisanterie ? Impossible à deviner. D’autant plus qu’elle haussa les épaules et reprit aussitôt, davantage à l’attention d’Adam, cette fois-ci :

- Pour le « concret »… voyez-vous, je préfère donner des cours particuliers. Les élèves comprennent tellement mieux, lorsque l’on prend le temps de le leur expliquer rien qu’à eux… Ceci dit, vous n’avez pas tout à fait tort…

Après une légère pause, elle haussa la voix, optant pour un ton faussement autoritaire :

- Mettez-vous par groupe de deux, je vous prie !

Eva devait être la seule personne du corps professoral à ajouter un « je vous prie » ou un « s’il vous plaît » à ses ordres. Et ce n’était pas forcément plus rassurant. Sans plus prévenir, elle tendit la main à Adam, comme pour se présenter dans les règles, puisqu’il venait de réaliser qu’il ne lui avait pas encore demandé son prénom. Sa voix suave énuméra alors :

- Eva Eden, Responsable de la Luxure dans ce magnifique établissement… Et si l’or ne m’intéresse pas, c’est qu’il ne revêt aucune beauté, à mes yeux. Aucune chaleur, aucune réponse aux gestes qu’on lui offre. Oui, vous avez raison… C’est une « nature morte », froide et prétentieuse.

La jeune femme souligna ses propos d’un battement de cil, puis offrit un nouveau regard à Valentin, tout en articulant silencieusement :

- Toi, reste là, mon ange.

Délicieuse demande ? Simple choix ? Ou menace irrésistible ?
Peut-être rien de tout cela… Les yeux d’Eva balayèrent la salle pour vérifier que chacun avait bien fait ce qu’elle avait demandé.


[Un peu long, désolée... Me suis laissée emporter Razz ]
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Lilith Sevoth
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyVen 16 Jan - 0:24

Lilith laissa passer quelques instants, suite à sa prestation qui avait l'air d'en avoir surpris quelques uns. Hé hé hé, elle avait le niveau cinquième année, et encore, certainement plus, vu le temps qu'elle passait à faire des heures sup'! Enfin, les trois principaux concernés s'en tamponnaient carrément le coquillard, de ce qu'elle faisait. Eva, Jésus-Christ (elle se souvenait de lui au bal d'Halloween!) et Valentin n'en avaient strictement rien à f... Pas de vulgarité. Après tout, elle n'était pas orgueilleuse, ELLE -suivez son regard!-, et se fichait totalement de provoquer l'indifférence. Sauf que dans ce cas, elle était plutôt furax vis-à-vis de l'autre tordu égocentrique. C'était lui qui lui avait donné du boulot, alors qu'elle ne demandait qu'une chose, pouvoir s'enfuir discrètement! Et il...

*Calme-toi, Lil'! Une marre de sang ferait mauvais effet, là, tout de suite... Et puis on risquerait de t'en vouloir d'avoir assassiné un F.
- Pas sûr! Un déjanté comme ça, on me remercierait plutôt... Peut-être même qu'on m'érigerait une statue.
- LIL'!
*

Trop taaaaaard! La jeune fille avait envie de sang, maintenant. Et si elle réfrenait ses envies, cela risquait de dégénerer. Qui sait, elle pourrait encore presque tuer un de ses petits camarades? Lilith respira à fond, imaginant un carnage, et inspirant la douce odeur du sang. Valentin avait achevé son oeuvre. Joli dessin. Un poil trop fantaisiste, peut-être...
Elle réagit au quart de tour quand sa professeur, la belle Eva, lui demanda de rester un peu... Besoin de ses lumières? La seule Lumière qui étincelerait, serait cele de ses ciseaux, si elle continuait comme ça. L'adolescente, au lieu de se diriger vers la place qu'on lui avait désignée, s'avança vers la feuille d'or, couperet luxueux, et promena ses doigts fin sur le tranchant aiguisé. Le sang perla bientôt, suitant des cinq coupures de sa mains. Elle appuya un peu plus, et l'épiderme fut cisaillé. Le sang coula. Lilith respira. Elle se sentait mieux. D'un geste un tantinet provocateur (et chez elle, les demis-mesures n'existaient pas), elle lécha ses doigts, avant d'aller s'asseoir d'une démarche ondoyante. Ses plaies saignaient toujours, et elle suçotait son sang avec une nonchalance un peu effrayante. Elle écouta d'un oreille peu attentive la Luxure blablater avec ses deux interlocuteurs, comtemplant avec interêt son voisin de droite. Mignon...
Elle entendit avec interêt ses voisisn de derrière nommer le pseudo assistant "Adam". Adam, hein... Intéressant...

Eva demanda à ses chers élèves de ce mettre par deux. La classe était complète, on n'avait pas besoin de Lilith. Tant mieux, elle voulait juste regarder, elle, c'était beaucoup plus drôle. Et si en plus elle pouvait tester son idée... Eva appellait Valentin "mon ange"... Un de ses chouchous... Le pauvre! En attendant de voir ce qui allait se passer, la jeune fille laissa le froid l'envahir. Elle se concentra sur un visage bien précis, et laissa le vent glacial habituel engourdir sa gorge. Ses yeux avaient virés au gris pâle... Elle s'éclaircit la voix, et se jugeant au point, reproduit grâce à son pouvoir une des seules voix qui avait retenu son attention... avec celle de tous les professeurs.


"ADAM!" Hurla Caliban Leviaz, du milieu de l'escalier qui menait au Troisième étage.
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyMar 10 Mar - 13:58

Nulle réaction de l’inaltérable prétentieux de service aux menaces latentes de Valentin, et à ses paroles provocatrices à l’égard de cette espèce d’égocentrique atrocement pédant et méprisant. Rien ne semblait le toucher, ce qui en faisait une cible totalement inutile de laquelle Valentin et ses phrases alambiquées décidèrent de se détourner sans plus attendre. À quoi bon fomenter des contacts verbaux avec une personne qui n’était pas le moins du monde ouverte à n’importe quelle sorte de dialogue. C’est donc sans animosité ni rancœur frustrée que Valentin se désintéressa de cet homme inintéressant – hormis pour lui-même – et se concentra plus avant sur les réactions des autres individus de la classe, ou du moins ceux qui méritaient une quelconque once d’intérêt. Le tapis de bovins cruels qui formait les élèves sagement assis de cinquième année, ses chers collègues détestables, ne l’intéressaient pas outre mesure, aussi reporta-t-il son attention monoculaire sur la dangereuse Eva et sur la curieuse demoiselle aux cheveux bleus, compagne de punition et victime d’une porte.

Mais c’est avant tout envers la première que le jeune homme aux mèches blanches dût prêter toute son attention : la Luxure, suite à ses mots, s’était levée de son bureau pour s’approcher un peu trop près du corps frêle de Valentin, ondoyant telle une anguille dans une eau trouble et pailletée de mille éclats dorés. À moins que cette comparaison soit plus adaptée à l’inquiétant regard de la professeur plutôt qu’à sa démarche lascive. En effet, ses yeux émeraude semblèrent tachetés de volutes ambrées, comme le témoin du danger imminent de cette proximité inquiétante. Son sourire gracile n’était pour Valentin qu’un poison, un drogue irrésistible, mais pourtant terrible et dangereuse, et il ferma l’œil lorsque la peau tiède et bronzée de Eva entra en contact avec sa joue pâle, alors que la voix mielleuse de la luxurieuse s’adressait à lui en métaphores d’apiculture. Fleurs et insectes formaient un monde grouillant qui siégeait mal à la divine présence diabolique de Mademoiselle Eden. Encore qu’elle eut raison, la mante religieuse formait une toute aussi belle comparaison que la rose à son égard, bien qu’elle soit négligemment bien plus terre à terre.

Visiblement, elle avait apprécié son dessin, et il ne savait pas s’il devait s’en féliciter ou craindre davantage d’avoir attiré sur lui l’attention de la Luxure personnifiée. Indécis, il ouvrit à nouveau son œil, juste comme Eva faisait volte face, ne laissant sur sa peau qu’un souvenir évanoui d’une chaleureuse et dangereuse présence. Il ne sut alors s’il devait redouter ou se rassurer de ce départ d’attention. Il aurait pu fuir à toutes jambes, mais ne put que se résoudre à rester, forcé par une puissance interne qu’il ne comprenait pas lui-même. Ainsi il suivit Eva de l’œil, et son ouïe perçut l’agréable son de sa voix. Le contenu de ses paroles lui importait peu. Elle s’adressait à la demoiselle aux cheveux bleus, puis au prétentieux inutile. Il n’avait pas vraiment cure de ce qui se disait, aussi se contentait-il de ne pas succomber aux syllabes langoureuses de la belle Eva, la sulfureuse Eva…

Mais… que lui arrivait-il ? Non ! Il ne pouvait céder une fois de plus, il ne pouvait tomber à nouveau dans le piège de la veuve noire, de la cruelle facilité de plaisir physique qui descendrait jusqu’à assouvir les pulsions les plus primitives de l’espèce humaine. Ce vice qu’il ne possédait pas, et qu’il laissait pénétrer en lui par la faute de Miss Eden. Il ne devait pas se laisser faire, et ferma une nouvelle fois la paupière. Et à cet instant, il perçut que la voix langoureuse était à nouveau tournée vers lui. Un compliment, à première vue… Mais qui sait ce que la luxure peut dissimuler dans ses paroles et dans ses mots. Sans cesse il fallait analyser la moindre syllabe pour ne pas y trouver un sens vicié. Et les mots qui suivirent relevaient tant de la moquerie que de ce même simulacre d’admiration feinte dans l’espoir d’un seul but peu louable… Il la détestait, mais l’aimait tout autant. Au moins elle n’était pas méchante, encore qu’elle ne considère ses semblables que comme des objets à utilisation réduite, voire unique… Des humains jetables, comme des rasoirs aux lames effilées, mais très vite émoussées…

Puis, comme si cet amalgame d’étrangeté ne suffisait pas, le cours reprit son cours… La professeur donna comme consigne de se mettre en duo, ce qui n’augurait jamais rien de bon dans un cours à option avec Eva Eden… Dans ce genre d’exercice, Valentin espérait toujours se retrouver seul, et parfois il y arrivait. Mais cette fois… il y eut quelque chose qui l’empêche de tenir compte de cette consigne… Une contre consigne lui étant personnellement destinée. Ainsi, aux intonations de la luxure, il resta immobile entre ses deux dessins au tableau, sans savoir ce qui allait lui arriver, mais paré à toute éventualité. Il scrutait ses camarades, et ramenait toujours son regard borgne et bleuté sur la dangereuse Eva… Quelle était l’idée qui lui avait traversé l’esprit ?

Mais soudain, comme une pierre qui tombe dans une mare, un cri mille fois reconnaissable retentit dans la pièce. C’était la voix terrible et coléreuse du directeur, l’abominable Caliban Leviaz. Mais si cette voix semait la terreur habituellement dans l’esprit de Valentin, cette fois, un sourire sadique et mauvais illumina ses fines lèvres. Adam allait être la victime de l’ire directoriale, cette fois. Et pour une fois, Valentin n’eut pas envie de se trouver à la place de cet être monstrueux de vantardise.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyDim 5 Avr - 21:11

Décidément, plus ça allait… mieux ça allait, dans ce cours. C’était plus ou moins ce qu’on pouvait lire dans les yeux verts de la Luxure personnifiée, parfois traversés d’éclats orange inquiétants ou fascinants, selon le point de vue. Eva avait vraisemblablement renoncé à attendre l’arrivée de son cousin, à présent que d’autres perspectives aussi alléchantes s’offraient à elle. Un cours dans les normes l’aurait ennuyée au point qu’elle aurait certainement été la première à le quitter, mais là… Tout se déroulait d’une manière qui l’enchantait tout particulièrement, autrement dit : de façon tout à fait aléatoire et imprévue.

Tandis qu’elle couvait d’un regard au flamboiement vert la salle, afin de vérifier que chaque personne avait d’ores et déjà trouvé un partenaire adéquat pour des travaux en groupes, elle s’avisa subitement que la jeune imprudente qui avait eu la bonne idée de se tromper d’heure et de cours ne se sentait pas assez concernée par l’ordre implicite de la Luxure pour s’y plier à son tour. Ou plus exactement… la classe étant complète, Lilith se retrouvait privée de partenaire. Quel dommage… Oui, vraiment. Eva esquissa une petite moue ennuyée, aux prises avec un dilemme que seule la Luxure était en mesure d’avoir : devait-elle donc laisser son favori du moment pour permettre à cette jeune demoiselle de participer à ses travaux pratiques, ou bien se réservait-elle Valentin, en se privant de l’envie d’embêter Lilith ? En sachant qu’embêter les gens était la seconde activité favorite d’Eva Eden… le choix semblait cornélien.

Elle n’eut cependant pas le temps de résoudre cette énigme avant qu’une voix que tous connaissaient ici ne résonne dans la salle, la faisant vaguement sursauter. Eva arqua un sourcil perplexe, et ses lèvres engageantes dessinèrent un sourire ravi. Vraiment… elle avait bien fait de venir, même si elle avait dû pour cela interrompre momentanément ses galipettes avec Duncan. Que voulait donc le Directeur au phénomène de foire ici présent qui tentait de lui faire une piètre cour ? Elle n’en avait pas la moindre idée, mais elle supposait à juste titre qu’envoyer tout droit Adam vers un Caliban aussi énervé ne pouvait qu’être positif.

Elle bondit sur ses pieds avec une grâce aérienne, et adressa alors à Adam un sourire absolument radieux, dont l’innocence personnifiée ne pouvait tromper personne… mis à part sa proie, comme de bien entendu. D’un mouvement fluide, elle se glissa jusque derrière lui, sans plus montrer le moindre signe de perturbation quant à l’intervention de Caliban. Attitude qui différait du reste de ses élèves d’ailleurs, semblant rivaliser de pâleur à l’idée que le Directeur s’avance jusqu’à leur salle de cours. Apparemment, ils partageaient inconsciemment le même avis que leur professeur : virez-moi ce type bizarre d’ici !

A l’oreille de l’Orgueilleux en puissance, la voix doucereuse d’Eva Eden finit par murmurer :


- A moins que je ne montre, il me semble que votre ô combien adorable supérieur vous réclame, cher Adam… Je vous en prie, ne le faites pas attendre pour nos modestes personnes.

D’une poigne à la fois douce et ferme, la jeune femme saisit le F.I par le bras et l’entraîna résolument vers la porte, qu’elle ouvrit à la volée, avant de le pousser littéralement sur le seuil de la salle, comme un invité qui aurait perdu ses bonnes grâces. Ce qui n’était pas forcément le cas, d’ailleurs… Dans un geste surprenant et probablement inattendu, Eva se pencha et effleura de ses lèvres celles d’Adam, avant de souffler à nouveau :

- Je saurais bien te retrouver, proie ou chasseur, Apollon.

Et elle lui claqua aussi sec la porte au nez, avec un petit sourire mutin. Porte qu’elle ferma à clé d’un geste absolument naturel. Il était bien gentil, celui-là, mais elle préférait le savoir aux prises avec Caliban, plutôt que de finir par entendre inlassablement les mêmes discours élogieux dont elle n’avait cure. Elle tendit un instant l’oreille, cherchant à entendre ce qu’il se passait de l’autre côté de la porte, puis réalisa qu’elle s’en fichait un peu, compte tenu du fait qu’elle avait encore beaucoup d’élèves avec lesquels s’amuser.

La Luxure laissa donc échapper un rire chaud comme le miel de sa peau, et frappa légèrement dans ses mains, comme si elle se débarrassait de quelque poussière gênante.


- Bien, ceci étant fait… Reprenons là où nous en étions !

Cette perspective fit briller son regard d’un éclat de feu qu’il aurait mieux valu ne pas voir. Encore que… A choisir entre la terrible voix de Caliban au dehors, les discours pompeux d’Adam et les idées… disons « louches » de la Luxure, Eva n’était certainement pas la pire punition qui puisse exister. Quoique… Tout dépendait des gens qui étaient punis. En l’occurrence, deux d’entre eux attiraient tout particulièrement l’attention de Mademoiselle Eden. La jeune Luxurieuse qui était arrivée en retard l’amusait beaucoup, tandis que l’éclat de folie dans le regard de Valentin avait quelque chose d’hypnotisant. Hypnotiser la Tentation elle-même ? Etait-ce seulement possible ?

En quelques enjambées, Eva se retrouva de nouveau aux côtés de Valentin, son souffle tiède caressant la nuque du jeune homme tandis qu’elle se penchait vers lui pour articuler presque avec une tendresse désarmante :


- Qu’en penses-tu, mon ange ? Veux-tu bien de cette jeune demoiselle comme partenaire ?

La professeur esquissa un gracieux signe du menton en direction d’une Lilith qui n’avait toujours aucun collègue, et lui adresse un petit clin d’œil taquin.

- Ma punition pour ton retard devra attendre quelques minutes… n’est-ce pas ?

Elle se redressa lentement, ses cheveux exhalant une étrange odeur entêtante qui ne ressemblait à aucun parfum, mais plutôt à la saveur même de la jeune femme. Un baiser aérien, presque irréel, fut déposé sur la joue pâle de Valentin, juste avant qu’Eva pousse de l’index le jeune homme afin qu’il descende de l’estrade, ponctuant finalement le tout d’une petite tape malicieuse sur le postérieur de sa victime.

Eva s’éclaircit la gorge, et rejoignit les deux jeunes gens, posant une main sur l’épaule de chacun.


- Bien… Puisque le cour d’anatomie de notre cher Directeur n’a pas seulement pour but de vous faire connaître les merveilles du corps humain –je suppose d’ailleurs que la plupart d’entre vous en savent autant, sinon plus que moi sur la question- j’aimerais que vous me montriez, chacun à votre tour, la manière dont vous vous y prendriez pour mettre votre « proie » hors d’état de vous nuire… ou simplement de le déstabiliser, selon votre préférence…

Son regard vert et doré glissa du visage de Valentin à celui de Lilith.

- Et ce… privés d’armes ou d’autres objets extérieurs, et avec la seule aide des deux magnifiques dessins que nos chers amis nous ont fait le plaisir d’exécuter pour nous…

Elle pivota légèrement sur elle-même, ses pieds nus frôlant à peine le sol, et ajouta avec indifférence :

- Oh, et bien sûr, sans utiliser ni vos main, ni vos jambes, cela va sans dire…

Avec un petit haussement d’épaule, la Luxure conclut finalement :

- Surprenez-moi… Vous avez cinq minutes de réflexion… Ah, et ceux qui refusent de se plier à l’exercice ont le droit… S’ils tiennent à me tenir compagnie à la fin du cours.

Il n’existait pas de menace plus ambiguë que celle-ci…

[HJ : Désolée, c'est vraiment très naze, mais pour ma défense, j'avais la bande-son de Mamma mia qui passait dans la salle d'à côté, ça déconcentre XD]
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MessageSujet: Re: [5ième Année] Cours de Biologie   [5ième Année] Cours de Biologie EmptyVen 24 Avr - 16:23

[hrp : ça sera certainement très naze aussi, moi >< Et je ne suis pas responsable de la grossièreté de Lilith, elle est indépendante de ma volonté!^^]

L'usage de la voix de son cher Caliban Leviaz eut l'effet escompté. Pas de réactions vraiment observables chez le gugus dégoulinant d'orgueil qu'était Adam Naglareffe. Toutefois Mademoiselle Eden eut la brillante idée de mettre cette interruption vocale à profit (ce dont Lilith lui sû gré) et, de sa demarche si particulière que la jeune luxurieuse tentait en vain d'égaler, poussa le mégalo-à-la-feuille-d'or dehors, sans aucun ménagement, mais après tout de même un effleurement léger de ses lèvres et une petite phrase bien placée et qui eut l'air de bien peu l'émouvoir (Adam, hein, pas Eva!), avant de refermer sans aucune autres précautions la porte à clé. A clé? Oulaaaaa, ça promettait, ça dites-donc! A clé! Le chassuer avait ferré ses proies. Et elle, Lilith, la pauvre redoublante qui aurait dû se trouver ... autre part en tout cas, était parmi elles ... Mauvais signe de la part de Miss Eden.
L'avantage était qu'elle ne se souciait plus de ce que le Directeur pouvait bien vouloir à Adam. Et ça, c'était non négligeable, puisque, la jeune fille n'ayant jamais trés connue pour son intense réfléxion lorsqu'elle agissait (elle avait plutôt tendance à réfléchir après, malheureusement) n'avait pas prévu de plan de secours à ce niveau-là. Elle voulait le voir dégager, ce Naglareffe, elle avait réussi, point barre, et maintenant, on passe à autre chose.
D'ailleurs, elle avait de quoi s'occuper. La prof de la Luxure l'ayant apparement nommée victime du jour, elle venait de lui donenr comme partenaire le borgne envieux qui lui avait défoncé l'omoplate gauche à coup de porte. Génial. Tout bonnement super, hyper, méga top même. Nan mais, comme si elle avait une tête à participer aux travaux pratiques d'une classe qui n'était même pas la sienne! Et avec un clin d'oeil en plus! Ah nan, ça, c'était injuste! Comment voulez-vous que Lilith Sevoth reste de marbre face à un clin d'oeil d'Eva Eden? C'était non seulement injuste, et puis de la triche, aussi! Pas drôle. Bon, et bien autant accepter alors...
Valentin s'assit à ses côtés, et la Luxure vint se positionner derrière eux, leur posant une main sur l'épaule!


* Ah naaaaan, pas la main! Miss Eden, vous voulez ma mort où quoi? Comment résister à une telle aura de séduction? Pas de doutes. Je l'aime, c'te prof! *

Enfin, elle l'aimait. Jusqu'à ce qu'elle donne le sujet des T.P. du jour. Comment voulait-elle que Lilith, une quatrième année, en sâche autant qu'une cinquième année? Bon, ok, elle était de la Luxure (un point pour elle) et faisait pas mal d'heures sup' (un autre point pour elle), mais avait un an de retard sur les cours de Séduction et de Bio des autres ( 153256 points pour les autres élèves). C'était du suicide. Elle refusait de participer. Hé ho, maso, mais bon, elle n'était pas une grande amie du ridicule... Nan, pas négociable, sur ce coup-là. Surtout sans armes ni sans contacts! Elle n'avait qu'une solution, et qui ne marchait qu'avec les gens normaux. Où les pas trop atteints. Où... les jeunôts. Tiens, à ce propos, ça lui rappellait ce première année de la Luxure qui avait eut le malheur de la siffler! Bref.
Eva Eden ajouta une petite menace qui lui ressemblait tant. Ah ah? Ceux qui ne voulaient pas avaient le droit? Sous peine de lui tenir compagnie à la fin du cours? Hum, plutôt interessant... Et assez tentant.


* Lil'! On ne fantasme pas sur son professeur?
- Et pourquoi pas?
- Elle est plus vieille que toi!
- Oh, si peu... Et si ça me permet de me faire remarquer...
- Liiiil', je te préviens...
- Ta gueule, conscience à la con! Je fais ce que je veux!
*

Après cet échange très constructif avec son autre soi-même, Lilith avait pris sa décision. Advienne que pourra, elle ne tenterai rien de plus que le regard, et comme ça n'allait pas marcher, et qu'elle ne ferait aucuns efforts...
La jeune reine des succubes observait tranquillement ses camarades se creuser la tête pour surprendre LA prof. Plutôt drôle à voir. Lilith failli leur proposer une pioche pour creuser encore plus loin dans les méandres de leurs cerveaux tordus. Et puis... D'un claquement de mains, Mademoiselle Luxurieuse Eden annonça la fin du temps de réflexion.
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