Arrivée à l'école du Flux [ Libre ]

Lilith n'avait pas cours, du moins pas avant la fin de la matinée. Elle s'étira longuement, observant l'intérieur de ses poignets striés de cicatrices, et sourit à la vue de ses marques de fabrique. Violence, violence, tout n'était que violence. La jeune fille commença à chantonner sur ce thème : elle était de bonne humeur. Le dortoir aux nuances orangées était vide, à cette heure. La jeune fille s'habilla avec autre chose que cet uniforme délavé mais néanmoins seyant qui caractérisait les élèves de la Luxure. Une jupe plissée noire, un reste de débardeur bleu électrique qui laissait voir son ventre plat, et son tatouage dorsal, une cravate à peine nouée et piquée d'épingles... des bas résilles. Des bottes. Tous ses bijoux... Et son maquillage! Voilà, elle était prête. Que faire, que faire... Peut-être faire un tour dans les Douches Communes, histoire de... Ou alors, se rendre à la médiathèque, et se documenter sur les points de sensibilité du corps humain... Ou bien chercher quelques animaux dans les sous-sols... Histoire de reprendre cette passionnante expérience sur la dillution de l'Emerald Forest et ses effets...

Lilith sourit en pensant qu'elle aurait pu suivre les cours des Gourmands... il faut dire que cette passion des poisons lui avait été transmise par sa grand-mère. Mais l'adolescente ne regrettait en aucun cas d'avoir intégré les rangs de la Luxure. Elle sortit d'un pas léger de la Tour Sud, et se rendit dans le bâtiment principal, un vague sourire aux lèvres. Elle se dirigeait vers les escaliers lorsqu'elle le remarqua.

Un petit bonhomme aux cheveux blanc, l'air tout mignon, tout gentil... Enfin, l'air seulement...S'il était là, c'est qu'il avait des capacités... La jeune fille eut un demi-sourire. C'était certainement un première année qui venait d'arriver. Hmmm... Un peu jeune... Mais bon, il avait tout de même l'air mignon... Et puis rien n'interdisait de regarder, si? Lilith s'adossa à la rampe des escaliers, et continua de le fixer. Bon à martyriser? Non... L'abîmer serait dommage, d'après ce qu'elle voyait! Ah tiens! Il l'avait remarquée! Le nouvel élève détourna le regard et se concentra sur l'architecture du Hall... Peine perdue, on ne résiste pas si facilement au regard de la reine des succubes... Et voilà. Il s'avançait vers elle...

M'approchant d'un pas à présent décidé, je remarquais que la personne en question était bien une fille. Elle était plutôt grande, trop grande pour moi, pensais je. Peut être pourrais je néanmoins m'en faire une amie, une alliée ? Avoir dans l'école une amie plus grande que soit n'était pas négligeable.

Elle continuait de me fixer, arborant un léger sourire. Je n'avais plus peur à présent, mais je me méfiais quand mémé de cette fille dont je ne connaissais pas les réelles intentions. Je n'étais à présent qu'à trois mètres d'elle, et je remarquais sa cravate, piquée d'aiguilles, et sa jupe noire plissée, qui lui donnait, il faut bien le dire, un coté sexy. Je décidais d'accrocher un sourire à mon petit visage, et de paraître le plus innocent possible. Chose faite, je me plantais devant elle, sourire aux lèvres, et engagea la conversation en ces termes :

- Bonjour ! Heu ... je suis nouveau ici, et tu m'as l'air d'être plus informée que moi sur l'école du Flux. Tu peux me faire un peu visiter ? Tu es de la luxure toi, non ? Et comment tu t'appelle ? Moi c'est Araménis. Je pose pas trop de question au moins ? Et tu as quel age au juste ? Et comment t'es arrivée ici ?

Elle portait un pull, du moins ce qu'il en restait, d'un bleu électrique qui dénotait asser avec le reste de son étrange accoutrement. Elle était plutôt jolie, son maquillage était visiblement étudier pour la rendre la plus excentrique possible. Un rouge à lèvre violet ne se marie à priori pas avec de l'ombre à paupières bleu électrique, cependant le résultat de ce mariage était du plus bel effet. Elle avait une forte part de sombre en elle, en partie exorcisée par l'apport de bleu, tant dans sa tenue que dans son visage.
Je ne lui laissa pas le temps de me répondre et enchaînais :

- Tu as vu les portes d'entrée ? Ha ben oui, forcément, tu as eu l'occasion de les voir... On mange à quelle heure ? Et ou se trouvent les salles de classe ? Tu pourra me montrer Calypo ? Heu non, Calypso ? C'est ma professeur principale, je suis dans la colère ! Hé tu me présentera Eva aussi, hein ? Même si elle est un peu vieille, c'est comme avec toi, je fais connaissance et puis après on devient peut être amis, et quand on est tout les deux assez grands, on...

Je m'arrêtais, conscient d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas, conscient de m'être trahis Je me tut, et me préparais à accueillir l'orage qui allait certainement suivre...

Il lui sourit, tout en se postant devant elle, et engagea la conversation.Il s'agissait bel et bien d'un p'tit nouveau... Araménis... Sympa, comme prénom! Pendant qu'il lui parlait, sans lui laisser le temps de répondre, Lilith nota du coin de l'oeil qu'il la détaillait. Elle sourit d'un air narquois... A n'importe quel âge, fille ou garçon, l'être humain avait besoin d'étudier en détail son interlocuteur. Et, cédant à cette fatalité humaine, elle l'examina à son tour. Pourquoi se priver? Des yeux étaient fait pour voir, et si en plus ce qu'on voulait voir avait l'air mignon, il fallait en profiter.
Il faisait une bonne tête de moins qu'elle, avec un visage d'enfant innocent. Ses cheveux étaient blancs (et ce détail donna envie à Lilith de le connaître) et coiffés, ou plutôt décoiffés avec un savant dosage de secouage de tête, certainement. Ses yeux verts et ses tâches de rousseur lui donnaient un aspect de petit lutin malicieux. habillé plutôt classiquement, il contrastait avec elle-même, habillée à la punk, tatouée et percée de partout... Il était chou, ce gamin!
Il posait beaucoup de questions, aussi. La jeune fille se sentait en veine de sociabilité, et le laissa parler un moment, puis se mit a rire lorsqu'il se tut, visiblement embarrassé par sa dernière phrase. Quand on est tous les deux assez grands, on... Lilith prit un air mutin. Il avait l'air sympathique, celui-là! Peut-être étais-ce la fin de son isolement volontaire? Lilith se pencha vers lui (lui offrant -tout à fait involontairement bien entendu- une vue sur son décolleté) et lui caressa la joue en clignant de l'oeil:

"On verra, Araménis, on verra... Enchantée de te connaître! -elle était sincère, bizarrement- Moi, c'est Lilith, je vais avoir seize ans. Et oui, je suis de la Luxure, comment as-tu deviné? Bien sûr que je peux te faire visiter. Les salles de classes, eh bien, ça dépend de tes cours! Les repas sont servis de 12h à 13h. Calypso est facilement reconnaissable, tu verras. Je te montrerais Eva Eden, bien entendu, elle est vraiment géniale. Mais attention à toi, je suis une de ses disciples, ne l'oublie pas... Mais si tu veux, enfin, si tu -elle fit un grand sourire- m'acceptes, on peut être amis, ça me changera un peu."

La jeune fille se redressa, décroisa les jambes et lui prit le poignet. Puis lui souffla un "Viens" engageant avec un tresaillement de paupière, et l'entraîna au premier étage. Une fois montée, elle s'assit en équilibre sur la rambarde de l'escalier double, et expliqua, avec des gestes de la main.

"Ici, la Bibliothèque. Il y a plein de livres supers interessants, tu verra. Là, la Salle Commune, le rendez-vous de tous les élèves des différents pêchés. Au second, c'est le Réfectoire, la Cuisine, et les quartiers de la Gourmandise. Au troisième, certaines salles de classes, et la salle des Professeurs. Tu as certainement remarqué les différentes tour du bâtiment. La tour Nord, c'est la où vivent les élèves de l'Orgueil. Dans la tour Est se trouvent les Envieux. La tour Ouest est reservée à l'Avarice, et aux Douches Communes des garçons. Et la Tour Sud... Méfie-toi un peu, si tu vas là-bas. C'est là que les élèves de la Luxure se rassemblent... Avec ton visage d'ange! Aux sous-sols, les Douches Communes des filles. Et à l'extérieur, les quartiers de la Colère, près de l'Arène. Je crois que c'est là que tu prendras certains de tes cours. Hmm que dire de plus... As-tu d'autres questions?"

Cette fois-ci, c'était Araménis qui n'avait pas eu le temps d'en placer une. Et s'il retenait toutes les informations qu'elle lui avait balancée en même temps, il était très fort et méritait bien son admiration, du haut de ses douze ans. Quatre ans... Négociable. La seconde reine des succubes pencha la tête sur le côté et reprit:

"Au fait... Oh nan, rien!"

Elle refit un clin d'oeil et lui tira la langue d'un air malicieux, sans cesser de sourire. Le voisinage de ce garçon allait être interessant...

Je fus agréablement surpris de voir qu'elle n'hurla pas en me traitant de goujat, mais qu'elle se contenta de se pencher afin de placer son visage à la hauteur du mien - m'offrant par la même occasion une vue plongeante sur sa poitrine que je ne pus m'empêcher de regarder un court instant - et de me caresser affectueusement la joue, tout en m'adressant un clin d'oeil.

Elle me dit qu'elle était enchantée de me connaître, qu'elle s'appelait Lilith, et qu'elle avait 16 ans. Elle me confirma son appartenance à la Luxure, répondit au reste de mes questions et m'affirma qu'on pourrait devenir amis si je le souhaitais. J'avais la nette impression que cette fille n'avait pas beaucoup d'amis, et qu'elle n'avait pour compagnie que ses sombres pensées. Aussi je fus content de voir qu'elle acceptait ma proposition non formulée avec un grand sourire.

Elle se redressa et attrapa mon poignet avant de me susurrer un " viens " assez persuasif. Elle m'emmena en haut des escaliers et me désigna la bibliothèque d'un geste de la main. Était elle de ceux que l'on pourrait qualifier de monsieur / madame je-lis-un-livre-de-3000-pages-en-4-jours " ? Dans ce cas nous serions deux. Elle m' indiqua les salles de classe et m'expliqua ou se trouvaient les différentes salles, tout en me mettant en garde de ne pas trop m'approcher de la tour Sud, car la se trouvent la Luxure, et, je cite, " Avec ton visage d'ange ... ".
Elle me demanda si j'avais d'autres questions à poser, mais je n'en avais plus.

Elle rouvrit la bouche, mais ce ne fut que pour dire un " Au fait ... " qui fut suivi par un " Non, rien. ". Elle tira la langue et je remarqua sans surprise qu'un piercing trônait en son milieu. Elle me refit un clin d'oeil et un rayon de soleil éclaira son visage. Je n'avais même pas remarquer que nous étions sortis dehors. Je prit la parole :

- Ha, c'est ici que se rassemblent les élèves de la colère ? Il faudra donc que tu me retrouve ici. A moins que je ne vienne du coté de la luxure ? Mais tu me l'a déconseillé. Mais je pourrais peut être une première année de la luxure qui ... Non rien. Heu, dit moi, tu as l'heure ? Ha, c'est vrai, je suis idiot, j'ai ma montre.

Je soulevais la manche de ma chemise afin de regarder l'heure qu'affichaient les aiguilles dorées sur le cadran d'argent. Je n'aurais peut être pas du faire ca, car je me suis souvenu de mon grand père, qui m'avait offert cette montre. Les larmes me montèrent aux yeux, et je n'ai rien trouvé d'autre à faire que de plaquer mon visage contre son ventre, tout en déversant un torrent de larmes.

Les deux élèves étaient sortis du bâtiments principal et stationnaient dehors, sous le soleil radieux. Araménis blablata sur une histoire de lieux de rendez-vous. Il avait l'air de s'interesser à la Luxure, ce petit! Lilith sourit avec indulgence. C'était compréhensible, surtout dans cette école! Mais toujours amusant. Les nouveaux venus se débattaient souvent avec la Luxure, c'était un danger. Elle rit:

"Une première année de la Luxure? A tes risques et périls! Ce sont les pires! Et puis nan, c'est pas une bonne idée. Je préfère te garder pour moi toute seule!"

L'adolescente leva les sourcils et fit un petit sourire en coin. Pauvre gosse. Enfin, gosse... N'empêche qu'il allait en voir d'un peu toutes les couleurs, s'il la fréquentait avec régularité. A lui de choisir. Et d'assumer ses choix. Elle réfléchit, et se trouva bizarre. Elle qui était si renfermée habituellement, voilà qu'un p'tit jeunot arrivait et qu'elle lui tapait la discut' sans sourciller, comme si tout ça faisait partie de ses habitudes. En plus, elle riait à tous bouts de champs! Lilith s'aperçut d'une chose qu'elle avait jusqu'alors négligée : le contact avec les autres n'était pas si malsain, dans cette école. Il était évident que les autres du monde "normal" étaient trop "normaux", pour ainsi dire, pour pouvoir la supporter, il n'y avait qu'à se souvenir de la réaction des gamins quand elle ramenait ses "amis" en classe : il y avait Gigi la vipère, et puis Caligula le rat, elle s'en souvenait. Se remémorer cet épisode lui procura diverses sensations : agacement, parce qu'elle méprisait cette partie de sa vie. Mais aussi bonheur, parce que les cris de dégout des autres la réjouissait.
Peut-être étais-ce pour cette raison qu'elle s'était ainsi transformée? Pour voir le dégout et la peur sur les visages? Peine perdue, ici, personne ne la craignait. Sauf peut-être les filles qui se méfiaient de toutes celle de la Luxure. Et encore. Elle n'était pas la pire des débridées. Elle ne se laissait aller qu'a de petis flirts innocents... Et même si elle savait séduire, elle était loin d'égaler son modèle, sa professeur, Eva Eden. Un jour, un jour... En attendant, elle suivait avec assiduité ses cours de Séduction. Ce qui semblait marcher plutôt bien jusque là... Enfin après tout elle n'en savait rien.

Le temps de ces réflexions avait été très court, à peine quelques secondes, tout au plus. Soudain, Araménis se colla a elle et se mit à pleurer. D'un coup, la jeune fille se trouva figée, ne sachant comment réagir : c'était la première fois qu'elle rencontrait ce cas-là. Les cris de colère et de peur, oui, elle avait l'habitude! La douleur, plus souvent encore! L'expression d'une personne séduite, elle savait gérer. Mais la tristesse... Personne ne lui avait encore jamais pleuré dans les bras. C'était... étrange, et un peu dérangeant. La première réaction de Lilith fut d'envoyer paître ce Colérique sentimental, parce qu'il la déroutait. Elle aurait voulu le frapper, pour qu'il réagisse. Mais la vue de ce p'tit gars, collé à elle et pleurant éveilla dans son âme insensible des souvenirs oubliés. Elle se rappela la petite Lilith, âgé de quatre ans, se précipitant dans les bras doux de sa grand-mère.

" Grand-Mèèère!
- Que se passe-t-il, ma chérie?
- Les autres enfants, ils sont méchant... avec moi! Ils disent que j'ai plus ... de papa ni... ni de maman, donc que je suis... forcément méchante! Ils ... ils se moquent ... de moii!
- N'écoute pas les autres, Lil'. ILs sont jaloux de ton talent et de ta beauté. N'essaye pas de t'en faire des amis, mais méprise-les, au contraire. Sois fière de ce que tu es, ma petite!"

Cette évocation fit changer l'adolescente d'avis. Elle aussi avait pleuré. Elle aussi, beaucoup plus récemment, avait été triste. Le monde n'est pas rose, gamine! Le monde est méchant. Le monde est noir, et écrase les plus faible, lui souffla une petite voix sifflante et pernicieuse. Le monde... mais elle? Elle avait toujours revendiqué son originalité, non? La preuve avec son style vestimentaire. Alors pourquoi devrait-elle agir comme le monde? Et puis ici, ce n'était pas le monde, mais comme un espace dénué des règles de vie "logiques". Araménis était nouveau. Il n'avait parlé qu'à elle. Et elle, en quatre ans, n'avait adressé la parole qu'à lui. Et y avait pris sinon plaisir, du moins intêret. Allait-elle tout gâcher, à cause d'une stupide considération sur le monde? Allait-elle le martyriser, ce pauvre gosse, et briser ce climat d'entente qui passait entre eux? Elle secoua violemment la tête.

En une seconde, elle allait accomplir le geste le plus tendre qu'elle n'avait jamais fait en quatre ans. Elle allait aussi mettre fin à sa solitude, du moins l'espérait-elle. Cette seconde allait certainement tout changer. Il était encore temps de reculer...

* C'est bizarre, mais j'ai pas envie de lui faire de mal, à lui... Je me ramollis! Bof, pas grave, je trouverais bien trois ou quatre bestioles à assassiner ce soir! Au diable tout ça! *

Doucement, Lilith enroula un de ses bras autour du cou du garçon, tandis que l'autre caressait ses cheveux. Tout en restant silencieuse, elle serra dans ses bras ce garçon qu'elle connaissait à peine. Puis, effrayant même une partie d'elle-même, elle s'agenouilla devant lui et chuchota:

"Araménis? Qu'y a-t-il? Tu veux parler?"

Même si elle doutait un peu qu'il accepte sa proposition... Cela devait faire, euh... oula, vingt bonnes minutes qu'ils se connaissaient! Ah quand même. Vingt minutes qu'elle faisait preuve de sociabilité. Ce n'était pas négligeable, après tout. Si si, un bel effort. Elle s'étonnait, parfois... Elle attendit patiemment que son compagnon se calme, luttant intérieurement contre ses scrupules.

[ HRP: Ma réponse est fort courte, mais je pense que c'est assez pour clore ce Rp. Tu va être surprise je pense ]

Elle me repoussa en premier lieu. Je me retrouvais les quatre fers en l'air, couché dans l'herbe. J'avais l'air ridicule, mais j'étais surtout surpris. J'avais pensé avoir trouver en elle une amie, mais elle venait de me prouver le contraire. Elle eu soudain l'air de se rappeler de quelque chose. J'ai vu dans ses yeux une lueur de gentillesse et de nostalgie, et elle s'est approchée de moi. Elle mis délicatement son bras autour de mon cou, s'agenouilla, et me proposa de parler.

J'ai cessé de pleurer, mais à sa visible stupéfaction, un rictus déforma mon visage, et je me mit à rire à pleine gorge, et à hurler :

- PARLER ?! TU VEUX QU'ON PARLE, HEIN ? ET QU'EST CE QUE TU VEUX QUE JE TE DISE ? TU SOUHAITERAIS QUE JE VIDE MON COEUR ? TU VOUDRAIS QUE JE TE DISE TOUT, A TOI, ALORS QUE TU M'EST ENCORE INCONNUE ?!

J'étais hystérique, et je ne cessais de crier :

- MERDE, VOUS FAITES TOUS CHIER ! JE NE VEUX PAS QU'ON M'AIME !

Je me calmait, aussi vite que je m'était emporté, et poursuivi avec des sanglots dans la voix :

- Je ne t'ai rien demandé, ... je ... écoute, je ne veux pas en parler, à personne. Je...

Je fit volte face et commença à m'élancer, dans la ferme intention de respecter l'engagement que je me suis fait à moi même : Je ne veux pas avoir d'amis, car seuls les gens heureux on des amis... et je ne suis certainement pas heureux.

Cependant, cette fille avait fait naître en moi un désir d'amitié probablement enfouit au fond de moi depuis la mort de mon grand père. Je ressentais à nouveau le besoin d'avoir un confident, et ca me faisait peur...